Nous vous avons laissé à Las Palmas sur l’île de Gran Canaria (une des 7 îles de l’archipel des Canaries) que nous quittons le 14 décembre avec peu de vent mais c’était prévu : il nous faut faire pas mal de moteur car le vent est absent derrière toutes les îles des Canaries.
Cap toujours au sud…
Notre but est d’atteindre l’île de Sao Vicente, une des 10 îles de l’archipel du Cap Vert (9 sont habitées) situé au large du Sénégal et de sa capitale Dakar.
Pourquoi Sao Vicente ? D’abord c’est une des 2 îles les plus à l’ouest de l’archipel, donc sur notre route vers les Antilles. Et puis, c’est là que se trouve la fameuse marina de Mindelo connue de tous les navigateurs qui comptent traverser soit vers les Antilles, soit vers le Brésil, la seule marina de toutes les îles du Cap Vert capable d’accueillir les nombreux voiliers en « transhumance ».
C’est en cette saison et à cette latitude que se trouvent les alizés, ces vents réguliers qui soufflent du nord-est à 15-20 nds et qui sont sensés vous pousser « confortablement » vers les îles antillaises… çà c’est la théorie, on vous dira plus tard en pratique si ça s’est passé comme cela.
Cesaria Evora la diva aux pieds nus est native de Mindelo
Notre traversée de Las Palmas à Mindelo en 6 jours et près de 900 milles ( environ 1800 km) a été assez cool, une fois passés les 3ers jours où les vents étaient irréguliers en force et en direction.
Nous avons pêché des calamars la deuxième nuit et une belle dorade coryphène le 6ème jour sans compter les poissons volants venus s’échouer sur le pont. C’est un grand plaisir pour nous de retrouver les joies de la pêche à bord.
Nous arrivons dans la baie de Mindelo le mardi 20 décembre en fin de matinée.
Rémi préfère se mettre d’abord au mouillage, histoire de sentir l’atmosphère de cette nouvelle destination qui nous est inconnue.
Les alizés sont bien présents et soufflent entre 15 et 25 nds de façon continue. Nous avions oublié ce phénomène de vent continuel qui ne s’arrête jamais et comme dirait les jeunes « un peu saoulant ». Le mouillage est rouleur mais l’ancre est bien accrochée. Rassurés, nous descendons à terre avec notre dinghy (petite annexe de Belissima).
Nous sommes sortis de l’Europe et avons donc des formalités à accomplir auprès de la police et de l’immigration.
Aucune difficulté pour faire nos papiers mais Sylvie n’ayant pu s’empêcher de demander son chemin à un capverdien, nous voilà accompagnés de très près par Sydney qui ne va pas nous lâcher d’une semelle même dans le bureau de la police. Il a trouvé « les bons pigeons » et se fait le devoir de nous conduire à travers la petite ville de Mindelo pour que l’on puisse acheter nos nouvelles cartes SIM pour avoir accès à whatsapp et à internet sur Belissima, tout ceci bien sûr contre rémunération.
Nous pensons lui donner 100 CVE (cap vert escudos), soit environ 1€ sur les conseils d’un policier mais il nous en demande 500, l’équivalent de ce que l’on peut acheter avec 25€ en France. Le revenu mensuel moyen d’un capverdien est de 250€ /mois.
Fort de cette expérience, Sylvie préfère se débrouiller toute seule et va arpenter Mindelo pour trouver les bons endroits fréquentés par les locaux pour éviter de payer « le prix touriste ».
marché municipal plutôt fréquenté par les touristes... nous préférons le marché "africain" en plein air !
buzios = petits lambis dont nous nous régalons
les Serra : une chair très proche du thon blanc
Nous obtenons une place à la marina et y rentrons le mercredi matin en faisant bien attention de nous mettre cul au quai et dos au vent pour éviter que le bateau ne cogne contre le ponton. En arpentant les pontons, nous nous apercevons que certains bateaux ont déjà bien abimé soit le côté, soit l’avant de leur voilier n’ayant pas anticipé les mouvements de la houle constante qui remue les voiliers et détendent les amarres continuellement et mettent à mal les pare battages.
Sur les traces de Mathilde et Jean Luc du voilier Pythéas et de notre fille Sophie, nous décidons d’aller passer 3 jours sur l’île de Santo Antao, la plus ouest de l’archipel. C’est l’île nature par excellence qui est restée très authentique.
Nous devons y aller en ferry à partir de Mindelo car ce n’est pas recommandé d’y aller en voilier. Le weekend de Noël arrivant, nous décidons de partir dès le lendemain jeudi 22 car tout risque d’être fermé samedi et dimanche, les capverdiens fêtant Noël en famille.
Remi reste sur le bateau pour se reposer et organiser notre futur séjour pendant que Sylvie parcourt le centre ville de Mindelo et revient avec le projet d’aller écouter du jazz dans le Centre Culturel pour le soir même : 4 musiciens nous interprètent des morceaux cultes de jazz et nous passons un agréable soirée au milieu de 12 spectateurs capverdiens.
Musique live dans les rues de Mindelo
Jeudi 22 décembre, départ en ferry de Mindelo à 8 h du matin. Nous arrivons 50’ plus tard à Porto Novo la ville principale de l’île de Santo Antao (prononcer San Tonton)
arrivée à Porto Novo sur l'île de Santo Antao
Nous avons loué à la gare maritime, un 4x4 compact Suzuki Jimmy qui s’est avéré parfait et bien adapté à notre périple : l’île est très connue pour ses chemins de randonnées d’une beauté incroyable. Nous avons fait le choix de l’arpenter essentiellement en voiture pour en découvrir en 3 jours la multiplicité des paysages.
Et nous voilà partis sur l’Estrada da Corda, la route mythique de la Corde qui relie Porto Novo au sud, à Ribeira Grande au Nord. Constituée de nombreux virages en épingles à cheveux et accrochée à de hautes cimes, cette route longue de 36 km fait la fierté des habitants et vaut l’admiration de tous les visiteurs. Mais il ne faut pas oublier qu’elle est le résultat d’un chantier pharaonique : sa construction, commencée au début du 19ème siècle, a nécessité 20 ans de travaux, environ 15 millions de pavés et causé la mort de très nombreux travailleurs, taillant et posant un à un les pavés dans des conditions redoutables.
Toute la partie Sud et Ouest de l’île est désertique et ne reçoit pas de précipitations alors que la partie Est et Nord est plus verdoyante.
Aloe Vera médicinale le long de l'estrada da corda
Nous arrivons au miradouro de Pico da Cruz au bon moment pour pouvoir jouir de la parfaite lumière et admirer la majestueuse vallée de Paul ( « an outstanding spot » comme dirait les anglo saxons).
Nous sommes juste au dessus de notre gîte de ce soir : Chez Sandro ! (un français rencontré par Sylvie à Mindelo)
Nous poursuivons notre route jusqu’au hameau de Pico da Cruz à 1585m d’altitude, protégé par une belle forêt de pins. Habitués aux passage de nombreux randonneurs (car Pico da Cruz est un point de départ et d’arrivée d’itinéraires assez réputés) notre arrivée ne perturbe point les habitants qui vaquent à leurs activités. A cette heure ci, de nombreuses femmes se retrouvent au puits communal pour remplir leurs jerricans d’eau, qu’elles ramènent sur leur tête ou à dos d’âne dans leur « maison » souvent très éloignée du centre du hameau.
Si les hameaux sont desservis en électricité, il n’en est pas de même pour l’eau et la végétation ne permet que l’élevage de chèvres et de poules. Par contre les portables dans les mains des jeunes sont bien présents !
femme au puits communal de Pico da Cruz
cratère da Cova
Bien qu’étant à vol d’oiseau à 500 m de notre gîte, nous mettons toute la journée pour y arriver. Nous reprenons la fin de l’Estrada da Corda pour arriver à Ribeira Grande en passant par le cratère da Cova : cet immense cratère de 400m de profondeur, large de 1000m est situé à 1166M d’altitude. Des cultures maraîchères et de canne à sucre tapissent entièrement cette cuvette ponctuée de quelques fermes éparses.
terrasses de culture de maïs
cultures de manioc et canne à sucre
île de Sao Vicente vue du haut de l'île de Santo Antao
versant sud de Santo Antao
De la route, on admire les montagnes d’un côté et de l’autre, de splendides vallées que l’on peut rejoindre par un sentier muletier accroché à la falaise. Au dire de randonneurs français rencontrés, c’est une des plus belles randonnées de l’île, mais aussi l’une des plus ardues.
Un petit stop à Ribeara Grande, la « grande ville » du nord.
Comme nous avons le temps, nous décidons d’aller jusqu’à la vallée de Xoxo (prononcer Chocho) tant vantée par Mathilde et Jean Luc : c’est simplement BEAU. La vallée se termine par l’aiguille basaltique de Lombo de Pico qui est aussi un haut lieu des randos classiques de l’île entre bananiers et canne à sucre cultivées en terrasses.
Puis nous longeons la côte Nord-Est pour remonter la vallée de Paul que nous pouvons admirer cette fois-ci d’en bas ! 39 km de route pavée oblige pour rallier les 500m à vol d'oiseau de notre gîte aperçu du haut de la falaise !
Ces routes pavées ne coûtent que du temps et du travail au contraire du bitume qui coûte des devises au Cap Vert : les pavés de lave et le sable de cendres sont disponibles tout au long des chemins...
Le gîte est propre et bien situé mais l’organisation laisse à désirer : Sandro, le propriétaire, basé à Mindelo est parti de Santo Antao car sa femme capverdienne l’a quitté et squatte leur maison (en face du gîte) avec son amant (du moment, car elle en change souvent). C’est donc un copain français, Jacques qui s’occupe du gîte avec une capverdienne Annabelle, cuisinière et femme de chambre, au demeurant fort sympathique.
Ayant réservé pour deux nuits nous décidons avec l’aide de Jacques de chercher un autre gîte pour notre deuxième nuit. Les distances et les routes nous imposent de ne pas revenir au fond de cette vallée une deuxième fois.
Le matin du deuxième jour nous reprenons la route de Ribeira Grande et poursuivons vers Ponta do Sol où nous laissons la voiture pour continuer à pied vers Fontainhas un petit village très coloré et perché sur les coteaux d’une vallée.
Ponta do Sol avec sa petite piste d'avion en front de mer et ses élevages "industriels" de porcs, chèvres à droite
village perché de Fontainhas
Les randonneurs continuent à pied sur le chemin de falaise qui mène à Corvo puis Formiguinhas et enfin Cruzinha en passant par le village abandonné de Chã de Mar, 8h de marche en plein soleil, très venté sur un chemin pavé qui monte et qui descend mais « c’est tellement beau » !
De notre côté nous reprenons notre 4x4 et parcourons la route intérieure de Coculi-Boca de Coruja-Lombo de Santa avant de bifurquer à Manta Velha sur Chã de Igreja et Cruzinha.
De nouveaux paysages nous attendent toujours plus beaux les uns que les autres.
village de Coculi
Cruzinha est un village de pêcheurs qui marque la fin (ou le début) du sentier côtier qui longe le nord-est de Santo Antao. Pour l’atteindre, nous devons prendre une piste en fond de canyon.
Aujourd’hui, pas de pique nique : nous avons décidé de manger au restaurant qu’un guide rencontré nous a indiqué. Nous attendons 1h 30 avant de déguster notre poisson et nos légumes cuits vapeur. Il y avait 6 personnes qui avaient réservés et il a fallu attendre qu’ils aient terminés pour pouvoir manger. Ici, comme dans beaucoup d’îles, le temps est suspendu…
Nous sommes sur la côte Nord et les pêcheurs doivent développer de savantes procédures pour mettre leurs barques à l’eau !
Le quai de mise à l’eau est rudimentaire et pas toujours praticable…
Après le repas il nous faut songer à rejoindre notre gîte du soir.
La route est longue et nous oblige à repasser par Ribeira Grande. Pour découvrir de nouvelles routes nous empruntons la route goudronnée de l’Est, surnommée « route de la Mer », pour rejoindre Porto Novo (route financée par l’Europe).
Après le vert des vallées du Nord-Est, nous traversons des paysages désertiques et arides du Sud et de l’Ouest. Nous croisons, sur la grand route très fréquentée (car c’est la route la plus rapide pour passer du Sud au Nord), des vaches et des ânes nullement perturbés par le traffic des voitures et camions qui remontent vers Ribiera Grande.
Nous prenons la direction du village de Chã de Morte et rentrons dans la Vallée des dykes à l’heure du coucher du soleil.
Nous sommes éblouis par ces nouveaux paysages et découvrons ce que sont les fameux dykes : je parle à Rémi des dykes depuis 2 jours mais il a fallu arriver là pour qu’il se remémore ses cours de géologie.
Ceux sont des filons de lave infiltrés dans des roches plus anciennes au creux des fissures dues à une éruption volcanique. Suite à un phénomène d’érosion ces filons de lave dure ont été mis à jour et présentent un relief très particulier.
des dykes vus de profil
Nous atteignons notre gîte de Quinta Cochete
Là c’est une surprise extraordinaire…
Nous nous retrouvons dans un oasis de verdure et un gîte, LE gîte à ne pas manquer sur Santo Antao.
les dykes, ces formations volcaniques érodées par le temps et qui pointent leurs lames vers le ciel
Tenu par un couple franco-suisse, Jacques et Dominique nous découvrons un ensemble architectural complètement intégré dans l’environnement de la vallée des Dykes.
L’ensemble est d’une réussite remarquable et réalisé avec beaucoup de goût et de respect des lieux et des hommes.
Le lieu est composé d’une petite exploitation de légumes, d’animaux (poules, lapins, chèvres et cochons) et une douzaine de personnes du village alentour sont employées pour les chambres, la cuisine, le jardin, l’entretien, les cultures et les animaux.
Pendant les différentes saisons les fruits provenant des vallées de l’île sont transformés en jus et confitures. Ils font aussi leur propre grogue (le rhum agricole local) arrangé ou vieilli.Le gîte vit et reçoit les invités en pleine autarcie et produit son électricité. L’eau est recyclée pour l’exploitation. Nous sommes ravis de découvrir cette réalisation exceptionnelle.
Nous sommes trois couples « d’invités » : un couple de belges flamands de Bruxelles et un couple de français venus avec leurs cinq enfants (eux sont en gîtes et taxis pendant que les enfants crapahutent sur les sentiers de l’île).
Nous passons une très belle soirée à échanger sur nos voyages respectifs à travers le monde !
Le lendemain nous devons reprendre notre ferry de retour en fin d’après-midi.
Nous voulons en profiter pour découvrir les plateaux de l’Ouest et utiliser les pistes avec notre 4x4. Jacques nous montre le chemin sur la carte de l’île et nous dit que la piste est un peu difficile mais qu’une fois sur le plateau, les paysages deviennent très différents.
Nous nous dirigeons vers le village d’Alto Mira situé dans une vallée magnifique.
Les maisons sont entourées de terrasses où les cultures maraîchères apportent une couleur surprenante dans ce décor volcanique. Des réservoirs d'eau alimentent les goutte à gouttes sur les terrasses.
les terrasses sont bien entretenues et supportent les cultures maraichères : carottes, tomates, poivrons, courgettes pommes de terre...
Nous rejoignons Ribeira da Cruz par une piste assez dure : souvent en 1ère 4x4 pour passer les trous, les cailloux…
Après Ribeira da Cruz nous commençons à gravir les pentes en lacets serrés cette fois en 1ére 4x4 continuellement, ballotés dans tous les sens. (pas de vidéo à vous montrer... trop cahotique !)
village de Chã de Norte avec l'océan en arrière plan
Ca monte ça monte et nous n’en voyons pas le bout : nous allons à la vitesse des randonneurs pédestres !!!
A Chã de Norte nous commençons à entrevoir le plateau mais il nous reste encore beaucoup de chemin…
Bien après Chã de Norte nous arrivons sur le plateau et soufflons un peu…
Nous traversons des villages, passons à côté de maisons isolées et commençons à voir un peu plus de 4x4.
On imagine difficilement la vie ici…
Et pourtant nous voyons du monde et au delà de quelques rares 4x4, les gens marchent sur les pistes… Cela nous rappelle Madagascar !
les enfants nous acceuillent en nous parlant français et nous indiquent la route de Porto Novo
pays des chèvres et par conséquent du fromage de chèvres...
village des enfants sans eau courante mais avec électricité...
Morro Atraversado - 1640m
une vraie peluche, le petit âne de droite !
Nous faisons une halte à Morro de Campo à la fin de la piste et au croisement de la route de Tarrafal (le village de pêcheurs le plus à l’ouest de Santo Antao). Nous goûtons à ce stop bien mérité après toutes ces heures cahotiques face à un paysage lunaire.
Nous pouvons voir de loin le plus haut sommet de l’île, le volcan Tope de Coroa 1979m
route pavée pour le retour vers Porto Novo en redescendant du plateau vers la mer
Quelle expérience ! Cette piste nous a rappelé des moments de Namibie, mais jamais nous n’avions parcouru une telle piste défoncée sur autant de kilomètres.
Enfin, la route pavée nous ouvre ses bras pour rejoindre Porto Novo et notre ferry avec suffisamment d’avance pour rendre notre 4x4 bien poussiéreux, vous l’imaginez.
En 40 minutes, nous voilà sur Mindelo où nous retrouvons avec plaisir Belissima.
Le 24 décembre nous fêtons Noël à bord de Belissima. Le lendemain dimanche nous retrouvons au restaurant le couple belge rencontré à Quinta Cochete (accompagné d'amis français) et finissons la soirée sur Belissima.
Indira, Ingrid, Peter, Christophe, Sylvie, Rémi
Pour l'anniversaire de Rémi, Sylvie lui prépare une petite visite " façon locale" au phare de Dona Amélia à la pointe sud-ouest de l'île près de la baie de San Pedro.
Sylvie repère un aluguer (taxi collectif) et demande à nous déposer à Fayo Branco (hotel de la baie de San Pedro) ; le conducteur ne comprend pas bien l'accent de Sylvie et nous conduit vers Praia Grande complètement à l'Est !!!
Ce n'est pas grave, nous visitons l'île...
pêcheurs en plein coeur de Mindelo au petit matin
les faubourgs de Mindelo
Calhau et ses volcans éteints
le Monte Verde le point culminant de Sao Vicente
"la montagne qui saigne"
baie de Sao Pedro, un mouillage possible pour les navigateurs
le phare de Dona Amelia et Remi sur le sentier...
La journée se termine en beauté sur la terrasse du Terra Lodge pour admirer le coucher du soleil. Nous sommes invités pour l'apéro par Sabine et Bernard, des toulousains rencontrés à Santo Antao avec leur 4 enfants et leur futur gendre, tous très sportifs : ils ont enchaînés pendant ces vacances de Noël les plus beaux treks de Santo Antao, sans oublier du canyoning ainsi que du surf et de la plongée sur Sao Vicente.
Cela nous donne envie de faire 2 plongées bouteille à partir de Mindelo sur la côte ouest de Sao Vicente.
Sympa, nous avons un moniteur pour tous les deux : Sylvie est rassurée car cela fait 4 ans que nous n'avons pas plongé.
La visibilité n'est pas excellente, peu de coraux, mais nous voyons une grande quantité de bancs de poissons que nous avons vu aux Antilles (demoiselles, trompettes, chirurgiens, papillons, pyjamas, poissons écureuils, juifs, gros yeux... tortues) et voyons un énorme poisson crapaud (proche du poisson pierre) posé dans les rochers.
En fin de plongée, de retour sur le bateau nous sauvons une petite tortue caouanne emprisonnée dans un filet de pêche à la dérive. Nous la prenons à bord, découpons le filet qui lui a scié une patte dans ses débats. Au retour Bomba notre moniteur, la porte à l'hopital des animaux de Mindelo pour la soigner et s'occuper d'elle.
Nous pensons profiter du nouvel an pour voir le feu d'artifice de Mindelo, écouter la musique dans les rues, avant de partir pour notre traversée de l'Atlantique le lundi 2 janvier. Nous ne pouvons pas partir les 30-31 et 1/1 car la police détient les papiers du bateau et les bureaux sont fermés ces 3 jours !
Sylvie en profite pour faire les derniers préparatifs et les dernières courses au marché.
Le repas de fin d'année et d'anniversaire de Sylvie se prépare. Nous avons gardé notre dernière bouteille de champagne pour l'occasion, bien sûr... C'est un Bouzy spécial, offert par Anne-Marie (soeur aînée de Sylvie) et Jean-Michel.
Nous partons le 2 janvier pour avaler un peu plus de 2000 milles poussés par les alizés qui ne sont pas encore stabilisés, à l'identique de ce que fut la traversée de 2011. Nous verrons bien.
A l'année prochaine... sur une nouvelle page.