Première PéRIODe de l'ASSOCIATION

de 1945 jusqu'à l'interdiction en 1950 :

Amicale des Anciens FFI et Résistants Espagnols

L'Amicale des Anciens FFI et Résistants Espagnols commença à fonctionner dès 1945, comme en témoigne la carte ci-contre, datée du 6 octobre 1945. Pour être légalisée, comme association relevant de la loi du 1er juillet 1901, un arrêté ministériel était nécessaire, au titre des "associations étrangères" : il fut pris le 7 mai 1946.

Conformément à ce que prévoit l'article 5 de la loi de 1901, l'Amicale s'est dotée d'antennes départementales, dès sa création. 

En 1946 elle a tenu un premier congrès national à Toulouse. En 1947, elle a publié le n° 1 du bulletin Nuestro Combate, annoncé comme devant être un mensuel.

Les dirigeants de l'association ne se doutaient pas qu'elle serait frappée d'interdiction dès l'automne 1950.

Ci-contre, portrait de Pascual GIMENO RUFINO, comandante Royo, chef de la 3e Brigade de guérilleros de l'Ariège de la mi-juin 1944 jusqu'à la Libération. Sur l'autre photo il est entouré par deux membres de la mission franco-britannique parachutée le 8 août 1944, accueillie par les guérilleros : le lieutenant Marcel BIGEARD (commandant Aube) - qui  tient le bras de Royo - et le major anglais William PROBERT.

Dans le bulletin n° 1, on note (p. 17-18) que des sections de l'Amicale des Anciens FFI et Résistants Espagnols sont actives en Ariège, Charente-Maritime, Dordogne, Gard, Haute-Garonne, Basses-Pyrénées (actuellement : Pyrénées Atlantiques) et Lozère.

José ALONSO ALCALDE, comandante Robert, un des fondateurs de l'Amicale, a été chef d'état-major de la 3e Brigade de guérilleros d'Ariège sous les ordres de Pascual GIMENO RUFINO, comandante Royo, qui, dès octobre 1944 repartit lutter en Espagne, où il fut tué dans des circonstances tragiques en juillet 1945.

Premier bulletin de la première période : avant l'interdiction de 1950

Cliquer sur l'image pour accéder au bulletin n° 1 (juin 1947)

Noter le sous-titre :

POR LA LIBERTAD - POR LA DEMOCRACIA - POR LA REPÚBLICA

tous objectifs qui nécessitent d'abattre la dictature franquiste.

L'original de ce fac-similé a appartenu au guérillero Enrique ORTIZ MILLA.

Ci-contre la 4e page de couverture du bulletin n° 1.

Ce document donne les noms de 19 guérilleros auxquels a été décernée la Croix de Guerre avec Etoile de Vermeil, d'Argent ou de Bronze, à titre posthume.

Les 3 premiers listés sont trois officiers de la Résistance en France : le commandant Cristino GARCÍA, le lieutenant-colonel Manuel CASTRO, le capitaine Antonio MEDINA qui ont été fusillés le 22 février 1946 à Madrid... En protestation, la France ferma la frontière pendant 1 an et demi...

Les autres guérilleros décorés sont tombés en France, au cours de combats ou ensuite fusillés par les Allemands.

La qualité de la photographie du document laisse à désirer. Nous comptons pouvoir publier une meilleure vue prochainement.

Deuxième bulletin de la première période : avant l'interdiction de 1950

Cliquer sur l'image pour accéder au n° 2 (juillet 1947)


tel est le titre du premier article.



Ci-contre, la 4e page de couverture du bulletin n° 2.

Le grade de Chevalier de la Légion d'Honneur + la Croix de Guerre avec Palme + la Médaille de la Résistance, trois prestigieuses décorations, ont été attribués aux généraux FFI Luis FERNÁNDEZ et Juan BLÁZQUEZ, ainsi qu'aux colonels FFI José GARCÍA ACEVEDO, Miguel Angel SANZ, Vicente LÓPEZ TOVAR et José Antonio PAZ.

La Croix de Guerre avec Palme a été attribuée à 19 autres guérilleros.

La qualité de la photographie du document laisse à désirer. Nous comptons pouvoir publier une meilleure vue prochainement.

Nous n'avons pas connaissance d'autres numéros, au-delà du n° 1 et du n° 2

Si vous en savez davantage, merci de nous contacter : aagef.ffi@free.fr 

Paru dans le Journal Officiel de la République Française du 11 octobre 1950, pages 10569-10570.

L'arrêté ministériel ci-contre a été pris le 7 octobre 1950, dans le cadre de l'opération policière "Boléro-Paprika", déclenchée 1 mois auparavant : le 7 septembre 1950.

Son titre prononce la "Dissolution" de l'association...

A cet effet, l'arrêté "rapporte" les arrêtés portant autorisation de l' "Amicale des anciens F.F.I. et résistants espagnols, dont le siège central" est à Toulouse et des "sections de province de cet organisme". L'arrêté est déclaré pris "Sur la proposition du directeur général de la sûreté nationale.".

Par précaution, l'article 3 stipule : "Sont déclarées nulles toutes les autres sections que ladite association possède sur le territoire national" (qu'elles aient été déclarées et autorisées ou pas, à ce stade, des procédures étant en cours).

L'article 4 oblige "les dirigeants de l'association dissoute à procéder à la liquidation des biens dans le délai d'un mois", alors que lesdits dirigeants ont fait l'objet d'arrêtés d'expulsion, de métropole, 4 semaines auparavant. Le principal bien à liquider est l'hôpital Varsovie, à Toulouse.

Les fondateurs de l'AAGEF-FFI, enfin autorisée 26 ans plus tard, ont beaucoup agi pour tenter de surmonter le préjudice résultant de cet arrêté. Consulter les premiers bulletins de l'AAGEF-FFI parus à partir de 1977. L'AAGEF-FFI a mené - et mènera campagne - pour que soit "rapporté" cet arrêté indigne. Voir : bulletin n° 140 et suivants.