le Patriote Résistant
mensuel de la Fédération Nationale des Déportés Internés Résistants Patriotes (FNDIRP)
Guérilleros, Guerrilleros, Résistance espagnole : site de l'AAGEF-FFI
mensuel de la Fédération Nationale des Déportés Internés Résistants Patriotes (FNDIRP)
Maints guérilleros espagnols ont appartenu à la FNDIRP - et milité en son sein - à côté de nombreux patriotes français et d'autres étrangers... Car les Républicains espagnols ont payé un lourd tribut à la déportation nazie.
On estime qu'à l'avènement de Pétain, il ne restait en France qu'un tiers de ceux qui avaient fui le fascisme, soit entre 150 000 et 180 000 personnes, femmes et enfants compris. Or ce sont environ 12 000 de ces Espagnols qui ont été déportés vers les camps de concentration hitlériens. Soit une proportion 15 à 20 fois supérieure à celle des déportés français eu égard aux populations respectives.
Dès les premiers jours d'août 1940, les premières centaines d'Espagnols furent amenées à Mauthausen ; des milliers suivirent ; la plupart avaient été requis via les CTE (Compagnies de Travailleurs Etrangers) pour renforcer la ligne Maginot au titre de "Prestataires Militaires Etrangers" (PME) ; d'autres avaient été recrutés comme combattants dans les RMVE (Régiments de Marche de Volontaires Etrangers). Capturés en mai-juin 1940, lors de la Débâcle, ces Espagnols furent rapidement extraits des camps de prisonniers de guerre dans lesquels demeurèrent les soldats français.
Le 24 août 1940 arriva à Mauthausen le premier convoi de civils déportés depuis l'Europe occidentale : 927 Espagnols avaient été embarqués le 20 août au camp de concentration des Alliers, à Angoulême...
Parmi les survivants espagnols qui jusqu'à leur dernier souffle ont témoigné de ce que furent les camps nazis, mentionnons Virgilio Peña, déporté-résistant à Buchenwald et Conchita Ramos (Grangé), déportée-résistante à Dachau puis Ravensbruck (via le sinistre "Train Fantôme"...).
Nous remercions Hélène Amblard et Julien Le Gros, successifs rédacteurs-en-chef du Patriote Résistant - et leurs équipes - pour leur activité au service des nobles missions de la FNDIRP.
Lorsque parut la première édition (février 2009) du livre succinctement présenté ci-contre, les auteurs, membres de la direction nationale de l'AAGEF-FFI, avaient déjà recensé 202 Espagnols persécutés pour faits de Résistance lors de la vaste traque (commencée à l'été 1942) que la police elle-même avait baptisé : "Affaire Reconquista de España"*.
Plus de la moitié d'entre eux furent déportés dans les camps de concentration nazis entre le 27 mai 1944 (depuis le camp de concentration du Vernet, Ariège) et le 31 juillet 1944 (depuis la prison Saint-Michel, Toulouse).
Le chapitre 8 de l'ouvrage (pages 171 à 215 dans la deuxième édition, parue en avril 2010) présente des informations détaillées, inédites jusqu'alors, concernant les victimes et les circonstances de ces déportations. Les destinations principales furent l'île d'Aurigny (camp de concentration nazi, à 12 km des côtes normandes, ignoré par certains "spécialistes"), Dachau et Buchenwald.
L'étude des parcours de cette centaine de déportés conduisit les auteurs à constater que 8 des Espagnols assurément embarqués dans le sinistrement connu convoi du Train Fantôme ne figuraient pas dans le Livre Mémorial publié (et maintenu en ligne) par la Fondation pour la Mémoire de la Déportation (FMD).
En élargissant leur enquête au-delà de l' "Affaire Reconquista de España", les auteurs découvrirent que 68 déportés du Train Fantôme (dont 40 Espagnols) étaient inconnus de la FMD.
Sur justifications présentées par l'AAGEF-FFI en janvier 2010, ces 68 identités furent mises en ligne par la FMD le 24 octobre 2014.
Au sujet de ces 68 olvidados, consulter :
Bulletin AAGEF-FFI n° 114, page 11 (2009)
Bulletin AAGEF-FFI n° 115, page 8 (2009)
Bulletin AAGEF-FFI n° 137, page 3 (2015)
Bulletin AAGEF-FFI n° 144, page 8 (2016)
Le dossier fourni à la FMD en janvier 2010 a été publié comme n° 4 des Cahiers Espagne au coeur en avril 2011.
* Une décennie plus tard, grâce aux recherches complémentaires effectuées par ses militants, l'AAGEF-FFI a identifié environ 400 personnes détenues lors de la répression qui a eu lieu de juin 1942 à mai 1943 contre la Unión Nacional Española et son bras armé, le XIV Cuerpo de Guerrilleros Españoles en Francia.
Fin 2018, à l'heure où diverses institutions et médias s'apprêtaient à commémorer simplement "les 80 ans de La Retirada", achevée à la mi-février 1939, Hélène Amblard, rédactrice-en-chef du Patriote Résistant, a eu l'heureuse idée de solliciter l'AAGEF-FFI, ce qui a permis de traiter cet anniversaire sous un angle moins superficiel, mieux informé, davantage instructif, qui prenne en considération :
les 80 ans de la
fin (1er avril 1939) de la Guerre d'Espagne,
première phase de la 2e Guerre Mondiale
les 80 ans du
début de la deuxième phase, celle où
la France déclare la guerre (3 septembre 1939)
Voici donc l'article paru dans LE PATRIOTE RÉSISTANT de mars 2019 :
Ce même n° 939 du Patriote Résistant, évoque les activités du C.I.I.M.E.R. :
Centre d'Investigation et Interprétation de la Mémoire de l'Espagne Républicaine
dont la Fiesta de la Libertad organisée à proximité des vestiges du camp de concentration de Septfonds (Tarn-et-Garonne) :
Mai 2019 - n° 941
Octobre 2019 - n° 946
Octobre 2020 - n° 956
Sur la photo publiée par Le Patriote Résistant, les deux jeunes garçons (Amos et Noé) sont arrière-arrière-petits-fils de Juan Negrín, l'ancien chef du gouvernement républicain espagnol. Leur maman (Yuria, arrière-petite-fille de Juan Negrín) est présente tout à gauche de la photo.
Pour une galerie d'autres photos prises lors de cette cérémonie, cliquer ici.
Pour en savoir davantage sur la contribution des Espagnols à la Libération de Paris, dont la complémentarité des combats de ceux engagés dans la Résistance intérieure et de ceux engagés dans la 2e Division Blindée, on peut consulter le mini-dossier en pages centrales de : Bulletin AAGEF-FFI n° 135 (2014) (cliquer sur le lien)
Mai 2021 - n° 963
Octobre 2021 - n° 967
Mars 2022 - n° 972