Gmaps ne connait pas les pistes autour de Suriplaza...
Luis nous rassure quant à l’état des pistes au nord de Putre : elles sont aussi bonnes qu’au sud vers Surire. Il nous confirme aussi l’existence de certaines pistes inconnues de Gmaps (Maps.me est bien plus pertinent)
En route vers Suriplaza, que JC Latombe décrit parfaitement ici, merci à lui ! : http://ai.stanford.edu/~latombe/mountain/photo/chile-2015/suriplaza-2015.htm
La piste grimpe sur le flanc ouest des Nevados de Putre, puis après un col à 5200 m (la voiture a du mal !) plonge vers le village de Colpitas (joli coin avec de petits canyons)
Nous poursuivons vers le nord (c’est indiqué !) en croisant quelques Suri (d’où vient le nom de Suriplaza, ce sont des nandous)
et les habituelles vigognes.
Voilà la piste après Iquilla, nous sommes frétillants d’impatience !
Vaste bofedal verdoyant à la base des montagnes multicolores, on s’arrête tous les 10 m pour des photos…
Arrivés sur un replat, nous prenons à gauche vers l’ouest une irrésistible piste qui s’enfonce dans la vallée orange et nous garons quand la voiture est à bout de souffle, un peu avant la fin de la piste.
Après c’est à pied ! Le plan est de rejoindre une crête, puis de la longer pour grimper plus haut afin d’embrasser tout le paysage. Il faut d’abord traverser un inconfortable pierrier,
mais nous sommes vite récompensés par la vue qui s’offre à nous !
Au SE le Parinacota et le Pomerape
Vers l’ouest, le festival de couleur continue…
Nous souhaitons atteindre ce sommet secondaire situé à la jonction de plusieurs crêtes, près de ces roches noires.
Je prends mon temps (presque moitié moins d’oxygène qu’au niveau de la mer),
tandis que Fred se caille un peu en m’attendant au sommet (5200 m) quand le soleil se cache.
Le temps se couvre, les volcans jumeaux essuient un grain.
Voilà une autre vallée très colorée au sud de notre crête.
Cette autre crête file vers l’ouest vers le volcan Tacora, situé tout près de la frontière péruvienne.
Il y a dans cette direction un autre massif coloré plus difficilement accessible (Cerro Jaroma, pas de piste évidente)
Superbes cumulus !
Novembre nous a semblé être un mois favorable pour visiter la région : pas trop froid, pas de pluie, de jolis ciels qui se chargent au fil de la journée, tellement plus intéressants que l’immuable ciel bleu hivernal.
Nous observons l’ascension d’un groupe sans doute guidé par un local (à en juger par la voiture que nous avons vue arriver) : ils n’ont pas de bâtons et ne sont pas à l’aise dans les pierriers.
Voilà la crête que nous avons suivie.
Nous choisissons de descendre tout schuss dans la pente à partir d’un petit col situé un peu plus au nord.
Descente express ! Nous vidons nos chaussures pour les dernières centaines de mètres jusqu’à la voiture.
Nous arrivons à temps pour pique-niquer avant la neige (plutôt un petit grésil) qui arrive par l’est.
Ensuite nous reprenons la voiture pour aller de l’autre côté de la piste principale sur une piste secondaire
qui mène à une vallée moins colorée
mais dont la crête blanche mériterait une grimpette, histoire de voir ce qu’il y a derrière.
Mais nous sommes trop fatigués pour une autre randonnée aujourd’hui… Nous avions certes envisagé de camper dans le coin mais vu la météo et surtout l’altitude, nous craignons d’avoir froid et préférons retourner sur Putre.
Mais avant nous allons pousser jusqu’à Visviri, à travers une zone assez agricole (tout est relatif, rien à voir avec la Beauce, on est à 4000 m!) avec pas mal de troupeaux car il y a de l’eau par là. Le temps est gris donc pas de photo (on devient difficile !)
Visviri n’a pas de charme particulier, c’est une ville frontière…
Nous poursuivons vers Gral Lagos par une piste en tôle ondulée (la première), sous un ciel de plus en plus chargé.
Quelques petites tornades sur la laguna Blanca, située juste derrière la frontière, au Pérou.
Nous repiquons ensuite vers le sud, en longeant le Rio Lluta,
dont le lit se creuse peu à peu,
pour donner finalement la jolie Quebrada Allane,
puis nous repassons le col à 5200 m, jetons un dernier regard vers le massif de Suriplaza, avant de retourner à Putre.
Nous achetons à Luis, notre hôtelier, à nouveau une vingtaine de litres d’essence, afin d’être fin prêts demain matin pour la descente vers Codpa, un village de la précordillière, où il n’y a pas de station service, et nous prévoyons encore quelques détours avant de rouler vers Arica.
Bon dîner au Cafe Putre, puis dernière nuit à l’hôtel Vientos del Altiplano.