Le vent est tombé pendant la nuit et ce matin, les uruburus sont cloués au sol.
L’envergure des pélicans leur permet de profiter d’un effet de surface au ras des vagues : quels navigateurs !
Quelques pêcheurs matinaux quittent la plage : nous leur donnons le gros matelas pneumatique acheté à Calama (12000 pesos soit environ 15 €), bien plus confortable que nos petits matelas de randonnée mais aussi bien moins isolant (nous nous en sommes rendus compte quand nous n’avions pas le chauffage par le sol !) et trop lourd et encombrant pour le voyage du retour.
L’extrémité nord de la plage est couverte d’oiseaux, car c’est ici que vient mourir le Rio Camarones, en créant cette étrange lagune verte,
qui ne semble pas communiquer avec la mer, du moins en surface…. Nous l’avions vu pour la première fois près de la Laguna Roja, 3600 mètres plus haut !
Pélicans, huitriers pies, goélands gris et autres courlis corlieu font ici bon ménage.
Pas de grand labbe ou de goéland marin pour semer la zizanie…
Encore quelques lézards…
Comme nous avons du temps et de l’essence, nous décidons d’aller visiter la caleta Vitor, une cinquantaine de km plus au nord, estuaire de la rivière qui coule à Codpa.
La route A 382, qui file à l’ouest de la Ruta 5 dessert une zone très agricole.
A la fin elle se divise en 2 : nous allons vers l’extrémité nord de la plage, où nous pique-niquons dans les embruns des vagues qui se brisent sur les récifs hérissant la côte.
Puis nous allons explorer l’extrémité sud de la plage, très propice au camping puisqu’on y trouve de grands arbres monumentaux qui dispensent une ombre généreuse et même des palmiers…
Nous nous garons à l’ombre et partons faire un tour sur la plage.
Nous apercevons fugacement des dauphins, puis (et je pense qu'il y a un lien avec la présence des dauphins)une spectaculaire partie de pêche menée par des dizaines de fous de Bassan. Magnifique !
Ça se calme un peu puis ça repart de plus belle, ici, et à l’autre extrémité de la plage.
Quel spectacle !
Voilà le rocher des fous…
Nous repartons vers la Ruta 5, la piste longe des hectares de plantations et de serres (pas en plastique mais en tissu, sans doute afin de protéger les plantes de la poussière et de l’air salin)
Voilà quelques belles tomates pour le pique-nique de demain !
En arrivant à Arica, nous filons directement vers l’hôtel Apacheta (il est au sud), que j’ai repéré sur internet et où il y a de la place.
C’est superbe, tout en bois, sur la plage, à un endroit où virevoltent des milliers de mouettes (qui ont en plus le bon goût d’aller passer la nuit dans la zone humide située au nord de la ville et heureusement car ça fait du bruit !) 72 € la nuit, très bon petit déjeuner inclus.
Nous profitons de la fin d’après-midi pour aller voir la côte plus au sud, où un sentier aménagé (gratuit, on vous fournit un casque à cause du risque de chute de pierre…et de guano !) permet de découvrir les Cuevas de Anzota et plus loin (ne pas faire comme nous et mettre de vraies chaussures car le sentier est sableux) une belle côte appréciée par les oiseaux (on y récoltait autrefois le guano des fous, entre autres) et des otaries.
Nous dînons à l’hôtel, correct sans plus, mais la vue depuis la terrasse sur le coucher de soleil est un régal.
Dernière nuit avant de reprendre l’avion demain soir pour Santiago….