Nous avons pris la route la plus courte (158 km) et dans l'autre sens (Gmaps n'accepte de la tracer qu'en montée...)
Jolie route goudronnée mais très exposée aux chutes de pierre et autres glissements de terrain, en particulier à la saison des pluies (janvier – février)
La route a été coupée pendant plusieurs jours cette année, juste au nord de Codpa. Les carabinieros de Putre nous ont confirmé qu’elle était rouverte.
Nous quittons donc l’altiplano pour la précordillière, une zone intermédiaire au climat plus doux en hiver (et plus chaud en été ! En dépit de l’altitude, il fait ici bien plus chaud qu’au bord de l’océan, dont les courants froids rafraichissent agréablement l’atmosphère. Nous avons eu alors que nous ne sommes pas encore en été jusqu’à 30°C.)
Cette route est nommée La Ruta de Las Missionnes...elle dessert plusieurs petits villages, ci-dessous l'église de Saxamar (ouverte, pour cause de ménage)
Paysage semi-désertique, aménagé en terrasses dont la plupart sont abandonnées,
Mais pas toutes…remarquez l’aqueduc.
L’irrigation semble ici indispensable. La route croise plusieurs lits de rivière, la plupart presqu’à sec, mais dont la profondeur et la largeur laissent imaginer les torrents d’eau furieux qui doivent dévaler la montagne en saison des pluies.
On a l’impression que c’est tout (trop) ou rien (ou trop peu) !
Nous sommes encore au-dessus de 3000 m, mais les eucalyptus semblent s’accommoder du climat,
nous avons même traversé une « forêt d’eucalyptus »,
un peu après le joli village de Belen,
un des rares villages dont quelques rues présentent une certaine harmonie architecturale.
Attention à la tête en grimpant dans le clocher !
Le terrain de foot de Ticnamar ne semble plus très fréquenté !
Ici les animaux évoluent en liberté et les cultures sont protégées par des clôtures, signalées par tout un assortiment de vieux chiffons, vêtements et bouts de plastique.
Intention louable certes (rien de tel en Patagonie où les clôtures sont ponctuées de cadavres d’animaux qui s’y sont retrouvés piégés…) mais à l’esthétique originale…
Impossible de trouver un coin agréable pour pique-niquer, nous faisons un petit détour vers la Quebrada Escondida (sur une piste qui mène au salar de Surire)
Tarp bien utile, à 3000 m sous les Tropiques, ça tape!
Puis la descente continue, il fait de plus en plus chaud (heureusement il y a du vent), c’est de plus en plus désertique… La Cuesta de Oxaya est couverte de cactus,
de plus en plus clairsemés au fil des km.
Plus bas, ce n’est plus que de la caillasse à perte de vue…sauf en de rares oasis,
où l’homme s’est installé, comme à Timar, en fond de vallée,
entièrement dépendant d’un unique ruisseau, sans autre horizon que la caillasse environnante. Quelques sentiers grimpent sur les hauteurs, sont-ils encore utilisés ? Sans doute pas car nous n’avons pas vu de bétail dans ces villages. Ni le moindre brin d’herbe sur les collines…
La vallée de Codpa est plus large, on y respire mieux !
Nous trouvons une chambre au lodge SAMKANJAMA (13000 pesos/pers soit environ 30 € pour 2, SDB partagée avec douche bien chaude mais nous sommes seuls en dehors d’un autre groupe de 6 Français, déjà rencontrés à Putre, qui sont logés dans une autre partie du lodge. Très bon accueil, excellent petit déjeuner inclus)
Voici le lodge vu du jardin,
et la vue depuis notre chambre.
Notre hôte nous propose de dîner dans le restaurant de sa fille (a priori le seul du village) et se charge des réservations.
Nous reprenons la voiture pour aller vers Cerro Blanco (vers l’ouest) visiter les pétroglyphes d’Ofragia (2000 ans avant JC)
Belle lumière de fin d’après-midi qui souligne bien les pétroglyphes, très nombreux. Le site est à peine aménagé, c’est assez ludique, d’autant plus que nous sommes seuls.
Nous tentons une petite balade en fond de vallée mais les inondations terribles de cette année ont motivé de grands travaux d’aménagement du lit de la rivière, et le sentier a été élargi au bulldozer….on se contente d’un petit tour dans le joli jardin.
Dîner décevant (environ 12 € pour 2), ce qui est étonnant vu la profusion de fruits et légumes qui poussent ici …
En quittant le restaurant, je remarque sur cette carte des environs qu’il est possible depuis Codpa de rejoindre Hacienda Camarones en passant par Pachica : cette possibilité (non indiquée sur ma carte Copec, ni sur Gmaps, tandis que maps.me n’indique qu’un sentier) est une très bonne nouvelle !
Nous allons pouvoir descendre demain directement dans la Valle Camarones, en évitant le détour par la Ruta 5.
Les carabinieros de Codpa me confirment que cette piste est tout-à-fait praticable…
Très bonne nuit car finalement la fraicheur tombe vite dès que le soleil se couche.