J6 canoë, jusqu'à G.Channels, 29/04/12 30,6 km
Comme souvent, les hippos et leurs borborygmes nous ont tenu compagnie toute la nuit et nous les retrouvons au petit matin, l'oeil vif "au saut du lit"
dans la douce lumière de l'aube!
Après quelques km de pagaie, pause baignade...
Thien An infuse...
Cloud aime bien se faufiler dans de petits chenaux...parfois ça manque un peu d'eau !
Encore un bel endroit pour le lunch...
Kibo le plus jeune des 2 guides fait 15 à 18 descentes/an (parfois plus courtes que la nôtre) depuis 7 ans : nos guides connaissent donc le fleuve sur le bout des doigts (même si le lit de celui-ci change en fonction des pluies) et ont leurs « bons coins ».
Malgré cette relative fréquentation nous avons été épatés par la propreté quasi parfaite du fleuve et de ses rives. Pas le moindre déchet, quasi pas de traces de campement (quelques vestiges de feux allumés par des pêcheurs), une nature vierge et intacte. Impensable en Europe où les rivières drainent toutes les cochonneries véhiculées par les eaux de ruissellement.
Il faut dire qu'ici les berges sont quasi désertes : tout au plus quelques villages paumés où les gens vivent quasiment en autarcie (donc pas de déchets de la société de consommation, tout se recycle) et quelques camps de pêche ou de chasse, de grand luxe, à la pelouse impeccablement tondue par un personnel attentif.
Nos guides ne laissent pas le moindre déchet (épluchures comprises) à tel point que je me suis sentie honteuse d'avoir jeté un trognon de pomme dans le fleuve.
Quand il y a "des restes" ils les offrent aux habitants du fleuve, si nous en rencontrons.
Autant dire qu'il était temps, arrivés à Mana Pools, de pouvoir nous débarrasser de notre gros sac poubelle.
Ils poussent la philosophie du « leave no trace » (ne pas laisser de traces) jusqu'à effacer les traces causées par les canoës quand nous les hissons sur la berge ! En effet, les crocodiles attaquant à la nuit tombée, il ne faut pas y mettre les pieds surtout si la berge est abrupte et l'eau profonde.
Nous sortons donc entièrement les canoës chaque soir, c'est d'ailleurs le plus gros effort de la journée car, chargés, ils doivent peser au bas mot 150 kg pièce.
Après le lunch côté Zim, nous apercevons un éléphant côté Zam : tout schuss pour la traversée de plusieurs centaines de mètres avec le courant par le travers !
Pas de chance, la bête est timide et disparaît dans les roseaux, pfff !
Débarquement pour le 6ème bivouac.
On évite de poser la tente sur le chemin des éléphants.
Fred fait du 43...
Observation réciproque.