J2 canoë jusqu'à Twin Logs 25/04/12 36,6 km
Tout le monde a acquis un peu d'assurance à la pagaie et ça vaut mieux car il faut parfois slalomer entre souches et hippos.
On a encore des progrès à faire par rapport à certains !
Les rives sont maintenant bordées de roseaux
au détour desquels les surprises ne manquent pas : lavandières colorées,
envol majestueux,
ou acrobate cueillant les fruits d'un énorme baobab.
Il y a de plus en plus d'hippos,
parfois alignés comme à la parade !
Un rythme tranquille s'installe :
lever 5h30, thé ou café+quelques biscuits et départ vers 6h30
2h de navigation dans les belles lumières du matin
puis english breakfast
puis c'est reparti jusqu'à trouver un coin propice à la baignade (ç'est-à-dire avec assez peu d'eau pour voir arriver d'éventuels crocodiles) dans une eau à 24-26°C
Lunch vers 12h
puis sieste pour laisser passer les heures chaudes (nous avons eu au maximum 33°C en milieu de journée, ce qui est très supportable sur l'eau)
Après 1H30 à 2h de pagaie (soit 5 à 6h/jour en tout) on pose le camp vers 16h30 ou 17h00, bien avant la nuit et la reprise d'activité des crocodiles.
Dîner vers 18h et dodo vers 20h00.
Au fil des méandres, nous apprenons à gérer les hippos : ce sont de gros herbivores craintifs et pas très malins, qui fuient l'homme en se réfugiant coûte que coûte dans leur trou favori d'eau profonde.
La stratégie consiste donc à ne pas se trouver sur leur chemin quand ils s'y précipitent car ces gros bébés peuvent peser jusqu'à 2,5 tonnes.
J'ai ainsi eu une (très) grosse frayeur quand passant à une distance que je jugeais respectable d'un hippo, j'ai vu celui-ci s'arc-bouter sur ses postérieurs, sortir les épaules de l'eau et foncer vers notre canoë. Voyant cela, les guides ont amplifié notre trouille en nous criant : « Quick paddle ! Close to the bank ! » (pagayez à toute vitesse vers la rive!)
Debriefing le soir où ils nous ont expliqué qu'en fait il ne chargeait pas mais se précipitait dans son trou d'eau. Mouais...facile à dire après coup, pensé-je !
Toujours est-il qu'après cet épisode toute la troupe a bien pagayé « very close to the bank », dérangeant une nuée d'élégantes aigrettes,
aussi belles que bornées puisqu'elles s'obstinaient à aller comme nous vers l'aval
et que nous les avons obligées à décoller et atterrir au moins une dizaine de fois, pour notre plus grand plaisir.
Il y a un peu de vent et tout là-haut les vautours s'en donnent à cœur joie, loin des enquiquineurs !
Nouveau problème à l'horizon : tout un troupeau d'hippos sur la berge,
nous ralentissons au maximum, poussés par le puissant courant du Zambèze pour laisser le temps aux mastodontes de rejoindre l'eau profonde. Ça déménage !
On passe au ras de la berge, surveillés attentivement par un gros mâle qui roule des mécaniques, en avant du reste de la troupe...
On profite d'une petite pause/radeau
pour admirer un Nième vol d'aigrettes
puis on arrive tranquillement à notre 2ème lieu de bivouac.
Au loin apparaissent les montagnes.