Lu 12/07/10
On a très bien dormi malgré la luminosité ambiante.
Un peu de rangement...
Un petit tour sur le port et un gros poutou à ce bon chien qui s'apprête à passer ici l'hiver prochain avec son maître à bord d'un voilier, polonais je crois.
Voici le cargo qui ravitaille Longyearbyen quand la banquise le permet.
Un coup d'œil vers la ville : bof, une autre fois hein!
Après avoir fait les pleins d'eau (180l) et de fuel (170l), on appareille vers 10h sous un ciel couvert et avec la pétole, en route vers Trygghamna, une baie située un peu à l'ouest de Longyearbyen.
On se fait dépasser par Albarquel, un bateau-charter français.
Je jubile de voir tous ces glaciers qui nous entourent! Je crois bien ne jamais être passée à un endroit au Spitzberg d'où l'on ne voit pas au moins un glacier! C'est incroyable!
Avec ce temps, le décor est d'une austérité totale!
Nous croisons ce beau cotre gallois puis mouillons en fin d'après-midi au fond de la baie, à l'embouchure d'une rivière issue de 2 lacs que nous allons essayer d'atteindre.
Papi explique à Arnaud le fonctionnement des fusées anti-ours.
En effet, l'ours polaire est protégé et il ne faut bien sûr tirer qu'en cas de légitime défense. Si on tue un ours, il faut le déclarer dans les meilleurs délais au Sysselmann qui mène alors une enquête. Ça ne rigole pas. Bon à savoir aussi : si on doit tirer, il ne faut pas viser la tête, trop dure et qui risque de faire ricocher la balle, mais au défaut de l'épaule...
En plus du fusil, des balles et des fusées anti-ours, on emmène aussi le téléphone satellite et le GPS pour pouvoir indiquer notre position en cas de problème. Tout ça est obligatoire. On laisse toutefois la balise de détresse à bord du bateau.
Même si on sait que, théoriquement, les ours partent avec la banquise et vont vers le nord et la côte est en été, avec tout ça, on est moyennement rassuré quand on grimpe sur la moraine dont la courbure empêche de voir ce qu'il y a au-delà. On a beau freiner les enfants ils sont toujours devant, sans fusil (bon, je lève de suite le suspens, on ne verra pas d'ours, juste les zhommes qui ont vu l'ours!)
J'adore quand il n'y a pas de sentier et que chacun donne son avis et ses arguments pour passer ici ou là!
On reste un moment à observer ce labbe parasite (je crois) qui se sent chez lui et n'a pas la moindre envie de céder le terrain.
Il faut dire que ça doit faire un moment qu'il nous a repérés: on distingue le bateau au loin à l'embouchure de la rivière.
Marion le filme sous tous les angles tandis que les grands s'étonnent de la diversité de couleurs des cailloux.
C'est tout de même l'été et il y a des fleurs!
On finit par surplomber le lac inférieur et nous découvrons ce curieux sol polygonal, fruit du gel et de la neige.
Des cailloux, des cailloux, encore des cailloux...
Vers 22h il y a un peu de soleil au fond de la baie...