Observer à l'oeil nu

A l’œil nu, de nombreuses observations sont possibles et, avant d’acheter quoique se soit, se familiariser avec le ciel de nuit est un moment à la fois agréable et utile.

Cela permet d’appréhender le ciel dans sa globalité , d’apprécier la course des astres d’Est en Ouest, de percevoir la « bande » de l’écliptique des planètes, de mesurer dans le ciel, par le jeux géométrique, l’influence du mouvement de la terre autour du soleil au fil des saisons, de s’intéresser au point Vernal, au cycle de la Lune, aux conjonctions planétaires … à la mécanique céleste.

Les plus férus pourront faire quelques calculs prédictifs de hauteur à l’horizon des astres en fonction de la date et de l’heure, où encore mesurer la circonférence du globe terrestre.

Par bon ciel, l’observateur pourra distinguer au moins deux galaxies, Andromède, et la Voie Lactée qui nous héberge, ainsi que bon nombre de planètes : Jupiter, mars, Vénus, Saturne … et notre satellite, la Lune dont on pourra tenter de localiser les « mers ».

Plus au Nord, les aurores boréales drapperont la nuit d'un vert ondulant,

Nous rappelant que le champ magnétique terrestre nous protège des puissants vents solaires.

Le repérage sous la voute étoilée est une préparation à l’usage d’un futur instrument. Des jumelles permettront d’aller encore un peu plus loin.

Mettre en relief ce que l’on regarde, par ses lectures, apportera un éclairage nouveau sur l’espace et les dimensions en présence.

Sans instrument, et à l'aide de quelques cartes, on peut montrer du doigt ou se trouve de l’or et d'autres métaux qui chaque jour sont crées dans l’univers … sans pouvoir les ramener …

Il est parait-il, quelque part, une exo-planète tout en diamant … Un diamant qui n’aurait aucune valeur car aussi abondant que l'air que l'on respire ici.

Arrivé sur place, le voyageur serait riche de son parcours, mais pauvre de ses diamants...

A l’œil nu, muni de quelque atlas, on sait trouver des étoiles jeunes, ou plus vieilles, des étoiles massives ou plus petites. On sait, sans forcément les voir en détail, ou sont situés les systèmes binaires (ou une étoile tourne autour d’une autre étoile).

Le cycle des étoiles contribue à la genèse de notre univers et l’émergence de la vie…

Plus rares enfin, les éclipses de Lune et de soleil ...

ou le passage d'une comète venue nous saluer.

On assistera plus régulièrement à la traversée de notre terre dans leurs nuages de poussières et la myriade d’étoiles filantes qui en émane.

Dans sa nudité, l’œil de l’observateur le renvoie à lui-même, et à sa capacité d’appréhender l’espace qui nous entoure, sans artifice.

Il peut être quidam, mathématicien, ou contemplatif … il s’interroge, fait des calculs, des hypothèses, des expériences ou, sans autre aspiration, trouve simplement que c’est beau.

Il touche du regard l’image d’un passé lointain qui rassemble ses semblables dans un spectacle universel.

Cette nudité est la nôtre, face à un univers encore incompris, et sur lequel commence à peine à se lever un voile de lumière.

L’aventure ne fait que commencer …

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