cercles de coordonnées

Est-il envisageable de travailler aux coordonnées équatoriales après avoir installé une monture azimuthale dobson sur une table équatoriale. La réponse est non. Cette page décrit comment réaliser des cercles de coordonnées ainsi qu'une méthode très approximative de correction d'erreur de pointage testée sur le terrain. Toutefois et bien que des résultats aient été partiellement obtenus, ils l'on été au prix de beaucoup de calculs et tatonnements peu compatibles avec une approche de terrain ... elle n'est pas recommandée, et je la qualifierai d'hasardeuse

La technique de fabrication de cercles de coordonnées pourra toutefois être utilisée avec une adaptation pour une utilisation 100% azimuthale non décrite dans ces pages mais que l'on trouve sur bon nombre de sites (disque à la base du rocker + axe de déclinaison).

D'une manière plus générale, la méthode d'approche est celle du positionnement relatif : on choisi une étoile repère, et par différence de coordonnées ( 5 mn ouest et 3° nord par exemple de l'étoile repère) on trouve l'objet recherché. Cette partie là est éprouvée sur toutes les montules "100% équatoriale" de type allemande, à fourche etc ... et fonctionne à merveille.

Sur une monture allemande, l'axe "unique" de déclinaison "tourne" avec l'axe horaire et se situe à un angle de 90° en permanence avec celui-ci : ce n'est pas le cas avec une azimuthale montée sur l'équatoriale : l'axe azimuthal se "ballade" pour pointer l'objet, ainsi que l'axe de déclinaison sur la table : ça fait 2 axes ... un de trop ! (ou pour les experts ; il manquerait encore un)

Pour tracer des coordonnées , se procurer une feuille de PVC (2 - 3 mm, on en trouve en grande surface de bricolage), le PVC résiste bien à l'humidité, un stylo bille ainsi qu'un rapporteur (à imprimer depuis internet en grossissant un max).

Un rapporteur outil (photo 1) est utilisé ainsi qu'un autre rapporteur directement fixé sur l'axe de déclinaison du dobdon (photo 6 et 7)

La méthode "originale" que je ne recommande pas mais qui a été testée est la suivante , elle est publiée uniquement à titre indicatif .

C'est la méthode de l'étoile repère ... mais complétée par une seconde étoile repère la moins éloignée possible (elle aussi ...) de l'objet recherché en déclinaison.

En ascension droite, le dobson est OK, c'est la table équatoriale qui fait le travail, par contre en déclinaison, erreur de pointage, normal (2 axes sont activés : l'azimuthal du dobson et sa déclinaison). Pour tenter d'évaluer et de corriger cette erreur, il faut :

1) pointer sur létoile repère N° 1 - noter la déclinaison sur l'axe du tube

2) pointer sur l'étoile repère N° 2 (en faisant varier l'A.D de la table en fonction des coordonnées de l'étoile repère N°2 + manipulation de la déclinaison du tube et de l'axe azimuthal ...)

3) Noter l'écart de déclinaison de l'étoile repère N°2 par rapport à la N°1 par lecture sur l'axe de déclinaison du DOBSON

4) Calculer un coefficient correcteur : si l'écart de déclinaison lu est 8° alors que l'écart de coordonnées équatoriale (catalogue) est 4° , on sait qu'il faut multiplier par 2 les coordonnées équatoriales de déclinaison (catalogue) pour la lecture sur le disque de déclinaison (dans l'exemple c 'est facile, sur le terrain il faut la calculette ...)

5) Revenir à l'étoile repère N°1

6) Appliquer le changement d'ascension droite qui correspond à l'écart avec l'objet recheché

7) Appliquer le coefficient multiplicateur (correcteur) calculé en 4) sur l'écart de déclinaison équatoriale du catalogue (entre étoile repère N° 1 et l'objet recherché)

8) Bouger le tube en fonction du résultat obtenu en 7

... si vous avez compris quelque chose vous êtes fortich ! Plus sérieusement, j'ai appliqué, pour le fun cette méthode "originale" pour un objet facile (M31), : ça à marché ... mais quelle usine à gaz associée peut-être au facteur chance. Peu pratique . Approche rejetée pour ma part, d'autant plus que le choix de l'étoile repère N°2 n'est pas toujours aisé et s'avérer impossible, voir source d'erreur . On peut passer beaucoup trop de temps pour préparer une soirée d'observation pour un résultat incertain.

Pour faciliter le pointage aux coordonnées et la recherche rapide, le montage d'un faisseau laser tel que décrit par Yves Lhumeau, que je salue au passage, est bien meilleure et beaucoup plus fiable ( yves.lhoumeau.pagesperso-orange.fr/astronomie/pratique/gotosimple/gotosimple.html ) Approche tout à fait pratique et efficace sur le terrain, compatible avec tous les télescopes et montures.

Il reste aussi les cartes et la bonne vielle méthode de promenade d'étoile en étoile jusqu'à l'objet recherché : elle permet de découvrir la géographie celeste, de se l'approprier : à l'ère des "go to" , elle n'est pas pour autant à rejeter.

Il existe aujourd"hui des goto azimuthales à moins de 200 € (40.000 objet en base) qui pourraient être équipées selon le montage proposé par Y.Lhoumeau en instrument d'appoint d'aide au pointage . En occasion; cela fait encore chuter le tarif ... et ça peut équiper les clubs pour plusieurs observateurs avec un seul go to : merci Yves !

En synthèse : les méthodes sont complémentaires et sont fonction de ses préférences, du temps aussi que l'on peut consacrer dans sa soirée d'observation, des limites des méthodes "classiques" pour les objets difficiles, de l'instrument, de la qualité du ciel (on est "dessus" mais l'objet n'est pas toujours visible ...alors on cherche encore ...), la fatigue du moment ou la simple envie de changer "ses repères" et de se bousculer un peu pour progresser !