paris pékin

Randonnée en courant

de Paris à Pékin

Après les Jeux Olympiques d'Athènes, l'idée d'aller à Pékin était un rêve guère réalisable. Mais grâce au soutien de mon établissement, l'école des Mines de ParisTech et de mon partenaire, Dassault Systèmes, j'ai pu réaliser ce défi hors norme : me rendre à pied à Pékin pour les J.O de 2008. Cinq mois avant l’ouverture des jeux olympiques 2008 à Pékin, je suis parti en courant pour assister à cet intermède mondial, fidèle à mes deux précédentes randonnées vers les Jeux Olympiques, Barcelone en 1992 et Athènes en 2004.

Cette randonnée intercontinentale n'a pu se réaliser qu'avec l'aide de Daniel Grassy, qui m'a accompagné en vélo, et de Bernard Robutel, qui conduisit le camping-car d'assistance. Ce fut une aventure à trois en Europe et en Asie, avec de nombreux défis presque quotidiens : routes impraticables, camping-car embourbé, difficulté à trouver le bon trajet, démarches administratives complexes aux frontières, froid, neige et forte chaleur, etc. Mais durant cinq mois, nous eurent droit aux accueils chaleureux des habitants des villes et villages traversés, toujours prêts à nous inviter chez eux et nous assister dans notre randonnée. Ces cinq mois passés en compagnie de Daniel et Bernard restera la plus belle aventure de ma vie.

Tout le projet "VplusR"est raconté sur le site dédié réalisé par Dassault Systèmes

Reportages vidéo accessibles directement sur la page dédiée

Reportages TV et articles de journaux

Itinéraire de ma randonnée

Pour des raisons évidentes, j’ai choisi le plus court trajet pour aller de Paris à Pékin. La géodésique entre ces deux villes passe au-dessus de la mer Baltique, de la Russie et de la Mongolie. En conséquence, j’ai tracé mon itinéraire au plus près de la géodésique, donc via Berlin, Vilnius et Moscou. En Sibérie, le choix du trajet fut simple car il n'y a qu'une seule vraie route dans la plaine de Sibérie, la fameuse M53, pas toujours goudronnée et en bon état, hélas...

Ma randonnée a débuté en mars par le nord-est de la France, la Belgique, l’Allemagne et la Pologne, avec un climat hivernal, avec de la neige certains jours. La Lituanie fut le dernier pays avant de sortir de l'Union Européenne. Ensuite, ce fut un grand saut vers l'inconnu : la Biélorussie, pays contrastant avec les régions précédentes. L'accueil des biélorusses fut chaleureux envers un touriste venant à pied chez eux. Après la traversée de ce pays si peu connu, j'atteignis la Russie, plus vaste état du monde. J'avais l'ambition de le traverser sur une grande partie durant trois longs mois. Le réseau routier très peu dense au centre de la Sibérie m’obligea à passer au sud de cette région, via Omsk et Novossibirsk. L'état des routes, loin d'être toujours goudronnées, rendit ma progression et celle du camping-car d'assistance compliqué en certains endroits. Le trajet se termina en Russie par la magnifique ville Irkoutsk et le plus grand lac d'eau douce de la terre, le lac Baïkal, tant attendu... Après la traversée de la Bouriatie, j'allais arriver en Mongolie avec ses grands espaces, royaume du cheval... et aussi du randonneur. Au nord de ce pays, le climat fut relativement propice à la course à pied, mais au sud, la traversée du désert de Gobi fut plus délicate à négocier. Il faisait certains jours 40° à l'ombre... et il n'y a pas d'ombre dans ce désert ! La fin de la randonnée en Chine par la Mongolie intérieure s'est réalisée sous une forte chaleur. La fin du voyage s'annonça mi-août en traversant la célèbre "Grande Muraille de Chine", la porte d'entrée de Pékin.