bures athènes
Randonnée en courant
de Bures-sur-Yvette à Athènes
Motivation :
Après ma randonnée en courant au Cap Nord en Norvège, j’avais en tête de renouveler durant un été une telle randonnée, en allant visiter le sud de l'Europe, mais la guerre dans l'ex-Yougoslavie me contraignit à reporter ce projet durant des années. Mais en 2004, année des Jeux Olympiques à Athènes, l’occasion fut propice pour aller à la rencontre des pays et des habitants du Sud de l’Europe, en courant 2400 kilomètres qui séparent mon domicile, Bures-sur-Yvette, à la capitale grecque. Sans rechercher une action symbolique à cette course, j'ai souhaité faire prendre conscience que la paix était bien rétablie dans les Balkans et que l’on pouvait de nouveau y réaliser paisiblement une randonnée à pied, seulement interrompue par les rencontres avec les habitants.
Déroulement de ma randonnée :
Le 9 juillet 2004, je suis parti de Bures-sur-Yvette avec comme premier objectif de rallier Besançon, domicile de mes parents (390 km de course). Après la traversée des Alpes suisses par le Simplon, j'ai parcouru le nord de l’Italie via la région des lacs : lac Majeur, lac de Come et lac Digarda Benco (875 km de course).
Passant par Venise, j'ai ensuite traversé Trieste pour atteindre la Slovénie. Quelques heures me suffirent pour parcourir les 25 kilomètres qui séparent les frontières italiennes et croates de la Slovénie.
Après avoir franchi la frontière croate et ayant traversé Rijeka, j’ai atteint la presqu’île de Pag. Philippe Janin m'accompagna en Italie et en Croatie en vélo ou en rollers.
Zadar, Split et Dubrovnik ont été les trois grandes villes côtières qui ont jalonné mon périple en terre croate, juste entre-coupé par les huit kilomètres de l’unique accès à la mer de la Bosnie-Herzégovine. A Zadar, la télévision croate m’interviewa sur mon périple en ex-Yougoslavie.
Pour éviter que la chaleur éprouve fortement mon organisme, j'ai souvent couru de nuit. Les randonnées nocturnes furent très agréables avec des moments inoubliables, comme la traversée de nuit d'une île croate sous un ciel étoilé, avec la lune se reflétant sur les eaux de la mer adriatique. La longue traversée de la Croatie par sa côte touristique m’amena au Monténégro, après avoir quitté la ville historique Dubrovnik. J'ai fait un court séjour au Monténégro avant d’atteindre l’Albanie. Le parcours sur la petite route côtière longeant la très belle baie de Kotor au Monténégro restera un des plus beaux paysages sur mon trajet.
Traversant par l’intérieur des terres l’Albanie, j’atteignis sa capitale, Tirana, ville contrastée, dans un pays qui sortait de dizaines d'années d'autarcie. L'accueil des albanais fut très chaleureux, eux qui n'avaient pas vu des touristes depuis fort longtemps. J'ai longé ensuite la Macédoine que j’ai aperçue sur l’autre rive du lac Liqeni i Ohrit en quittant l’Albanie pour la Grèce. La traversée de mon dernier pays commença par la visite du site exceptionnel des monastères des Météores. Courir dans un tel site me procura un plaisir intense. Ma randonnée se termina par l’arrivée à Athènes durant la période des jeux olympiques, après 2400 kilomètres au lieu de 2800 km, ayant dû supprimer des kilomètres en Albanie et en Grèce, suite à un mal de dos.
Article du journal "UltraFondus", page 1
Article du journal "UltraFondus", page 2