livre paris pékin

Adaptation et conditionnement

Réflexions en courant de Paris à Pékin

Mes randonnées en courant, dont celle de Paris à Pékin, m’ont inspiré quelques pensées personnelles, en particulier sur l’adaptation de l’être humain. Cette capacité étant également exploitée dans les techniques de Réalité Virtuelle, mon domaine de recherche, l’adaptation et son corollaire, le conditionnement, sont le fil conducteur du livre que je viens de rédiger. Cet ouvrage en deux parties n’a donc pas pour unique objectif de narrer mes aventures sportives. En deuxième partie, je développe quelques idées sur les notions de Réalité et de Virtualité ainsi que sur les capacités d’adaptation et de conditionnement de l’être humain.

Si vous souhaitez vous procurer ce livre, il peut être commandé à l’adresse suivante de mon éditeur Edilivre :

http://www.edilivre.com/adaptation-et-conditionnement-reflexions-en-couran-20db4bd890.html

Résumé du livre :

Philippe Fuchs, ultra-marathonien et chercheur à l'école Mines de Paris, a accompli des randonnées en courant à travers l’Europe et l’Asie, dont celle de Paris à Pékin pour les J.O. 2008. Cette aventure, impossible pour bien des mortels, il la rend possible et nous convainc que nous pouvons, nous aussi, « randonner en courant ».

Il nous fait ensuite partager ses réflexions, en lien avec son domaine de recherche : la Réalité Virtuelle. Il nous fait entrevoir les notions de Réalité et de Virtualité. Ses pensées l’amènent à s’interroger sur les capacités d’adaptation et de conditionnement de l’être humain dans les mondes réel et virtuel.

La valeur qui se dégage de la lecture, entre récit et essai, paraît évidente : l'humanisme. Mais pas un humanisme de bibliothèque, un humanisme de terrain.

Table des matières :

Partie 1 – Mes randonnées en courant

Chapitre 1 – La découverte de mes capacités physiques

Chapitre 2 – Mes randonnées pédestro-touristiques à travers l’Europe

Chapitre 3 – La naissance du projet de randonnée transcontinentale

Chapitre 4 – Mon aventure de Paris à Pékin

Chapitre 5 – L’aventure pour mes amis

Partie 2 – Adaptation et conditionnement

Chapitre 6 – Adaptation

Chapitre 7 – Réalité et virtualité

Chapitre 8 – Conditionnement

Chapitre 9 – Épilogue

Préface

Ton récit n'est pas qu'un simple divertissement. Tu ne racontes pas que ton aventure. Celle-ci dépasse très largement ton histoire personnelle et c'est pour cela qu'il est vital que tu la contes. Un peu comme le faisait Descartes dans ses Méditations métaphysiques, dans lesquelles son « je pense, donc je suis », avait une portée universelle. Le fait que tu écrives à la première personne nous permet, paradoxalement, d'accéder à un monde possible – comme le dit Deleuze, dans la Logique du sens, « autrui, c'est l'existence du possible enveloppé ». Et cette aventure, impossible physiquement et mentalement pour la plupart des mortels, tu nous la rends possible, en la déployant, précisément, par ton récit. Aventure non seulement possible, mais réelle, effective et sensée, c'est-à-dire douée de sens. On ne pourra plus jamais se demander « pourquoi courir ? », « pourquoi courir si longtemps ? ». Les réponses sont toutes là. A aucun moment tu ne réduis ton aventure à un exploit sportif, à un désir de se dépasser, à des capacités physiques, à des capacités spirituelles, à une soif de découvertes, à une ouverture sur l'autre, l'étranger, à une expérience scientifique ou à une dimension idéologique ou politique. Ton aventure, c'est tout à fois cela et plus encore que tout cela. Et c'est la raison pour laquelle elle est irréductible à toute tentative d'étiquetage. C'est pour cette raison qu'elle a authentiquement un sens. C'est pour cela que ton livre s'adresse à nous tous. Tous, autant que nous sommes, retrouvons, dans ton aventure, un peu de nous mêmes, de ce que nous avons été, de ce que nous sommes, de ce que nous désirons être, ou même ce que nous croyons avoir été, ce que nous croyons être ou ce que nous croyons désirer être.

A partir de tes randonnées en courant et de tes recherches en « Réalité Virtuelle », tu nous fais entrevoir ce que peut recouvrir les notions de Réalité et de Virtualité qui ne s’opposent pas, comme tu nous l’expliques. Tu mets l’accent sur nos capacités d’adaptation mais aussi de notre propension à être conditionnés, au niveau des deux pôles de notre être : notre corps et notre conscience. Tu t’interroges sur leur imbrication lorsque tu cours... On ne livre pas une bataille contre notre corps, on la livre avec lui. J'y vois ce que Nietzsche dénonçait : les philosophes ont trop souvent été les pourfendeurs du corps. Expression de notre finitude, opposée à la l'infinitude de notre volonté, ce corps nous empêcherait de penser affirment la plupart des philosophes. Tu es la preuve concrète que c'est exactement le contraire. Et tes pensées t’amènent progressivement à t’interroger sur la vie, sur ta vie… La valeur qui se dégage de la lecture de ton livre, entre récit et essai, me paraît évidente : l'humanisme. Mais pas un humanisme de bibliothèque, un humanisme de terrain.

J'ai douté, auprès cet arbre, las, moi-aussi, de ces interminables champs de Tournesol et de Maïs. J'ai doublé des cyclistes lors de l'ascension du col du Galibier. J'ai considéré, avec méfiance, ces rennes qui me barraient la route. J'ai quitté Unna accompagné d'une horde confraternelle de joggers. J'ai vu le Cap Nord avant d'être, plus loin, beaucoup plus loin, rattrapé par des chevaux sauvages de Mongolie. J'ai même foulé la Grande Muraille de Chine…

Olivier Nannipieri