Selon le Professeur Olaf Blanke
L'explication scientifique la plus reconnue actuellement des EMI ...
Plusieurs personnes affirment avoir flotté au-dessus de leur corps après un accident ou lors de ce que la parapsychologie nomme voyage astral.
Des chercheurs suisses pensent avoir trouvé une explication très rationnelle à ce phénomène.
Selon les neurologues Olaf Blanke et Margitta Seeck, les expériences de mort imminente (EMI) proviendraient de perturbations d'un processus complexe de coordination, qu'ils localisent maintenant dans le cerveau.
Selon eux, la représentation corporelle est troublée lorsqu'on stimule électriquement la jonction temporo-pariétale du cerveau. À ce moment, le cerveau génère une image délocalisée, comme projetée sous le corps, en face de lui ou derrière lui.
Dans les deux premiers cas, les personnes reconnaissent encore leur propre image. Toutefois, dans le dernier, ils ressentent une présence autre, parfois sombre et menaçante.
Ces observations ont été réalisées par hasard pendant que les scientifiques stimulaient électriquement des zones clés du cerveau afin d'ôter des parties du cortex responsables de formes sévères d'épilepsie.
Les chercheurs travaillent au Département de neurosciences cliniques de la Faculté de médecine de l'Université de Genève (UNIGE) et à l'Institut des neurosciences de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL).
Source : radio-canada.ca
Les réactions:
" Il est surprenant et navrant qu'un chercheur aussi brillant dans son domaine que le Professeur Blanke se permette de donner des explications sur un sujet qu'il ne connaît visiblement pas ou très mal, celui des EMI."
Dr Sylvie DETHIOLLAZ Centre Nôesis Suisse
LES TRAVAUX D'OLAF BLANKE EN FAVEUR DE LA THEORIE D'UNE CONSCIENCE DELOCALISEE
Selon Olaf Blanke : "la stimulation de la jonction temporo pariétale du cerveau génère une image corporelle délocalisée comme projetée sous le corps, en face de lui, ou derrière lui". Compte tenu de cette constatation, la thèse selon laquelle un phénomène de décorporation serait posssible par la simple stimulation de cette zone précise du cerveau ne peut plus être valable.
En fait, les patients de ce neuro chirurgien - qui sont tous opérés sous anesthésie locale-, conservent leurs perceptions auditives, tactiles et vestibulaires. De ce fait, les différentes données neurosensorielles recueillies et reliées aux structures mnésiques et corticales du cerveau permettent de reconstruire une image corporelle qui s'exprime lors de la stimulation du gyrus angulaire.
On le comprend, ce phénomène n'a absolument rien à voir avec les états de décorporation décrits lors des EMI au cours desquels les expérienceurs sont capables, non seulement de visualiser avec une surprenante acuité leur propre corps, mais aussi l'environnement dans lequel ils se trouvent et même dans certains cas des lieux beaucoup plus éloignés encore. Tout ceci se déroulant le plus souvent en période de coma profond, c'est à dire en dehors de toute capacité cognitive ou sensorielle habituelle.
Alors dans ces conditions, l'hypothèse de l'existence d'une "conscience", ou tout le moins d'une perception localisée en dehors du cerveau semble donc bien être la plus logique.
Conscience délocalisée : certainement. Mais où, dans quelle dimension? La réponse doit être beaucoup plus subtile qu'on ne le pense. Les récents travaux de neuro stimulation cérabrale d'Olaf Blanke viennent de nous en donner ici une nouvelle preuve.
Dr Jean-Jacques Charbonier Médecin Anesthésiste Réanimateur-
Le PR Olaf Blanke persiste !!!
Depuis sa publication dans Nature en 2002, le neurologue suisse Olaf Blanke travaille sur la piste de la « jonction temporo-pariétale » pour tenter d’expliquer les « expériences hors du corps » (EHC), qui sont souvent la première phase d’une Expérience de Mort Imminente (EMI). Il a rendu compte de ses recherches à ce propos dans les revues Brain en 2004 et plus récemment The Neuroscientist en 2005 (réf. ci-dessous). Il persiste aujourd’hui en publiant un court communiqué daté du 22 novembre dans lequel il explique que la stimulation de cette zone conduit le cerveau à générer une image « délocalisée » du corps. Sans mettre en doute les observations de Blanke, il est regrettable de laisser entendre que ces hallucinations autoscopiques rendent compte des EHC décrites dans certaines EMI au cours desquelles la personne a non seulement vu son propre corps, mais aussi l’environnement de celui-ci et éventuellement des objets, d’autres personnes, et parfois des scènes entières, qui ont été confirmé ensuite par des tiers. Ce raccourci trompeur est ainsi fait notamment par Le Monde et Radio Canada dans des dépêches tirées de ce communiqué de l’équipe suisse.
Blanke, Olaf; Arzy, Shahar: «The Out-of-Body Experience: Disturbed Self-Processing at the Temporo-Parietal Junction», in The Neuroscientist 11(1): 16-24, 2005, Sage Publications. Blanke O, Landis T, Spinelli L, Seeck M. Out-of-body experience and autoscopy of neurological origin. Brain 2004;127:243-258
Jocelyn Morisson Journaliste Scientifique
L'Expérience-Hors-du-Corps : dans cette expérience, les personnes ont des perceptions authentiques depuis une position à l'extérieur et au-dessus de leur corps inerte. Cette expérience hors du corps est scientifiquement importante, car les médecins, infirmières et proches du patient peuvent vérifier les perceptions rapportées et ils peuvent aussi confirmer le moment précis où l'EMI avec EHC s'est produite au cours de la période de réanimation cardio-pulmonaire.
Dans ces situations, ceci démontre que l'OBE ne peut pas être une hallucination, qui signifie une perception qui n'a pas de base dans la "réalité" (ou sans objet) - ni une "auto-illusion" (anglais "delusion"), qui est un jugement erroné à partir d'une perception correcte - ni une illusion, qui signifie une image trompeuse. Olaf Blanke a récemment publié une étude intéressante sur les corrélats neurologiques des expériences hors du corps et autoscopie (se voir soi-même).
Il décrit 6 patients, dont 3 ont une EHC "atypique" et "incomplète", et 4 ont une autoscopie, et 5 patients sur 6 avaient des lésions cérébrales ou dysfonctions localisées au niveau de la jonction temporo-pariétale. Il définit l'EHC comme une illusion visuelle due à un dysfonctionnement cérébral paroxystique. Pourtant, dans notre étude, nous avons eu des cas avec EHC pendant la période de mort clinique et coma profond au cours de l'arrêt cardiaque, avec des perceptions vérifiables comme le cas mentionné du dentier. Et également avec la possibilité de décrire correctement et en détail la pièce dans laquelle le patient a été réanimé, de même que l'apparence des personnes présentes comme les infirmièr(e)s et médecins. Ceci n'est pas possible en cas d'illusion visuelle. Comment les patients, inconscients au cours d'un coma, peuvent-ils avoir des perceptions vérifiables ? Comment serait-il possible d'expliquer les perceptions confirmées ensuite s'il s'agissait seulement d'illusion visuelle ? L'EHC est-elle une sorte de perception non-sensorielle ?
Dr Pim Van Lommel