Scénario

Scénario

Et si PREMIERS DOUTES était un film...

L'histoire de ce roman est sortie de mon imagination dans les années 80, en pleine période cyberpunk, pour autant que je m'en souvienne la trame complète s'est dessinée dans mon esprit en 1987, soit 10 ans avant le fameux 1997 (pour le dater précisément, il faudrait que je réaccède à mon disque dur Amiga ou que je retrouve les articles qui ont déclenché l'idée (1), (2)). Le manuscrit a été écrit de 87 à 94 et le compuscrit d'abord tapé sur une machine à écrire puis sur AMIGA 2000, a été finalement été achevé tardivement sur PC en 1995 par la faute d'une pile H.S. de carte de mère d'un PC antédiluvien de l'Institut de Médecine Aérospatiale des Services de Santé de l'Armée (IMASSA) au Centre d'Essai en Vol (CEV) de Brétigny sur Orge1).

Si ce livre était un film, ce serait un film polymorphe mi-film d'animation 3D mi-film en décors de synthèse hyperréalistes donc film hors norme, au graphisme époustouflant et proche du cinéma expressionniste Allemand. Chaque monde pourrait être l'œuvre d'un réalisateur différent ajoutant un effet patchwork voulu.

Chapitres 1 à 12 : TERRE 1997 : look façon Renaissance de Christian Volckman (2006) Le graphisme simple évoque la BD, le trait précis comme dans Métal Hurlant, les Maîtres du temps, La planète sauvage ou bien encore Gandahar :

Raphaël Obéron et la photo de Crystaléa Lowen-Soissanth (chapitre 13)

- Gar ? Charge sur l’écran du salon la photoroïde appelée Lowen. Affiche seulement la portion cent-cent à deux-cents-deux-cents sur l’écran.

- Ordres exécutés, hacha la voix de Spock tandis que le mur-écran du salon affichait deux yeux magnifiques.

- Décale vers la droite la portion affichée de l’image de quinze points...

Chapitre 13 à 16 : THAGAMA 2072 : look façon Final Fantasy The Spirits Within de Hironobu Sakaguchi (2001). On pourrait y retrouver l'esprit de Princesse Mononoké pour entre autre le lien qui unis les Jaazléniens à la nature.

Paul Obéron et Léa (flash-back) aux côtés du Pr Jahler (Chapitre 14).

Vous êtes atteint par le Dreamlag pour être resté trop longtemps sous R.A.O. et parce qu’ILS ont fini par annihiler tous vos souvenirs de ce que vous étiez.

- Dreamlag ?

- Le dreamlag est au R.A.O. ce qu’est le jetlag pour les voyages en avions stratosphériques.

- Jetlag - décalage horaire ; dreamlag - décalage de la perception de la réalité subjective par rapport à la réalité objective !

- Ça alors ! C’est en ces termes que le Professeur Jahler me l’avait expliqué ! Ainsi il vous reste donc quelques bribes de votre mémoire n’est-ce pas ? fit Lowen en souriant pour la première fois.

- Qui est ce Jahler ?

Chapitre 18 à 37 : THAGAMA 2492 : look façon eXistenZ de David Cronenberg (1999) ou façon Stargate Atlantis

R.O. et C.L-S. au bord de la cité d'Utopia (Chapitre 37)

- J’ai beaucoup réfléchi depuis que nous sommes réveillés ici, tu sais… J’ai fait malgré moi des hypothèses qui m’ont semblées aberrantes au départ mais voilà, ce matin j’en ai eu la preuve formelle,…

Obéron respira profondément.

- J’ai la preuve que toi et moi, et tous les autres Arcadiens bien sûr, sommes victimes de machines de R.A.O. !

Chapitre 38 à 44 : Nexus IV DRC-9 : look façon Avalon de Mamoru Oshii (2001)

Clone-Géna révèle la vérité à Léa (Chapitre 41).

Crystaléa ne put s’empêcher de montrer sa déception.

- Sais-tu au moins depuis combien de temps les Autres se servent des corps clonés pour survivre ?

- Non, mais à en juger par l’importance des installations et par la taille de cette nef, je pense que l’isolement a dû durer un demi-millénaire au moins.

Chapitre 45 à 52 : Terre 2028 : look façon The Cell de Tarsem Singh (2000)

ou Le Cobaye (The Lawnmower Man, 1991)

ou Matrix (1999) des Frères Wachowski

Krypton (Chapitre 45) Léa et Obéron parviennent enfin au havre de paix mérité.

- Tu ne crois pas qu’on devrait essayer de grimper cette… Les lèvres de Raphaël s’étaient refermées sur leur proie.

Crystal passa ses bras autour de sa taille. Ses mains caressèrent son dos en remontant vers sa nuque, abandonnant l’idée de terminer un jour sa phrase.

Chapitre 53 à 55 : Base Alpha-108 : look façon Dark City de Alex Proyas (1999)

Aram revient à "la vie".

Le brouillard se dissipa pour Aram comme la première fois lorsqu’il venait de quitter le monde TERRE 1997.

D’abord les mains, le ventre et enfin tout son corps renaissait à la vraie vie.

Raph découvrit alors un monde qu’il ne connaissait plus.

Chapitre 56 à 57 : TERRE 1997 : look façon Sin City de Frank Miller (2005) Chapitre 57 rencontre "fortuite" entre Sarah O’Sullivan et Raphaël Obéron.

Ce rêve étrange l’avait vraiment impressionné et pendant dix minutes, Obéron essaya d’ordonner ses pensées. En vain : sa tête restait lourde et ses pensées embrumées. Jetant une énième fois un coup d’oeil sur sa montre, il constata qu’il aurait tout juste le temps d’avaler un sandwich au snack des profs. Obéron coinça sa sacoche sous son bras et se mit à courir comme un dératé en direction du C.R.C.N.P.

En chemin, Raphaël n’arrivait pas à s’empêcher de gamberger. Gaïa, mon dieu, pourquoi suis-je toujours en retard ? Pourquoi faut-il que ce soit toujours au détriment de mes repas ? se lamentait-il en courant.

Soudain, à l’angle d’un bâtiment, Obéron heurta de plein fouet une jeune et jolie femme.

Tous deux se retrouvèrent sans comprendre les quatre fers en l’air sur le trottoir et pendant quelque instant, un ange passa au-dessus d’eux.

Chapitre 58 : Base Alpha-108 : look façon Dark City de Alex Proyas (1999)

Voyez où sont les pions ! Non seulement Obéron est revenu à la case départ mais sa femme aussi ! N’est-ce pas là une fin de partie mémorable ? Tyson redevint ignoble.

- Serait-ce la perte de cette pauvre Hélène Cameron qui vous fait oser dire de telles absurdités, cette insignifiante conseillère alphane ? Vous avez tout simplement peur, Player B ! Peur de perdre la face à nouveau et cette fois devant témoin ! Voilà pourquoi vous ne voulez pas admettre votre défaite !

- La partie n’est pas terminée, Tyson ! cracha le haut-parleur à la face du grand manipulateur.

Chapitre 59 : Réalité : look façon Passé virtuel (The Thirteenth Floor) de Josef Rusnak (1999) ou Æon Flux

Lecteur, toi qui viens de terminer ce roman de Science Fiction, sache que je ne l’ai écrit que dans un seul but : te réveiller !Oui, tu entrevois la vérité à présent, je le sens…… Tu es allongé à côté de moi (non ne regarde pas, tu ne verrais rien !) et tu rêves que tu viens de terminer ce roman mais en réalité tu es victime d’un Rêve Assisté par Ordinateur et je suis venu pour te délivrer !Depuis que j’ai inséré les données de ce roman dans ton ordinateur à rêve, il ne s’est passé que quelques minutes à peine pour moi. Tu comprends d’ores et déjà que ce roman est pour toi et moi ce que l’antécorrespondance était pour Raphaël Obéron et Crystaléa Lowen-Soissanth !Maintenant il faut faire vite de ton côté aussi, car les P.M. vont bientôt arriver…Oh ! Grand Univers, pourquoi faut-il que l’homme soit son meilleur ennemi ? Pourquoi Grand Thagaï as-tu permis cela ?Lecteur, je te sens troublé mais il faut accepter la vérité, tu ne peux rester plongé dans l’univertuel plus longtemps…Nous avons besoin de toi !Lecteur, réveille-toi !

J'imagine qu'à chaque monde la noirceur s'efface un peu lorsque RO et CLS s'échappent/se réveillent puis de nouveau lorsque les doutes reviennent, revient la noirceur cyberpunk.

Sans vouloir passer pour un inconnu préseomptueux, il me semble que réaliser ce film aujourd'hui serait un vrai défi digne d'un Luc Besson (Le 5ème élément), d'un David Lynch (Dune), d'un Terry Gilliam (Brazil) ou encore de Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro (Delicatessen) car il est difficile aujourd'hui de surprendre les afficionados de Science-Fiction ou de Fantastique ou simplement les cinéphiles, et donc difficile ne pas passer au travers de sentiments de "déjà-vu". Surtout après le succès de la trilogie Matrix. Le nombre de films dont le scénario a convergé vers celui de Premiers Doutes, laisse peu espérer qu'un jour ce scénario, (autrefois écrit comme un roman pour le "protéger" d'un éventuel plagiat), devienne un film. Matrix, Total Recall (1990) ou eXistenZ ne sont que des exemples de films qui ont marqués les esprits sur le thème de "Suis-je dans la réalité ou dans la virtualité" ? Le Challenge serait donc important pour réussir à faire mieux sur le plan de l'impact affectif auprès des spectateurs et sur le plan commercial. Passer au travers de la critique et éviter l'étiquette de Séquelle serait également une véritable prouesse. Car enfin, comment aujourd'hui échapper à l'influence de 108 ans de films de science-fiction ? Affaire d'influence ou de convergence d'idées ? Difficile de faire la part entre convergences des anticipations et pure séquelles quand on regarde par-dessus notre épaule sur la source même de l'inspiration des auteurs de Science-Fiction - à savoir l'évolution galopantes des technologies depuis les années quatre-vingt dans le domaine de l'astronomie, de l'informatique, de la médecine et des techniques d'imagerie médicale sans vouloir être exhaustif.

Peut-être faudrait-il, en fin de compte, renoncer douloureusement à démontrer que l'idée princeps de Premiers Doutes est antérieure à bien des films aujourd'hui cultes comme Total Recall et Matrix. L'image de Néo (Matrix, 1999) se réveillant ne vous évoque-t-elle pas forcément Raphël Obéron se reveillant dans Thagama 2072. L'utilisation d'un cerveau comme disque dur n'évoque t'elle pas nécessairement ce même Keanu reeves dans Johnny Mnemonic (1995) ? Dès lors, démontrer l'originalité de cette œuvre est une gageure, et pourtant ... tout auteur désire en son sein que soit reconnu sinon le génie, tout au moins l'esprit inventif qui fit naitre cette histoire sans être injustement accusé de plagieur, de pale copieur ou tout autre qualitatif en vogue chez les critiques à la plume un peu trop facilement acerbe.

Faire des parallèles entre ce que serait ce film et des films comme ceux de l'univers Star Trek, Tron, Star Wars montre la difficulté de la tache pour les responsables des décors, des effets spéciaux ou des costumes pour s'affranchir de toute influence du passé dans leur lecture et interprétation du scénario (la cuve des clones dans le chapitre 38 risquerait fort par exemple de ressembler à une cuve bacta).

La planète Zyra dans le Choc des mondes (1951) pourrait revendiquer avoir inspiré pour partie le monde de KREYG où habite Schema.

Même si je ne l'ai toujours pas vu (en dehors d'une bande annonce) le film Quintet (Robert Altman, 1977) est aussi quelque-part une source d'inspiration pour l'idée d'un monde dans l'hiver nucléaire mêlé de bases sous-marines sorties tout droit d'un dessin de Jacques Rougerie et retravaillé par des Abyss de James Cameron (1989) ou de .M.A.L.: Mutant Aquatique en Liberté (Deepstar Six) (1989) de Sean S. Cunningham.

(1) caméra connectée sur un aveugle ? homme scanné tranche par tranche méthode destructrice, premières images de mondes virtuels 3D comme celle d'un dossier de presse d'un salon Imagina entre 1981 et 1986 ?

(2) repère: j'en parlais déjà l'année du mariage de Fabrice M. merci de me rafraichir la mémoire les cousins

Pour ceux qui s'intéressent aux mondes virtuels (univertuels) et leur présence au cinéma, voici un extrait d'un très bon article wikipedia en anglais sur les mondes virtuels : par ici pour l'article complet

Motion pictures

Steven Lisberger's 1982 movie TRON was the first mainstream Hollywood picture to explore the idea. One year later, it would be more fully expanded in the Natalie Wood film Brainstorm. Probably the most famous film to popularize the subject was more recently done by the Wachowski brothers in 1999's The Matrix. The Matrix was significant in that it presented virtual reality and reality as often overlapping, and sometimes indistinguishable. Total Recall and David Cronenberg's film EXistenZ dealt with the danger of confusion between reality and virtual reality in computer games. Cyberspace became something that most movies completely misunderstood, as seen in The Lawnmower Man. Also, the British comedy Red Dwarf used in several episodes the idea that life (or at least the life seen on the show) is a virtual reality game. This idea was also used in Spy Kids 3-D: Game Over. Another movie that has a bizarre theme is Brainscan, where the point of the game is to be a virtual killer. A more artistic and philosophical perspective on the subject can be seen in Avalon. One of the non-Sci Fi movies that uses VR as a story driver is 1994's Disclosure, starring Michael Douglas and based on the Michael Crichton book of the same name. A VR headset is used as a navigating device for a prototype computer filing system. There is also a film from 1995 called "Virtuosity" with Denzel Washington and Russell Crowe that dealt with the creation of a serial killer, used to train law enforcement personnel, that escapes his virtual reality into the real world.

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