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Premiers Doutes - Chapitre 44

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Chapitre 44 - Sortie Extra-Véhiculaire

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Sortie Extra-Véhiculaire

La voix de Raphaël grésilla dans le casque de Lowen-Soissanth :

- Les scaphandres ont une autonomie limitée, trouvons rapidement ce sas d’appontement avant !

- Attends deux secondes, c’est si beau… Regarde comme c’est magnifique là-bas ! Je n’aurai jamais imaginé que l’espace soit à ce point fascinant ! Tu sais, je commence à croire en ce monde. Notre aventure commune doit avoir une autre cause que celle dont tu m’as parlé. Contemple ce spectacle fabuleux et dis-moi si tu as toujours autant de doutes !

Obéron prit la main de Léa mais la douce chaleur rassurante de celle-ci ne pouvait traverser le scaphandre. Il dut se contenter du sourire réservé qu’il distinguait à peine à travers l’épaisse vitre du casque de Crys.

- Si nous parvenons à cette soute avant, je pourrais te donner ce baiser qui manque tellement à ce spectacle romantique, susurra la voix de Crystaléa dans l’autre casque.

Soudain, une étoile se mit à briller d’avantage. Sa magnitude croissait à une vitesse incalculable. Impressionnés, les deux spationautes se figèrent sur place.

- Par l’espace ! Qu’est ce que c’est ?

- Aucune idée ! lâcha Obéron en frémissant. Une explosion d’étoile ? Je ne sais pas, je ne m’y connais si peu en cosmologie.

- C’est fou ce qu’elle grossit vite !

- Non, on dirait plutôt qu’elle se rapproche !

Obéron s’entendit prononcer ces paroles sans réagir. Il était comme pétrifié mais ne ressentait aucune peur. Il savait qu’ils auraient dû se hater de rentrer à l’abri dans le vaisseau pourtant ils n’en faisaient rien. C’était comme s’ils avaient senti qu’un Hasard bienveillant était derrière ce phénomène surprenant. Comme s’ils ne couraient aucun risque à rester ici !

Il laissa la boule de lumière se jeter sur eux sans bouger. Au moment où la vague d’énergie les frappa, il sentit son corps s’électriser. Une violante contracture de tous ses muscles le paralysa. Pendant une fraction de seconde éternelle, il assista impuissant à sa destruction. Juste avant qu’il ne s’évanouisse, il eut la très nette et désagréable impression que son scaphandre se dématérialisait !

*

Lorsque la lumière aveuglante disparût enfin. Ce fut pour les plonger dans le néant.

Encore un peu sonnée, Crystaléa inspira doucement l’air par les narines. Quelque chose d’incroyable était arrivé et elle ne parvenait pas à réaliser quoi.

- Obéron ! appela-t-elle incertaine dans la pénombre.

- Là !

Leurs mains entrèrent en contact.

Elles étaient nues !

*

Où étaient-ils ? Que s’était-il passé ? Comment le savoir ?

Leur combinaison spatiale avait disparu, et ils respiraient normalement, plantés là au milieu de ce qui ressemblait fort à un tunnel sous-terrain.

Une lueur leur parvenait au loin, comme provenant d’une hypothétique sortie.

Marchant à tâtons, et sous l’emprise de la claustrophobie, ils s’empressèrent vers la lumière.

*