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Premiers Doutes - Chapitre 57

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Chapitre 57 - Damned, encore en retard !

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Damned, encore en retard !

Raphaël sur le chemin qui l’emmenait de son appartement aux bâtiments E2, se demandait comment un tel manque à ces devoirs avait été possible. Ce rêve étrange l’avait vraiment impressionné et pendant dix minutes, Obéron essaya d’ordonner ses pensées. En vain : sa tête restait lourde et ses pensées embrumées.

Jetant une énième fois un coup d’oeil sur sa montre, il constata qu’il aurait tout juste le temps d’avaler un sandwich au snack des profs. Obéron coinça sa sacoche sous son bras et se mit à courir comme un dératé en direction du C.R.C.N.P.

En chemin, Raphaël n’arrivait pas à s’empêcher de gamberger. Gaïa, mon dieu, pourquoi suis-je toujours en retard ? Pourquoi faut-il que ce soit toujours au détriment de mes repas ? se lamentait-il en courant.

Soudain, à l’angle d’un bâtiment, Obéron heurta de plein fouet une jeune et jolie femme.

Tous deux se retrouvèrent sans comprendre les quatre fers en l’air sur le trottoir et pendant quelque instant, un ange passa au-dessus d’eux.

La jeune femme était vêtue d’une blouse blanche de laboratoire enfilée par-dessus un ensemble assorti vert pastel. Elle portait de longues bottes de cuir beige au-dessus de son fuseau et ses cheveux longs et soyeux ondulaient sur ses épaules avec grâce.

Sous le soleil d’été, Raphaël y crut voir des reflets roux et trouva cela terriblement sexy.

La jeune femme, toujours à terre, continuait de le regarder avec des yeux ronds. Des yeux verts et tellement brillants…

La ressemblance entre C. L-S et cette jeune femme était si frappante que R. Obéron en oublia de s’excuser :

- Ça alors ! Vous ! Crystaléa Lowen-Soissanth ? fit-il stupéfait. C’est vous, n’est-ce pas, insista-t-il. Vraiment, je suis désolé, quel idiot je fais ! Attendez, ne bougez pas, je vais vous aider ! fit Obéron en tendant une main secourable à la jeune femme.

La jeune inconnue semblait ne rien comprendre ses paroles.

- Vous pourriez vous excuser, tout de même ! finit elle par lui déclarer en se relevant.

- Oh ! veuillez me pardonner de vous avoir renversé ainsi mais j’ai bientôt cours et j’avais peur d’arriver en retard.

- Vous me paraissez bien vieux pour être encore étudiant ! fit-elle en s’époussetant.

- Oh ! toutes les excuses ! Je me présente : Raphaël Obéron, professeur de Neurologie au C.R.C.N.P. Croyez-moi, si j’ai réagi ainsi, c’est parce que vous êtes le portrait craché d’une amie. C’est tellement stupéfiant que j’en ai oublié la politesse !

- Je m’appelle Sarah O’Sullivan, je suis nouvelle ici, mais je ne m’attendais pas à un tel accueil ! lui sourit-elle en serrant sa main tendue.

Dans la main de Raphaël, le souvenir d’un amour indestructible.

Le masque de Sarah O’Sullivan s’évanouit dans l’air et le visage de Raphaël exprima tour à tour stupeur, perplexité et joie :

- Vous êtes C. L-S, n’est-ce pas ? C. L-S n’était que le pseudonyme sous lequel vous m’écriviez , mais c’est vous, n’est-ce pas ?

La jeune et jolie femme avoua d’un sourire.

- Oui, fit-elle tandis que Raphaël gardait sa main doucement entre les siennes.

- Mais qu’est-ce qui vous rendait si certain que ce fut moi, Crystaléa ? demanda Sarah presque tendrement.

- Les initiales de votre nom !

- Mes initiales ? fit Sarah O’Sullivan en écarquillant les sourcils.

- Schéma m’avait prévenu et je ne l’ai pas écouté… Nous ne l’avons pas écouté ! À présent, nous voilà donc presque revenus à la case départ ! À ceci près, cette fois, que je ne suis plus dupe ! Nous somme enfermé ici ? Qu’à cela ne tienne , car je t’ai rencontré, S.O.S. !

La jeune femme n’y comprenait visiblement rien mais quand Raphaël l’embrassa, il ne rencontra aucune résistance.

*