La tradition des chants de Noël aux Antilles

La tradition des chants de Nwel est toujours très vivante en Guadeloupe. Le groupe Grenn Anba Fey intervient dans les écoles, associations ou participe à des rencontres pour animer des échanges ou faire des exposés sur cette tradition.

Son répertoire est riche de chants de Noël de la tradition.

Chanté Nwel en 2005 au Bord de Mer Pointe-à-Pitre groupe "Nwel Antan Lontan"

Du chanté kantik au chanté Nwel

Les bibles de Noël sont arrivées aux Antilles avec les prêtres jésuites au XVIIe siècle. Les jésuites étaient chargés de la conversion des esclaves. Ils aimaient la musique et les esclaves aussi. C'est ainsi que ceux-ci s'aproprièrent ces chants de Noël qui plus tard ce sont inscrits dans la tradition locale.

Au départ, on chantait les "cantiques" de Nwel pendant l'Avent, en famille, a capela. Les instruments étaient introduits le soir de Noël, après la messe de minuit.

Tambou, syak, ti-bwa, tryang, accordéon, guitare et d'autres instruments de fortune, faisaient leur apparition, et alors commençait le "bodé" de Nwel.

On passait de "kaz" en "kaz" toute la nuit, réveillant les couche-tôt, et le cortège composé de femmes, d'hommes, d'enfants, s'enflait ou se dégonflait, au gré des énergies.

Cette tradition, bousculée par l'évolution socio-économique, se trouva en sommeil pendant environ deux décennie (années 70 et 80). En sommeil seulement, car dans des endroits comme Cadet Sainte-Rose ou la section Valmy de Fonds Cacao à Capestere-Belle-Eau, les veillées de Nwel ont toujours continué. En famille, entre amis, entre voisins, ont se réunissaient pour faire la "crèche" de Nwel.

Aujourd'hui les "chanté Nwel" ont explosé, on chante les cantiques à grande échelle, dans toute la Guadeloupe, du premier dimanche de l'Avent à la nuit de Noël.