Guide de tourisme du Cantal
Amateurs de nature, le département du Cantal en Auvergne est la destination qu’il vous faut.
Partagé entre plaines, plateaux et moyenne montagne, le Cantal vous garantit un dépaysement total.
Des vallées verdoyantes (Jordanne, Cère, Alagnon…) aux hauts sommets locaux (Puy Mary, Plomb du Cantal, Puy Griou…), il n’y a qu’un pas… que vous franchirez le temps de votre séjour dans le Cantal !
L’architecture Cantalienne ne vous laissera pas de marbre. En effet, à la fois esthétiques et robustes, les vieilles demeures locales aux toits de lauzes ont toutes une caractéristique commune : un charme inégalable. Comment découvrir le Cantal sans se laisser tenter par la visite de ses villages typiques. Arpentez les rues et ruelles de Salers, Pailherols ou encore Marcolès et laissez-vous porter par l’atmosphère calme et reposante qui s’en dégage.
Salers
Salers est une des villes les plus attirantes de la Haute-Auvergne. A 951 mètres d'altitude sur sa planèze, elle garde intact, de son passé militaire et judiciaire, un ensemble rare de remparts et de vieux hôtels, groupés sur un piton, d'où, l'on domine magnifiquement le confluent de l'Aspre et de la Maronne. A la sortie de Salers, sur la route du pays de Peyrol, s'élève la chapelle N-D de la Lorette.
Salers et le Pays de Salers constituent un espace privilégié pour des séjours de repos et de détente ainsi qu'une pratique plus sportive à travers de nombreux circuits de petites et de grandes randonnées dans la proche montagne, les vallées et les plateaux.
La cité cantalienne est classée parmi les "plus beaux villages de France" avec ses immeubles inscrits ou classés monuments historiques. Grâce à son site inscrit et aux nombreuses œuvres d'art contenues dans l'église Saint-Mathieu, elle présente un ensemble exceptionnel essentiellement des XVème et XVIème siècles, époque de l'instauration du Bailliage Royal des Montagnes d'Auvergne. Aujourd'hui, Salers se tourne résolument vers le tourisme avec environ 400.000 visiteurs par an.
Le double caractère des constructions de Salers s'explique par l'histoire de la ville. Tout d'abord ouverte, elle subit cruellement les ravages des Anglais et des routiers, et sent le besoin de s'entourer des remparts qu'elle possède encore.
A la fin du XVème siècle, Salers devient chef-lieu de bailliage des Hautes-Montagnes d'Auvergne et c'est alors que les familles de bonne bourgeoisie, d'où sortaient les juges, font élever de charmants logis à tourelles.
La grande fête de Salers était la Nativité de la Vierge. A cette occasion, on vendait aux enchères le titre envié du roi de la fête. Un bourgeois glorieux, qui avait remporté cette royauté, imagina de faire couler le vin à flots dans les fontaines publiques : générosité qui fut très appréciée et tourna en coutume. Mais au cours du pèlerinage ainsi compris, rixes, bastonnades, blessés et morts ne se comptaient plus.
Il fallut interdire ces largesses, fermer les cabarets et mettre à l'amende les querelleurs : le nombre de pèlerins diminua sensiblement.
La vache Salers, avec sa robe rouge et ses cornes en forme de lyre, doit sa renommée actuelle à Tyssandier d'Escous, un agronome du XIXème siècle qui consacra sa vie à l'amélioration des qualités de cette race bovine par des croisements et des sélections.
Grâce à ses travaux, la race Salers a pu atteindre la quasi-perfection, si ce n'est qu'elle produit une quantité de lait légèrement inférieure à certaines autres races laitières et que son veau doit impérativement amorcer la traite, sans quoi elle retient son lait. Un lait riche en matières grasses et particulièrement "fromageable", ce qui fait que non seulement la race n'a pas disparu des estives, mais qu'elle revient même en force. Une statue de Tyssandier d'Escous se dresse sur la place qui porte son nom au centre de la ville de Salers.
Marcolès
Protégée par une ceinture de XIIIème siècle, le cœur du village en rond est traversé d'une grande rue principale, accessible par une porte de ville à chaque extrémité. C'est au fil de cet axe que se trouvent les maisons des notables et des grands commerçants. Les demeures y sont grandes, longues et dotées de caves voûtées utilisées comme entrepôt pour les marchandises (le commerce était florissant pour le bourg situé juste à une journée de marche de Figeac et d'Aurillac).
Les grandes maisons sont restées intactes, car souvent gardées dans un giron familial. Dans les ruelles adjacentes se serrent des maisons plus modestes, conçues pour abriter au premier niveau l'étable ou la soue et un poulailler avec, au second étage l'habitation. Un temps délaissées, ces petites constructions ont trouvé une nouvelle vie comme habitat secondaire ou même principal, grâce à leur charme authentique et à la beauté de leurs matériaux. Mais aussi à des éléments typiques de la Renaissance comme les fenêtres à meneaux. Le curieux cherchera aussi en l'air les signatures des tailleurs de pierre.
Ce village de six cent habitants, dont un centaine dans le cœur historique, vit surtout des ses exploitations agricoles (une soixantaine d'agriculteurs et d'éleveurs de bovins), mais aussi des artisans (on y trouve tous les corps de métiers) et de ses commerçants.
Le patrimoine bâti du village a été remis en valeur dès les années 1980, dans la foulée d'une restauration menée par la ville pour créer une salle des fêtes. La réalisation avait tellement séduit les habitants que nombre d'entre eux se lancèrent à leur tour dans l'aventure.
Respectueux de l'architecture existante, des volumes, des matériaux, des couleurs, chacun a peu à peu redonné au village ses lettres de noblesses. C'est là, en effet, que réside tout le cachet de cette ville : dans l'harmonie d'un bâti bien valorisé par l'absence de tout réseau électrique aérien.
Ancien prieuré dépendant de l'abbaye d'Aurillac, place forte de l'époque des guerres anglaises aux enceintes successives, "bonne ville" au XVIème siècle riche d'un florissant commerce sur la route reliant les monts d'Auvergne au midi déjà proche ... le village de Marcolès a hérité de sa longue histoire un patrimoine aujourd'hui rénové, constituant un des sites majeurs pour l'amateur de vieilles pierres ou de simples balades dans le passé guidées par un réseaux de discrets panneaux d'informations.
Aurillac
Capitale commerciale et touristique de la Haute-Auvergne, elle comprend une cité moderne édifiée autour des vieux quartiers aux ruelles étroites.
Aurillac est une ville tirée à quatre épingles. Elle tient son rang dans le club des cités "bien nées", sous les auspices de la religion, du commerce et du pouvoir administratif et judiciaire.
Bien sûr que la Jordanne, rivière tranquille, recèle toujours des paillettes d'or! La preuve est que cette ville est riche. Les ruelles sont d'une propreté exemplaire, les boutiques sont très coquettes, les maisons des XVIIème et XVIIème siècles ont une architecture soignée...
Comme l'atteste la découverte d'un temple du Ier siècle (R. Jacques Prévert accessible par l'avenue Milhard, Aurillac possède une origine gallo-romaine. C'est cependant autour de l'abbaye, fondé au IXème siècle par St. Géraud, comte auvergnat, que la ville prospéra.
Cette abbaye a donné à la chrétienté le premier pape français. Des moines de St. Géraud remarquant Gerbert, petit pâtre des environs d'Aurillac, enseignèrent très rapidement à cet élève, d'une lumineuse intelligence, le peu qu'ils savaient. Gerbert partit alors pour l'Espagne, fréquenta les universités arabes, apprit la médecine et les mathématiques.
C'est lui qui, selon auteurs, aurait introduit l'usage des chiffres arabes dans le monde occidental. Il construisit la première horloge à poids, inventa un astrolabe pour les observations marines, perfectionna les orgues. Son savoir universel le rendit si célèbre que l'Empereur Othon le choisit comme précepteur de son fils; il fut à l'origine de la renaissance ottonienne. Théologien pétri de culture classique, il devint pape en 999, sous le nom de Sylvestre II. Ce fut «le pape de l'an mil», celui qui sut imposer à la féodalité la «trêve de Dieu».
La Jordanne franchie par le pont Rouge, le cœur historique tisse son entrelacs de ruelles tranquilles, presque désertes. Le quartier Saint-Géraud est le plus ancien; le plus charmant peut-être.
Les petites maisons restaurées à la perfection, montrent leur architecture de pierres massives surmontées d'un ou plusieurs étages à pans de bois. Elles s'enroulent autour de l'Église Saint-Géraud et débouchent sur une petite place pavée de galets d'où surgit uns vasque immense, creusée dans cette pierre verte appelées "serpentine".
Saint-Géraud se visite à la manière d'un papillon, d'un trottoir à l'autre. Par petits coups d'œil, sur l'hôtel des Lasmoles, un colombage, l'hôpital abbatial, en musardant dans l'adorable parc de Vic et depuis le pont du Buis, le plus ancien de la ville? LE REGARD SUR LA Jordanne porte sur les vieilles bâtisses au-dessus de l'eau, construites à la fin du XVIIIème siècle...
Place St. Géraud - face au portail de l'église, une façade romane à arcades et colonnettes appartint, sans doute, à un hospice sur la route des pèlerins de Compostelle. A côté, sur la gauche, maison coloniale de la fin du XVème siècle
Au milieu de la place on peut contempler une cuve en serpentine (roche sombre et jaspée) du XIIème siècle Contourner l'église par le flanc Nord pour rejoindre le chevet. Là, s'étendait une nécropole dont on peut encore voir quelques sarcophages.
Église St. Géraud, Ancienne abbatiale qui témoigne d'une évolution architecturale complexe. Elle fut fondée à la fin du 9ème s. par le comte Géraud et devint une étape du pèlerinage de St. Jacques de Compostelle.
Saint Flour
Capitale Historique de la Haute Auvergne
Cité millénaire, l'histoire de Saint-Flour débute au IVème siècle avec la venue de l'évangélisateur Florus.
Au Moyen Âge, gérée par trois consuls élus, elle comportait plus de sept mille habitants. En 1317, le pape en fit le siège d'un évêché.
Perchée sur un éperon basaltique à 881 mètres d'altitude, Saint-Flour se trouve à l'extrémité de la planèze qui porte son nom, sur une table basaltique dominant de 100m. le cours de l'Ander. C'est par l'Est qu'il faut arriver pour apprécier la beauté de son site et voir surgir, au-dessus des escarpements rocheux, l'alignement des maisons dominées par les tours massives de la cathédrale.
Saint-Flour vous invite à vous promener au gré de ses ruelles médiévales qui témoignent d'un passé prestigieux : les portes fortifiées et vestiges des remparts, la cathédrale, l'ancien palais épiscopal qui abrite aujourd'hui le musée de la Haute-Auvergne, le musée d'Art et d'Histoire Alfred Douët dans la Maison Consulaire de style Renaissance, la Maison du Gouverneur...
D'origine gallo-romaine, son riche passé se lit sur ses pierres et par le caractère de ses monuments.
Au centre d'un pays de tradition agricole, consciente de son cadre naturel exceptionnel, de la beauté de son site d'altitude, Saint-Flour s'est tournée vers le tourisme. De vastes pâturages du Cézallier aux gorges de la Truyère, des mégalithes de la Planèze aux villages de Margeride, Saint-Flour vous offre des paysages verts, un patrimoine exceptionnel où se pratiquent toutes les activités de découverte et de détente liées aux grands espaces.
En été, vous pourrez découvrir toutes les richesses de ce pays, de son terroir, ses savoir-faire et ses hommes lors de la Festa del Païs (grande fête de l'agriculture), du festival es Hautes Terres (rencontre des cultures de montagne), où bien flâner sur les marchés de pays.
Gastronomie:
A Saint-Flour, régalez-vous avec les spécialités gastronomiques : aligot, pounti, tripoux, lentilles et pois de la Planèze, mais aussi son Cantal fermier et fromages du pays, son pain de campagne et ses charcuteries traditionnelles.
Murat
La ville est encadrée par trois pitons basaltiques:
le rocher de Bonnevie, au Nord, porte une vierge. Les orgues basaltiques sont les plus fines d'Europe;
le rocher de Bredons, au Sud-Est, dont l'église des XIème et XIIème siècles a été construite avec de très belles pierres de taille;
le rocher de Chastel, au Nord-Ouest. Ces rochers, nés de la lave, se sont transformés en necks grâce à l'érosion.
Le gisement à diatomites d'Auxillac-Foufouilloux est aussi une visite à na pas manquer. En effet, il y a plusieurs millions d'années, la mer s'étendait jusque là et a laissé de minuscules squelettes de plancton, déposés en couches épaisses de silice.
Ces diatomées fossiles sont utilisées, aujourd'hui, dans l'industrie, notamment pour la filtration de liquides alimentaires tels que la bière. Un peu avant Fraisse-Bas, construit sur un glissement de terrain, est située une ancienne carrière de 20m. de haut et plus de 100m. de large. Elle alimentait l'ancien four à chaux de Laveissière, qui n'est plus en activité aujourd'hui...
Au XIVème siècle, cette ville fortifiée était appuyée sur le rocher de Murat. A l'abri de ses murailles, cette cité était des plus actives: foires et marchés, artisanat, professions libérales, auberges, etc... Au cours de son riche passé historique, Murat a été fortifiée à maintes reprises: on compte pas moins de trois enceintes successives. En 1944, la ville a été l'un des plus hauts lieux de la Résistance cantalienne. Aujourd'hui, ce petit centre industriel est un point fort du tourisme cantalien. A voir les vieilles maisons du XVIIème siècle, à arcades en anse de panier sur colonne, joliment couvertes de lauzes et typiques des constructions de la ville.
Le Puy Mary
Le massif du Cantal est le plus vaste strato-volcan d’Europe possédant une superficie de presque 2700 km² en un cercle de 70 Km de diamètre.
Un strato-volcan est un édifice de grande taille formé d’un cône central stratifié (alternance de coulées de lave et de tephras) et d’un piémont d’accumulation périphérique pouvant recouvrir plusieurs milliers de km².
Le strato-volcan cantalien a pu atteindre 3500 à 4000 mètres d’altitude selon certaines hypothèses.
Le Puy Mary
Sommet emblématique des Monts du Cantal par sa forme pyramidale de type « horn », le Puy Mary domine fièrement puys, dômes, éperons rocheux qui composent le plus grand volcan d’Europe.
Le nom même du Puy Mary provient de Marius, nom du disciple de Saint Austremoine, premier évangéliste du Cantal.
Dôme d’environ 6.5 Ma, constitué par accumulation de laves visqueuses au-dessus de la cheminée* d’alimentation, le Puy Mary rappelle un passé tulmutueux et fascinant.Sa forme pyramidale est le fruit de l’érosion glaciaire.
De ses 1787 mètres d’altitude, le Puy Mary offre un panorama époustouflant,sept vallées glaciaires rayonnent en étoile autour du sommet : la Santoire, la Petite Rhue, le Mars, la Maronne, l’Aspre, la Bertrande et la Jordanne. Une table d’orientation permet d’identifier les reliefs alentours et même d’apercevoir le Mont Blanc lors des belles journées d’automne. Les paysagistes ne s’y trompent pas : « Les caractères de pureté et de grandeur font de ce site un autre monde, d’un autre temps » Alain Mazas (paysagiste dplg).
Site exceptionnel, de notoriété nationale (près de 600 000 visiteurs de juin à septembre sur le site protégé), le massif du Puy Mary offre un panel d’activités : promenades et randonnées pédestres, VTT, activités de loisirs sportifs, de détente et de découverte.
Le Viaduc de Garabit
Ici, le rail conquiert peu à peu le relief escarpé du Massif Central : Saint-Flour est relié à Clermont-Ferrand, Marvejols à Béziers … Pourtant, au plus profond des gorges de la Truyère, résonnent les cris des bouviers : « Gara als biau » … Garabit ? Nous sommes en 1880, les travaux d’un ouvrage d’art exceptionnel démarrent. Nous sommes à Garabit, pour 4 ans d’exploits humains et de prouesse technique.
Quelques 125 ans plus tard, l’œuvre rayonne de son rouge poinsettia au dessus de la Truyère et brille de mille feux, la nuit, tel un décor des contes des mille et une nuits. Initié par Léon Boyer, l’ingénieur et Gustave Eiffel, le visionnaire, Garabit est encore aujourd’hui l’un des plus remarquables ouvrages d’art jamais construits.
Cet édifice, doté d’une arche monumentale, a été le plus grand ouvrage métallique du monde. Il fut aussi et surtout un véritable laboratoire en vue de la construction de la Tour Eiffel. Témoignage de l’audace des constructeurs du XIXème siècle et magnifique exemple de la technologie des structures métalliques assemblées par rivets, ce géant d’un autre temps n’a pas à rougir de son contemporain, le viaduc de Millau. A l’époque, son élégance le classe parmi les plus beaux ouvrages du monde !
Situé dans l’est du Cantal à 1 heure au sud de Clermont-Ferrand, l’environnement touristique de Garabit est exceptionnel : de la Margeride aux portes de l’Aubrac, de Saint-Flour, Pays d’art et d’histoire, aux gorges profondes de la Truyère, c’est un lieu idéal de découverte et de séjour.
Grâce à la mise en eau du barrage de Grandval en 1959, cette région touristique offre une multitude d’activités de pleine nature : motonautisme, voile, canoë, randonnées pédestres, équestres, cyclo, escalade et bien sûr baignade en lac.
Entre découverte culturelle et dépaysement