Chateaux forts d'Auvergne
Dans le département du Cantal, 11 châteaux se dressent fièrement sur les routes du département Auvergnat
- Anjony, Construit par Louis d'Anjonyà Saint-Cernin, compagnon de Jeanne d'Arc ayant reçu du Roi Charles VII mission de protéger les alentours.
- Le Château d' Auzers Habité par la même famille depuis le XVe siècle dans le village d' auzers en Auvergne
- Le Château Conros à Aurillac se dresse depuis le Haut Moyen Âge sur un éperon rocheux typiquement Auvergnat qui domine une boucle magnifique et sauvage de la Cère.
- Le Château La Trémolière, Situé dans le bourg d'Anglards de Salers, ce château édifié au XV siècle fut le siège d'une seigneurie appartenant à la famille de Montclar d' Auvergne
- La Vigne, d'abord castrum mérovingien, puis forteresse médiévale, rebâti au XV siècle par les seigneurs de Scorailles en face d'un panorama grandiose sur la commune d 'Ally
- Le Château Cambon en Auvergne, Ancienne place-forte des guerres de religion qui a conservé sa terrasse de défense, ses murailles et les vestigesà Saint-Cernin
- Château Le Chassan, Depuis le XIV siècle, la famille de Ponsonaille de Grizols et sa descendance vivent sur le domaine du Chassan commune deFaverolles
- Château Messilhac près du village de Saint-Flour en Auvergne, il est aujourd'hui le seul vestige intact de l'architecture de la Renaissance dans le Cantal
- Dans le site remarquable de la commune de Polminhac en Auvergne, sur un promontoire rocheux dominant la vallée de la Cère, s'élève le château de Pesteils.
- Le Château Saint-Chamant comporte un donjon XVe reconnu pour sa beauté dans cette région d' Auvergne dans la jolie ville de Saint-Chamant
- Château Sedaiges, Repaire militaire de la ville de Marmanhac dès le 12ème siècle fut témoin et acteur des luttes franco-anglaises dans l'Auvergne médiévale
- Dans la ville de Bort-les-Orgues, Six tours couronnées de mâchicoulis regnent sur l'immense lac de Bort, le château du Val un chateau de la région à découvrir en Auvergne
Dans le département de Haute Loire toujours en Auvergne, 4 châteaux sont à visiter
- Le chateau Esplantas datant du XIIIe, XVIe, XIIIe siècles construit à Esplantas et Inscrit à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques de la région Auvergne
- La Forteresse de Polignac situé à Polignac en Auvergne Sans doute occupée depuis l'antiquité, ce site est la propriété de la Famille de Polignac depuis le XIème siècle.
- Le château fort de Lespinasse existait déjà au début du XIIe siècle sur ce territoire d' Auvergne dans la ville de Saint-Beauzire
- Le Château de Valprivas erigé dès 935 pour proteger la région Auvergnate. La partie Renaissance est demeurée pratiquement intacte, visible sur la commune de Valprivas
Anjony - Tournemire
Construit par Louis d'Anjony, compagnon de Jeanne d'Arc ayant reçu du Roi Charles VII mission de protéger les alentours, le donjon d'Anjony est toujours là, intact et fier, exemple très caractéristique des petites forteresses de montagne du XVe siècle. Son histoire fut tumultueuse aux XVe et XVIe siècle, car une véritable "vendetta" opposa la famille d'Anjony à celle des Tournemire, trop proches voisins et rivaux. Au 18e on ajouta à l'austère construction médiévale un corps de logis plus accueillant et plus conforme aux goûts de l'époque. Riches intérieurs décorés de remarquables fresques du XVIe et mobilier des diverses époques de la vie du Château. La demeure est toujours habitée par la même famille depuis l'origine.
La Fayette
Située aux confins de l'Auvergne, dans le petit village de Chavaniac en Haute-Loire, cette maison forte du XIVème siècle, remaniée et restaurée plusieurs fois au cours de son histoire, est la demeure natale du célèbre Général Marquis de Lafayette.
Ce personnage historique hors du commun et internationalement connu ainsi que le charme de cette demeure ont poussé une équipe de passionnés à faire revivre l'histoire de Lafayette en sauvant son château.
Le Mémorial vous propose une visite audiovisuelle, pour vous transporter avec plaisir, au cœur du XVIIIème siècle, à travers le château natal du Général.
Pesteils - Polminhac
Dans un site remarquable, sur un promontoire rocheux dominant la vallée de la Cère, s'élève le château de Pesteils (13°, 17° et 19° siècle). Appartenant à la même famille depuis le 13° siècle, il a subit avec harmonie les transformations exigées par chaque époque. Les fresques du 15° siècle, les plafonds peints du 17°, l'ameublement, les tapisseries, les peintures évoquent le passé de cette demeure seigneuriale. siècle. Le donjon, du haut de ses quarante mètres, vous fait découvrir une vue inoubliable sur les monts du Cantal. Le parc et la terrasse offrent un des plus beaux panoramas du Cantal.
Merle - Saint Géniez
La situation de l'éperon rocheux formant presqu'île dans un méandre de la Maronne explique que les seigneurs de Merle et leur forteresse, inexpugnable jusqu'à l'invention de l'artillerie aient été cités dès le 11ème. Au cours du 13ème les partages, alliances et héritages font de la terre une co-seigneurie vassale des Ventadour. Au 14ème, la co-seigneurie comprend sept seigneurs, sept châteaux, deux chapelles et un village. Les Anglais prennent une tour et un château en 1371 mais les restituent. Les huguenots prennent la citadelle et y installent une garnison en 1574 ; ils en sont chassés deux ans plus tard par les co-seigneurs. Cependant la forteresse est abandonnée par ceux-ci qui préfèrent vivre dans des lieux plus aimables et surtout plus accessibles. C'est seulement au début du 20ème qu'on s'intéresse à nouveau à ces ruines et que des travaux sont entrepris pour les sauvegarder et les consolider. Le bourg a été transféré au siècle dernier à Soult.
Val - Bort les Orgues
Forteresse du XVe, le Château de Val apparaît majestueux sur son ilot rocheux, baignant sa fine silhouette aux six tours couronnées de mâchicoulis dans l'immense lac de Bort.
Dans la cour d'honneur, la chapelle gothique dédiée à Saint-Blaise. On pénètre dans le Château par une porte bardée de fer dont le tympan est orné d'un bas-relief aux armes fleurdelysées des d'Estaing.
Le chemin de ronde offre un splendide panorama sur le lac. la visite se termine par la charpente d'une tour, intéressante oeuvre des compagnons du XVe siècle.
Orgnac sur Vézère - Comborn
Il fut le berceau de plusieurs grandes familles féodales du Bas-Limousin - les Comborn, les Turenne et les Ventadour. L'ancienne forteresse était bâtie au sommet d'un rocher surplombant la Vézère, entouré de trois côtés par la rivière. Le château était défendu par une double enceinte et le seul accès, côté terre, était défendu par deux tours. Les seigneurs de cette forteresse: Archambaud 1er fut le fondateur de la dynastie; Archambaud III fit massacrer plusieurs moines de l'abbaye de Tulle en 1070. Pour se faire pardonner leurs turpitudes, les Comborn furent fondateurs ou grands bienfaiteurs d'abbayes. Archambau VI de Comborn, son épouse Guicharde de Beaujeu fut chantée par les troubadours. La dynastie des Comborn s'éteignit précocement. Dès le 15e siècle, le château est à l'abandon. En 1558, il est vendu aux Pompadour. Ce qui en reste brûle dans un incendie 16e siècle. Il reste la tour de guet du 15e siècle, la crypte, les ruines de la chapelle d’un mur d'enceinte.
Pierrefitte - Sarroux
Les Tournemire descendaient d'une vieille famille, déjà installée sous le nom de Tornamira en haute Auvergne à l'époque gallo-romaine. Tournemire dominait la vallée de la Doire, à quelques lieues de Saint Cernin. Ils y restèrent "Puissants Seigneurs" jusqu'à ce que, ruinés par les croisades, les équipées militaires, et leurs démêlés pendant près de deux siècles avec les d'Anjony (une famille qui se fit à partir du XV° siècle une place enviable dans l'aristocratie de la haute Auvergne, et à qui ils vendirent imprudemment au fil des ans, terres, quart de donjon et autres droits seigneuriaux), ils durent au XVII° quitter leur fief d'origine pour venir errer dans cette région de Bort les Orgues, "plus riches de parchemins que d'écus.
Lavigne d'Ally
A cette époque le château de La Vigne est une construction solide faite d'un donjon carré flanqué de quatre tours à ses angles, trois rondes et une carrée. Il est protégé par un chemin de ronde monté sur mâchicoulis. La porte est protégée par une brétèche. Au XVème siècle un corps de logis est ajouté à l'Ouest et un fossé vient entourer la forteresse. Il est à noter que le toit est en lauze comme la grande majorité des châteaux cantaliens, et il peut peser jusqu'à 300kg au m².
Au XVIIIème siècle la tour de flanquement Nord-Ouest est détruite, elle est remplacée au XIXème siècle par une échauguette. Une porte est également aménagée dans la tour Nord-Est aux armes des propriétaires actuels et des meneaux sont ajoutés aux fenêtres.
Trémolière
Situé dans le bourg d'Anglards de Salers, ce château édifié au XV siècle fut le siège d'une seigneurie appartenant à la famille de Montclar. Dans les deux étages sont exposées les dix verdures du Bestiaire Fantastique du XVI siècle, classées monuments historiques, découvertes au début du siècle par le curé de la paroisse et restaurées en 1926. Ces exceptionnelles tapisseries présentent un bestiaire surabondant aussi naïf que pittoresque, mais aussi licornes, dragons, "feuilles de choux", villages et châteaux, le tout formant un décor chaleureux se détachant à merveille sur les boiseries finement peintes du XVIII siècle. Depuis quelques années, s'ajoutent à ceffe exposition du Bestiaire Fantastique, un salon de peintres amateurs et la présentation dans les communs d'objets agricoles du siècle dernier.
Esplantas
Le château d'Esplantas est construit de 1247 à 1274 par Odilon de Merc'ur, évêque de Mende, afin de protéger le flanc Sud de ses terres.
Le donjon cylindrique, dérivé des tours maîtresses érigées par Philippe Auguste, est daté, grâce aux analyses dendrochronologiques, de 1252.
Le logis qui enveloppe en partie le donjon a été remanié aux XVIe et XVIIIe s.
Sédaiges - Marmanhac
Repaire militaire dès le 12e siècle, Sédaiges fut témoin et acteur des luttes franco-anglaises dans l'Auvergne médiévale.
Reconstruit en forteresse au 15e siècle, embelli au 18e, ce château impressionnant offre en outre un exemple unique de l'architecture Troubadour du 19e siècle.
Le château, ruiné au cours de la guerre de Cent ans, fut relevé à partir de 1461. L'édifice comprenait alors cinq tours reliées entre elles par des corps de logis entourant la cour centrale. En 1741, le château fut remis au goût du jour par l'élargissement des ouvertures et l'ajout de boiseries dans certaines pièces. Vers 1865, l'architecte Parent effectue d'importants travaux sur l'édifice. Le plan général du château fut respecté dans son apparence extérieure.
Le bâtiment fut habillé dans le style néo gothique. Fenêtres et portes furent encadrées d'un décor néo-XVe. Un chemin de ronde fut ajouté aux quatre tours d'angles, à l'imitation de celui conservé sur la façade sud.
La cour centrale fut couverte et aménagée en hall. Les éléments de boiseries et les peintures sont traités dans le style de la fin de l'époque gothique. Repaire militaire dès le XIIe siècle, Sédaiges fut témoin et acteur des luttes franco anglaises dans l'Auvergne médiévale, reconstruit en forteresse au XVe siècle, embelli au XVIIIe, ce château impressionnant offre en outre un exemple unique de l'architecture Troubadour du XIXe siècle.
La même famille l'occupe depuis toujours, ce qui lui a permis de conserver une décoration intérieure spectaculaire. Revivent dans ces salons des scènes de la vie quotidienne au XIXe siècle : personnages et costumes d'époque, vaisselle d'apparat, les facettes d'un monde disparu brillent dans le cadre de boiseries et tapisseries classées...
Fargues - Vitrac
Il fut la possession de la famille de Méallet qui en prit le nom. Les seigneurs de Fargues, hommes de guerre ou d'Eglise, gentilshommes de la maison du roi,s'y succédèrent pendant plusieurs siècles.
En 1741, Jean-Joseph de Méallet, évêque de Saint-Claude, rebâtit le château. Aux donjons crénelés, aux mâchicoulis féodaux ont succédé les constructions confortables du genre Louis XV.
Il dut subir aussi les dégradations de la révolution de 1789 et celles de la Restauration.
Auzers
Le village, au cœur des monts du Cantal, est mentionné par la "charte de Clovis" (vers l’an 500). Le château appartint d’abord à la maison de Marlat. En 1364, Jean vendit la majeure partie des terres à Géraud Bompart, qui édifia le 1er château et dont le fils Jean épousa 40 ans plus tard la fille du vendeur, réunissant ainsi la totalité du domaine. L'édifice subit les Jacqueries au début du XVe. En mars 1470 Antoine de Douhet, épousant Alix de Bompard, décide de s’y installer, en prend le nom et le restaure. Gabriel, lieutenant du roi dans la Prévôté de Mauriac en 1528 et gouverneur de Clermont en 1555, commença en 1510 la construction du bâtiment actuel. Les seigneurs d’Auzers furent élevés à la baronnie en 1579. Joseph d’Auzers, capitaine d’infanterie sous la Révolution, puis commandant des gardes nationales d’Auzers, maire enfin du village, il mourut en 1840. Son frère Jean Louis fut nommé en 1808 directeur général de police dans les départements au delà des Alpes & mourut à Turin en 1831. Le cadet, Charles, après avoir été curé d’Auzers, finit évêque de Nevers où il mourut en 1834. Louis, fils unique de Joseph, assista aux obsèques du comte de Chambord en au 1883, dont la robe de baptême est toujours au château.
Le logis rectangulaire est flanqué, sur la façade sud qui regarde la plaine et le Puy Mary de deux grosses tours rondes, et, sur la façade nord, de deux échauguettes. Une tour centrale renferme un escalier en vis ; sa porte d’entrée ogivale est défendue par une canonnière percée au dessous d’une fenêtre moulurée, mais aussi par une discrète bouche à feu en oblique à la droite d’une fenêtre de 2ème étage, le bâtiment initial se cantonnait vraisemblablement à gauche de la tour d’escalier (au dessus de la salle voûtée du XIVe), la partie droite étant rajoutée au XVe, le tout reconstruit au début du XVIe. Les ouvertures sont de différentes époques. Le tout est couronné d’un chemin de ronde sur mâchicoulis, percé alternativement de petites fenêtres carrées et de bouches à feu. Au nord, une petite tour accolée au XIXe abrite un escalier de bois ; au sud, deux latrines se cachent sous le lierre.
A l'intérieur, on peut admirer la salle voûtée du XIVe (ancienne cuisine), et ses meubles auvergnats ; le grand salon, ses boiseries & sa cheminée Renaissance blasonnée ; le petit salon rouge & son mobilier Régence ; les meubles de la chambre verte offerts par Napoléon à Jean-Louis d'Auzers ; l’oratoire dédié à Saint Jacques de Compostelle & ses peintures murales polychromes du XVIe siècle découvertes en 1960; de nombreux portraits; la petite bibliothèque verte et ses deux mille volumes ; une belle collection de soldats de plomb, les chambres bleue, polonaises, Empire, à niche, aux oiseaux, etc... Les façades, toiture & oratoires classés en 1983; décors intérieurs inscrits en 2002.
Conros
Conros se dresse depuis le Haut Moyen-Âge sur son éperon rocheux qui domine la boucle magnifique et sauvage de la Cère. L'imposant donjon médiéval, flanqué d'un corps de logis et deux tours rondes, a été transformé à la Renaissance en une majestueuse demeure. La beauté et la pureté de son architecture en font un ensemble harmonieux, mis en valeur par un beau parc romantique, sublimé par des arbres centenaires et des fleurs odoriférantes. Conros abrite l'exposition " Ode aux Parfums " et le musée "Arts et traditions".
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Robert d'Humières, né à Conros, grand-père des propriétaires actuels, a traduit les œuvres de Rudyard Kipling dont le célèbre Livre de la Jungle.
Polignac
C’est le berceau d’une puissante famille connue depuis le haut Moyen Âge (Armand de Polignac, 886).
Propriétaires du château, les vicomtes héréditaires du Velay en prirent le nom à partir du XIe siècle et en firent leur résidence ordinaire jusqu’au début du XVIIe siècle, date à laquelle ils lui préfèrent le château de La Voûte Polignac.
Surnommés " les rois des montagnes ", les Polignac se sont opposés fréquemment aux évêques du Puy (bien qu’il y eût un Étienne évêque du Puy de 1073 à 1077 et un Armand de 1255 à 1257) pour la perception des péages sur la route du pèlerinage à Notre-Dame du Puy-en-Velay. Pons II (1055-1112) et son frère Héracle II (1075- Antioche1098) se liguèrent en 1087 contre l’évêque Adémar de Ponteil (1080-1137), mais s’illustrèrent lors de la première Croisade. Louis le Jeune (1137-1180, futur Louis VII) descendu en Auvergne en 1166, fit prisonnier Pons III (1110-1173, petit-fils de Pons II) et son fils Héracle III (1130-1181), brigands notoires qui s’attaquaient aux pèlerins et aux marchands, voire même à Brioude et son abbaye, pour rétablir l’autorité de son père Louis VI le Gros. Le donjon, ou "grosse tour", fut édifié par Randon Armand X (1336), vicomte de 1385 à 1421. Louis XI (1423-1483) encore Dauphin, dut attaquer en 1437 la forteresse acquise aux Anglais (l’histoire se répète) pour rétablir l’autorité de son père contre Louis-Armand (1395-1452). En 1533, François Armand XVI, (+1562) surnommé le Grand Justicier en raison de son grand nombre de procès, reçut François 1er en route vers Marseille, avant son passage au Puy ; il suivra le roi contre Charles-Quint.
Lors des guerres de religion, les Polignac prirent le parti d’Henri IV, faisant du château le bastion des Royalistes face au Puy ligueur. Philiberte de Clermont-Tallard, la 2ème épouse du Grand Justicier, vicomtesse et douairière de Polignac, répara le donjon de 1565 à 1566 et l’enchappa dans un glacis. Melchior (1661-1742), petit-fils de François-Armand, fut un grand diplomate, archevêque d’Auch et académicien au fauteuil de Bossuet. Son petit neveu Jules François (1745-1817) fut marié à Yolande de Polastron, qui fut gouvernante des enfants de France; le couple émigrera en Ukraine & n’en revint pas. Leur fils aîné, Armand devient duc & pair à la mort de son père.
Son frère Auguste Jules, ministre des affaires étrangères, puis président du Conseil, fera signer à Charles X les quatre ordonnances qui leur seront fatales. Le prince Charles Marie son fils (1827-1904) prendra une part active à la colonisation de l’Afrique du nord. (Le Prince Albert de Monaco descend de Jules François, décèdé à Saint-Pétersbourg.)
Le château fort ou forteresse de Polignac occupe un énorme rocher volcanique (dyke) de 200 x 120 m, à 700 m d’altitude, de couleur rouille caractéristique. La plateforme est dotée sur son pourtour d’une enceinte crénelée, cantonnée de quelques tours, avec d’originales huchettes, ailleurs en bois, ici en pierre, édifiées dans le merlon et percées d’une bouche à feu. On y accède par le village, côté nord, à l’origine défendu par une triple ligne de remparts et 6 portes. Il ne reste que des vestiges des 3 premières. La quatrième, défendue à sa gauche par la tour de la Géhenne, du XIIIe, conserve un pont-levis, une herse et une grande arcade en avancée qui cache un assommoir. Une autre est défendue par des bouches à feu.
Flanqué d’une tourelle abritant un escalier en vis de 144 marches, le donjon est un édifice 16 mètres sur 13 qui surplombe l’abîme du haut de ses 32 mètres. La base des murs est fortement talutée.
Sa porte d’entrée, basse et étroite, couverte par un arc brisé, s’ouvre à l’est, au rez-de-chaussée. On accède, par un passage très étroit le long du rempart, à une salle voutée, où l’on conserve une tête de divinité, peut être Apollon. La partie supérieure de cette tour-résidence est divisée par des planchers, aujourd’hui disparus en 3 étages, chacun doté fenêtres & d’une belle cheminée en pierre. Le couronnement (voûte et mâchicoulis) fut rétabli de 1893 à 1897, d’après des gravures anciennes.
Auprès du donjon, les restes d’un logis seigneurial du XVe siècle, & d’un autre logis appuyé au rempart. Dans la cour qui les sépare, un puits, fouillé au XIXe, profond de 83,50 m. On reconnaîtra une chapelle, romane, à nef unique ; sur son transept ouvre une abside flanquée de deux absidioles. À l’extérieur, des tombes sont creusées à même le roc. Au sud-est, les traces d’un moulin à vent, d’un pressoir et d’un four.
La Fondation Polignac s’emploi aujourd’hui à restaurer l’ensemble et le mettre en valeur.
Saint Chamant
Dans un site remarquable dominant la vallée ouverte sur les monts du Cantal, le château (ISMH) comporte un donjon XVe, d'origine militaire, fief parmi d'autres de Robert de Balsac, chambellan du roi, sénéchal d'Agenais et de Gascogne. Au XVIIe, les Lignerac, futurs ducs de Caylus, construisent un vaste corps de logis qui abrite une remarquable collection de tapisseries d'Aubusson.
Depuis 1783, la famille actuelle maintient cet ensemble bien vivant.
Outre les Aubusson, on peut admirer des Flandres (XVIIe), un retable (XVIIe) dans la chapelle, le grand escalier, les boiseries.
Messilhac
Les origines de Messilhac remontent au onzième siècle.
Construit directement sur un promontoire aux confins de la Haute Auvergne et du Rouergue, dans une situation de marche frontière, il se composait d’un donjon d’architecture romane classique du Moyen Age (le donjon Ouest actuel), entouré d’une enceinte elle-même formée d’une muraille flanquée de cinq à sept tours de défense dont il ne reste aujourd’hui qu’une tour carrée d’origine au sud-est et une tour modifiée et surélevée au nord-ouest (dite tour de l’oubliette).
L’emplacement de Messilhac était stratégique car la vallée du Goul, l’une des huit vallées qui trouvent leur origine au Plomb du Cantal, était une voie d’intrusion aisée de la Haute Auvergne par le sud. Sur les deux versants de cette vallée, quelques autres châteaux coexistèrent avec Messilhac dont il ne reste plus de nos jours que le Château de Cropières et la Tour de Puechmouriez situés en amont sur la rive gauche du Goul. Un village aurait existé aux pieds du château, sur le bord de la rivière, dont il ne reste plus de traces aujourd’hui. Messilhac appartient à l’histoire de cette région nommée le Carladez.
Messilhac demeura dans la même famille qui se transmit le château par succession de ses origines jusqu’en 1942. Olivier Dubois, son actuel propriétaire, l’acquit en 1998 et en a entrepris depuis lors la restauration.
Alleuze
Perché sur un rocher escarpé les vestiges du Château d’Alleuze offrent un spectacle saisissant : « La beauté sauvage du lieu, les bois sombres qui recouvrent au midi et au levant les escarpements de la roche, (…) le silence, la solitude, et comme un mystère qui plane sur la gorge, font d’Alleuze un des sites les plus impressionnants de la Haute Auvergne. », Louis de Ribier. Tous les deux ans le site majestueux d’Alleuze s’illumine lors du « Dit d’Alleuze », spectacle déambulatoire mêlant théâtre, musique, chant et pyrotechnie. ...
Mercoeur
Nommé en 789 comte de Gévaudan, Ithier est le premier ascendant connu de la famille. originaire de la région d'Issoire, Ardes sur Couze, il s'installe en Gévaudan.
Tous les sires de Mercoeur baron de leur état, qui vont lui succéder, se nomment Béraud, le dernier Béraud X mourra sans descendant mâle en 1321, faisant un codicile léguant ainsi toutes ses possessions à sa fille. la famille compta nombre de personnages illustres mais le plus connu est sans conteste Odilon abbé de Cluny en l'an mil, qui fit signer la Paix de Dieu à tous les chevaliers du royaume.
Plus tard au moment de la Renaissance un des Mercoeur fera la guerre à Henry V l'accusant d'avoir trahi sa foi, battu il s'en ira combattre les Turcs en Autriche.
Ils possèderont 17 fiefs répartis sur la Haute Loire et la Lozère actuelles, parmi lesquels Chateauneuf de Randon, Saugues, St Privat d'Allier.
Trois villages de Haute Loire porte nom Mercoeur, mais dans le hameau du même nom sis sur la commune de St Privat d'Allier existe le seul château qui semble dater de cette époque. celui-ci faillit connaître un sort tragique. Un riche seigneur ayant fait fortune entreprit de le démolir juste avant 1789, mais il fut guillotiné avnt d'avoir achevé son oeuvre malfaisante. On peut donc dire que le chateau de Mercoeur fut probablement le seul sauvé par la révolution...
Structure d'ensemble médiévale, avec reprise à la Renaissance et au XVIIIe siècle. Au XIIIe siècle, la famille Mercoeur se choisit un site élevé pour bâtir une forteresse. Le donjon fut construit de façon à donner vue sur les deux châteaux de Saint Privat et de Saint Didier d'Allier. Pendant la guerre de Cent ans, le chateau brûle, sans doute du fait des Routiers. A partir de 1764, le nouveau propriétaire entreprend une nouvelle construction dont les travaux sont interrompus par la Révolution. Le château n'est plus habité depuis 1914.
Le château occupe une position à flanc de mont, apparemment exposée aux attaques venant du sommet. Cela pourrait s'expliquer par le rôle de relais optique plus que de défense joué par le donjon.
Le corps de logis est flanqué du donjon rond et d'une tour, il est desservi par une autre tour intérieure à escalier en vis.
L'édifice est entouré d'une enceinte quadrangulaire, sans doute réemployée pour la construction des fermes du hameau. Le corps de logis comportait un retour en équerre, construit en deux temps, une souche de cheminée et un rez de chaussée voûté en berceau sont les seuls vestiges. La demeure noble du XVIIIe, n'a été réalisée que pour moitié. A l'intérieur, le premier niveau du donjon possède une voûte peinte en trois compartiments, avec feuillage, pots à fleurs qui pourrait remonter au XVIIe. Dans le corps de logis, écroulé vers 1960, subsistent deux grandes cheminées à moulurations gothiques.
Chassan
Ensemble architectural classique des XIVe et XVIIIe siècles. Corps de logis flanqué de deux ailes encadrant une cour d'honneur, jardin à la française. Salons élégamment meublés, tapisseries du XVIIe et souvenirs de famille témoignent d'un style de vie ancien rappelant le Siècle des Lumières. Découverte et histoire d'un château maintenu à travers les siècles et habité par la même famille depuis l'origine. Expositions: costumes d'antan, collections de fossiles minéraux...
Depuis le XIV siècle, la famille de Ponsonaille de Grizols et sa descendance vivent sur le domaine du Chassan.
Au XVIII siècle, Jean-François de Ponsonaille démolit le château féodal de Faverolles pour édifier la demeure que nous admirons aujourd'hui.
D'une simplicité classique, celle-ci séduit par son caractère authentiquement familial. Dix-sept générations s'y sont succédées, maintenant une tradition terrienne qui anime encore la demeure. Tandis que les salons élégamment meublés : tapisseries, portraits, souvenirs de famille, témoignent d'un style de vie ancien rappelant le siècle des Lumières, vous y découvrirez aussi diverses expositions : costumes d'antan, fossiles, minéraux...
Entre Truyère et Margeride, visiter Le Chassan, c'est rencontrer un esprit de ténacité, proprement auvergnat, auquel se joint le charme d'une maison toujours habitée et très vivante et dont les expositions très variées apportent une diversité inattendue suscitant l'intérêt de toutes les générations.
Montal
Le château de La Roquebrou ou du Montal (XIII°et XIV°) est, au nord de la ville, sur un rocher, et la domine. Il était très fortifié et ses murs étaient crénelés. Amaury de Montal disait aux habitants de la ville "que son château était moult beau, et qu'il fallait se garder de le laisser prendre car il ne serait pas facile de le reprendre sur les ennemis..." Les tours rondes, au nombre de quatre, étaient crénelées. L'une d'elles enfermait l'escalier. Une cinquième tour, aujourd'hui très en ruine tenait à un mur très élevé, mais était séparée des autres constructions.. Une poterne était défendue par un fossé. Elle était surmontée par un mâchicoulis. Sous la terrasse existait un souterrain servant, en temps de siège à communiquer avec la ville. La ville de La Roquebrou éprouva des désastres dans les guerres civiles. Dès 1562 M de Brezons, gouverneur d'Aurillac, fit mettre une garnison dans le château. Les compagnies anglaises ayant été expulsées des environs de Murat, tournèrent Aurillac, surprirent La Roquebrou et s'en emparèrent; mais le château résista. Après la prise de Mauriac, en 1574, le gouverneur du haut pays d'auvergne reçut la mission spéciale de reprendre La Roquebrou. Il y fit alors placer une garnison de 60 hommes de pied, commandée par le capitaine Morel, et de 20 cavaliers sous le commandemenat du sieur de Miramont. A l'époque de la révolution, les archives des seigneurs de La Roquebrou furent brûlées au pied de l'arbre de la liberté, ainsi qu'un tableau généalogique de 2.60X1.35