Personnalités auvergnates retrouvées dans et autour de mon arbre généalogique
Alexis Joseph Delzons (1775-1812)
Alexis Joseph Delzons
Il est le fils d'un magistrat, né à Aurillac en 1775, et devint un militaire français.
Il s'engagea en 1791 dans un bataillon de volontaires du Cantal, et fut nommé lieutenant de grenadiers. Il fit les campagnes de 1792 et1793 à l'armée des Pyrénées-Orientales, et fut nommé capitaine en 1793 ; blessé au combat de la Jonquière en 1794, il se signala de nouveau au siège de Rosés.
Le 1er bataillon du Cantal ayant été incorporé dans le 8e chasseurs à pied, dit des Vosges, Delzons suivit ce régiment en Italie. Il prit d'assaut la redoute de Montenotte le 12 avril 1796, s'empara, le 14, d'une batterie sur le plateau de Dégo, se fit remarquer au passage du pont de Lodi, traversa le Mincio sous le feu de l'ennemi, et lui enleva les pontons parqués sur la rive opposée.
Fait prisonnier près de Mantoue, il fut échangé huit jours après. Il fut blessé à l'affaire du 17 novembre près de Rivoli, et à la bataille de Rivoli il résista, avec sa compagnie, à un régiment autrichien. On le nomma chef de bataillon sur le champ de bataille. Le 2 Juillet 1798, Delzons pénétra l'un des premiers dans Alexandrie en Egypte, enleva les retranchements d'Embabeh, II fut promu chef de sa demi-brigade ; il avait alors 23 ans. Delzons se prononça contre la capitulation d'Alexandrie, et, rentré en France, il fut nommé par Napoléon Bonaparte général de brigade.
Il prit en cette qualité une part active aux campagnes de 1804, 1805 et 1806. En 1809, il commandait la brigade de droite du corps de Marmont qui se trouvait en Dalmatie, et assez éloigné de la grande armée. Delzons donna, dans le conseil réuni par Marmont, le conseil d'opérer, sans délai, un mouvement de retraite, de marcher sur la Croatie, et de combattre les dix-neuf bataillons autrichiens qui en défendaient les frontières.
Le général Delzons contribua au succès de ce mouvement qui fut opéré et décida la bataille de Bilay, le 21 mai. Le 5 juillet suivant, il eut deux chevaux tués sous lui, enleva une position formidable le 12, et décida encore le succès de la bataille de Znaïm.
Après le traité de Vienne en 1809, Delzons organisa la province Illyrienne de Karlstadt, fut nommé général de division le 15 février 1811, et peu après, commandant en chef par intérim de l'armée d'Illyrie. En 1812 il fit, sous les ordres d'Eugène de Beauharnais, la campagne de Russie, et se distingua surtout aux journées d'Ostrovno et de la Moskowa. Le 24 octobre, pendant la retraite, il fut chargé de s'emparer du passage de la Louja qui devait faciliter l'occupation de Maloyaroslavets ; Delzons fit rétablir les ponts détruits et parvint à y faire passer sa division. Il attaque alors les hauteurs de la ville et s'en rend maître.
Cependant l'armée russe se dirige sur ce point et en chasse les régiments français. A cet instant, le prince Eugène donne ordre à la division Delzons de reprendre la ville. Le général s'élance à la tête du 84e régiment. Les Russes remplissaient en masse le chemin creux qui monte à la ville. Delzons s'y enfonce tête baissée; les Russes rompus sont renversés en cédant, et bientôt nos baïonnettes brillent sur les hauteurs. Delzons est sûr de la victoire, il n'a plus qu'une enceinte de bâtiments à envahir; mais les soldats hésitent; lui s'avance; il les encourage du geste, de la voix et de son exemple, lorsqu'une balle le frappe au front et l'étend par terre. On vit alors son frère se jeter sur lui et le couvrir de son corps, mais une seconde balle l'atteint lui-même et tous deux expirent ensemble.
Le général Delzons fut enterré le lendemain 25 octobre sur le champ de bataille. — Son nom est inscrit sur le côté Est de l'arc de l'Étoile.
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Arsène Vermenouze (1850-1910)
Arsène Vermenouze
Arsène Vermenouze, le plus grand poète du Cantal, gloire de l’Auvergne est né à Vielles, commune d’Ytrac, près d’Aurillac, le 26 septembre 1850. Ses parents sont Marie-Anne Mélanie Garric et Firmin Vermenouze, alors marchand en Espagne
A l’origine, Vermenouze est le nom d’un hameau situé sur le dos du pays séparant les vallées de l’Authre et de la Jordanne. Dès le 15 ème siècle, la présence de la souche Vermenouze est attestée dans la paroisse de Marmanhac. La croix dite de ‘Vermenouze’ se trouve au centre d’une ‘roue’ dont les rayons mènent aux villages de Roudadou, Reilhaguet, La Contie, Estang, Marmanhac (place de la Roudade), Saint-Jean de Donne, Labeau.
L’enfance du poète. La maison de Vielles
Les racines de l’oeuvre du poète sont dans son enfance passée à l’ombre de l’aïeul Antoine Garric, de ‘mère-grand’ dite ‘Maman Myette’, de sa mère, près de ses frères aînés Alphonse et Léopold, de sa jeune soeur Jenny, qui constituent une famille très pieuse, sur le modèle patriarcal auvergnat, pendant que le père fait sa ‘campagne’ en Espagne. Les serviteurs, estimés et respectés des parents, aimés des enfants, participent aux veillées et à la prière du soir : les servantes Annou, Marion, les bouviers Jean de Siran et Pierre, le pâtre Guinot et le berger Toinou se retrouvent dans l’oeuvre.
Mademoiselle Monteil, préceptrice de la famille, favorise le goût des lettres chez le jeune Arsène.
Vermenouze en Espagne.
A 16 ans, Arsène Vermenouze part pour l’Espagne et arrive à Illescas où se trouve un des magasins de la société Vermenouze Frères et Compagnie.
L’émigration auvergnate en Espagne était importante autrefois. Il y avait des émigrants isolés exerçant des métiers divers et pénibles, boulangers, cordonniers, étameurs, marchands ambulants. D’autres émigrants, issus de familles aisées, allaient en Espagne en groupe et travaillaient en commun dans des sociétés organisées et régies par des statuts. Ainsi, dans la plus puissante, la compagnie de Chinchon qui déjà comptait des Vermenouze, société d’hommes, il était interdit de se lier et de se marier avec des Espagnoles. Les épouses et les enfants restaient en Auvergne où l’on retournait quelques mois après une campagne de deux ans.
Dans l’épicerie (au sens large : avec les vins, la mercerie, la quincaillerie, la droguerie...), Arsène Vermenouze acquiert une solide expérience commerciale en Espagne mais sa vocation poétique contrariée s’en fortifie d’autant.. Déjà, dès son enfance, il a composé des vers français. Durant le séjour espagnol, il découvre avec passion Victor Hugo et les romantiques, mais aussi Cervantès.
A partir de 1879, il communique ses premiers écrits français à l’Indépendant du Cantal, puis à l’Avenir du Cantal, journal dont le directeur, Auguste Bancharel, lui a fait entrevoir les ressources poétiques de la langue d’oc. C’est le temps de la muse sans manière (la musa sans capèl ) et des premiers chefs-d’oeuvre : Pierron l’enfant d’Itrac.
En 1883, il rentre en France et de 1885 à 1900, il exerce la profession de distillateur liquoriste dans son magasin, au numéro 18 rue d’Aurinquess. Cette rue, prédestinée en quelque sorte, devenue depuis rue Arsène Vermenouze, avait déjà abrité le poète François Maynard.
Le journaliste-polémiste
A partir de 1887, dans le Moniteur du Cantal, puis dans la Croix du Cantal et la Croix cantalienne, Arsène Vermenouze anime la vie culturelle et politique cantalienne en publiant des poésies satiriques et plaisantes qui ont beaucoup de succès dans la région (Guela en 1890) et d’autres (Las doás menetas en 1887) qui seront reprises dans son premier recueil Flor de brossa et qui, fréquemment citées de mémoire par les conteurs sont entrées dans la mémoire populaire.
Dans La Croix du Cantal, il sera ‘L’Arverne’, éditorialiste en langue française vigoureusement engagé. Les prises de position de Vermenouze doivent être replacées dans le contexte économique de l’époque, alors que les riches compagnies auvergnates avaient une dimension bancaire.
Les valeurs qui l’animent sont la foi chrétienne, le patriotisme. Selon ses propres termes, c’est à l ‘Ecole Supérieure d’Aurillac qu’Arsène Vermenouze avait senti éclore en lui ‘le germe agreste de poésie’, qu’il avait appris à ‘aimer le Christ’ et ‘la France, son pays’.
Poète, patriote et chrétien, il a vécu passionnément ces trois amours toute sa vie, semblable à l’aïeul dans Lo Raive del belet qui, après une vie de travail, connaîtra une fin heureuse :
S’endurmirá jol tèrme verd,Dins la bona tèrra de França,Amb la fe viva e l’esperançaDel crestian qu’a fach son dever
Le Félibrige
Arsène Vermenouze a été le chef de file et la figure emblématique de la renaissance de la langue d’òc dans le Cantal.
Dès 1890, dans son poème Als felibres, als cigalièrs e als trobaires, il avait exprimé une idée essentielle du Félibrige : l’unité de la langue d’oc par delà les variantes régionales. En 1894, il est l’auteur du manifeste fondateur A tota l’Auvèrnha et devient le Capiscòl de la première ‘Ecole Auvergnate’ qui s’assigne pour mission la défense et l’illustration de la langue d’Auvergne.
En janvier 1895, dans un grand enthousiasme, est lancée la revue Lo Cobreto, organe de presse du mouvement. Le premier recueil languedocien de Vermenouze, Flor de brossa, expression somptueuse de la renaissance félibréenne dans le Cantal, est publié en 1896.
A la tête de Lo Cobreto jusqu’en 1900, Vermenouze a alors une intense activité de chef d’école, sollicité dans toutes les grandes manifestations régionalistes, communiquant avec divers érudits et les éminences félibréennes du midi, multipliant les discours de circonstances, composant les poèmes qui entreront dans son deuxième grand recueil languedocien Jos la Clujada. Il se révèle aussi un remarquable prosateur. De nombreux jeunes félibres, dont le 20ème siècle allait révéler la valeur, ont collaboré à la première Cobreto : Raymond Four, Henri Dommergues, Louis Delhostal, L-F Bourgade...
En 1900, à la Sainte Estelle de Maguelonne, Vermenouze est nommé majoral du Félibrige et rencontre le prestigieux Mistral qui l’accueille à bras ouverts : " Aquò’s tu, Vermenosa, a ! pecaire, fai-me un poton ! " Il est le premier Majoral d’Auvergne.
Le poète en langue française.
Arsène Vermenouze est aussi un grand poète en langue française. En 1900, il publie En plein vent. En 1903, paraît Mon Auvergne, " un vrai poème auvergnat, doucement et mûrement, un poème ruminé dehors à la chasse, sur les neiges d’hiver, dans les genêts, dans la brande, sous les aurores du cuivre rose et les agonies pourpres du soleil couchant " (lettre de Vermenouze à Antonin Perbosc).
C’est dans ce recueil, primé par l’Académie française, qu’on trouve l’évocation du célèbre braconnier Paillargue dont le souvenir est resté vivant chez de vieux Aurillacois.
Les dernières années. La maladie
Arsène Vermenouze est alors au faîte de sa gloire. Ses amis songent très sérieusement à le faire entrer à l’Académie Française.
Mais les dernières années du poète ont été attristées par une maladie des voies respiratoires qui l’affaiblit et l’oblige à effectuer de nombreuses cures thermales. En 1900, il avait renoncé à diriger la revue Lo Cobreto.
Il confie l’édition de son deuxième grand recueil languedocien, Jous la Clujado (1909) à l’abbé Raymond Four dont il accepte le nouveau système graphique.
Il meurt à Vielles le 8 janvier 1910.
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Emile Duclaux (1840-1904)
Emile Duclaux
Physicien, chimiste et biologiste français, né à Aurillac (Cantal), le 24/06/1840,de père huissier près le tribunal d'Aurillac et mère commerçante.Études au collège d'Aurillac, puis au Lycée Saint-Louis à Paris. Reçu en même temps à l'École polytechnique et à l'École normale supérieure en 1859, il choisit l'École normale. Devenu agrégé de sciences physiques en 1862, il entra comme agrégé préparateur dans le laboratoire de L. Pasteur, à l'École normale supérieure. Il participa aux expériences que Pasteur mit au point pour invalider la théorie de la génération spontanée et en 1863 publia une note : Sur la germination des corpuscules qui existent en suspension dans l'atmosphère. 1863-1865 Durant trois étés il accompagna D. Gernez et Lechartier à Arbois (Jura), où Louis Pasteur avait entrepris des expériences sur le vin. Il soutint sa thèse de doctorat ès sciences physiques en 1865 : Études relatives à l'absorption de l'ammoniaque et à la production d'acides gras volatils dans la fermentation alcoolique. Nommé professeur au lycée de Tours, il s'initia à la météorologie. En 1866, nommé suppléant de la chaire de chimie à la faculté des sciences de Clermont-Ferrand il collabora avec Pasteur à l'étude de la maladie des vers à soie, à Pont-Gisquet. Entre 1870-1873, pendant la guerre, puis la Commune, il accueillit Pasteur à Clermont, où ils entreprirent des travaux sur la bière, à la brasserie Kühn de Chamalières. Il ouvrit un cours supplémentaire de chimie biologique à la faculté des sciences de Clermont et exposa la doctrine de Pasteur au cours de ses conférences. Il étudia les lois sur l'écoulement des liquides et élabora une théorie élémentaire de la capillarité. En 1873, il épousa Mathilde Briot, fille du mathématicien, qui lui donna deux fils Pierre et Jacques. 1873-1878, départ pour Lyon, où l'attendait la chaire de physique de la faculté des sciences. Il mena des études sur le phylloxera. En 1877, il loua une maison à Fau, dans le Cantal, où il passait ses vacances. Il y établit une station laitière lui permettant d'étudier la composition du lait, la fabrication de la fourme d'Auvergne et les perfectionnements à y apporter. Il y mena une campagne de vaccination anticharbonneuse. En 1878, il fut nommé professeur de météorologie à l'Institut agronomique et fut chargé d'une conférence de chimie biologique à la Sorbonne (conférence donnée à l'Institut Pasteur à partir de 1888). Son épouse, atteinte de fièvre puerpérale, après la naissance d'un troisième enfant, décéda en 1880. Entre 1880-1900, principaux travaux et publications relatifs à l'agriculture, la bactériologie, la chimie, l'étude des vins et du lait, la médecine et l'hygiène, la physique. En 1887, il fit paraître les Annales de l'Institut Pasteur. Ch. Chamberland, J.-J. Grancher, Éditions Nocard, E. Roux et I. Straus font partie du premier comité de rédaction. En 1888 il entra à l'Académie des sciences, dans la section d'économie rurale. Cette même année il fut nommé sous-directeur de l'Institut Pasteur, jusqu'en 1895.1894 Entrée à l'Académie de médecine, en qualité de membre libre. 1895-1904, à la mort de Pasteur, il prit la direction de l'Institut Pasteur (E. Roux et Ch. Chamberland sont sous-directeurs). L'Institut ne cessa de grandir. Achat des terrains qui s'étendaient de la rue Dutot à la rue de Vaugirard, construction de l'Hôpital Pasteur (1900) et de l'Institut de chimie biologique (1900). En 1896 Il publia : Pasteur, histoire d'un esprit. En 1898, au plus fort de l'Affaire, il participe à la défense du capitaine Dreyfus. Il fut nommé vice-président de la Ligue des droits de l'homme et du citoyen, qu'il contribua à créer. Entre 1898 et1901 il publia le premier tome du Traité de microbiologie. Seuls quatre des sept tomes prévus virent le jour. En 1901, il épousa Mme James Darmesteter (Mary Robinson) et l'année suivante parut son livre L'hygiène sociale. 02/05/1904 Décès à Paris.
Francis Bouygues (1923-1993)
Francis Bouygues
Ingénieur de l'École centrale de Paris (1947"A") comme son père Georges (1913) et son fils aîné Nicolas (1971), il s'installe en 1952, à 29 ans, comme entrepreneur de bâtiment. Munie d'un bureau d'études et d'un «bureau des méthodes», son entreprise se spécialise, dans ces années d'après-guerre marquées par une forte crise du logement, dans les méthodes de construction industrielles, Francis Bouygues rompant avec les pratiques timorées et familiales qui dominaient dans la profession. Cette ambition moderniste rencontre celle des planificateurs politiques de la IVe République. Nommé en 1955 conseiller technique au ministère de la Reconstruction sous Robert Duchet, Francis Bouygues y acquiert une expérience et des connaissances utiles. Francis Bouygues a aussi doté son entreprise d'une forte culture identitaire, très particulière, institutionnalisée par l'instauration d'un ordre interne de compagnonnage. Créé en 1963 l'« Ordre des Compagnons du Minorange » distingue une élite d'employés dont la fidélité au groupe est exaltée et récompensée et qui doivent défendre les valeurs de leur profession. Ces employés encadrent une majorité de travailleurs d'origine immigrée qui représentent 88 % du personnel au début des années 1970. Eux ne bénéficient pas des mêmes attentions et Francis Bouygues déclare à leur propos en novembre 1971 : « Nous ne pouvons pas la former parce que si nous la formons, nous n’avons pas l’espoir de la conserver.Ces gens-là sont venus en France pour gagner de l’argent. Et à partir de là, il leur est égal de travailler douze heures par jour et même seize heures l’été quand ils le peuvent. » Sous sa direction les activités de l'entreprise ne cesseront de s'étendre dans le bâtiment, sur le marché international dès 1972, mais aussi dans les travaux publics et l'immobilier, et en 1986 Bouygues devient le premier groupe mondial du BTP. Il rachète TF1 en 1987. En 1988, Kevin Roche architecte américain, a réalisé "Challenger", siège de la société Bouygues situé avenue Eugène Freyssinet dans la ville de Guyancourt dans les Yvelines. Il est un des personnages clef du scandale Aranda. Il laisse l'entreprise à son fils Martin Bouygues en 1989 et, tout en restant administrateur du groupe, se consacre à la production cinématographique jusqu'à sa mort en 1993.
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Joachim Barrande (1799-1883)
Joachim Barrande
Barrande n'a pas occupé de situations officielles. Il n'a voulu être d'aucune académie, et sa boutonnière est restée vierge de toute décoration. La foule a ignoré son nom, et la France, qu'il honorait, ne l'a que rarement tenu dans ses frontières. Il n'en a pas moins conquis une renommée universelle auprès des deux seules catégories de gens dont l'opinion lui importât : les hommes de science et les hommes de cœur; les premiers gagnés par le mérite exceptionnel de ses travaux, les autres séduits par l'incomparable dignité de son caractère.
Né à Saugues, dans la Haute-Loire, en 1799, Joachim Barrande entrait à l'Ecole Polytechnique à l'âge de 20 ans, pour en sortir le premier en 1821. Combes avait fait de même en 1820, et Elie de Beaumont en 1819. Rarement il fut donné à l'Ecole de voir pareille succession de majors de sortie, tous destinés à devenir célèbres dans la science, où deux d'entre eux devaient illustrer la même spécialité.
Ayant choisi les Ponts et Chaussées, Barrande fut envoyé à Decize, où la construction d'un ouvrage difficile lui valut de légitimes compliments. C'est dans cette résidence qu'il eut l'occasion d'être présenté au duc d'Angoulême, et le jeune ingénieur fit une telle impression sur l'esprit du Dauphin que ce dernier, avec l'approbation de Cauchy, désigna Barrande au choix de Charles X, pour suivre l'éducation scientifique du comte de Chambord. Cette haute mission fut acceptée avec joie, et déjà un laboratoire de physique et de chimie s'élevait, pour l'usage du jeune prince, au palais des Tuileries, quand survint la Révolution de 1830.
Barrande n'hésita pas sur la conduite à tenir, et, donnant sa démission, il suivit son royal élève dans l'exil, d'abord en Ecosse, puis à Prague. Autour de cette ville, il fit de nombreuses promenades pour l'instruction du comte, et aussi pour celle de sa sœur, la future duchesse de Parme. On y recueillait de tout, plantes, insectes, reptiles, minéraux, et le précepteur, qui avait suivi à Paris les leçons de Cuvier, de Brongniart, de Jussieu et de Constant Prévost, en savait assez pour répondre à l'intelligente curiosité de ses disciples. Une seule matière demeurait obscure, à savoir la structure de l'écorce terrestre dans cette région tant de fois bouleversée. Il était réservé à Barrande d'éclairer ce problème d'une vive lumière.
En 1833, on avait entrepris la construction, entre Prague et les bassins houillers de Radnitz et de Pilsen, d'un chemin de fer à traction de chevaux. Heureux de mettre à profit ses connaissances techniques, Barrande, à qui son préceptorat faisait déjà de suffisants loisirs, s'était chargé de la détermination du tracé. Une tranchée, en mettant à découvert un riche gisement de fossiles, éveilla la curiosité scientifique de l'ingénieur. Il se mit à l'œuvre, étendant peu à peu ses explorations. Toute une équipe d'ouvriers fut embrigadée par lui, et l'on vit, pour la première fois, ouvrir des carrières dans le seul dessein d'y trouver des fossiles. Sur ces entrefaites eut lieu, en 1839, la publication des premiers travaux du géologue anglais Murchison sur ce qu'il appelait le système silurien. Barrande distingua du premier coup, parmi les figures des espèces anglaises, plusieurs types caractéristiques des environs de Prague. Il reconnut de plus que l'ordre de distribution de ces types obéissait aux mêmes lois dans les deux contrées, et dès ce jour il résolut de faire connaître à son tour, à la gloire du pays qui l'avait accueilli, les richesses paléontologiques, longtemps insoupçonnées, du district où le hasard des événements venait de le jeter.
Telle est l'origine du Système silurien du centre de la Bohême, publication monumentale, dont les vingt-deux volumes devaient se succéder, de 1852 à 1881, avec tant de régularité. L'entreprise était immense, et ni les ressources personnelles de l'auteur, ni l'aide d'une Société savante, n'eussent suffi pour en mener à bien l'exécution, surtout avec un tel luxe; car Barrande n'a pas décrit moins de cinq mille espèces, figurées sur trois cent soixante planches in-quarto, qui toutes ont été dessinées sous sa direction immédiate. Heureusement la discrète munificence du prince se chargea toujours de rendre le fardeau supportable. Pendant ce temps, tout entier à la science, Barrande poursuivait ses fouilles, dont les produits venaient s'entasser méthodiquement dans son modeste appartement de Prague, si bien encombré de tiroirs qu'après avoir parcouru toutes les pièces, sans distinguer autre chose que des meubles à collections, les visiteurs qu'il accueillait avec tant d'obligeance se demandaient où pouvait bien être le lit, dissimulé pendant le jour par un châssis qui servait de support à des brochures.
L'apparition de l'ouvrage de Barrande fit sensation parmi les hommes compétents. On ne savait ce qu'il fallait le plus admirer, de la masse des matériaux accumulés, de la sagacité déployée par l'observateur, du soin qui avait présidé aux descriptions, de l'immense érudition qui s'y laissait voir, enfin de la fidélité et de la parfaite exécution des dessins. De ce jour, la réputation du savant devint universelle, et quelques modifications que l'inévitable progrès de la science ait amenées depuis lors dans certaines conceptions de l'auteur, il n'est personne qui se refuse à proclamer que son œuvre est fondamentale pour la connaissance des plus anciennes formes organiques ainsi que pour le développement progressif des types.
Les anciens avaient coutume de dire : Timeo hominem unius libri. Nul mieux que Barrande n'a justifié cet adage. Il s'était incarné dans son œuvre, de laquelle aucun soin étranger ne venait le distraire; et c'est en appliquant à cet unique objet toutes les forces de sa rare intelligence qu'il est devenu, dans sa spécialité, un maître incontesté. Mais ce qui doit être ici mis en lumière, parce qu'on y retrouve la marque distinctive de l'éducation polytechnicienne, c'est la façon merveilleusement méthodique dont Barrande a conduit ses travaux; c'est l'esprit vraiment géométrique (parfois même trop géométrique) dont ils sont imprégnés et qui, sa sagacité native aidant, a fait de lui un maître dans un ordre de connaissances qu'on aborde d'ordinaire par d'autres procédés. Une fois de plus, à l'exemple de son illustre prédécesseur Elie de Beaumont, il a prouvé que, pour appartenir à la catégorie des sciences naturelles, la Géologie n'en avait pas moins grand bénéfice à se voir traitée suivant les règles d'une rigoureuse discipline intellectuelle.
Vénéré des géologues du monde entier, avec lesquels il était en perpétuelle correspondance, tant on avait besoin de ses lumières, Barrande fut, comme Agassiz, un fervent et inébranlable disciple de Cuvier. Inflexible dans ses opinions, en science comme en politique ou en religion, il était, vis-à-vis des autres, d'une tolérance et d'une courtoisie qui ne se démentaient jamais. La Société géologique de France, qu'il fréquentait durant ses trop courts séjours à Paris, a gardé de cette figure si grave et si sérieuse une impression profonde.
Austère dans sa vie comme dans sa tenue, il imposait à tous par son grand air, ainsi que par une dignité froide mais bienveillante; et nul n'eût osé franchir à son égard les bornes du respect. A cette seule condition, tous les géologues, même les débutants, étaient assurés de trouver en lui un maître et un guide d'une inépuisable complaisance. Le comte de Chambord avait pour Barrande une affection et une confiance sans limites. Après l'avoir eu, durant toute sa vie, pour administrateur de ses biens, il le désigna en mourant comme son exécuteur testamentaire. Mais l'ancien et fidèle précepteur avait alors quatre-vingt-quatre ans, et bien qu'à ce moment il fût encore en possession de toute son énergie morale et physique, il ne devait pas survivre plus de six semaines au prince dont il partageait depuis si longtemps la destinée. La mort le prit à Frohsdorf le 5 octobre 1883. La ville de Prague, héritière de toutes ses collections, a construit pour les abriter dignement un musée qui porte le nom du donateur, et l'engagement formel a été pris d'achever son œuvre. Mais la France, au bon renom de laquelle il a si efficacement travaillé, ne saurait oublier sa mémoire, et les Polytechniciens lui doivent une place dans leur Livre d'or ; car il est permis de penser que renseignement et les traditions de l'Ecole n'ont pas été pour peu de chose dans le développement des qualités naturelles de celte âme si haute et si fière.
Romains Jules (1885-1972)
Louis Henri FARIGOULE...... alias Jules Romains
Le petit Louis Henri Farigoule (vrai nom de Jules Romains) naît à La Chapuze, commune de St-Julien-Chapteuil, le 26 août 1885. Son père, Henri Farigoule est originaire de Loudes, sa mère, Marie Richier, était fille de cultivateurs de La Chapuze.
Durant toute son enfance, Louis reviendra régulièrement dans le Velay pour les vacances, dans la ferme de ses grands-parents. Instituteur à Montmartre, à l'école en bois de la rue Harmel, son père ramenait toute la famille à Paris dès la fin du mois de septembre 1885. Plus tard, il fréquentera le lycée Condorcet. Déjà poète, il célèbre sa maison natale dans Les Odes. Il entre en 1906 à l'Ecole Normale Supérieure et obtient son agrégation de philosophie en 1909. Il enseigne jusqu'en 1919 avant de se consacrer à la littérature. En août 1952, Jules Romains fut reçu officiellement dans son pays natal. Il fêta ses 80 ans dans la clairière du Meygal, devant la maison forestière, comme dans son roman Les copains. Des écrivains, des artistes, des amis étaient présents. Ce fut sa dernière visite. Il tomba malade peu après. Il meurt le 14 août 1972.
Les impressions de son enfance à Saint-Julien ont profondément marqué sa personnalité. Certains ouvrages se rapportent directement à ce pays. On y voit la description du vieux père de Jacques Godard entreprenant le voyage à Paris pour assister aux funérailles de son fils. Il habite La Chapuze et descend le soir au bourg où il prend la diligence du Puy. Dans Les hommes de bonne volonté, dont les 27 tomes vont paraître de 1932 à 1946, un chapitre du Drapeau noir est consacré à la vie de Pierre de L'Herm, paysan à Saint-Julien. Le tome Journées dans la montagne raconte une campagne électorale pour la députation dans notre canton et celui, voisin, de Fay le Froid. L'action de l'ensemble des Hommes de Bonne Volonté commence le 6 octobre 1908 et se termine le 7 octobre 1933. Sa pièce Cromedeyres le Vieil est inspirée de l'histoire vraie du village de Monedeyres.
Très tôt, Jules Romains a l'intuition que dans le monde moderne, les individus appartiennent à des groupes, grands corps collectifs pourvus d'une âme qui dépasse celle des individus. Dans La vie unanime, il célèbre la disparition de l'individu dans l'âme unique d'un grand groupe solidaire. On retrouve cette notion dans des créations fort diverses : Knock (interprété par Louis Jouvet), est une réflexion sur le rôle du chef au sein d'un groupe, Mort de quelqu'un, où la mort de Jacques Godard va déclencher le réveil d'une conscience collective, Donogoo... Jules Romains fut élu à l'Académie française en 1946.
Sabatier Robert (né en 1923)
Robert Sabatier
Né à Paris, les premières années de Robert Sabatier lui ont inspiré sa série romanesque Les Allumettes suédoises (six volumes). Après la Résistance (La Souris verte), il édite une revue de poésie, «La Cassette», avec pour auteurs, entre autres, Paul Eluard, Alain Borne ou René Guy Cadou.
En 1950, travaillant aux Presses Universitaires de France, il manifeste de l'intérêt et de la curiosité pour diverses disciplines. En 1953 sont publiés Les Fêtes solaires, recueil de poèmes et Alain et le nègre, roman. Dès lors alterneront romans, essais, poèmes mais aussi le Dictionnaire de la mort ou les aphorismes du Livre de la déraison souriante.
Dans cet ensemble, on trouve des romans où le réalisme et le merveilleux se rejoignent : Boulevard, Canard au sang, La Sainte farce, La Mort du figuier, Le Chinois d'Afrique.
Sur un autre versant: Les Années secrètes de la vie d'un homme, Dessin sur un trottoir, Les enfants de l'été, Le Cygne noir, Le Lit de la merveille.
Robert Sabatier est l'auteur de huit recueils de poèmes, le plus récent étant Les Masques et le miroir, d'un essai, L'Etat princier, et d'une Histoire de la poésie Française en neuf volumes.
Tous ces ouvrages ont été publiés aux éditions Albin Michel. Il en fut le directeur littéraire jusqu'à son entrée à l'Académie Goncourt en 1971. La majorité de ses romans ont été traduits en quinze langues et repris par «Le livre de poche», tout comme les poèmes (un recueil se trouve dans la collection «Poésie / Gallimard»).
Au cinéma ou à la télévision ont été adaptés Boulevard (par Julien Duvivier), La Sainte farce, Dessin sur un trottoir, puis, en trois films, Les Allumettes suédoises.
A consulter: Robert Sabatier par Alain Bosquet («Poètes d'aujourd'hui«), Robert Sabatier, Les Fêtes de la paroles (N° spécial de la revue «Sud»). De nombreuses thèses, en France et à l'étranger, ont été consacrées à ses livres.
Il fête à sa manière la naissance du nouveau millénaire dans son tout dernier roman: Le sourire aux lèvres, riche en surprises, et fort inattendu.
Valéry Giscard d'Estaing (né en 1926)
Valéry Giscard d'Estaing
Fils d'Edmond Giscard d'Estaing (1894-1982), inspecteur des Finances qui avait relevé par une procédure devant le Conseil d'État le nom d'Estaing, et de May Bardoux (1901-2003), elle-même fille du député Jacques Bardoux, Valéry René Marie Georges Giscard d'Estaing naît à Coblence, en Allemagne, le 2 février 1926, où son père était en poste en Rhénanie occupée par les forces françaises. Valéry Giscard d'Estaing fait ses études à l’école Gerson, puis au lycée Janson-de-Sailly et au lycée Louis-le-Grand à Paris, et enfin au lycée Blaise Pascal à Clermont-Ferrand. Il décroche son double baccalauréat en philosophie et mathématiques élémentaires à 15 ans. Il s'engage à dix-huit ans dans la Première armée et combat en France et en Allemagne, ce qui lui vaut d'être décoré de la Croix de guerre. Après une classe préparatoire au lycée Louis-le-Grand, il entre à l'École polytechnique. Son entrée à l'École nationale d'administration (ENA, promotion Europe) est due au décret du 19 juillet 1948 — au moment où il achève sa scolarité à l'École polytechnique — qui dispense les polytechniciens de devoir passer un concours d'entrée à l'ENA ; il en sort dans la « botte » et entre à l'Inspection générale des Finances en 1952, où il rejoint son père.
Il se marie le 23 décembre 1952 à Anne-Aymone Sauvage de Brantes. Ils ont quatre enfants : Valérie-Anne (1953), Henri (1956), Louis (1958), Jacinte (1960).
Les débuts (1954-1959)
De juin à décembre 1954, Valéry Giscard d'Estaing, alors âgé de 29 ans, est nommé directeur adjoint au cabinet du président du conseil Edgar Faure. En 1956, il se met en disponibilité de son administration après son accès à la députation du Puy-de-Dôme, département dont son arrière-grand-père, Agénor Bardoux, au XIXe siècle et son grand-père, Jacques Bardoux, au XXe siècle, furent lontemps les députés. Il est nommé, la même année, membre de la délégation française à la XIe session de l'Assemblée générale des Nations Unies. Il accède enfin, en 1958, au mandat de conseiller général du canton de Rochefort-Montagne, mandat qu'il exerce jusqu'en 1974.
Sous la présidence du général de Gaulle (1959-1969)
L'accès aux portefeuilles ministériels
Dès janvier 1959, Valéry Giscard d'Estaing accède aux fonctions de secrétaire d'État aux Finances et, le 19 janvier 1962, le général de Gaulle, président de la République le nomme, sur proposition du Premier ministre Michel Debré, ministre des Finances et des Affaires économiques. Il conserve ce poste sous le gouvernement Pompidou, mais il devient vite impopulaire et, après sa réélection difficile de décembre 1965, le général de Gaulle décide, le 8 janvier 1966, de le remplacer par Michel Debré.
Le retour à l'inspection des Finances
Valéry Giscard d'Estaing réintègre l'Inspection Générale des Finances de 1966 à 1967 et se fait élire à la mairie de Chamalières. Giscard fonde ensuite la Fédération nationale des républicains indépendants en proclamant : « Nous sommes l'élément centriste et européen de la majorité » ; à ce titre il soutient en 1969 la candidature de la Grande-Bretagne à l'adhésion la Communauté économique européenne. Il préside ensuite la commission des finances, de l'économie générale et du plan de l'Assemblée nationale.
La campagne présidentielle de 1969
Son attitude envers le président de Gaulle devient de plus en plus critique ; il parle notamment de l'« exercice solitaire du pouvoir » et théorise son soutien critique, le « oui, mais ». Il appelle à voter non au référendum du 27 avril 1969, qui entraîne le départ du général de Gaulle. Lors de l'élection présidentielle qui suit la démission de de Gaulle, il penche un moment pour la candidature d'Antoine Pinay, puis se rallie le 30 avril à Georges Pompidou.
Sous la présidence de Georges Pompidou (1969-1974)
Georges Pompidou lui confie le ministère de l'Économie et des Finances dans le cabinet Jacques Chaban-Delmas (1969-1972), poste qu'il conserve sous Pierre Messmer (1972-1974). Il est, dans le même temps, depuis 1967, maire de la commune de Chamalières, dans le Puy-de-Dôme, fonction qu'il assure jusqu'en 1974.
La présidence de la République (1974-1981)
Élection présidentielle de 1974 : le succès Après le décès de Georges Pompidou, le 2 avril 1974, Valéry Giscard d'Estaing se présente à l'élection présidentielle. Bénéficiant du soutien de Jacques Chirac, il élimine Jacques Chaban-Delmas au premier tour.
Entre les deux tours, le débat qui l'oppose à François Mitterrand lui donne un avantage décisif, la phrase « Vous n'avez pas le monopole du cœur » ayant marqué tous les esprits. Il est élu d'extrême justesse, avec 50,81 % des suffrages, le 19 mai 1974 et devient le troisième président de la Cinquième République, le plus jeune, à l'âge de 48 ans
Valéry Giscard d'Estaing nomme Jacques Chirac Premier ministre, mais les relations entre les deux hommes se tendent et le second démissionne en 1976. Il est remplacé par Raymond Barre, le « meilleur économiste de France » d'après le Président. Durant son septennat, d'importantes réformes sont prises, telles que la législation sur le divorce par consentement mutuel ou encore la légalisation de l'avortement menée par Simone Veil. L'âge légal de majorité est abaissé de vingt-et-un à dix-huit ans.
Le début de sa présidence est marqué par une volonté de modernisation. Il édulcore ainsi quelques symboles nationaux - le bleu drapeau de l'étendard français est remplacé par un bleu cobalt plus clair et jugé moins agressif, la Marseillaise est jouée sur un ton moins fort et un rythme plus lent -, il donne des interviews en anglais, pose en complet veston pour la photo officielle, simplifie le protocole de l'Élysée et, cherchant à paraître proche du peuple, multiplie les occasions de se montrer aux côtés des « simples gens », notamment dans des dîners.
Dans un autre registre, il engage la modernisation du transport ferroviaire en lancant l'étude sur le TGV.
Le septennat de Valéry Giscard d'Estaing est marqué par les conséquences des deux chocs pétroliers qui brisent la dynamique des Trente glorieuses. Devant la nécessité d'économiser l'énergie, le gouvernement instaure en 1975 le changement d'heure pendant les mois d'été, une mesure qui permet une économie d'électricité en limitant les besoins d'éclairage. Il décide aussi de poursuivre et d'intensifier le programme de développement de l'utilisation de l'énergie nucléaire civile engagé par son prédécesseur. Cette période est aussi marquée par l'apparition du chômage de masse.
Valéry Giscard d'Estaing est, par ailleurs, un fervent partisan de la construction européenne : il défend l'idée des États-Unis d'Europe dès ses débuts en politique. Partisan d'une « troisième voie » entre une Europe supranationale et une Europe des États, il crée le Sommet européen et aide à l'augmentation des pouvoirs du Parlement européen, en particulier en matière budgétaire.
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Lafayette (Gilbert Motier) (1757-1834)
Marie Joseph Paul Yves Roch Gilbert Motier, marquis de La Fayette
Marquis de La Fayette
Né à Chavagnac en Auvergne le 6 septembre 1757, mort à Paris le 20 mai 1834, Gilbert Motier, marquis de La Fayette, est issu d’une famille noble de Chavaniac.
Il fait ses études au collège Louis-le-Grand, à Paris. puis sert dans l’armée française de 1771 à 1776, parvenant au grade de capitaine.
La Fayette se rend en Amérique et propose ses services. Par une résolution spéciale du Congrès, il reçut en 1777 le poste de général de division dans l’armée continentale. Il devint un intime de George Washington et membre de son état-major. Il est blessé à la bataille de Brandywine, nommé commandant de division et combat à Monmouth.
À son retour en 1779, il est fêté comme un héros. A l’Assemblée des notables en 1787, il conseille l’adoption de l’édit sur les protestants. Il est élu député de la noblesse d’Auvergne aux États généraux et nommé, le 15 juillet 1789, commandant général de la milice parisienne, à laquelle il donne le nom de garde nationale et la cocarde tricolore, dont il est l’inventeur.
Partisan du veto suspensif pour le roi et du bicamérisme [1], il devient après les journées d’octobre 1789 le personnage le plus considérable de France, le « maire du palais », dira Mirabeau. La fête de la Fédération le 14 juillet 1790 marque l’apothéose de sa carrière révolutionnaire.
Homme de peu de caractère, La Fayette subit plus les événements qu’il ne les dirige, veut défendre la Révolution à la fois contre les aristocrates et contre les sans-culottes. Pour assurer le maintien de l’ordre, il fait voter la loi martiale et il s’imagine que le roi et la cour accepteront l’œuvre de la Constituante. Après la fuite à Varennes en 1791, il fait admettre, avec Barnave, Duport et les Lameth, la fiction de l’enlèvement, puis tire sur le peuple lors de la manifestation républicaine du Champ-de-Mars le 17 juillet 1791, ce qui lui enlève toute popularité.
Lors de la déclaration de guerre le 20 avril 1792, recevant le commandement de l’armée du Centre, il entre néanmoins en négociation avec les Autrichiens et, après le 20 juin 1792, il menace de faire marcher son armée sur Paris si de nouvelles atteintes sont portées à la majesté royale. Mis en accusation le 19 août 1792, il passe dans le camp autrichien, ou il est maintenu prisonnier jusqu’en 1797.
N’ayant joué aucun rôle pendant la période napoléonienne, il se rallie aux Bourbons en 1814. Lors des Cent-Jours, il se fait élire député de Seine-et-Marne, devient vice-président de la Chambre, puis participe, avec Fouché, à la déchéance de l’Empereur.
Membre actif de l’opposition libérale sous la seconde Restauration, il entre dans la conspiration groupant des bonapartistes et les républicains de la société des Amis de la vérité qui voulaient s’emparer du pouvoir par un coup de force prévu pour le 19 août 1820. ; Il participe également au premier complot de la charbonnerie en décembre 1820
Il visite les États-Unis de 1824 à 1825, à l’invitation du Congrès qui lui fait don de 200 000 dollars et de grandes étendues de terres.
Retrouvant sa popularité de 1789-1790, les révolutionnaires lui eussent, volontiers, offert la présidence de la République, mais il se rallie à la solution orléaniste, intronise Louis-Philippe au balcon de l’Hôtel de Ville, reçoit de nouveau le commandement de la garde nationale lors de la Révolution de juillet, en 1830.
Louis-Philippe pour se débarrasser de lui, l’amène à démissionner de son commandement à la fin de décembre 1830. Déçu par ce qu’il avait salué comme « la meilleure des républiques » il se retire dans sa propriété de la Grange-Bléneau.
Il meurt le 20 mai 1834.
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Rieu André (1949)
André Rieu
Fils du Chef d'orchestre André Rieu senior, il commence à apprendre le violon à l'âge de 5 ans. Il étudie ensuite au Conservatoire royal de Liège et au Conservatorium Maastricht (1968–1973) avec pour professeurs Jo Juda et Herman Krebbers. De 1974 à 1977, il étudie au Conservatoire royal de Bruxelles avec André Gertler.
Après ses études, il est engagé comme violoniste au Limburgs Sinfonie Orkest (LSO), poste qu'il garde jusqu'en 1989. En 1978, il crée son premier ensemble Maastricht Salon Orchestra, qui se composait de cinq à sept musiciens. En 1975, il épouse son amour de jeunesse Marjorie. En 1975 leur premier enfant voit le jour : il s'appelle Marc. En 1981 leur deuxième enfant naît : il s'appelle Pierre .
En 1987 il fonda le Johann Strauss Orkest, avec lequel il s'ouvre dès 1995 la voie vers le succès. Sa façon d'interpréter la musique classique, en particulier la valse, lui permet de vendre énormément de disques et de réunir un public très important lors de concerts avec costumes, ballons et effets de lumières multicolores, comme l’attestent son site internet, ses pochettes de disque, et les nombreux sujets télévisés qui lui sont consacrés. Il n'hésite pas à mêler une symphonie de Beethoven et un succès populaire comme La Bamba. Sa tournée s'appelle "The World Stadium Tour" car ce n'est pas dans les salles de concert du monde qu'il se produit mais dans d'énormes salles ou dans des stades.
Il s'adresse à ce que l'on appelle communément le "grand public". Les intentions d'André Rieu sont de plaire au plus grands nombres sans se soucier de la rigueur d'une interprétation respectueuse de l'œuvre originale et de son auteur, il vise un tout autre public que celui qui fréquente les salles de concerts de musique classique.
André Rieu