La Canée et la presqu'île d'Akrotiri

J11 : Dimanche 19 mai 2019

Cette deuxième journée dans la région sera consacrée à la visite de la ville de La Canée (encore appelée Chania ou Hania) ainsi qu'à la péninsule d'Akrotiri, au nord-est de l'agglomération, qui outre un aéroport et une base de l'OTAN, renferme quelques pépites que nous sommes impatients de découvrir.

Première "perle" sélectionnée : le monastère de Moni Gouverneto qui est le point de départ d'une belle randonnée (n°9 Rother) vers un deuxième monastère, Moni Katholiko uniquement accessible par ce moyen. En chemin, deux grottes (lampes frontales utiles) et au bout du parcours… la mer (maillots de bain à prévoir) !

Nous avons hâte !

Nous arrivons sur place à l'entrée du premier monastère à 10 heures. Après avoir traversé le jardin planté de cyprès et de mûriers puis jeté au passage un coup d'œil à l'intérieur de l'édifice (avec interdiction de le photographier), nous accédons à l'extérieur de la propriété à un col d'où l'on peut déjà contempler un premier panorama jusqu'à la mer Egée sous un ciel uniformément bleu. Température dans la journée : 24 degrés.

Au bout d'une quinzaine de minutes, nous accédons à l'entrée de la première grotte, celle d'Arkoudiotissa, au milieu de laquelle se dresse une stalagmite d'environ 5 mètres de haut sous un plafond noirci.

Avec un peu d'imagination, elle peut faire penser à un ours. C'est pourquoi on appelle aussi ce lieu la grotte de l'ours.

Une fois sortis de la caverne, on continue à profiter du magnifique panorama sur le paysage côtier alors qu'une gorge s'ouvre à nos pieds.

Après une petite demi-heure de descente supplémentaire apparaît Moni Katholiko, un monastère abandonné dès le XVIe siècle, dont l'ancienne église conventuelle a été aménagée directement dans une grotte.

Un peu plus loin, le pittoresque clocher-mur… sans cloche !

Entre les deux, l'entrée basse d'une deuxième grotte, celle de Saint-Jean-l'Ermite, contenant deux élégantes stalagmites dont l'une fait presque dix mètres de haut.

En contrebas du monastère abandonné, la porte d'accès au canyon de Gouverneto dont j'avais lu que l'entrée était murée depuis peu, ce qui ne permettait plus de poursuivre jusqu'à la mer.

Or il n'y a ni mur ni panneau mentionnant une quelconque interdiction. Par conséquent, tout comme le couple de randonneurs nous devançant, nous passons le porche et continuons dans la gorge… impressionnante de beauté !

Cherchez-moi !

A son extrémité, nous tombons en arrêt devant cette crique idyllique. Impossible de résister à une baignade dans ses eaux cristallines, les yeux rivés sur le cirque rocheux qui l'encadre.

Il faut bien ça pour pouvoir mieux encaisser les 250 mètres de dénivelé de la remontée en plein midi. Pour éviter le coup de chaleur, Hervé n'hésite pas à se coiffer de son maillot de bain humide tout en prenant soin de se découvrir à chaque croisement de randonneurs. Hi, hi, hi !

Nous arrivons ainsi à bout de cette très belle randonnée en 2 heures et demie pauses comprises. Avec ses édifices remarquables et ses paysages tout aussi somptueux, elle figure d'ores et déjà parmi les plus marquantes de notre séjour.

Mais le voyage n'est pas fini, la journée d'ailleurs non plus ! En effet, à quelques lieues d'ici, un autre bijou nous attend.

Sur la façade Est de la péninsule, au bout d'une étroite route en lacet… une plage de sable blanc dans une crique rocheuse isolée, au pied de hautes falaises…

…Seitan Limania !

Ses eaux laiteuses (est-ce la couleur habituelle ou est-elle liée à des sédiments charriés par les pluies de ces derniers jours ?) nous dissuadent néanmoins de descendre jusqu'au bord de l'eau, surtout dans la chaleur de ce début d'après-midi.

A cette heure, nous préférerions nous mettre à l'ombre, ce qui devrait être possible dans le centre historique de La Canée.

Alors, après avoir profité de la vue depuis les hauteurs du parking, cap sur la vieille ville.

Avec son quartier vénitien plein de caractère, son dédale de ruelles étroites et son superbe port, la deuxième ville de Crète par la taille est charmante.

Petite pause gourmande dans l'un des nombreux cafés entourant le port d'où notre regard s'attarde d'est en ouest sur la coupole de la mosquée des Janissaires puis sur chacune des vénérables maisons aux couleurs pastel bordant le quai.

En nous retournant nous ne manquons pas de remarquer l'indétrônable chaîne des montagnes Blanches que nous contournerons encore demain sur le trajet vers notre destination suivante.

Pour l'heure, nous finissons la journée sur la plage de sable de Kalyves avant de boucler nos valises, car demain on migre, après le nord, vers le sud… of course. Ah ! Ces fameux zigzags !

Distance parcourue dans la journée : 100 kilomètres.