Articles

Ouvrages collectifs

«Structurer les démarches éthiques : entre accompagnement et management?» Sahar Badran, Emmanuelle Baudrillart, Jacques Lemaire-Charpentier, Concetta Pagano,

Karine Bréhaux (dir.), ÉPURE - Éditions et Presses universitaires de Reims, Juin 2017, 246 pages, http://www.lcdpu.fr/livre/?GCOI=27000100141180,ISBN-102374960382

ISBN-13 9782374960388

« Réflexions autour des démarches éthiques », Karine Bréhaux (dir.), ÉPURE - Éditions et Presses universitaires de Reims, Juin 2016, 248 pages, ISBN : 978-2-37496-013-5 [...]

Sommaire :

Pr Jean-Paul Eschard, Préface

Karine Bréhaux, Réflexions autour d'une démarche(s) éthique(s)

Carole Haye, Quelle posture éthico-professionnelle est la plus adaptée à l'accompagnement d’enfants en situation de polyhandicap ?

Florence Michel, Quelles représentations des soignants face à la mort ? Les enjeux éthiques de l’accompagnement de couples vivant des situations d’interruption médicale de grossesse

Pierre Paget, La question de l’authenticité dans la relation de soin (soignants/soignés) : la place de la personne de confiance

Catherine Thomas, « L’éthique comme rempart contre la maltraitance » De l’évolution des représentations sociales de la vieillesse pour une prise en soin éthique de nos ainés en institution

Alain Vuillot, Fonction et apports de la philosophie dans les comités d’éthique clinique

Le Diplôme Universitaire « Réflexions autour d'une démarche(s) éthique(s) » est né d’une demande de soignants rencontrés au détour des couloirs de l’hôpital. Ce diplôme, dont les objectifs sont modestes, est centré sur une sensibilisation à l’éthique des soins, une introduction à la méthodologie de recherche quantitative et qualitative et une ouverture à l’interdisciplinarité, à la pluridisciplinarité et à la transdisciplinarité entre professionnels de santé et personnes venant d’autres horizons.

L’intentionnalité animant ce diplôme relève plus d’une politique de la tolérance des points de vue soignants et non-soignants, cherchant à répondre à des questions récurrentes telles que: comment prendre soin? Comment accompagner les patients, les proches tout au long de la maladie? Quelle démarche éthique adopter face à telle situation humaine?

Les mémoires présentés ici sous forme de chapitres sont les premiers fruits de cette aventure collective, issus de questionnements éthiques, de situations de soins, de rencontres humaines. L’aventure se poursuit avec d’autres promotions en cours où professionnels de santé, étudiants, managers, patients et non-soignants se rencontrent.

« Soigner (l')humain. Manifeste pour un juste soin au juste coût », Claire Georges-Tarragano (dir.), Harold Astre, Frédéric Pierru, Presses de l’EHESP, Décembre 2015, 336 pages, EAN : 978-2-8109-0396-2 [...]

Avec les contributions de : K. André, J. Barrier, P. Bordon, K. Bréhaux, F. Champy, C. Coutron, L. Degos, D. Dupagne, R. Gori, D. Grassineau, M. Lecarpentier, D. Mechali, G. Moutel, V. Parel, É. Piegay, J. Rieucau, B. Saccoman, T. Saint-Val, D. Sicard, D. Tabuteau, A. Tajahmady, J. Wils

Le système de santé français est confronté à une crise multiforme contraintes financières sans précédent, spécialisation et pression à la productivité des équipes... À cette approche quantitative s'ajoutent les exigences croissantes des patients en matière de qualité et de sécurité des soins et une montée en puissance des aspirations à plus de démocratie sanitaire. Tels sont les défis auxquels doit faire face l'offre de soins.

À destination des professionnels et de toute personne intéressée par l'avenir de notre système de santé, ce manifeste rappelle que le soin ne peut être complet et efficace que s'il associe une composante humaine aux savoirs et à la technique. Plus qu'un slogan consensuel, Soigner (l') humain est une clé de développement de notre système de santé afin de penser le juste soin au juste coût.

Coordonné par le docteur Claire Georges-Tarragano, responsable médicale de la PASS de l'hôpital Saint-Louis et présidente de l'association Collectif PASS ; en collaboration avec Harold Astre, élève directeur d'hôpital à l'École des Hautes études en santé publique (EHESP) et Frédéric Pierru, docteur en science politique.

« Éthique et parcours de soins : Quelle place pour le sujet ? », dir. Brigitte Frosio-Simon, Karine Bréhaux et Jeremy Methivier, Association des psychologues de Haute-Marne, ISBN : 78-2-9532270-3-1, octobre 2014 [...]

La réflexion éthique ne doit être ni confidentielle ni réservée à des spécialistes. Elle s'attache, en effet, à des problèmes qui parfois mettent en question le sort de l'homme et l'avenir de la société. Les problèmes éthiques et moraux que rencontre aujourd’hui la médecine sont principalement dus au fait que, disposant de moyens nouveaux grâce aux immenses progrès techniques, les soignants sont confrontés à des choix plus nombreux qui les conduisent à se poser la question de savoir ce qu’ils doivent faire ; quels moyens ils doivent utiliser et pour quelles fins ?

La démarche éthique, à la fois biologique et relevant des sciences humaines nous permet de questionner les pratiques dans les soins. Elle nécessite un regard autre, un décentrement de la question biologique ou médicale. Elle considère la rencontre entre un soignant et un soigné, car la relation à l'Autre est primordiale. Le décentrement passe aussi par la création culturelle permettant de poser les questions sur une autre scène et faisant ainsi rebondir le débat à la lumière d'un autre regard.

Pour ce faire, nous avons convoqué divers acteurs impliqués dans la relation à l'autre et qui se sont interrogés de l'éthique : psychanalyste, médecin, philosophe et artistes.

Auteurs :

Brigitte Frosio-Simon, Psychologue, Centre Hospitalier de Chaumont, Psychanalyste, Vice-Présidente du Comité éthique du Centre Hospitalier de Chaumont

Jeremy Methivier, Psychologue des Missions Locales de la Haute-Marne, Vice-Président de l'Association des Psychologue de Haute-Marne

Professeur Patrick Guyomard, Psychanalyste, Professeur Université Paris VII, Fondateur de la Société de Psychanalyse Freudienne

Docteur Christophe Devaux, Coordonnateur médical RéCAP (Réseau Champardennais Accompagnement et Soins Palliatifs) (ERECA), Responsable EMSP Centre Hospitalier St Dizier

Brigitte Frosio-Simon, Psychologue, Centre Hospitalier de Chaumont, Psychanalyste, Vice-Présidente du Comité éthique du Centre Hospitalier de Chaumont

Karine Bréhaux, Docteur en science politique et Philosophe, Coordonnateur de l’Espace de Réflexion Éthique de Champagne-Ardenne

Docteur Jean-Pierre Graftieaux, Médecin Anesthésiste-Réanimateur, Docteur en Philosophie, Membre du Groupe de Recherche Éthique Clinique et Soins et de l’Espace de Réflexion Éthique de Champagne- Ardenne

Bruno Henry, Psychologue spécialisé en neuropsychologie, Responsable du pôle Ethique & Médiation, Etablissements de Réadaptation des Ardennes, UGECAM Nord-Est

« Res-per-nomen III : La référence, la conscience et le sujet énonciateur », EPURE, Editions et Presses Universitaires de Reims, sous la direction de Pierre Frath, Valérie Bourdier, Karine Bréhaux, Jocelyn Dunphy-Blomfield, Emilia Hilgert, juin 2012

Cet ouvrage est le troisième dans la collection Res per nomen, d'après le nom d'un des axes de recherche du CIRLEP (Centre interdisciplinaire de Recherche sur les Langues Et la Pensée), un laboratoire de l'université de Reims Champagne-Ardenne (France). il regroupe des linguistes et des philosophes qui explorent ensemble la problématique de la référence en langue, c'est-à-dire le lien nécessaire entre ce que nous disons et notre expérience. Le 1er colloque de Res per nomen, en 2007, a fait Le Point sur la Référence en Langue et a tenté d'ouvrir de nouvelles pistes. Le 2e colloque Res per nomen, en 2009, a porté sur la Référence, Le Langage et l'Anthropologie et a exploré une approche plus anthropologique de la langue, inspirée de Ludwig Wittgenstein. Le colloque Res per nomen 3, en mai 2011, a poursuivi l'étude des thèmes abordés jusqu'ici, avec un accent particulier sur la question de la Référence, de la Conscience et du Sujet Enonciateur. Qu'est-ce que la conscience ? Comment réfère-t-on au moi ? Comment intervient-il dans le discours ? Comment apparaît-il en langue ? On trouvera ici une sélection des articles présentés lors de ce colloque, regroupés en trois grands chapitres : Conscience et anthropologie, Enonciateur et co-énonciateur du point de vue linguistique, et Conscience et philosophie [...].

« Philosophical considerations on active euthanasia and organ harvesting practices » in W.Weimar, M.A. Bos, J.J. Busschbach (Eds.). Organ Transplantation: Ethical, Legal and Psychosocial Aspects. Expanding the European Platform, Pabst Science Publishers, 2011

This book is based on the International Congress "Organ Transplantation : Ethical, Legal and Psychosocial Aspects. Expanding the European Platform" (Rotterdam, The Netherlands, April 2010). The contributions are an overview of current issues in the field of transplantation ethics. The topics : Organ Tourism and Paid Donation, Legal and Ethical Boundaries for Organ Transplantation, Diverse Populations, Deceased Donation, Psychological Care for Living Donors and Recipients, Samaritan/Unrelated Donation are discussed among ethicists, clinicians, psychologists, lawyers and policy makers in the field of organ transplantation. The ELPAT platform was initiated with the aim to establish continuity in European communication on 'Ethical, Legal and Psychosocial Aspects of Organ Transplantation (ELPAT)', after several ad hoc conferences had been organised in the last two decades. ELPAT aims to facilitate and structure the European research area in this field of science. It is now an official body within the European Society for Organ Transplantation [...].

« L’euthanasie et la mort désirée : questions pour la société et la pratique des soins palliatifs », Société Française d’Accompagnement et de Soins Palliatifs, Paris : Mutualité Française, 2005

" Pourquoi un glossaire ? " Partant de la réalité d’un flou définitionnel de ce qu’est l’euthanasie pour l’opinion publique, des difficultés du monde soignant face aux demandes d’euthanasie ; une équipe pluridisciplinaire (juristes, philosophes, psychanalystes, anthropologue, psychologues et professionnels de la santé) fut formée au sein de la SFAP afin d’élaborer un glossaire et tenter de répondre à ces incertitudes. Pourquoi avoir retenu cette idée et non une autre ? [...]

« Face aux demandes d’euthanasie », Société Française d’Accompagnement et de Soins Palliatifs, 2004

La demande d’euthanasie est marginale dans l’activité de soins, elle déstabilise parfois, interroge toujours. Elle doit tenir compte de l’alternance dans le temps de l’ambivalence inhérente à l’être humain et de la fluctuation de son désir de mort. Notre groupe de travail propose un document d’aide à la réflexion pour les équipes soignantes confrontées à une demande d’euthanasie. Ce guide devrait permettre de mieux cerner la réalité des demandes d’euthanasie irréductibles, présentées de façon réitérée et persistante malgré toutes les propositions. Ces demandes exceptionnelles rendent indispensable le recours à des intervenants extérieurs qualifiés (EMSP, personnes ressources…) [...].

Note de Recherche

«Une révolution silencieuse. L’euthanasie : une controverse publique sur une question privée», Les enjeux, note n°1, SciencesPo Paris, CEVIPOF, CNRS, ERECA, Virginie Tournay et Karine Bréhaux, octobre 2014 [...]

La question de l’euthanasie est un paradoxe politique. On observe un contraste entre une opinion nationale qui évolue vers une plus grande tolérance vis-à-vis de la médicalisation de la mort et une intensification institutionnelle et médiatique des controverses sur l’encadrement de la fin de vie. Pour rendre compte du paradoxe, cette note développe l’hypothèse que la permissivité morale relevée par les sondages d’opinion n’implique aucunement une diminution des attentes de régulation politique autour des pratiques de fin de vie. Si la tendance à l’individualisation du contrôle sur le corps est un fait indéniable de ces quatre dernières décennies, la certification politique de ces pratiques privées constitue également une forte exigence collective. Comme en témoignent les controverses actuelles sur la prise en charge de patients cérébro-lésés, cette demande de certification politique s’inscrit dans un pluralisme de cultures religieuses et juridico-morales, mais aussi techniques et scientifiques [...]

Articles

« De la théorie des affects à celle des neurosciences : la perception du moi », K. Bréhaux, Bulletin d'histoire et d'épistémologie des sciences de la vie, Paris : Kimé, 2016

« L’adaptation du management face aux avancées des droits des usagers et des patients : pour une éthique managériale ? », K. Bréhaux, Les Cahiers de la Fonction Publique, Paris : Berger Levrault, numéro 361, décembre 2015, pp.69-72

Extrait : Depuis la loi du 4 mars 2002 relative aux droits des patients, on observe une nette évolution des échanges entre le public (les usagers/les patients) et l'administration (les managers) notamment dans le champ de la santé et plus spécifiquement au sein des établissements dédiés aux soins. La progression forte des droits des usagers nécessite une réponse démocratique et adaptée des pouvoirs publics.

« Parler de management et de gestion éthique. Un exemple : le recueil des directives anticipées » K. Bréhaux, C. Frémond-Lejeune, Management et avenir, Management prospective, 2015/8 (n°82)

"Les directives anticipées, en référence à la loi de 2005, dite Loi de Léonetti, constituent un dispositif d’expression, par anticipation, de la volonté du patient quant à sa fin de vie, pour le cas où il ne serait plus en capacité de le faire.

Une étude a été menée dans un centre hospitalier sur la phase de recueil. Comme toute activité, ce processus est soumis à des dangers. Face à eux ou en situation dangereuse, la méthode d’Analyse Globale des Risques (AGR), appliquée au sujet, permet d’identifier et de caractériser les scénarios conduisant à des évènements redoutés afin de définir des actions de réduction des risques assorties ou non de paramètres de sécurisation. Elles sont soumises à validation des dirigeants sur la base des risques majeurs et d’un bilan financier. Le coordonnateur de la gestion des risques associés aux soins de l’établissement conduit la démarche et anime le groupe d’experts du système étudié.

Cette étude a permis d’identifier 332 scénarios dont 42,77 % associés à un risque tolérable sous contrôle et 11,14 % à un risque non acceptable, définis ainsi par la matrice de criticité, outil managérial de décision. Parmi ces derniers, trois risques majeurs ont été identifiés sur la base des valeurs maximales des risques moyens. Deux d’entre eux étaient associés à l’étape d’évaluation des capacités du patient à exprimer ses volontés et le troisième était associé à l’étape de recueil de la décision du patient de rédiger ou non ses directives anticipées. Deux actions de réduction des risques, de nature préventive et économiquement rentables, chacune consolidée par un paramètre de sécurité ont été retenues en guise de traitement.

L’élaboration d’un projet managérial énonce des valeurs partagées et cette étude permet de les décliner objectivement : rendre compatible les évolutions de l’hôpital avec la démarche éthique, rappeler les valeurs communes du service public hospitalier en les corrélant avec les droits des personnes et les valeurs éthiques (égalité, neutralité, médiation, respect de la réglementation, respect du consentement de la personne). Cela nécessite de développer des principes de management éthique participatif où de nouveaux profils de managers (à la fois directeur d’établissement et éthicien ?) seraient appréciés et où le coordonnateur de la gestion des risques associés aux soins de l’établissement pourrait être un nouveau manager créatif." [...]

« Le management éthique ? » K. Bréhaux, Les tribunes de la santé, Presse de Sciences Po, Edition de santé, 2015/4 (n°49)

« “Monsieur le Chat, demanda Alice, pourriez-vous m’indiquer le chemin à prendre ?” “Cela dépend en grande partie de l’endroit où vous voulez aller”, dit le Chat. “Cela m’est égal”, répondit Alice. “Alors peu importe le chemin que vous prenez”, répondit le Chat. »Traiter de l’existence d’un management éthique circonscrit au champ des institutions sanitaires, sociales et médico-sociales, c’est admettre,... [...]

« Arrêter la réanimation chez l’enfant « grand prématuré » : qui décide ? » O. Noizet-Yverneau, C. Daubin, K. Bréhaux, R. Robert, Ethique et Santé, Paris : Elsevier Masson, novembre 2015

La récente médiatisation d’un désaccord entre parents et soignants sur la prise en charge d’un nouveau-né prématurissime vient questionner la posture parentale dans les décisions médicales concernant leur enfant. La loi du 22/04/2005 affirme que la décision de limitation ou arrêt de traitement chez un patient hors d’état de consentir pour lui-même – qu’est, a priori le nouveau-né –, est médicale. Toutefois, l’autorité parentale donne légitimité à décider et l’implication des parents de nouveau-nés dans la décision est encouragée par le Comité consultatif national d’éthique et les sociétés savantes. La primauté de l’avis médical sur l’avis parental, basée sur le principe de bienfaisance envers l’enfant et ses parents (diminution du sentiment de culpabilité, facilitation du deuil) peut mettre à mal un besoin d’autonomie parfois essentiel dans le processus de parentalité. Ce d’autant que cette décision se co-construit souvent dans l’incertitude : médicale – pronostic souvent statistique –, parentale – incertitude sur la mauvaise décision, aucune n’étant acceptable –, temporale – incertitude quant au temps nécessaire pour conjuguer les temporalités parentale et médicale. Le concept actuellement développé de décision partagée, ni paternaliste, ni autonomiste, en proposant un mode décisionnel à géométrie variable, adapté à la volonté – explicite ou non – d’implication des parents dans la décision, implique une communication intense et suivie – parfois mise à mal par un impossible ajustement des temporalités – et le respect du rôle de chacun. Défendre le meilleur intérêt de l’enfant et prendre soin de la parentalité à la fois, dans la singularité de chaque histoire, est un véritable challenge éthique. [...]

« Une réalité institutionnelle du tri en médecine ou comment faire au mieux ? » Karine Bréhaux, Ethique et Santé, Paris : Elsevier Masson, septembre 2015

Comment peut-on faire du soin aujourd’hui ? Comment substituer une logique égalitariste à une logique utilitariste ? Le triage est à la fois une promesse et une épreuve : un fondement de l’identité et de la profession médicale moderne et une intrusion menaçante des contraintes économiques et politiques dans la décision médicale. Comment maintenir une offre de soins efficace avec nos fondements libéraux et sociétaux ? Ce double mouvement économique libéral-égalitariste fait du triage le pivot de débats autour des pratiques médicales. Cela pose aussi la question des critères éthiques et médicaux qui définissent l’accès des patients individuels à des ressources rares. Ce devoir de secours mobilise les citoyens, autour de valeurs et entre dans le champ des questions politiques. L’évaluation de la performance d’un système de santé et de ses moyens où il existe une pluralité de valeurs peut tromper la rationalité utilitariste. Nous superposons aux questions politiques du vivre ensemble les questions de principes qui se tranchent au cas par cas. [...]

« Questionnements autour de la gestation pour autrui » Karine Bréhaux & Dr Béatrice Delépine-Panisset, Revue d'Ethique et de Théologie morale, n°282, décembre 2014

Les débats autour de la naissance suscitent de vifs mouvements sociaux. Ils interpellent les communautés politiques et scientifiques sur les limites à définir dans l’encadrement des pratiques relatives à la naissance. Les difficultés des débats bioéthiques relatifs à la naissance ont amené la société civile à faire intervenir le législateur. On demande l’avis à l’homme de loi, pas toujours prêt à traiter des questions d’une telle complexité à un niveau interdisciplinaire. D’autres débats sociaux tels que l’avortement ont montré par le passé le besoin de « temps » pour démêler les affaires et obtenir un consensus social. Il s’ensuit des débats politiques et bioéthiques passionnés.

Qu’en est-il du droit de naître dans les domaines de la procréation et du début de la vie ? Il semble que l’on puisse en tout état de cause décider de la vie ou de la mort d’un embryon. Il est possible d’apprécier qualitativement la vie d’un embryon ou d’un fœtus selon des critères et des situations particulières.

Le droit de naître pose la question du statut juridique de l’embryon et de l’usage social qu’il pourrait en être fait. Deux tendances éthiques se dégagent sur le statut juridique et métaphysique de l’embryon : une tendance déontologique qualifiant le droit de disposer de l’embryon comme illégitime du fait de la primauté du respect de l’individu, et une tendance téléologique qualifiant le droit de disposer de l’embryon comme légitime du fait de la primauté du bien-être et des désirs humains […]

« Controverses éthiques et cliniques sur le "Bien naître" » Karine Bréhaux, Dr Béatrice Delépine-Panisset & Dr Jean-Pierre Graftieaux, Bulletin d'histoire et d'épistémologie des sciences de la vie, volume 21, numéro 2, "Le médicament : quelles ouvertures vers l’histoire et l’épistémologie ?", éditions Kimé, novembre 2014, ISBN : 978-2-84174-687-3 [...]

« Décision médicale pour un autre », Jean-Pierre Graftieaux, Karine Bréhaux, Ethique et Santé, Paris : Elsevier Masson, septembre 2014

La décision suppose la liberté : je décide parce que je suis libre. Un acte libre est un acte qui n’a besoin que de moi-même pour exister. Liberté et autonomie sont donc au cœur du débat. La décision comme acte de décider, de couper (decidare = couper) renvoie à une rupture dont je suis l’auteur, dont j’ai l’autorité et qui engage à ce titre ma responsabilité. La décision est au cœur de la pratique médicale. La décision de soin, toujours singulière, n’est pas un acte anonyme. Ivan Illich dénonçait en son temps cette attitude impersonnelle propre qu’il définissait comme une gestion rationalisatrice de la santé. Mais qui a (aurait) le droit de décider pour un autre ? S’agit-il seulement d’un problème de droit ? Il en va au-delà des règles de déontologie d’une éthique de la responsabilité. Qui est cet autre ? Si ma conscience le constitue comme un alter in ego ce n’est pas un autre mais mon même. On reste enfermé dans un référentiel identitaire égocentré « Autrui en tant qu’Autrui n’est pas seulement un alter ego ; il est ce que je ne suis pas ». Pour Lévinas, Autrui ne se donne pas dans l’expression de son visage, il reste absolument autre, déborde (contre Husserl) la conscience qui le vise, est inassimilable. La catégorie de l’autre comme autre en soi renvoie à celle de sujet. L’autre renvoie directement au sujet humain. Une expérience modulée par les champs contextuels et existentiels où elle s’inscrit. [...]

« Ethique, Société et Handicap », Sylvie Demière1, Jean Caron2, Karine Bréhaux3, Sage-Femme, éditions Elsevier-Masson, numéro 109, juillet-aout 2014

1 Psychologue, Institut Mère-Enfant Alix De Champagne, Service de Gynécologie et d'Obstétrique, Service d'Hématologie Clinique, CHU de Reims, 2 Administrateur de l’Association des Papillons Blancs Epernay,3 Docteur de l’IEP de Paris, membre associé du laboratoire CIRLEP EA4299, Université de Reims Champagne-Ardenne

« La démarche de réflexion éthique, source de mieux-être dans le travail », K. Bréhaux, B. Grésyk, La revue de l’infirmière, Juin-Juillet 2014, n°202, 27-28

La clinique infirmière, au-delà de son application dans les soins, peut s’exprimer en termes de plus-value éthique dans l’accompagnement des personnes soignées. Au centre hospitalier universitaire de Reims, où un groupe de réflexion éthique clinique et soins a été créé en juin 2010, la démarche de réflexion éthique est encouragée pour contribuer à retrouver le sens global du soin comme source de mieux-être au travail [...].

« Que nous reste-t-il quand nos corps nous échappent ? », dans Le Droit au handicap, Vie Sociale et Traitements, Ceméa, édition Erès, n°111, septembre 2011

Les relations entre l’être humain, le « moi » et le corps. Les mœurs, les coutumes et le comportement des individus sont des données variables. On peut les constater, les analyser, voire les observer, mais il est néanmoins difficile de les prévoir. On peut faire des approximations, élaborer des normes, mais il existe une variable que l’on ne peut ignorer, c’est la volonté [...].

« Prélèvements d’organes et euthanasie active », Ethique et Santé, Paris : Elsevier Masson, février 2011

Le débat autour de la révision des lois de bioéthiques françaises traite de la double question des demandes de refus de soins et du don d’organe. Les prises de positions des acteurs médicaux, institutionnels et profanes en matière de régulation des demandes de refus de soins et de dons d’organes s’articulent à des conflits de valeurs morales et de principes éthiques. Quel choix sociétal sera celui de la France concernant l’aménagement des prélèvements d’organes dans le cadre de refus de soin ? [...]

« Le développement d'une culture de recherche : un engagement politique », Revue de l'Infirmière, Paris : Elsevier Masson, février 2011

Quels sont les signes politiques d’une évolution progressive de la culture de recherche infirmière ? Les discours, les rapports et les textes législatifs et réglementaires permettent d’analyser la réforme actuelle dans le champ de la recherche en soins et ses conséquences en termes d’évolution de la profession d’infirmière [...].

« Quelle place pour les droits individuels et les libertés publiques ? France et Belgique, l’avortement et l’euthanasie en débat », Ethique et Santé, Paris : Elsevier Masson, mars 2010

La controverse autour du droit de mourir illustre l'impossibilité pour le libéralisme politique de mettre entre parenthèses les convictions morales et religieuses des individus. Lors de l'affaire de l'avortement, la tolérance, le droit à la citoyenneté et la liberté de choisir nourrissent le débat social. Les revendications en faveur du droit de mourir dans la dignité concernent une catégorie de la population: les patients en fin de vie. La majorité doit-elle toujours l'emporter sur la minorité? Face à l'urgence sociale, les solutions politiques mises en place en faveur ou non de la reconnaissance du droit de mourir se nourrissent de plusieurs courants politiques et s'insèrent dans des cultures politiques publiques variées [...].

« Libéralisme, communautarisme et euthanasie », Journal International de Bioéthique, Paris : Alexandre Lacassagne, septembre 2007

La controverse autour du droit de mourir illustre l’impossibilité pour le libéralisme politique de mettre entre parenthèses les convictions morales et religieuses des individus. Contrairement à l’affaire de l’avortement, où les valeurs politiques de la tolérance et du droit à la citoyenneté égal pour les femmes constituaient une base suffisante, pour conclure que les femmes sont libres de choisir pour elles-mêmes si elles veulent ou non avorter. Les revendications en faveur du droit de mourir dans la dignité concernent une catégorie de la population : les patients en fin de vie. La majorité doit-elle toujours l’emporter sur la minorité ? Face à l’urgence sociale, les solutions politiques mises en place en faveur ou non de la reconnaissance du droit de mourir se nourrissent de plusieurs courants politiques, telles les théories libérale ou communautaire [...].

« Euthanasie et eugénisme », Ethique et Santé, Paris : Masson, juin 2006

Parler d’eugénisme et d’euthanasie aujourd’hui a-t-il encore un sens ? Droit de naître et droit de mourir sont devenus les deux arguments fondateurs de l’eugénisme et de l’euthanasie : le droit de naître dirons-nous « normal » sans tare ni maladie et le droit de choisir l’heure de sa mort. La dignité humaine est au cœur des notions de l’eugénisme et de l’euthanasie. Le principe constitutionnel de la dignité humaine est-il conciliable avec ces pratiques sociales ? [...]

« Les dispositions européennes en matière d’euthanasie », Prochoix, n°2, Paris, 2002

Le retentissement de l'affaire Diane Pretty a mis en valeur les dernières dispositions en matière de droit européen. Bien que la requérante n'ait pas eu gain de cause, nous avons pu constater l'émergence d'un nouveau droit : le droit de mourir. Comment concilier dans un même système deux droits qui semblent opposés : la protection de la vie (article 2 de la Convention Européenne des Droits de l'Homme) et le droit de mourir ? Nous pourrons, à la lecture des oeuvres de Jean-François Mattei, prendre connaissance de ses avis en matière d'euthanasie et de soins palliatifs. [...]

Tribune

« Émergence d’Ebola en Afrique de l’Ouest : histoire d’une épidémie imprévisible ? » Karine Brehaux, François Ferriere, le Pr Christophe De Champs, le Pr Laurent Andreoletti, Virginie Tournay, Benoît Vezy, Le quotidien du médecin, 1er décembre 2014 […]

La propagation du virus Ebola en Afrique de l’Ouest et au-delà soulève des questions de santé publique, économiques mais conduit également à des enjeux autour de l’éthique collective de sa prise en charge. Pathogène viral classifié comme fièvre hémorragique (FVH) identifiée depuis une trentaine d’années, la propagation d’Ebola est rapide et elle ne s’accompagne pas de solutions curatives systématiques pour les personnes infectées. Les traitements proposés sont d’abord symptomatiques mais quelques protocoles thérapeutiques expérimentaux (cocktail d’anticorps et/ou molécules antivirales) ont été utilisés avec, dans certains cas, une guérison chez un petit nombre de sujets ayant développé les signes cliniques de la maladie. Dans un tel contexte, les principes d’évaluations scientifiques habituels sont remis en question compte tenu du risque de mortalité élevé et des critères éthiques de l’utilisation des traitements expérimentaux [...]

« Quand la santé publique rencontre la bioéthique. Comment concilier éthique de fin de vie et prélèvement d’organes ? » Karine Bréhaux, Virginie Tournay, Le quotidien du médecin, 24 octobre 2014 […]

Le prélèvement d’organes chez les personnes décédées des suites d’un arrêt cardiaque après une limitation ou un arrêt des thérapeutiques (classification Maastricht 3) est rendu possible depuis 2005 (décret n°2005-949 du 2 août 2005 relatif aux conditions de prélèvement des organes, des tissus et des cellules) et s’inscrit dans le second plan Greffe lancé au printemps 2012, dont le pilotage est confié à l’Agence de la biomédecine.

Depuis 2005, la loi Léonetti autorise l’arrêt des thérapeutiques chez des patients en fin de vie (procédure collégiale réalisée en accord avec la volonté du malade ou de ses proches).

Les nouvelles sources de prélèements d’organes rendues possibles par la classification Maastricht 3 définissent une voie prometteuse pour pallier le manque de greffons. Néanmoins, cette mesure fait ressortir de nouveaux enjeux éthiques en raison de l’état des connaissances biologiques et du cadre juridique dans lequel le décret qui en découle s’insère [...]

« La condition biologique à l’épreuve des profondeurs de l’être », V. Tournay, K. Bréhaux, C. Routelous, Le Monde.fr, 26 juin 2014

Par Virginie Tournay (Chercheur CNRS, CEVIPOF, SciencesPo Paris), Karine Bréhaux (Philosophe et Docteur en science politique, SciencesPo Paris) et Christelle Routelous (EHESP Rennes, Sorbonne Paris Cité)

Le langage juridique, l'expertise médicale et la délibération éthique sont constamment appelés à rendre mesurable, tout du moins commensurable, la singularité de l'intériorité humaine, c'est-à-dire l'essence et les propriétés du « soi ». Cette injonction est d'autant plus forte lorsque nos sociétés doivent répondre à des situations extrêmes de la condition biologique, et notamment faire face à des contextes médicaux inédits dans lesquels une personne se trouve plongée dans un corps qui n'est plus en mesure de réagir aux stimulations du monde extérieur ou dont les manifestations visibles suscitent des interprétations contradictoires. Il convient de regrouper la particularité de ces difficultés d'arbitrage sous la bannière plus large des enjeux relatifs aux « politiques du vivant » qui foisonnent régulièrement l'actualité de controverses sociétales liées à notre condition biologique : donner la vie, la transmettre, l'accompagner dans ces derniers moments, dans des situations dramatiques d'invalidités profondes ou l'épanouir dans une identité sexuée choisie, troublée ou encore compromise par des pathologies chroniques transmissibles [...].

« Questionnements autour de la gestation pour autrui » Karine Bréhaux & Dr Béatrice Delépine-Panisset, Revue d'Ethique et de Théologie morale, n°282, décembre 2014 [...]

Les débats autour de la naissance suscitent de vifs mouvements sociaux. Ils interpellent les communautés politiques et scientifiques sur les limites à définir dans l’encadrement des pratiques relatives à la naissance. Les difficultés des débats bioéthiques relatifs à la naissance ont amené la société civile à faire intervenir le législateur. On demande l’avis à l’homme de loi, pas toujours prêt à traiter des questions d’une telle complexité à un niveau interdisciplinaire. D’autres débats sociaux tels que l’avortement ont montré par le passé le besoin de « temps » pour démêler les affaires et obtenir un consensus social. Il s’ensuit des débats politiques et bioéthiques passionnés.

Qu’en est-il du droit de naître dans les domaines de la procréation et du début de la vie ? Il semble que l’on puisse en tout état de cause décider de la vie ou de la mort d’un embryon. Il est possible d’apprécier qualitativement la vie d’un embryon ou d’un fœtus selon des critères et des situations particulières.

Le droit de naître pose la question du statut juridique de l’embryon et de l’usage social qu’il pourrait en être fait. Deux tendances éthiques se dégagent sur le statut juridique et métaphysique de l’embryon : une tendance déontologique qualifiant le droit de disposer de l’embryon comme illégitime du fait de la primauté du respect de l’individu, et une tendance téléologique qualifiant le droit de disposer de l’embryon comme légitime du fait de la primauté du bien-être et des désirs humains […]

« Émergence d’Ebola en Afrique de l’Ouest : histoire d’une épidémie imprévisible ? » Karine Brehaux, François Ferriere, le Pr Christophe De Champs, le Pr Laurent Andreoletti, Virginie Tournay, Benoît Vezy, Le quotidien du médecin, 1er décembre 2014 […]

La propagation du virus Ebola en Afrique de l’Ouest et au-delà soulève des questions de santé publique, économiques mais conduit également à des enjeux autour de l’éthique collective de sa prise en charge.

Pathogène viral classifié comme fièvre hémorragique (FVH) identifiée depuis une trentaine d’années, la propagation d’Ebola est rapide et elle ne s’accompagne pas de solutions curatives systématiques pour les personnes infectées. Les traitements proposés sont d’abord symptomatiques mais quelques protocoles thérapeutiques expérimentaux (cocktail d’anticorps et/ou molécules antivirales) ont été utilisés avec, dans certains cas, une guérison chez un petit nombre de sujets ayant développé les signes c

liniques de la maladie. Dans un tel contexte, les principes d’évaluations scientifiques habituels sont remis en question compte tenu du risque de mortalité élevé et des critères éthiques de l’utilisation des traitements expérimentaux [...]

« Controverses éthiques et cliniques sur le "Bien naître" » Karine Bréhaux, Dr Béatrice Delépine-Panisset & Dr Jean-Pierre Graftieaux, Bulletin d'histoire et d'épistémologie des sciences de la vie, volume 21, numéro 2, "Le médicament : quelles ouvertures vers l’histoire et l’épistémologie ?", éditions Kimé, novembre 2014, ISBN : 978-2-84174-687-3 [...]

« Quand la santé publique rencontre la bioéthique. Comment concilier éthique de fin de vie et prélèvement d’organes ? » Karine Bréhaux, Virginie Tournay, Le quotidien du médecin, 24 octobre 2014 […]

Le prélèvement d’organes chez les personnes décédées des suites d’un arrêt cardiaque après une limitation ou un arrêt des thérapeutiques (classification Maastricht 3) est rendu possible depuis 2005 (décret n°2005-949 du 2 août 2005 relatif aux conditions de prélèvement des organes, des tissus et des cellules) et s’inscrit dans le second plan Greffe lancé au printemps 2012, dont le pilotage est confié à l’Agence de la biomédecine.

Depuis 2005, la loi Léonetti autorise l’arrêt des thérapeutiques chez des patients en fin de vie (procédure collégiale réalisée en accord avec la volonté du malade ou de ses proches).

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Les nouvelles sources de prélèements d’organes rendues possibles par la classification Maastricht 3 définissent une voie prometteuse pour pallier le manque de greffons. Néanmoins, cette mesure fait ressortir de nouveaux enjeux éthiques en raison de l’état des connaissances biologiques et du cadre juridique dans lequel le décret qui en découle s’insère [...]

« Décision médicale pour un autre », Jean-Pierre Graftieaux, Karine Bréhaux, Revue Ethique et Santé, Paris : Elsevier Masson, septembre 2014 [...]

La décision suppose la liberté : je décide parce que je suis libre. Un acte libre est un acte qui n’a besoin que de moi-même pour exister. Liberté et autonomie sont donc au cœur du débat. La décision comme acte de décider, de couper (decidare = couper) renvoie à une rupture dont je suis l’auteur, dont j’ai l’autorité et qui engage à ce titre ma responsabilité. La décision est au cœur de la pratique médicale.

La décision de soin, toujours singulière, n’est pas un acte anonyme. Ivan Illich dénonçait en son temps cette attitude impersonnelle propre qu’il définissait comme une gestion rationalisatrice de la santé. Mais qui a (aurait) le droit de décider pour un autre ? S’agit-il seulement d’un problème de droit ? Il en va au-delà des règles de déontologie d’une éthique de la responsabilité. Qui est cet autre ? Si ma conscience le constitue comme un alter in ego ce n’est pas un autre mais mon même. On reste enfermé dans un référentiel identitaire égocentré « Autrui en tant qu’Autrui n’est pas seulement un alter ego ; il est ce que je ne suis pas ». Pour Lévinas, Autrui ne se donne pas dans l’expression de son visage, il reste absolument autre, déborde (contre Husserl) la conscience qui le vise, est inassimilable. La catégorie de l’autre comme autre en soi renvoie à celle de sujet. L’autre renvoie directement au sujet humain. Une expérience modulée par les champs contextuels et existentiels où elle s’inscrit.

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Ethique, Société et Handicap », Sylvie Demière, Jean Caron, Karine Bréhaux, Revue Sage-Femme, éditions Elsevier-Masson, juillet-aout 2014, n°109, 22-25 [...]

L’annonce du handicap de leur enfant faite à des parents et/ou la prise en charge de personnes handicapées en institution renvoient à des approches éthiques observables au sein des pratiques sociales et soignantes. Les points de vue du psychologue, d’un administrateur d’une association accueillant des personnes et des enfants en situation de handicaps mentaux et du politiste complètent celui de la prise en charge physique et physiologique.

« La démarche de réflexion éthique, source de mieux-être dans le travail », Karine Bré

haux, Bénédicte Grésyk, La revue de l’infirmière, Juin-Juillet 2014, n°202, 27-28 [...]

La clinique infirmière, au-delà de son application dans les soins, peut s’exprimer en termes de plus-value éthique dans l’accompagnement des personnes soignées. Au centre hospitalier universitaire de Reims, où un groupe de réflexion éthique clinique et soins a été créé en juin 2010, la démarche de réflexion éthique est encouragée pour contribuer à retrouver le sens global du soin comme source de mieux-être au travail.