Ct’un poème que j’ai écrit à Bernard,
ça s’appelle, « Hommage à la nourriture au mi-chemiche saison de Bernard retrouvée »
Bernard, tu es la pluie quand l’enfant a soif
et la brise sur les plaies qui font mal
tu es le vent qui séduit
parfois tempête parfois solitude
mais toujours frère du pain dans la bouche du pauvre
et mon frère quand ma bouche est infirme
au grand bouc qui pleure sur ses maîtresses humides
mâle joie des rivières femelles
te dire ma tendresse et ma blessure
quand de la femme tu as faim
quand du jour tu espères
tendre homme des partages nourriciers
tubercule des orgasmes qui sonde le pouls des ventres
te dire que je t’aime, toi qui fuis comme les fumées
et qui pourtant ressemble
au bleu que je respire
dans les bleus de l’automne
d’une chasse qui nourrit