Un logiciel libre est « un logiciel dont l'utilisation, l’étude, la modification et la duplication par autrui en vue de sa diffusion sont permises, techniquement et légalement, ceci afin de garantir certaines libertés induites, dont le contrôle du programme par l’utilisateur et la possibilité de partage entre individus. » (Wikipédia). « Free », se traduit par gratuit dans le mot « freeware », on donne l’exécutable à l’utilisateur, mais pas le code source. L’acronyme « floss » (free libre open source software) rajoute le terme 'libre' pour enlever l’ambiguïté du terme anglais 'free' qui se réfère autant à la 'gratuité' qu'à la 'liberté'.
Le logiciel propriétaire est une boite noire. Le code source étant sous scellé, c’est-à-dire inaccessible aux développeurs, son utilisateur n’aura accès qu’au code exécutable sur un nombre restreint de plateformes. Il n’est pas la seule composante contingentée, il y a aussi les formats de fichiers, les langages de programmation, l’hébergement et tout ce qui nous ramène à la maison d’édition. L’utilisateur est en partie redevable, au niveau contractuel, à l’éditeur. En réponse à cette appropriation de connaissances réutilisables et critiques pour les organisations, est proposé un paradigme qui remet en question cette servitude. Le principe de base des instigateurs de ce mouvement est la contribution volontaire au patrimoine collectif.
Les écosystèmes libres sont composés de systèmes d’exploitation (Linux, Bsd), de serveurs applicatifs (Apache http), de langages (PHP, C, C + +, Bourne Shell, Python), de formats de fichiers (ODF, djvuLibre), de tables de caractères (UTF8) et de logiciels : de navigation internet (Firefox), de gestion de bases de données (Postgresql, Mariadb), de suites bureautiques (Libre Office), d’éditions d’images vectorielles ou binaires (IrfanView, GreenShot, Darktable, Gimp, Inkspace, dia, nomacs), d’édition vidéo (Blender, kdenlive), d’édition audio (Audacity), d’édition et de gestion de source (Git, Subversion, Tortoise, Winmerge, Mercurial), d'environnement intégré de développement (VSCodium), de framework de développement (Symfony), de documentation (Dokuwiki, MediaWiki), de suivi de bogues (Mantis), de gestion de projet (kanboard), de connexions sécurisées (Openssh, Openssl, Putty), de transferts sécurisés de fichiers (Filezilla, Winscp), de gestion de mots de passe (keepass), de téléphonie (Asterix), de pont entre bases de données (pentaho), de compression de fichiers (7zip), etc. Il y a également des architectures de microprocesseurs (micro-code) libre, comme RISC-V.
Dans certains cas, ces logiciels sont disponibles exclusivement sur une plateforme cliente commerciale, en attente d’un portage vers Linux. Ou alors, ils sont écrits dans des langages propriétaires, en raison de leur historique. Par exemple, Open Office, une version précédente de Libre Office qui avait été donné à la fondation Apache, utilisait Java. Cette suite bureautique a depuis presque entièrement été réécrite en C++ par la communauté du logiciel libre. L’un de ses principaux attraits est son format de fichier (ODF) qui assure une compatibilité universelle nécessaire à la pérennité des corpus documentaires.