prairie permanente et futaie-taillis

Prairie permanente et futaie-taillis au niveau de notre exploitation

La réserve alimentaire de nos caprins se compose de 10,5 ha de prairie permanente et 2,7 ha de bois.

Pour que les chèvres puissent pâturer sur cet espace, un premier travail s’imposait à nous :

la pose de clôture. Elle concernait l’ensemble des 13 ha.

La portion de prés jouxtant une route, a bénéficié de la pose de grillage « high tensile » pour éliminer tout risque d’évasion des animaux.

Comme son nom l’indique, il s’agit d’un grillage très fortement tendu, capable de résister à d’importantes poussées. Il est constitué de petites mailles sur la partie basse, mailles qui s’agrandissent vers le haut. L’écueil de ce type de clôture découle de 2 particularités de la chèvre : son aptitude à se verticaliser et son obstination à atteindre l’herbe ou la feuille qu’elle lorgne. En posant leurs antérieurs sur le grillage, les chèvres finissent par l’affaisser, en dépit de la forte tension de celui-ci ; et quand l’espiègle ne se met pas debout, elle va tenter de passer la tête au travers des mailles. Prise au piège ! en faisant pivoter son cou, elle parvient à introduire sa tête mais parfois pas à l’en sortir.

Avant qu’un accident ne survienne, nous avons tendu un fil de fer électrifié devant le grillage à l’aide d’isolateurs écarteurs.

Une clôture avec 5 rangs de fils barbelés ne concerne qu’une portion de 185 mètres.

Dans la mesure où rien n’attire les caprins derrière le barbelé, ils ne chercheront pas à le franchir, évitant de ce fait de vilaines blessures aux mamelles, notamment.

L’essentiel de notre clôture est électrique.

Au pâturage, la chèvre se déplace avec vivacité à la recherche constante du meilleur végétal.

Si derrière la clôture elle repère une herbe qui la tente, elle usera de toute son audace pour l’atteindre. D’où l’importance de prévenir quelque escapade en installant une clôture dont elle redoutera le franchissement.

Celle qui se caractérise par des piquets et du fil électrifié, fait l’unanimité ou presque pour parvenir à contenir cet animal malicieux et fugueur. Jadis, on pouvait observer dans les prés des chèvres portant un triangle de bois sur le cou ou un lien entre un antérieur et la patte arrière opposée. La réputation de la biquette ne peut plus échapper au novice.


 

Prairie permanente en France 

                                                                             

il existe un amalgame entre prairie permanente et prairie naturelle.

Sous nos latitudes, la prairie naturelle ne se rencontre quasiment pas hormis les alpages au-dessus de 2500 m et certains cordons littoraux. La prairie permanente est le fruit de l’intervention humaine, même si elle remonte à longtemps. Sans la main de l’agriculteur, la prairie évolue vers des milieux arbustifs et forestiers. La prairie permanente désigne une végétation herbacée variée, qui ne subit pas de travail du sol (labour) et dont la pérennité est assurée par le fauchage et l’élevage.

Par opposition, la prairie temporaire est une prairie semée avec des semences de graminées et de légumineuses, pour une durée de 3 à 5 ans. Au-delà il se produit une baisse du rendement avec développement de toute une flore indésirable.

La surface agricole utile (SAU) française avec 29 millions d’ha représente 53% du territoire national (elle n’inclut pas les bois et les forêts qui couvrent 31% de la surface de la France). Les prairies permanentes occupent 27% de la SAU. Entre 2005 et 2015, la France a perdu 500000 ha de prairies permanentes, d’où l’assertion « la politique agricole commune, une belle charrue pour les prairies ». Depuis quelques années, des mesures incitatives ont été prises pour inverser la tendance.

De multiples facteurs influent sur la composition floristique d’une prairie :

·        Le type de sol par rapport à l’eau : par exemple, un sol très humide sélectionnera des joncs, des roseaux, des menthes, du vulpin des prés…

·        La fertilité intrinsèque du sol et l’apport d’engrais (azote, potassium, phosphore). Les vers de terre favorisent  un sol aéré, permettant la circulation de l’eau. 1500 kg/ha représentent une bonne population de vers.

·        Le PH du sol

·        Conduite d’exploitation :

             - type d’herbivores (bovins, ovins, caprins, équidés)

    - date de leur entrée sur le pâturage (une entrée précoce favorise le tallage)

    - date du fauchage ; précoce (ensilage, enrubannage) ou

                            fenaison (une grande quantité de graines retournent au sol)

   - pratique du gyrobroyage

·        facteurs climatiques : température, pluviométrie, luminosité.

 

      Citons, comme autres paramètres, le surpâturage, le sous pâturage, la fauche trop rase, l’absence de déprimage, une fertilisation inadaptée, le piétinement en période de mauvaise portance des sols, les dégâts provoqués par les taupes, les sangliers.

 

Une prairie permanente se compose de graminées (ou poacées), de légumineuses (ou fabacées) et d’une flore variée dénommée, à tort, adventices.

La composition optimale d’une prairie s’établit ainsi :

        + 75% de graminées dont 50% de bonnes graminées

        + 10 à 20% de légumineuses

        + maximum 15% d’adventices.

 

                                 LISTE NON EXHAUSTIVE DES PLANTES HERBACÉES PRAIRIALES

 

1)   Graminées :  

a)    Bonne productivité

o   ray-grass anglais

 o   ray-grass d’Italie

 o   ray-grass hybride




o   dactyle

o   fétuque des prés



   o    fétuque élevée


o   fléole



o   brome


b)   Moyenne productivité

o   pâturin

o   fromental (ou avoine élevée)




o   vulpin des prés

o   fétuque rouge


o   fétuque ovine




 

c)   Faible productivité

o   agrostis

o   crételle



o   flouve odorante

o    houlque laineuse


o   brome mou


o   brome dressé


o   chiendent





2)   Légumineuses (dont la caractéristique est de pouvoir fixer l’azote de l’air grâce à une bactérie) :

o   trèfle violet

o    trèfle blanc


o   trèfle hybride


o   trèfle incarnat



o   trèfle de micheli


o   trèfle de perse


o   trèfle d’alexandrie


o   la luzerne




o   la minette (ou luzerne lupuline)



o   le sainfoin



o   le lotier



 

3)   Autres plantes herbacées :

 

·        Achillée mille feuilles



·        Ail des ours


·        Amarante blanche

·        Ambroisie à feuilles d’armoise




·        Armoise commune


·        Bleuet des champs

·        Bourrache officinale


·        Bugrane épineuse





·        Camomille

·        Capselle bourse à pasteur


·        Carotte sauvage


·        Chardon aux ânes, chardon des champs


·        Chardon laiteux, chardon lancéolé, chardon marie


·        chélidoine


·        Chénopode blanc


·        Clématite vigne blanche


·        Coquelicot


·        Cuscutes


·        Céraiste aggloméré


·        Datura stramoine


·        Digitaire ischème


·        Euphorbe


·        Folle avoine


·        Fumeterre grimpante


·        Gaillet gratteron


·        Gesse


·        Géranium









·        Grande berce

·        Laiteron des champs


·        Linaire commune


·        Liseron des champs



·        Lychnis fleur de coucou

·        Menthe


·        Mercuriale annuelle


·        Millepertuis perforé


·        Morelle noire


·        Mouron des oiseaux


.     Mouron des champs




·        Moutarde des champs


·        Myosotis des champs


·        Ortie dioïque


·        Panais brûlant


·        Pensée des champs


·        Pissenlit commun


·        Plantain


·        Porcelle enracinée


·        Potentille rampante


·        Pourpier maraîcher


·        Prêle des champs


·        Pâquerette


·        Renoncule des champs


·        Ravenelle (radis sauvage)


·        Reine des prés


·        Renouée des oiseaux


·        Ronces


·        Rumex grande oseille


·        Rumex petite oseille


·        Sauge des prés


·        Séneçon vulgaire


·        Vesces



·        Véronique des champs