drevin et les alentours

 

Saint-pierre de varennes, commune rurale à vocation agricole, bourgade située à 8 km du creusot (71200), présente un habitat dispersé sur 2300 ha (dont 447 ha de bois), constitué d’une dizaine de hameaux, dont celui de drevin qui compte environ 95 âmes.

La cinquantaine d’habitations est dominée par  "le volcan" qui « culmine » à 494 m.


le volcan


Cette appellation a été conservée en dépit de l’étude des couches géologiques, qui élimine toute possibilité d’activité volcanique.

Mais cette croyance était tenace ! 

En mai 1902, une rumeur prenait l’allure d’une catastrophe : le volcan de drevin avait enseveli tout saint pierre!

Faut-il préciser que 4 jours auparavant, le 8 mai, en Martinique, une éruption volcanique de 90 secondes, anéantissait la ville de saint pierre (30 000 morts) ?

Un article de presse se chargeait d'entretenir l'amalgame et de le propager.

Les menhirs d’époigny


A quelques hectomètres de drevin, des vestiges de l’époque néolithique peuvent être contemplés : 5 menhirs ont été redressés (de 1984 à 1990) à l’emplacement de leur découverte, sauf le 5e dont le lieu d’origine est incertain et qui a été placé à l’écart, en bordure de route. Leur datation nous révèle une ancienneté de 5000 ans.

Cet ensemble de menhirs est sans conteste le plus important de l’est de la France.

Menhir n°1 : sa hauteur atteint 7,30m et son poids, 30 tonnes ; au regret des puristes, il est enfoncé d’1,60m dans un massif de béton ; l’analyse du menhir a révélé qu’il n’avait été enterré que d’1,20m par nos ancêtres du néolithique.

Menhir n°2 et menhir n°3 : hauteurs de 5,85m et 5,80m

Menhir n°4 : hauteur de 5,60m

A proximité d’un itinéraire préhistorique, 

rejoignant les caillots (commune de st firmin) aux menhirs d’époigny, plusieurs mégalithes ont bénéficié, pour certains,  d’un relèvement.


Le menhir cassé du bois de la brûlée (saint pierre de varennes)

Situé à 2,4 km au sud-ouest des menhirs d’époigny, il s’agit d’un mégalithe brisé en 2 morceaux. D’une longueur totale de 2,40m  et d’une largeur moyenne d’1,10m, il avoisine les 4 tonnes. Sa consistance granitique claire est superposable à celle des menhirs d’époigny.  De fortes présomptions qu’il s’agisse d’un menhir.

Le mégalithe de l’étang de la moutelle (saint firmin)

Il se situe à une douzaine de mètres de la route qui longe l’étang de la moutelle. D’une hauteur d’1,95 m et d’un poids supérieur à 2 tonnes, il a été relevé en 1988. Cependant, des indices manquent pour affirmer qu’il s’agit d’un menhir.

Le menhir des caillots (saint firmin)

Il est implanté, depuis son redressement de 1984, dans une zone maintenant urbanisée. Un espace enherbé de quelques m² lui a été consenti. Haut de 3 mètres (en incluant la partie dans le sol), il pèse 2,7 tonnes. Sa composition est graniteuse.

Vestiges d’une petite église dans un espace boisé d’à peine 1 ha, près de l’étang de brandon (st pierre de varennes)

A la lisière nord-est de ce bois, repose un ensemble de mégalithes dont certains atteignent une longueur de 3 m. Quinze mètres à l’ouest, on découvre des pierres disposées de façon circulaire, évoquant une abside. Ces vestiges datent probablement du VIe-VIIe siècle ap. J.-C.

La tour de champitaux

Edifiée vers 1360, dans une période où les pillards semaient la terreur, elle s’inscrit dans un système défensif au même titre que la tour du bost, le donjon de st sernin du bois ou le château de brandon.

Tour carrée de 10 m de côté et de 20 m de hauteur, il ne subsiste que les murs et 2 pignons, l’ensemble enfermé dans un carcan de lierre dont l’action pernicieuse risque d’écourter la durée de vie de cet édifice.


L’étang de brandon



A quelques encablures du hameau, s’étire l’étang de brandon, réserve d’eau potable pour st pierre de varennes et les communes environnantes.

Dès le début du XVe siècle, des écrits nous révèlent l’existence de cet étang.

En 1957, le syndicat des eaux achète l’étang. Une nouvelle digue est construite et l’étendue d’eau passe de 21 à 48 ha. La capacité de la réserve est estimée à 1 200 000 m3 d’eau

(avec bien sûr des fluctuations importantes selon la sévérité des sécheresses estivales).

Pour préserver la qualité de l’eau, des obligations s’imposent aux usagers et aux propriétaires des prés contigus (pas de stationnement et de circulation de véhicules motorisés, pas de baignade, de marche dans l’eau, de camping, de navigation, d’amorçage, pêche restreinte, pas d’épandage d’engrais ni de pâture sur les prés contigus).

En 1988, aménagement d’un chemin piétonnier de 4 km autour de l’étang.

Une heure de flânerie, une heure de contemplation de la nature, entre ciel chargé ou lumineux et le frémissement des aulnes, saules, peupliers, rêveries du promeneur solitaire assis sur le banc de pierre, se délectant, au travers d’une arche de feuillage, du spectacle aquatique qui s’étale à perte de vue, moments de tendresse du couple amoureux entrelacé près du rivage et bercé par l’envol de l’aigrette ; des troncs d’arbres, en partie immergés, tentent de résister à l’enlisement ; des herboristes s’affairent à remplir leur panier d’orties, de reines des prés, de feuilles d’aubépine, à la recherche de vertus salvatrices ; des canards se déplaçant au rythme des vaguelettes et s’adonnant à des plongeons, évoquant des ablutions ; un court raidillon sous un tunnel de verdure se dénoue par une fenêtre ouverte sur une prairie colorée qui vient mourir auprès de l’étang ; entre aube et aurore, entre crépuscule et brune, le chevreuil, trahit par le vent non vecteur des effluences du promeneur, profite de ces instants de quiétude pour savourer les graminées parfumées .

Sérénité, harmonie, communion avec le décor floral, aquatique, prairial, forestier, animalier, ne peuvent qu’inciter à réitérer cette symphonie bucolique.


A 1 km en aval de l’étang

sur la rive droite du ruisseau de brandon, une curiosité s’offre au marcheur : la roche bonnardine. Rocher granitique de taille imposante, posé en équilibre sur une dalle non moins imposante, qui fut, par le passé, assimilée à un dolmen.

La roche bonnardine évoque « la pierre qui vire », dans le morvan, près de l’abbaye du même nom, ou « la pierre qui croule » à uchon.