Au printemps, quand la douceur s’installe et que les rayons de soleil pénètrent la stabulation, les chèvres trépignent ; elles se frottent contre la porte coulissante dont l’ouverture offre le spectacle des biquettes courant vers les prés pour savourer les premières herbes tendres. Nous pratiquons le déprimage (pâture transitoire des prés de fauche) jusque vers le 25 avril (avec des variantes selon l’avance de la végétation). Cela présente l’avantage de nourrir les herbivores en préservant environ 4 semaines les prés non fauchés et de favoriser le tallage : aptitude des graminées à fabriquer de nouvelles tiges à partir de la tige centrale, donnant ainsi des touffes denses. A condition de ne pas prolonger le déprimage, la récolte de foin n’en pâtira pas, au contraire, une qualité possiblement supérieure.