La classe des mammifères 

compte environ 6000 espèces. Par définition, leurs représentants femelles portent une mamelle et nourrissent leurs juvéniles grâce au lait fabriqué par cette glande.

Dans les différents continents, l'humain consomme du lait tout au long de sa vie. Le lait de vache est celui le plus consommé (82% de la consommation totale de lait), puis viennent le lait de bufflonne (particulièrement en inde, égypte, pakistan – 14%), le lait de chèvre (2 %), le lait de brebis (1%), et, accessoirement, le lait de jument, d’ânesse, de chamelle, de dromadaire, de lama, de yack, de zébu, de zèbre, de renne.

Physiologie de la mamelle de la chèvre

Anatomiquement, la mamelle de la chèvre est constituée de 2 parties indépendantes, appelées quartiers.

Chaque quartier représente une unité de production du lait qui se compose de tissu glandulaire et de tissu interstitiel (ou tissu conjonctif).

Le tissu glandulaire contient des milliards d'acini, sacs microscopiques de l'ordre du dixième de mm, tapissés de cellules, les lactocytes, qui donnent naissance au lait. Les acini sont très richement vascularisés, ce qui est essentiel à la synthèse du lait. Il s'écoule dans de très nombreux conduits fin qui s'élargissent, se rejoignent et se jettent dans la citerne : il s'agit des canaux galactophores.

L'élaboration du lait par les lactocytes répond à 2 processus :

* Synthèse à partir d'éléments contenus dans le sang ; ce mécanisme concerne le lactose, la matière grasse, les caséines, certaines protéines solubles

* Filtration au travers de la membrane cellulaire en provenance du sang : elle intéresse l'eau, le calcium, le phosphore, des vitamines, des immunoglobulines, l'azote non protéique.

 

Composition du lait de chèvre


1 litre de lait de chèvre pèse 1030 g.

Matière sèche= 116g

Matières grasses= 35 g

Glucides (essentiellement sous forme de lactose)= 47 g

Matières azotées= 30 g

Matières minérales (calcium, phosphore, surtout, puis sodium, magnésium, potassium, traces de fer, cuivre, zinc, manganèse)= 7 g

A très faible dose : vitamines B1, B2, B3, B5, B6, B9, A, D, un peu de vitamine K.

Ces chiffres ne constituent qu'une moyenne ; ils varient de façon substantielle en fonction de la race, de la sélection génétique, de l'alimentation, du stade de lactation.

La composition du lait de chèvre est voisine de celle du lait de vache (hormis un taux de matières grasses moindre pour le lait de chèvre), mais nettement différente de celle du lait de brebis :

                                                                       Lait de vache                      lait de brebis

Matière sèche (en g/kg de lait)                                  125                              187

Matières grasses                                                        38                                 72

Matières azotées                                                       33                                 60

Lactose                                                                     49                                  47  

Matière minérale                                                        7                                   11

 

Outre ces matières grasses, protéiques, glucidiques, minérales, le lait comporte une population de micro-organismes, essentiellement composée de bactéries (saprophytes, flore d'altération), de levures (champignons unicellulaires), moisissures (champignons microscopiques).

 

La fabrication du fromage de chèvre

 

Celle-ci aurait commencé au début du néolithique, il y a 10000 ans.

Nous nous situons à l'époque de la domestication de la chèvre, pour la production de viande et de lait. L'observation du lait qui caille spontanément, constitue probablement le point de départ de la découverte de la fabrication du fromage de chèvre.

Le fromage représentait un moyen de conservation du lait.

En pologne, des débris de poterie datant de 7000 ans, ont été retrouvés. Ces morceaux de poterie cassés qui présentaient des trous, ont contenu du fromage. Les trous permettaient l'écoulement du petit lait. Des analyses chimiques ont montré la présence de matières grasses, sûrement celles du fromage.