La chèvrerie de drevin

localisée en bourgogne du sud, dans le département de saône et loire, entre le creusot et couches, à l’entrée du hameau « drevin », situé lui-même dans la commune de saint pierre de varennes (71670),

a été construite en 2008.

Catherine ratouchniak et jean-paul fatoux, son époux, élèvent un troupeau de 65 chèvres ; le lait produit est transformé en totalité en fromages par nos soins dans les locaux prévus à cet effet.

Notre élevage caprin se caractérise par une mise en pâture des chèvres 7 mois ½ par an ; les autres mois, les animaux profitent de l’aire paillée de la chèvrerie. 

les fromages que nous fabriquons sont "pur chèvre" car le lait qui les constitue provient exclusivement de nos chèvres, 

fromages que nous proposons en vente directe, c'est-à-dire sans intermédiaires:

 

·         Vente à la ferme  (2 bis rue des campagnes-drevin-71670 st pierre de varennes):             

                                                            -10h à 12h, le mercredi

                                                                - 10h à 12h, le vendredi

                                                                - 10h à 18h, le samedi

                                                                - avec possibilité de vente sur rdv : 0685346933

                                                                                                                   (nous ne disposons pas de lecteur de carte bancaire; les chèques sont acceptés)

·         Vente sur le marché de      montchanin (8h à 10h30, le mercredi)



La vente 

a lieu durant la période de lactation, du 15 mars au 15 novembre, avec quelques variantes selon les années. En fin d’automne et l’hiver, les chèvres ne produisent plus de lait ; leur organisme se consacre à nourrir le cabri qui naîtra en février, naissance qui déclenchera une nouvelle lactation.

reprise de la vente le 23 mars 2024.




        

                 Vœux pour l’éternité



En cette année débutante, et les suivantes,


Les affamés s’attableront, les assoiffés s’abreuveront

Les sans-logis abandonneront leur abri de fortune

Les couples qui se déchirent, s’entrelaceront

La bonté chassera la haine

Hommes et femmes s’uniront dans la tendresse

Les coquelicots remplaceront le sang des champs de bataille

Le rire effacera les larmes

Les gémissements de volupté étoufferont les cris de douleur

La mort mettra un terme à une vie accomplie et n’emportera plus des êtres en âge de vivre

La cruauté, la barbarie seront assassinées, les sauvages qui les perpètrent, foudroyés

Le faible sera protégé, le violent entravé

L’opulence permettra à l’indigent de vivre décemment

Le non voyant admirera le vol de la libellule, le malentendant sera enivré par « la petite musique de nuit »

Tsunamis, séismes, ouragans, incendies, avalanches, coulées de boue et de laves, laisseront place à une brise qui caresse le visage des amoureux étendus sur un parterre de violettes dont les effluves leur procureront des sensations délicieuses

L’intolérance, source des inimitiés, animosités, conflits, n’infectera plus le cerveau humain

Les religions, fondées sur des croyances arbitraires, à l’origine de prosélytisme dévastateur, qui ont provoqué des centaines de millions de morts au travers de l’histoire, ne s’opposeront plus les unes aux autres. Plutôt que d’imposer sa vérité à autrui, s’agissant de l’existence d’un dieu, hypothèse résultant d’une pure invention – pas un soupçon de preuve n’a été apporté sur dieu existe-t-il ? -, nous croirons silencieusement ce que notre conscience nous dicte et nous ne le brandirons pas ostensiblement à notre prochain. Pas de rassemblement pour vénérer un fantôme, mais nous unirons notre générosité et notre solidarité pour secourir le nécessiteux

Les milliards de bombes qui tuent et mutilent, se transformeront en autant de corbeilles de pains pour nourrir les enfants faméliques

Chaque Terrien prendra conscience de la destruction que nous orchestrons, de cette planète ; l’anarchie cessera ; l’eau, le sol et l’air ne seront plus un exutoire et toute fabrication d’un nouveau produit, imposera la connaissance d’un procédé permettant de rendre à la nature ce produit sans commettre de nuisances

Les charniers seront commués en jardin fleuri ; plus de soldat abattu par l’ennemi, plus de fiancée en larmes sur le quai de la gare, des roses dont le parfum et l’élégance réchauffent les cœurs et invitent à l’espérance

Les années n’ébranleront plus l’intensité des sentiments. L’éclat de l’amour naissant résistera à l’usure du temps

Les baisers langoureux éclipseront les sempiternelles querelles

L’infirme amputé de ses jambes gravira de nouveau le sentier escarpé bordé d’églantiers

Le nabab proposera le gîte et le couvert aux démunis

La perversité humaine n’aura plus cours lors de l’abattage des animaux ; il deviendra instantané et tout usage du couteau fortement réprimé ; aucun dogme ne peut justifier des châtiments d’animaux, sacrifice et confession sont antinomiques

La créature disgracieuse ne fera plus l’objet de moquerie, elle sera entourée d’affection

Toute altération de notre organisme, qui nous est infligée sauvagement et qui nous meurtrit méchamment, n’existera plus dans la nouvelle constitution qui définira le bonheur des hommes

Les blessures, les douleurs, le chagrin, l’affliction feront partie du temps passé ; dorénavant l’amour deviendra permanent et nul ne sera oublié. Les couples de sexe opposé ou non, selon la préférence de chacun, s’emmêleront, se caresseront, s’envelopperont avec frénésie, passion, ivresse ; les mains parcourront langoureusement les méandres de la peau sans fausse pudeur ;

Plongé dans la délectation de l’intimité des corps, le couple blotti l’un contre l’autre, l’un sur l’autre, l’un dans l’autre, prolongera ces moments délicieux. Des baisers, des effleurements, des soupirs voluptueux s’enchaînent et se renouvellent. La communion des corps le conduit à l’extase, le transporte au firmament. Il voudra que s’éternise l’état de félicité.


Je me réveille… il s’agissait d’un rêve


Le tyran opprime,

Le sang se mêle aux larmes des victimes,

Les cataclysmes anéantissent des populations,

D’innombrables sujets esseulés cherchent l’amour,

La faim décime,

La mésentente gronde,

Les maladies terrassent hommes, femmes et enfants,

La nature est meurtrie,

Les guerres, encore et toujours.


Je me rendors.


Non, il ne faut pas fuir la réalité aussi affligeante soit-elle.

Gardons une note d’espoir et sachons apprécier des moments simples, des moments chaleureux que la vie accorde, des instants amicaux, des instants de tendresse, le partage de l’amour, prenons le temps d’admirer le champ de lavande, l’aubépine en fleurs, l’abeille qui butine le chardon, le vol de l’aigrette, le soleil rougeoyant qui se perd à l’horizon ou le cygne qui se déplace paisiblement le long des roseaux.

Allongé près du torrent contre sa dulcinée, parmi une symphonie de chants d’oiseaux, entouré de fleurs champêtres aux senteurs enivrantes, avec des rayons de soleil qui attise ses sentiments et le va et vient incessant du papillon, sous la branche agitée par la bise, le bienheureux déclare : « que la vie est exquise ».


Jean-paul fatoux