Actualités Maladies des Reins 2015

À défaut de concurrence

Le matériel d’hémodialyse acquis par les hôpitaux plus cher que les prix conventionnels

La wilaya de Skikda et le CHU de Sidi Bel-Abbès ont acquis, au cours de ces derniers mois, une station d'eau pour hémodialyse contre la somme astronomique de 630 millions de centimes algériens (55 000 euros) ; 15 générateurs pour hémodialyse pour une enveloppe budgétaire estimée à 3 774 millions de centimes.

Ces avis d’attribution officielle ont été publiés dans des quotidiens régionaux. “Il s'agirait ici de la meilleure offre en matière d'équipements pour hémodialyse faite par le seul importateur distributeur en Algérie, qui applique des prix 3 à 4 fois plus élevés que les marchés mondiaux, chez les fournisseurs traditionnels”, s’indigne le professeur Farid Haddoum, chef de service néphrologie au CHU Mustapha. “Un générateur simple pour hémodialyse coûtera ainsi, pour la wilaya de Skikda, en TTC, 251 millions de centimes, soit autour de 23 000 euros ou 26 000 dollars US. Sur le marché mondial, une station d'eau pour hémodialyse se négocie entre 10 000 et 20 000 euros en TTC et un générateur simple pour hémodialyse entre 7 000 et 9 000 euros en TTC”, poursuit-il. Sans commentaire.

Liberété Radar / Actualités 25 aout 2015

Hémodialyse

Usage de filtres cellulosiques dépassés

Récemment, une catégorie particulière de filtres (ou capillaires) pour hémodialyse sont commercialisés à travers le pays. Ces filtres sont composés d'une très ancienne membrane d’hémodialyse, en cellulose, largement abandonnée dans le monde depuis les années 1980 au profit de nouvelles membranes synthétiques, biocompatibles, très bien tolérés et surtout beaucoup plus sûres.

Le professeur Farid Haddoum, chef de service de néphrologie et transplantation rénale au CHU Mustapha d’Alger, alerte sur l'usage de ces filtres, qui risquent de causer quelques désagréments aux patients en hémodialyse. Il assure que de nombreux incidents liés à leur utilisation lui ont été signalés par ses collègues exerçant dans les nombreuses unités d’hémodialyse du territoire national.

La plupart des incidents sont heureusement mineurs, mais certains ont conduit des patients vers les services des urgences et en unités de soins intensifs.

Il rappelle que les patients dialysés, qui font

165 séances par an, sont particulièrement exposés aux biomatériaux et il insiste sur la qualité des filtres d’hémodialyse à utiliser.

Radar / Actualités 27092015 LIBERTE

Greffe rénale à partir de donneurs morts

Plus de 700 malades en attente

Plus de 700 malades sont en attente d'une greffe rénale à partir de donneurs morts faute de donneurs apparentés vivants, a-t-on appris auprès du chef de service immunologie à l'unité de greffe rénale du CHU Mustapha-Pacha, le Pr Malika Benhalima. “Plus de 700 malades attendent une greffe rénale à partir de donneurs morts, mais aucune opération n'a été effectuée à ce jour à cause du refus des familles des donneurs”, a regretté le Pr Benhalima qui est aussi présidente du comité de médecins spécialistes qui prend en charge ces malades. “Nous avons fait des opérations de simulation pour voir où sont les failles afin de pouvoir les corriger avant d'entamer une véritable transplantation de rein à partir d'un mort encéphalique, tout est prêt, il ne reste que le don”, a-t-elle expliqué. “Mais à chaque fois qu'on s'adresse à la famille du donneur mort pour avoir son aval pour le prélèvement du rein, la réponse est non”, a-t-elle déploré. Pour faire face à ce grand problème, le Pr Benhalima a plaidé pour une sensibilisation accrue envers les citoyens pour qu'ils acceptent le prélèvement d'organes sur les cadavres. “Il faut une grande campagne de sensibilisation dans les mosquées et les écoles afin que les gens comprennent l'importance d'un tel geste qui peut sauver des vies”, a-t-elle ajouté.

Radar / Actualités 27092015 LIBERTE

Greffe renale : Le blocage des familles des défunts

Les greffes rénales à partir de donneurs morts rencontrent de sérieux blocages, non pas par le manque de moyens techniques ou de compétences, mais bien en raison du refus des familles de ces donneurs potentiels. Aucune opération de greffe n’a été effectuée pour absence de donneurs.

C’est un véritable cri de détresse que lance le chef du service immunologie de l’unité de greffe rénale du CHU Mustapha, le professeur Malika Benhalima. Selon cette spécialiste, plus de 700 malades sont en attente d’une greffe rénale à partir de donneur décédé. Cette situation est engendrée faute «de donneur apparenté vivant», a indiqué à l’APS ce chef de service. «Aucune opération n’a été effectuée à ce jour à cause du refus des familles des donneurs», a regretté le Pr Benhalima, qui est aussi présidente du comité de médecins spécialistes qui prend en charge ces malades.

«Pourtant, les plateaux techniques sont disponibles et des opérations de simulation ont été réalisées pour voir où sont les failles afin de pouvoir les corriger avant d’entamer une véritable transplantation de rein à partir d’un mort encéphalique, tout est prêt, il ne manque que le don», a-t-elle expliqué. Avoir le consentement des familles de donneurs potentiels (personnes décédées) se présente ainsi comme le principal écueil entravant la greffe. «A chaque fois qu’on s’adresse à la famille d’un donneur mort pour avoir son aval pour le prélèvement du rein, la réponse est non», déplore la même responsable.

Pour faire face à ce problème, le Pr Benhalima plaide pour une sensibilisation accrue des citoyens pour qu’ils acceptent le prélèvement d’organes sur cadavre. «Il faut une grande campagne de sensibilisation dans les mosquées et les écoles afin que les gens comprennent l’importance d’un tel geste qui peut sauver des vies», a-t-elle ajouté.

F. A. Elwatan 27092015

Insuffisance rénale chronique : La qualité de l’eau dans le traitement par hémodialyse

La qualité de l’eau en hémodialyse est le thème de plusieurs rencontres scientifiques organisées à travers plusieurs wilaya.

La qualité de l’eau en hémodialyse est le thème de plusieurs rencontres scientifiques organisées à travers plusieurs wilaya. Au cours des années, ont été mis en évidence les risques liés, notamment à l'aluminium, aux chloramines ou à certaines bactéries. Aujourd'hui, on craint également des effets, à moyen ou à long termes, dus à la présence à faibles doses de diverses molécules, comme des endotoxines ou des pesticides.

Pour assurer une sécurité sanitaire, des limites de qualité ont été proposées à travers les journées de formation médicale continue, organisées par l’Industrie medico-chirurgicale et animées par le Pr Cannaud, chef de service néphrologie au CHU de Montpelier, France, et expert auprès des organisations internationales.

Selon ce spécialiste, la qualité de l’eau en hémodialyse est le premier maillon d’un processus visant l’amélioration de la prise en charge des malades. Ce qui permet, selon le conférencier, de passer à une étape supérieure dans les soins.

Il a été question aussi des nouvelles recommandations du traitement de l’anémie en insuffisance rénal chronique, «Diagnostic et Mangement», qui ont été aussi au centre de l’intérêt de ces rencontres scientifiques au profit des praticiens spécialistes du pays.

Le bon usage de l’érythropoïétine Alpha dans le traitement de l’anémie en pré dialysé et en phase de dialyse, avec la disponibilité de différents dosages d’EPO, a été mis en valeur par les conférenciers qui ont insisté sur l’ajustement de la dose nécessaire au traitement de l’anémie du patient. Les nouvelles cibles de l’HB en IRC, selon les nouvelles recommandations internationales, ont été passées en revue, surtout qu’elles permettent d’éviter les risques cardiovasculaires chez les patients hémodialysés.

Au début des années 2000, l’entreprise a commencé à investir dans la fabrication des solutés massifs (sérums salés et glucosés, ringer lactate, sérum de réhydratation, électrolytes, etc.). Elle couvre actuellement près de 50% de la demande hospitalière en solutés massifs et ambitionne de devenir, à fin 2015, à la faveur d’un nouvel investissement, le principal fournisseur de sérums salés et glucosés.

Implantée dans la zone industrielle de Rouiba, la société des Industries médico-chirurgicales est composée de deux unités de fabrication. L’une consacrée aux dispositifs médicaux tandis que la seconde est spécialisée dans la fabrication de médicaments injectables et solutés massifs.

Selon Dr Boukheloua, président de la Fédération nationale des insuffisants rénaux, rencontre à l’occasion, l’Algérie compte près de 19.800 malades dialysés, dont 400 enfants et 9.000 femmes qui ont un «besoin urgent» d’une greffe rénale, en raison de «la conjugaison de problèmes de santé, aussi bien matériels que familiaux».

Il a estimé que le don d’organe est «encore faible», soulignant, à titre indicatif, la réalisation «depuis juin 1986, de seulement 1.400 greffes rénales», d’où la nécessité, a-t-il dit, de la «consécration de davantage d’efforts pour l’ancrage d’une culture de don, au sein de la société, laquelle doit être associée à une volonté politique qui accordera l’intérêt nécessaire à ce sujet».

«Le coût de prise en charge d’un insuffisant rénal est de 10.000 DA/jour, soit 100 millions de dinars pour tous les malades dialysés», a indiqué, pour sa part, le porte-parole de la Fédération, Mohamed Boukhers, qualifiant ce montant de «très important».

Il y a lieu de rappeler que l’hémodialyse est réalisée par le biais de la mise en place d’un accès vasculaire, en l’occurrence une fistule, facilitant l’accès à la circulation sanguine au moyens d’aiguilles. Elle se déroule en trois étapes. D’abord, le liquide de dialyse (dialysat) passe d’un côté du dialyseur et attire les déchets et l’excès d’eau qui se trouvent dans le sang. Ensuite le dialyseur, qui possède de minuscules trous, joue le rôle de filtre et permet aux déchets et à l'eau de passer du sang vers le dialysat et, enfin, le dialysat saturé par les déchets et l’excès d’eau est éliminé et le sang propre est restitué.

Actuellement, un programme de développement est consacré pour la fabrication de médicaments pour le traitement du cancer et sur les produits issus des biotechnologies. Tout un défi à relever.

Wassila Benhamed El MOUDJAHID 23-12-2015