Actualités maladies des reins

L’hôpital d’Azzaba (Skikda) doté de 6 nouveaux appareils d’hémodialyse

L’établissement public hospitalier (EPH) Mohamed-Denden de la ville d’Azzaba (est de Skikda), vient d’être doté de 6 nouvelles machines d’hémodialyse.

Selon la direction de cet hôpital, les nouveaux équipements portent le nombre total de machines d’hémodialyse de cet établissement à 12, ce qui permettra de mettre fin aux désagréments que supportaient les malades en matière de transport, et d’alléger la pression dans ce service.

La même source a également indiqué que l’acquisition de ces appareils a permis de soulager un bon nombre de malades, particulièrement soucieux des conditions d’accueil et du bon déroulement de leur prise en charge.

Une salle de rééducation fonctionnelle et un centre d’imagerie médicale doté d’un scanner et d’un appareil de dépistage du cancer du sein seront également “très prochainement” opérationnels dans ce même établissement destiné à répondre aux besoins d’une population de près de 60.000 âmes.

Algerie1 04/12/2012

La dialyse coûte cher à l’Etat

Le don d’organe coûterait beaucoup moins cher à l’économie algérienne comparé à l’hémodialyse ou autres formules de dialyse.

Avec un prix qui oscille entre un et deux millions de dinars par opération, le taux de la transplantation rénale diminue de 50% chaque année. Selon des statistiques réalisées en 2011, 15 700 malades sont inscrits sur une liste d’attente de greffe d’organe. Avec une moyenne de 100 à 140 greffes seulement réalisées par an, l’Algérie est à la traine en matière de transplantation, explique Makhlouf Louni, spécialiste des maladies rénales à l’hôpital de Thenia (Boumerdès) et président de l’Association nationale de donneurs d’organes.

S’exprimant à l’occasion de la célébration de la Journée internationale du rein, le professeur Louni regrette le niveau atteint par la spécialité, la qualifiant de «dégradé» : «Le taux de prélèvement sur donneurs décédés est très inférieur à la norme internationale. Une situation qui n’est pas acceptable. Tout doit être mis en œuvre pour que la transplantation soit accessible dans des délais raisonnables à tout patient en attente.» La situation de pénurie est particulièrement dramatique pour les malades en situation d’insuffisance rénale. 100 transplantations rénales seulement ont été pratiquées en 2009, 140 en 2010 et 200 à 240 entre 2011/1012, a fait savoir le néphrologue en marge de la conférence. Or, la transplantation rénale s’est imposée comme le meilleur traitement de cette pathologie. Sa supériorité sur la dialyse a été aussi démontrée du point de vue économique. D’ailleurs, elle est beaucoup moins chère qu’un traitement de la dialyse. La greffe de rein représente un des seuls traitements qui satisfasse à la fois le patient, le médecin et le gestionnaire de la santé, explique le spécialiste.

Il a indiqué également que son association, créée en 2009, compte 600 donneurs issus de la wilaya de Boumerdès. Les donneurs volontaires doivent, dès à présent, faire l’objet d’une réflexion immédiate de la part des pouvoirs publics, insiste le professeur. C’est ainsi que l’Etat doit tout mettre en œuvre pour que les programmes de prélèvements sur les personnes décédées puissent se développer et contribuer à répondre aux besoins des patients en attente de greffe.

Lynda Mellak 14 jun 2012 L’Echo News

Ouargla : À quand un service d’hémodialyse ?

Les patients atteints de maladies rénales de la daïra de Taybet interpellent les autorités pour ouvrir un service d’hémodialyse à l’hôpital de Ouargla. Ces malades sont contraints de se déplacer deux ou trois fois par semaine à l’hôpital Slimane-Amirat de Touggourt pour une séance d’hémodialyse. Ce déplacement les éprouve, nous expliquent-ils. En plus des aléas climatiques rès dures, surtout en période de canicule où les pics de température atteignant des niveaux insupportables, s’ajoute le manque de moyens de transport assurant 50 km environ. “Nous vivons dans une spirale de souffrance interminable. Reprendre la vie normale demeure un rêve irréalisable, du moment que la transplantation nécessite un budget très élevé et ce n’est pas facile de trouver un donneur”, se plaint un patient. Aussi, l’ouverture d’un service d’hémodialyse pourrait atténuer un tant soit peu les souffrances de ces malades.

Liberté 13 Septembre 2012Ammar Dafeur

Plus de 15.000 insuffisants rénaux recensés : 13.000 malades chroniques en Algérie

La pathologie d’insuffisance rénale continue à s’accroître d’une année à l’autre en Algérie.

Selon les spécialistes du domaine, à fin décembre 2011, près de 15.932 personnes ont atteint le stade d’insuffisance rénale terminale dont environ 13.000 greffiers sont atteints de maladies chroniques, à l’instar de l’hypertension ou du diabète. Une situation jugée par une pléiade de néphrologues alarmante.

Un constat amère pour ces insuffisants rénaux dans le pays qui sont «délaissés», selon un néphrologue du CHU Nafissa-Hamoud (ex Parnet) d’Alger, qui déclare que, «la plupart d’entre-eux (malades) viennent dans un état très avancé, ce qui nécessite la dialyse. Malheureusement la culture de don d’organe en Algérie est très limitée, à l’exception où l’on trouve une maman qui donne un rein à son fils. Puisque selon lui, le grand nombre de donneurs d’organe sont des femmes».

Et d’ajouter «on constate des liens familiaux dans la transplantation de rein, sinon c’est vraiment très limité», a-t-il déploré. Le même néphrologue a indiqué, par ailleurs, que le traitement de la dialyse existe dans notre pays, mais ce n’est pas suffisant». Avant d’ajouter : «Il faut savoir que le rein est une partie cachée et timide de l’organe».

Pour sa part, le professeur en néphrologie, Tahar Rayane, président de la Sandt a avancé des chiffres très alarmants quant au nombre de patients qui attendent d’être greffés. Ils sont au nombre de 7.000 patients, dont 300 enfants en liste d’attente, alors que 70% d’entre eux n’ont pas de donneurs», a-t-il regretté.

A cet effet, il a appelé à ce que la culture de don d’organe soit changée afin de donner la vie à la personne atteint d’une insuffisance rénale. Par rapport au nombre de greffes réalisées en 2011, Tahar Rayane dira qu’elles sont minimes. «Elles sont très minimes. En tout, 133 transplantations ont été réalisées à partir de donneurs vivants et 2 à partir d’un donneur en mort céphalique. Ce qui reste très insuffisant comparativement au nombre de malades d’hémodialyse qui s’envole d’une année à l’autre dans le pays. A cet effet, le Pr. Rayane a appelé que les hommes de Culte ont une grande tâche à accomplir dans ce sens pour sensibiliser les citoyens et écarter tous les préjugés qui entourent la question afin de sauver la vie de ces personnes qui sont en attente d’être greffés. Il faut promouvoir le cercle de donneurs vivants, notamment quand on sait que le pays possède une loi sur la greffe et le don d’organe».

A noter, selon le même responsable, qu’une enveloppe de 20 milliards de DA est allouée chaque année pour la transplantation de rein dans le pays. Mais cette allocation n’est pas suffisante pour mettre de l’ordre dans l’hémodialyse dans laquelle des milliers de personnes attendent d’être greffés et de leur redonner la joie de vivre. Mais la sensibilisation de citoyens de changer leur culture de dons d’organe reste un casse-tête pour les spécialistes du domaine en général et pour les parents de malades en particulier.

Dahbia. C L’Actualité dz 08/03/2012

Uro-néphrologie à Constantine : la greffe rénale en recul dramatique

On compte 15 000 patients soumis à la dialyse en Algérie, avec environ 1000 nouveaux cas par an, sinon plus, (il n’existe pas de statistiques fiables en la matière)

Cependant, une étude élaborée en zone urbaine, par une équipe du CHU de Batna, permet d’avancer que 30 nouveaux cas/an de dialysés sur un million d’habitants atteindront le stade terminal de la maladie.

Les travaux du deuxième séminaire d’uro-néphrologie de l’Est, sous le thème révélateur «Le rein au carrefour des spécialités», organisé par l’Union médicale algérienne (UMA) avec la collaboration du service de néphrologie du CHU de Hussein Dey (Alger), de l’EHS Daksi (Constantine), et celui du CHU de Batna, qui s’est déroulé ce vendredi à l’hôtel Novotel de Constantine, met en avant la notion de prévention, grâce à l’accès aux soins pour tous et la prise en charge de tous les problèmes sous-jacents aux pathologies rénales à travers tout un réseau de disciplines «qui devront travailler indissociablement, comme les maillons d’une même chaîne», selon le Pr Abderrezak Dahdouh, président du conseil médical de l’EHS Daksi.

Les différentes communications (de véritables cours) livrées par d’éminents spécialistes d’Alger, Annaba, Batna, Constantine, Oran à un parterre de 400 jeunes praticiens, exerçant loin des grandes villes pour la plupart (qui disent tâtonner face au désarroi de leurs patients), se sont articulées sur plusieurs formes de maladies rénales et sur le dépistage précoce et/ou le suivi de certaines pathologies, comme le diabète et l’hypertension artérielle, responsables pour une large part de ces maladies.

La transplantation rénale freinée par le lobbying

Un néphrologue dénoncera, en aparté, «les mauvaises volontés et les calculs politiciens de certains responsables qui marginalisent les compétences et ralentissent les greffes rénales par des considérations stériles». A titre d’exemple, l’EHS de Daksi (Constantine), qui était arrivé à 15 greffes rénales en 2007, en est aujourd’hui à 4 par an.

Selon ce médecin, cela est dû au code des marchés qui est «très restrictif». Pour un autre praticien, «c’est une affaire de mauvaise gestion, d’incompétence, de personnes qui ont un pouvoir de décision dont elles abusent au détriment des malades.»

Un spécialiste abonde dans le même sens : «Les infrastructures ne sont pas rationalisées et les ressources humaines mal gérées ; des services sont en travaux depuis 20 ans (à Alger) et tout le monde se tait. La greffe à partir de cadavres pourrait régler pas mal de problèmes, mais qui se soucie de mettre au point des équipes pluridisciplinaires prêtes à intervenir H24 ?»

Ces vérités avouées sous le manteau en disent long sur l’état du secteur de la santé dans notre pays. Ce pays sur lequel semble s’abattre une éternelle malédiction. On espère pourtant que les remarquables travaux et autres suggestions de ces équipes de spécialistes seront entendus par les décideurs.

Ces hommes de science ont eu le mérite de remettre en question le protocole actuel de traitement systématique par l’hémodialyse, qui non seulement revient très cher à l’Etat (2 millions de dinars par an et par patient), mais peut être évité au profit du développement de la dialyse péritonéale (600 000 DA/an) et de la transplantation rénale (450 000 DA/an). Le Dr Saïd Khaled, président de l’UMA, insiste également sur la prévention et sur la relance de la greffe rénale : «Il faut absolument arriver à faire plus de transplantations et surtout plus de prévention ; sans cela, les centres de dialyse demeureront toujours débordés et les patients sans soins de qualité.» Il faut savoir qu’il existe seulement 300 centres d’hémodialyse à l’échelle nationale, 10 services de transplantation rénale qui réalisent moins de 100 greffes/an pour tout le pays, et moins de 20 centres de dialyses péritonéale.

Farida Hamadou El Watan le 18.11.12

Les néphrologues de l'Est en conclave

Un séminaire réunissant les spécialistes de la néphrologie se déroulera à Constantine, ce

A cette occasion, la grande famille des néphrologues de l'est du pays, qui est la plus important en nombre, se réunira en vue de discuter de certaines questions touchant à l'exercice de la profession. Pour être à l'écoute de tous les avis, la Société algérienne de néphrologie a convié à ces assises scientifiques les néphrologues et médecins généralistes qui exercent dans les centres de dialyse des 14 wilayas de l'Est, ainsi que des médecins d'autres spécialités (urologie, médecine interne, pédiatrie, immunologie, diabétologie, réanimation médicale, pharmacie hospitalière, biologie et biochimie). Pourquoi toutes ces spécialités ? Le Pr Farid Haddoum, chef du service néphrologie, transplantation plasmahereses au CHU d'Hussein Dey (ex-Parnet) et président de ladite association, explique : «Nous partageons avec eux la prise en charge des patients atteints de maladies rénales invalidantes. » Les présents au séminaire discuteront également de la relance du programme de dialyse péritonéale/transplantation rénale à l'est du pays. On parle de «priorité nationale». En outre, il s'agira de sensibiliser les compétences scientifiques, pédagogiques et administratives de la région Est aux difficultés et contraintes rencontrées sur le terrain. Les problèmes du rein et les conséquences de sa maladie en Algérie sont nombreux et complexes. C'est pourquoi, les néphrologues ont besoin de faire entendre leurs voix. Les écouter, les comprendre, se faire le portevoix de leurs préoccupations est un début de solution et toutes les bonnes volontés peuvent aider la néphrologie à se développer pour le bien de tous. Qui n'a pas dans sa grande famille ou parmi ses connaissances, une personne qui pourrait périr sans cette machine synonyme d'espoir et de vie ? Et sans ces femmes et ces hommes en blouses blanches, ladite machine ne serait qu'un tas de ferraille.

R. C. 16 novembre 2012 Le Soir D’Algérie

Insuffisance rénale : la dialyse coûte 200 millions par an pour une seule personne

Plus de 15 000 Algériens souffrent de l’insuffisance rénale, dont 92 % d’entre eux comptent sur des appareils compliqués de dialyse, ce qui coûte 200 millions de centimes annuellement pour un seul patient, le fait qui a occasionné la mort à la plupart des patients qui n’ont pas les moyens.Lors de la 19ème conférence sur les maladies rénales ,tenue hier à l’hôtel Sheraton, 400 néphrologues ont appelé le ministère à sauver un grand nombre de patients souffrant dans les régions isolées.Dans le même contexte, le professeur Farid Hamdoun a

révélé dans un communiqué de presse –dont Echorouk a reçu une copie-, que l’Algérie dispose 10 services au niveau national qui assurent les malades par rapport à 300 cliniques privées de dialyse.La même source a estimé que

seulement 5 malades d’insuffisance rénale ont bénéficié des interventions de greffes de reins, qui restent le moyen le plus efficace pour assurer les patients, coûtant 45 millions de centimes par patient, par rapport à 200 millions pour la dialyse. Le fait qui exige, selon la même source d’appuyer d’avantage sur les greffes de reins, dont seulement 100 algériens bénéficient par an, ce qui a poussé 14 000 patients à traiter dans les cliniques privées qui coûtent au patient ainsi l’état la triple somme de celle des greffes.

Les néphrologues ont souligné sur la nécessité d’élaborer une stratégie nationale visant à assurer les patients dans les hôpitaux et les cliniques publiques, en encourageant les greffes des reins d’une part, ainsi de fournir des appareils de dialyse d’une autre part.

Echoroukonline/H.Rachel.

TELAGH :Les dialysés dans la souffrance

Des malades atteints d’insuffisances rénales se plaignent d’un problème de prise en charge au niveau de l’hôpital de Telagh. En plus de la souffrance due à la maladie qui ne pardonne pas, les malades sont confrontés à des difficultés d’un service qui ne fonctionne pas selon les normes. Dans une requête adressée à la presse, les dialysés de Telagh expriment leur désarroi qui s’ajoute aux douleurs quotidiennes qu’ils endurent face au laxisme des responsables de la santé tant au niveau de l’hôpital que du côté de la direction de wilaya de la santé. Selon les plaignants, les machines d’hémodialyse sont la plupart du temps en panne vu leur vétusté .D’autre part les malades dans l’expectative évoquent le manque flagrant du traitement « Himax » nécessaire à cette maladie chronique. Le plus grave, c’est que l’administration de l’hôpital de Telagh n’est même pas capable de disposer de citernes d’eau pour palier à la défection de l’installation et aux équipements qui alimentent le service en eau nécessaire au fonctionnement des machines de l’hémodialyse. Parfois les patients sont dans l’obligation de tenir leur mal en patience durant des heures pour que le service puisse disposer de l’eau. Pour boucler la boucle le directeur de l’hôpital aurait selon les contestataires menacé de fermer le service face à la protestation et aux revendications des malades.

D M 5 Novembre 2012 Reflexiondz

Sidi Aich : manque de paramédicaux au centre d’hémodialyse

Le centre d’hémodialyse de Sidi Aich, ouvert il y a tout juste une année, fait face à un déficit en agents paramédicaux.

«Cette situation nous impose de réaliser deux branchements quotidiens par générateur d’hémodialyse, alors qu’il est nécessaire d’augmenter la cadence à trois branchements, afin d’absorber toute la demande exprimée», nous explique M. Kaci, le directeur de l’hôpital de Sidi Aich. Résultat : 17 malades insuffisants rénaux chroniques (IRC), en phase terminale, font le poireau sur la liste d’attente.

Une liste appelée à s’allonger à la faveur de l’afflux régulier de nouveaux malades. «Les malades émargeant sur la liste d’attente n’ont droit qu’à des dialyses d’urgence», nous confie un responsable du centre. Notre interlocuteur nous apprend, par ailleurs, que l’établissement dispose d’un parc de 10 générateurs, dont un est réservé aux dialyses d’urgence. 33 malades sont pris en charge, à raison de trois séances d’épuration extra rénale par semaine. Un staff composé de quatre médecins généralistes et de six agents paramédicaux assure le fonctionnement du centre, nous informe-t-on.

Amazigh. M. 12.11.12 Elwatan

Pénurie de produits pour les insuffisants rénaux

Plusieurs centres publics d’hémodialyse risquent d’arrêter leur activité pour manque d’un produit, le concentré acide, utilisé pour l’hémodialyse.

Des centaines de patients insuffisants rénaux chroniques se trouvent, aujourd’hui, pénalisés, car les hôpitaux sont en cessation de paiement depuis 8 mois auprès de leur principal fournisseur, l’entreprise privée nationale IMC. Des centres publics de Draâ El Mizan et de Azazga ont carrément fermé leurs portes.

Le service d’hémodialyse de l’hôpital de Tizi Ouzou est sérieusement pénalisé. D’autres centres au niveau national risquent de connaître la même situation, tant que l’administration n’a pas encore visé les besoins par la commission des marchés.

Un blocage dont souffrent sérieusement plusieurs établissements de santé publique. Les 10 centres que compte la capitale vivent ce cauchemar depuis plusieurs semaines. Les gestionnaires tentent tant bien que mal de trouver des solutions auprès des cliniques privées pour assurer les séances d’hémodialyse à leurs patients, pour une période ne dépassant pas les huit jours. «Nous avons pu maintenir l’activité grâce à la générosité de certaines cliniques privées amies. De manière générale, il faut préciser que les nouvelles dispositions financières, en l’occurrence le code des marchés, le contrôleur financier, les deux ordonnateurs et le receveur imposés à l’établissement de santé ont complètement perturbé les approvisionnements. Les gestionnaires ont été pris de court et nous enregistrons des retards, allant de 3 à 4 mois, concernant la réception des produits.

Une situation dramatique pour les malades et les praticiens», nous confie un responsable au niveau du centre d’hémodialyse de l’hôpital Parnet. Pour l’hôpital de Beni Messous, les malades continuent de faire leurs séances d’hémodialyse, d’après son directeur général. «Nous avons pu régler le problème», nous a-t-il confié, sans préciser comment il a procédé. Ainsi, les cliniques privées viennent, sans doute, au secours des centres publics pour qui, pourtant, des sommes colossales ont été débloquées par l’Etat pour en finir avec toutes les ruptures. La ponction des 50% du budget des hôpitaux au profit du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière est certainement à l’origine de cette catastrophe. Du côté de l’entreprise privée IMC, le concentré acide représente 80% de son activité. «Le secteur public prend 50% du marché, ce qui représente 500 000 bidons de 10 l de produit, et les hôpitaux ne nous ont pas payés depuis janvier 2012.

On ne peut plus continuer à travailler à ce rythme, car il faut bien acheter la matière première. Nous avons même fait des livraisons urgentes sans couverture contractuelle. Les structures de santé ont été saisies par écrit, en vain. Le problème est toujours posé», a indiqué un responsable de l’IMC. Et de souligner que certaines structures de santé n’ont pas encore lancé leur appel d’offres. Interrogé sur les structures privées, notre interlocuteur précise qu’elles respectent les délais de paiement qui sont fixés à 60 jours. «Nous n’avons pas de problème avec ces structures», a-t-il précisé. A noter que 16 000 insuffisants rénaux attendent d’être greffés et sont sous dialyse, dont 8500 sont pris en charge dans 130 cliniques privées conventionnées par les caisses de la Sécurité sociale.

Les 4500 autres sont traités dans les 200 unités d’hémodialyse chronique du secteur public et chacun nécessite trois séances par semaine, soit une quantité de 15 l de concentré d’acide par patient.

Djamila Kourta 06.08.12 El Watan

Saïda : le centre d’hémodialyse en difficulté

Pour les problèmes auxquels les insuffisants rénaux sont confrontés, un chef de service du centre d’hémodialyse sis à l’hôpital Ahmed Medeghri, a déclaré : «L’eau saumâtre de Skhouna abîme les générateurs et la station d’épuration.

Avant, quand on était alimenté à partir des nappes phréatiques de Saïda, le filtre avait une durée de vie de 2 ans. Actuellement, les filtres sont coûteux et leur durée de vie ne dépasse pas 3 mois. Un générateur, avec une bonne maintenance, peut durer 5 ans. La station d’épuration est tombée en panne deux fois durant l’année en cours, et bien que nous ayons deux agents de maintenance, les insuffisants rénaux sont restés 4 heures sans hémodialyse. C’est grâce aux deux ingénieurs de l’industrie médico-chirurgicale d’Oran que les pannes ont pu être réparées en un temps record. Notre service est saturé et il nous faut 3 ou 4 générateurs.

Nous souhaitons vivement que notre centre d’hémodialyse soit alimenté à partir d’une eau douce afin de nous éviter tous ces désagréments et ces dépenses excessives». Pour le néphrologue docteur Zegai, «la situation ici n’est guère reluisante, on peut citer le problème d’hygiène ainsi que celui de l’assistance médicale. Certains médecins, qui assurent l’assistance médicale de 15 malades durant une séance d’hémodialyse, préfèrent assurer uniquement les gardes. Le service fonctionne depuis 20 ans de la sorte».

Créé en janvier 1994, le centre d’hémodialyse sis à l’hôpital Ahmed Medeghri a été transféré au nouveau siège, plus spacieux, pour répondre aux besoins des malades. Implanté à l’intérieur même de l’établissement hospitalier en question, le nouveau centre d’hémodialyse est opérationnel depuis 2005. Selon son chef de service, «on avait, en 1994, 26 insuffisants rénaux pour toute la région. Actuellement, le nombre de malades a plus que quintuplé, passant à 140 (94 à Saïda, 30 dans la daïra de Aïn El Hadjar et 16 dans la daïra de Ouled Brahim). Actuellement le service fonctionne avec 16 générateurs».

Sid Ahmed El watan 24.11.12

Transplantation d'organes

Le décret exécutif portant création de l'agence nationale adopté

Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbas, a annoncé que le décret exécutif portant création de l'Agence nationale de transplantation d'organes a été adopté par le gouvernement depuis deux semaines.

Les conditions sont «désormais favorables» pour développer la transplantation d'organes en Algérie, a souligné M. Ould Abbas à l'occasion de la célébration de la Journée internationale du rein, appelant l'équipe médicale pluridisciplinaire à s'organiser pour accomplir pleinement cette mission. Dans le même contexte, il a indiqué que le décret exécutif portant création de l'Agence nationale de transplantation rénale définit les dispositions liées à la transplantation d'organes.

Le ministre a également annoncé la mise en place du registre de transplantation d'organes pour recenser le nombre de personnes qui attendent une greffe. Pour sa part, le chef du service de néphrologie de l'hôpital Nafissa-Hamoud (ex- Parnet), le Pr Farid Haddoum, organisateur de cette journée de sensibilisation sur la greffe d'organes, a affirmé que son service a été «le premier» à avoir réalisé une transplantation rénale pour des enfants dont le poids est de 15 kg ou plus.

Par ailleurs, le président de l'Association nationale de donneurs d'organes, le Dr Makhlouf Louni, spécialiste des maladies rénales à l'hôpital de Thénia (Boumerdès), a estimé que cette association créée en 2009 compte 600 donneurs issus de la même wilaya et que des efforts sont en cours pour son élargissement à d'autres wilayas dans les prochaines années.

Avec la création de cette association et la mise en place d'une réglementation propre au don d'organes, les malades pourront bénéficier d'une transplantation de 13 organes récupérés sur des personnes qui en ont exprimé le souhait après leur décès, a indiqué ce spécialiste. Des enfants ayant bénéficié d'une greffe rénale à l'hôpital Nafissa-Hamoud ont exprimé leur joie d'avoir bénéficié d'un don de rein généralement du père, de la mère ou des deux parents lorsqu'il y a dans la famille deux frères ou sœurs souffrant d'insuffisance rénale. De son côté, le responsable de la cellule de conventionnement à la direction générale de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNAS), le Dr Mustapha Ghanmi, a indiqué que la caisse continuera à prendre en charge les malades atteints d'insuffisance rénale jusqu'à ce qu'ils bénéficient d'une greffe rénale.

C. L. Le temps d’Algérie 06 03 12

“Il faut absolument sortir du tout hémodialyse”

Environ 90% des insuffisants rénaux sont mis en hémodialyse, qui coûtent à l’État, annuellement, 300 millions d’euros. Le Pr Haddoum recommande de recourir davantage à la dialyse péritonéale et la greffe rénale, nettement moins coûteuses et offrant plus de confort aux patients.

Le Pr Farid haddoum, chef de service nephrologie du CHU Neffisa-Hamoud (ex-Parnet), livre des chiffres actualisés sur la prise en charge des personnes souffrant d’insuffisance rénale chronique. Ainsi, il affirme qu’à la fin 2011, l’Algérie comptait près de 15 000 patients affectés par cette maladie. “L’immense majorité d’entre eux, environ 13 000 patients, est traitée par la technique dite d’hémodialyse ou rein artificiel, ou encore en langue courante chez nos concitoyens : la machine. Très peu sont transplantés (environ 1 000) et très très peu (environ 500) sont traités par la dialyse péritonéale à domicile ou le traitement par les poches, dans le langage courant de nos patients”, rapporte le praticien. Il estime que les 13 000 dialysés sont répartis, de façon inégale, entre les secteurs privé et le public. 8 500 patients (65% du nombre global) sont pris en charge dans 130 cliniques privées conventionnées par les caisses de la Sécurité sociale. Les 4 500 autres (35%) sont traités dans les 200 unités d’hémodialyse chronique du secteur public.

Pour notre interlocuteur, l’Algérie est “l’exemple type du tout hémodialyse”. Pourtant, ce traitement est très coûteux. 300 millions d’euros sont engloutis, chaque année, dans les séances d’hémodialyse et les actes annexes, remboursés par la sécurité sociale, comme les médicaments et le transport des dialysés.

“Nous sommes loin, encore très loin, des standards internationaux en matière d’organisation des soins en néphrologie. Il est recommandé pour la prise en charge des patients en insuffisance rénale chronique, la répartition suivante pour les 3 méthodes : 50% en transplantation rénale, 30% en hémodialyse et 20% en dialyse péritonéale”, indique-t-il. De son point de vue, il est impératif de passer, en quelques années, “du tout hémodialyse à toute nephrologie”.

Cet objectif sous-entend la mise en place d’un plan national, qui reposera essentiellement sur le dépistage et le diagnostic précoce de la maladie rénale chronique, la création d’un réseau thérapeutique chez les diabétiques et les hypertendus, la généralisation des traitements néphroprotecteurs, le développement des méthodes moins coûteuses comme la dialyse péritonéale et et évidemment donner de l’essor au programme national de transplantation rénale. “Nous devons, à tout prix, rationaliser les dépenses de santé et réduire fortement le poids économique du traitement par hémodialyse, en nous rapprochant des standards internationaux”, estime le Pr Haddoum.

Il informe, à ce titre, qu’une bonne politique de prise en charge des insuffisants rénaux ferait des économies substantielles à l’État. “Un million d’euros (110 millions de dinars) permet de prendre en charge pour toute une année, 40 patients en hémodialyse, 120 patients en dialyse péritonéale (DP) et 240 patients en transplantation rénale.

Le traitement par hémodialyse coûte ainsi 3 fois plus cher que la dialyse péritonéale et il est six fois plus cher que la greffe rénale.”

S H. Liberté 29/02/12

Les néphrologues tirent la sonnette d’alarme

En Algérie, il y a une chance sur mille d’être greffé

Plus de 7 000 patients en attente d’un greffon et moins de 20% parmi eux disposent d’un donneur apparenté. 14 500 malades sont actuellement traités par dialyse et la prévalence de l’insuffisance rénale chronique traitée atteint 460 patients par million d’habitants. Les chiffres sont en hausse.

Invités du Forum d’El Moudjahid, à l’occasion de la Journée mondiale du don d’organes et de la greffe, les professeurs Rayane et Benabadji, respectivement président de la Société algérienne de néphrologie dialyse et transplantation (SANDT), dialyse et transplantation et chef de service néphrologie du CHU de Béni-Messous, dressent un tableau peu reluisant sur la situation du don d’organes qui connaît un retard en Algérie par rapport à d’autres domaines. Un retard qui trouve son explication à travers un certain nombre de considérations dont notamment la mauvaise interprétation de l’aspect religieux sur le prélèvement d’organes en cas de mort encéphalique. “Depuis des années, nous ne cessons de parler de ce volet mais sur le terrain, on ne voit rien venir. Le citoyen algérien n’est pas prêt d’accepter qu’on prenne ses organes après sa mort. Pour lui inculquer cette culture, il faut beaucoup de temps. Pourtant au plan religieux, côté souvent évoqué par les citoyens, des fatwas n’y voient aucun inconvénient”, dira dans ce cadre le Pr Rayane. Une réalité assez pénalisante quand on sait que le chiffre des demandeurs de rein ne fait que grimper, passant de 3 000 patients en 2000, à plus de 7 000 actuellement dont moins du cinquième dispose d’un donneur apparenté. Parallèlement, plus de 14 500 patients sont contraints à la suppléance (dialyse) alors que la prévalence de l’insuffisance rénale chronique traitée atteint 460 patients par million d’habitants et le nombre d’incidents est estimé à 3 500 nouveaux cas par an. Mais ce qui est encore plus malheureux, c’est le nombre très bas enregistré dans la transplantation qui ne dépasse pas une centaine de cas par an (environ 80 en 2011) alors que les besoins sont estimés à 500 greffes par an. “Le constat est amer à travers cette inadéquation entre l’offre et la demande, malgré des dispositions légales et religieuses très favorables. 99% des transplantations sont effectuées à partir de donneurs vivants apparentés, et seulement 8 greffes à partir de donneurs décédés ont été effectuées durant vingt-six ans. Le prélèvement sur donneurs décédés est marginal en Algérie avec 7 cas sur 1 000 greffes”, commente le président de la SANDT. Des chiffres qui parlent en fait d’eux-mêmes. Ce dernier ajoutera que cette contrainte pèse beaucoup dans la prise en charge rapide du patient qui a une chance sur mille d’être greffé alors qu’en France l’attente ne peut excéder une année. Pour remédier à ces problèmes, la SANDT propose de renforcer la transplantation rénale à partir du donneur vivant en faisant impliquer davantage le législateur sur le don et la greffe rénale. Selon le Pr Rayane, il est impérativement nécessaire d’élargir le cercle des donneurs vivants, actuellement limité aux ascendants collatéraux et descendants.

La CNAS montrée du doigt

Le Pr Rayane n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour fustiger la Cnassat qu’il accuse de faire dans le favoritisme et le népotisme. “Cette caisse ne joue pas son rôle en opérant dans la discrimination. Nous avons des preuves de refus de prise en charge de cas dignes de transfert à l’étranger alors que d’autres obtiennent le sésame pour se faire soigner sous d’autres cieux pour des banalités. Nous interpellons le secteur en charge de cette structure de prêter plus d’attention à la prise en charge des enfants nécessitant une greffe à l’étranger”, souligne le conférencier et de défier le département de Louh en exigeant de revoir les listes des priorités accordées aux transferts à l’étranger. “La commission des prises en charge est opaque, c’est un scandale ! On ne fait pas confiance aux compétences. La preuve est qu’aujourd’hui il y a un médecin au niveau de cette caisse qui fait du chantage aux jeunes médecins néphrologues. Il y a une mafia dans la dialyse et c’est dramatique”, confie l’intervenant.

Ali Farès liberté 171111

Transplantation d'organes en Algérie

Plus de 14 000 insuffisants rénaux en attente d'un donneur

La Société algérienne de transplantation d'organes (Sato) a organisé hier au niveau de la bibliothèque d'El Hamma son 3e congrès national avec la participation d'experts internationaux dont les professeurs, K. Boudjema de Rennes, S. N. Si Ahmed de Lyon et G. Mourad de Montpellier. Des professeurs de renom sont intervenus sur différents thèmes relatifs à la transplantation d'organes : «Greffe d'organes en Algérie et réflexion autour de la loi», «Prélèvement d'organes à partir de donneurs cadavériques», «Rejet aigu en transplantation rénale». S'agissant de la question éthique et morale autour de la greffe d'organe, le professeur El Mahdi Si Ahmed, chef de service de chirurgie et de transplantation rénale de Blida, précise : «La religion est tout à fait pour la greffe d'organes et considère ça comme une ‘Sadaka Jaria’,

autrement dit, œuvre de bienfaisance perpétuelle.»Ainsi, des fatouas comme celles de Cheikh Hamani, en 1985 à l'occasion d'un congrès international des sciences islamiques qui avait pour thème la transplantation d'organes, autorisent cet acte médical.

En effet, le décret de loi sur la santé de 1985 auquel ont été apportées des précisions en 1990 légalise officiellement la transplantation d'organes. Selon le professeur Si Ahmed, «le problème qui se pose actuellement est celui de l'instauration du don d'organes dans la culture du citoyen».

L'information et la sensibilisation de tout un chacun via les médias, l'éducation et les écoles religieuses reste le meilleur moyen de vulgariser le traitement du patient par la transplantation, selon le Pr Ahsene Atik du CHU de Annaba. Pour ce faire, la Sato, présidé par le professeur

Chaouch et la Société de néphrologie et de greffe rénale dirigée par le professeur Rayan, envisage après autorisation du ministère de l'Education et de la Santé, un cours de sensibilisation sur le don d'organes dans les établissements scolaires. Il est aussi prévu par ces deux sociétés la réalisation d'un spot télévisuel à l'instar de celui qui a été fait pour le don de sang par des spécialistes de la communication.

Par ailleurs et pour généraliser la greffe d'organes au niveau national, deux établissements de santé publique ont été ouverts à l'initiative du président de la République, à savoir l'Institut national du rein et des greffes d'organes et l'Agence nationale de biomédecine dont les locaux sont fins prêts à Blida.

Il faut souligner que la transplantation d'organes constitue une solution médicale sans égal à un problème majeur de santé publique, puisqu'actuellement, l'Algérie compte 14 000 insuffisants rénaux, 500 insuffisants hépatiques, plus de 1000 demandes de greffe de cornée, 250 attentes pour une greffe pulmonaire…

Ces chiffres sont représentatifs d'une demande importante et de plus en plus pressante de transplantation, et à ce titre, le Pr Si Ahmed interpelle les autorités nationales et l'opinion publique sur l'importance d'un tel acte médical. «L'Algérie est condamnée à se développer car aucun pays ne peut lui fournir des organes, puisque quasiment le monde entier a des listes d'attente de greffes nationales.»

ALI FARÈS

26-11-2011

liberté

le temps d’algerie dz

Mise en place d’une agence de biomédecine

En attendant que l'Agence nationale de biomédecine établisse les registres d'acceptation et de refus des dons d'organes ainsi que la mise en place de la «carte de don d'organes», les néphrologues ainsi que les médecins spécialisés dans la transplantation d'organes invitent les citoyens à soulever la problématique à l'échelle nationale et exprimer leur position vis-à-vis du don d'organes.

A l'heure actuelle, les médecins demandent toujours l'avis de la famille du défunt avant de pratiquer un quelconque prélèvement. Pour sa part, le Pr Rayan compte organiser d'autres séminaires sur les transplantations rénales et hépatiques à partir d'un décès par arrêt cardiaque en faisant intervenir des médecins belges et cela pour pallier la pénurie d'organes.

Rappelons qu'actuellement plus de 1000 greffes ont été réalisées en Algérie à partir d'un donneur vivant et 8 greffes à partir d'un mort encéphalique. Concernant les rejets et les intolérances au greffons, le Pr Ahmed Seba, du CHU de Tizi Ouzou, déclare :

«Les résultats sont améliorés chaque années par l'utilisation de nouveaux traitements antirejet (immunosuppresseurs) et l'amélioration dans le domaine du dépistage précoce.» Enfin, il est important de souligner que la greffe est une méthode thérapeutique recommandable de par le monde, elle présente un taux minime d'échec (5%) et un pourcentage de réussite dépassant les 90%.

Cylia Lateb

Quelque 20.000 patients auront besoin de

greffe en Algérie au cours des 5 prochaines années

Le nombre de patients nécessitant une thérapeutique de substitution (dialyse et greffe) devrait atteindre

20.000 au cours des 5 prochaines années, a indiqué aujourd’hui à Alger le Pr Tahar Rayane, président

de la Société algérienne de néphrologie, dialyse et transplantation (SANDT). Le Pr Rayane, qui s’exprimait lors d’une conférence débat sur l’impact des maladies rénales sur la santé publique, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale du rein, a imputé cet état de fait à « l’allongement de l’espérance de vie, l’augmentation de la prévalence du diabète et de l’hypertension artérielle ainsi qu’à lÆabsence de mesures préventives «.

Selon le Pr Rayane, rien que pour la prise en charge de l’hémodialyse, le coût atteindrait « 20 milliards

de dinars par an «. Il a affirmé que l’augmentation régulière du nombre de malades atteints de maladie

rénale chronique est « très préoccupante «, les estimations faisant état de 1,5 million d’Algériens

atteints de cette maladie, au moment où le nombre de nouveaux cas d’insuffisance rénale chronique

(IRC) est, selon lui, estimé à 4.000 nouveaux cas par an. Pour ce spécialiste, le développement de la transplantation rénale, en tant que traitement « idéal « de la défaillance rénale, reste « inadapté « devant

la forte demande, en dépit, a-t-il insisté, des dispositions légales et religieuses « très favorables «

Selon le Pr Rayane, 7.000 patients sont en attente d’être greffé, un nombre qui croît d’année en année

« en raison du nombre limité de greffes effectuées chaque année « Précisant que 135 greffes ont été effectuées en 2011 (133 à partir de donneurs vivants et 2 à partir d’un donneur en mort encéphalique), l’orateur a indiqué

que l’Algérie accusait un déficit « flagrant « en nombre de transplantations rénales, l’objectif

à atteindre étant « au minimum de 500 par an «. Selon lui, cet objectif ne pourrait « en aucun cas «

être atteint si, en parallèle, les prélèvements à partir de donneurs en mort encéphalique ne sont pas

développés.

Lila Ghali 07/03/12 Algérie Plus

Les malades otages d’une guerre des chiffres

Le président de la Société algérienne de néphrologie, dialyse et transplantation, le professeur Tahar

Rayane, a dressé, hier au centre de presse d’El Moudjahid, un véritable réquisitoire contre des journalistes

de la presse écrite lors d’une conférence organisée à l’occasion de la Journée mondiale du rein.

Journée mondiale du rein Il a reproché aux journalistes d’avoir rapporté de faux chiffres sur le nombre de malades insuffisants rénaux traités en hémodilayse en attente d’une greffe de rein en faisant référence à la

dernière journée de sensibilisation pour le don de rein organisée par d’autres membres de la société

algérienne de néphrologie où le ministre de la Santé a confirmé lors de cette rencontre les chiffres de

plus de 15 000 cas d’insuffisants rénaux sous dialyse, dont 7000 patients sont sur une liste en attente d’un rein.

«Ces journalistes sont à la solde des laboratoires pharmaceutiques», a-t-il accusé. Est-ce avoir moins

ou plus de malades est le problème réel de la prise en charge des insuffisants rénaux en Algérie ?

La question mérite d’être posée sachant que plus de 50% de ces malades étaient évitables si les autorités

de santé avaient une vraie politique de prévention contre certaines maladies qui sont en cause de l’insuffisance

rénale, à savoir le diabète et les uropathies malformatives chez les enfants et rappelons que

4000 nouveaux cas sont enregistrés chaque année. Quelle est la situation des insuffisants rénaux aujourd’hui

en Algérie à l’occasion de cette journée dont l’objectif principal est la sensibilisation pour le don d’organes et la transplantation. ?

Encourager les prélèvements Cela fait plus d’une dizaine d’années que l’on parle d’encouragement des prélèvements à partir de donneurs en mort encéphalique. Un moyen de booster l’activité de la greffe rénale qui est en ce moment en deçà des attentes des néphrologues et des chirurgiens. Pour ce faire, il est clair que des services spécialisés soient mis en place et dirigés par des équipes formées et spécialisées dans le domaine.

Aucun service d’urgence des hôpitaux algériens n’est actuellement en mesure d’assurer une telle activité

lorsque l’on sait que les moyens les plus élémentaires pour préserver des organes sont inexistants.

Des exemples de manquement sont à la pelle. Il y a eu des tentatives dans certains centres hospitaliers

– Blida, Constantine –, mais malheureusement ces opérations étaient vouées à l’échec. La création de l’agence nationale de biomédecine et la réalisation d’un institut du rein, deux acquis considérables pour l’amélioration de la prise en charge des malades, sont salutaires, mais il demeure que des dizaines d’insuffisants rénaux meurent sans avoir goûter un jour au plaisir d’être détachés de la «machine».

Lila Ghali 7 mars 2012 Algérie Plus

Sauver des vies par le don

Près de 16 000 insuffisants rénaux en hémodialyse

sont en attente d’une greffe.

Journée mondiale du rein Encourager la transplantation et réduire la charge et l’emprisonnement dans l’hémodialyse des patients souffrant d’insuffisance rénale chronique sont les principaux messages lancés,

hier, par le professeur Haddoum, chef du service de néphrologie de l’hôpital Parnet (Alger) et président

de la Société algérienne de néphrologie, lors d’une rencontre avec les malades organisée à l’occasion

de la célébration de la Journée mondiale du rein placée sous le thème «Don de rein, don de la vie».

Pour lui, la transplantation est la meilleure thérapeutique qui a désormais atteint un haut niveau d’efficacité tout en étant freinée par le faible nombre de greffons disponibles pour les malades. C’est

pourquoi, le Pr Haddoum a lancé un appel pour la sensibilisation sur le don afin de «mettre fin à

la politique du tout-dialyse qui reste un véritable gouffre pour le Trésor public». Cette journée a été une occasion qui a permis particulièrement à des enfants transplantés, accompagnés de leurs parents – leurs donneurs de rein –, de s’exprimer sur leur maladie. Une trentaine de filles et de garçons, venus des différentes régions du pays, dont certains sont en attente d’une greffe, ont été hier à l’honneur. L’occasion leur a été également offerte pour dire tout le mal enduré par leurs parents et par eux-mêmes pour arriver à ce résultat, malgré le manque des moyens mis à la disposition des médecins. Ils n’ont pas manqué de relever toutes les difficultés rencontrées pour

enfin accéder à des soins de haut niveau, à savoir la transplantation qui se fait de manière régulière uniquement dans la capitale, et se débarrasser ainsi définitivement de l’hémodialyse. Le manque de médicaments nécessaires pour éviter le rejet des greffons était le leitmotiv de tous ceux qui sont passés à la tribune. Des plaintes adressées

directement au ministre de la Santé, Djamel Ould Abbès, qui avait effectué le déplacement. Le ministre n’a pas manqué, bien sûr, de s’engager à ramener ces médicaments en moins d’une semaine et de déclarer que la rupture de stock relève du passé. «54 milliards de dinars ont été débloqués par le gouvernement pour assurer l’approvisionnement en médicaments des hôpitaux», a-t-il précisé. Et de signaler que 27 milliards de dinars sont affectés à la PCH et les 27 autres reviennent au ministère de la Santé en cas de situation d’urgence. M. Ould Abbès a assuré également la mise en place d’un registre national des insuffisants rénaux et l’adoption par le gouvernement du décret portant création de l’agence nationale de biomédecine.

Djamila Kourta 08.03.12 El Watan

Sauver des vies par le don institution qui permettra de développer la transplantation

d’organes en Algérie et d’encourager les prélèvements sur cadavres.

Une demande exprimée depuis plusieurs années par les spécialistes, qui estiment qu’il y a lieu de mettre d’abord en place des services spécialisés pour faire les prélèvements d’organes. «Dans le cas de mort cérébrale, il est important d’avoir les moyens de maintenir les organes et de procéder au prélèvement. Ce qui nécessite un

vrai système de coordination, une équipe multidisciplinaire. On peut déjà commencer à faire ces prélèvements

sur des malades en réanimation dans les hôpitaux avant de penser aux accidentés de la route», commente

un néphrologue, qui insiste sur la prévention de l’insuffisance rénale, en l’occurrence chez les enfants atteints d’uropathie malformative, une des causes principales de l’insuffisance rénale. Laquelle pourrait pourtant être évitée. Pour le président de l’Association des donneurs d’organes, «les donneurs existent, mais où sont les structures pour faire les prélèvements ?», s’est-il interrogé à l’adresse du ministre de la Santé.

Djamila Kourta 06.03.12 El Watan

Les dialysés en détresse

Les insuffisants rénaux ont protesté devant l’hôpital

pour attirer l’attention des autorités sur leur situation.

Conflit à l’hôpital Ahmed Bouras de Ténès Les malades se retrouvent otages d’un conflit .Le conflit entre la direction, le syndicat et le personnel médical de l’hôpital Ahmed Bouras de Ténès perdure, entraînant de sérieuses répercussions sur la prise en charge des malades. Les premiers à en faire les frais, ce sont les insuffisants rénaux qui ont protesté, ces derniers jours, devant l’hôpital pour attirer l’attention des autorités centrales et locales sur leur situation. Ils avaient déjà lancé un SOS mais en vain, selon le communiqué qui nous a été envoyé hier par les malades. Ceux ci dénoncent, notamment, «l’état dans lequel se trouve le centre de dialyse du fait de la suspension du médecin néphrologue, des autres praticiens et des agents paramédicaux».

Ils énumèrent d’autres griefs, comme l’insuffisance des repas fournis, les mauvaises conditions d’hébergement

et les difficultés d’accès au centre. De même, ils s’interrogent dans leur requête sur les raisons qui retardent l’installation des trois nouveaux générateurs d’hémodialyse, acquis dernièrement par l’établissement. Actuellement, ce dernier ne dispose que de six appareils, ce qui est jugé bien en deçà des besoins de cette catégorie de patients provenant de différentes régions du nord de la wilaya. En conclusion, les plaignants lancent un nouvel appel pour une solution urgente à la crise que vit cette unité de soins. Selon des sources bien informées, un projet d’extension dudit service existe depuis 2010, mais celui-ci tarde à se concrétiser pour des

raisons que nous ignorons. Interrogé à ce sujet en janvier dernier, un cadre de la santé avait indiqué que le dossier a été débloqué et que l’opération sera lancée incessamment. Malheureusement, nous sommes en avril et rien de tout cela n’a encore vu le jour. Alors que se passe-til ? Et qu’attendent les responsables concernés pour

réagir ? Autant de questions que se posent les malheureux dialysés de la région de Ténès.

Ahmed Yechkour 06.04.12 El Watan

Journée mondiale du rein : 15.700 malades hémodialysés en Algérie

Le décret de création de l'Agence nationale de greffe d'organe est dans sa phase de mise en application, annonce Djamel Ould Abbès, ministre de la Santé.

Le développement de la greffe et de la transplantation rénale, par la sensibilisation au don de cet organe vital et bien d’autres, a été à l’ordre du jour d’une sympathique cérémonie organisée hier à l’hôtel Mercure sous le slogan « Don de rein, don de vie », et ce à l’occasion de la journée mondiale du Rein. Rehaussée par la présence du Dr Djamel Ould Abbès, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, cette rencontre qui a regroupé tous les membres relevant de l’équipe médicale et chirurgicale, chargée de transplantation d’organe, des enfants transplantés et dialysés accompagnés de leurs parents ainsi que des représentants d’association de don d’organes. Dans son allocution d’ouverture le ministre a indiqué, que le décret de création de l'Agence nationale de greffe d'organe est dans sa phase de mise en application avec la mise en place des cinq équipes des préleveurs, de transporteurs et de transplanteurs couvrant tout le territoire national. Cette agence sera gérée par un directeur général nommé par décret présidentiel avec un Conseil d'administration formé de cadres des ministères concernés, dont le ministère des Affaires religieuses et du Wakf, d'un comité scientifique, de spécialistes et d'équipes correspondantes ainsi que de représentants d'associations, a-t-il précisé.

Le ministre qui a exprimé sa fierté quant au niveau de formation atteint dans le domaine de santé par les professionnels de ce secteur a fait rappeler que 6.500 médecins algériens formés par l’université algérienne exercent en France.

Tout en insistant sur l'importance du don d'organes et de greffes et de donneurs potentiels inscrits sur la liste nationale des malades en attente, le ministre a indiqué que 15.700 malades hémodialysés sont recensés en Algérie. M. Ould Abbès qui était attentif aux doléances des enfants malades et de leurs parents qui sont venus témoigner de leurs souffrances, notamment en matière de manques de médicaments post opératoire, de manque de moyens et d’hygiène surtout au niveau des CHU, a promis de prendre en charge leurs doléances dans les plus brefs délais.

65% des dialysés pris en charge par les 130 cliniques privées, conventionnées avec la CNAS

Pour sa part le Pr Farid Haddoum, chef de service néphrologie du CHU Nefisa-Hamoud (ex-Parnet), a souligné qu’environ 90% des insuffisants rénaux sont mis en hémodialyse, ce qui coûte à l’État, annuellement, 300 millions d’euros. Le Pr Haddoum recommande de recourir davantage à la dialyse péritonéale et la greffe rénale, nettement moins coûteuses et offrant plus de confort aux patients. “L’immense majorité d’entre eux, environ 13.000 patients sur 15.700, est traitée par la technique dite d’hémodialyse ou rein artificiel, ou encore en langue courante chez nos concitoyens : la machine. Très peu sont transplantés (environ 1.000) et très peu (environ 500) sont traités par la dialyse péritonéale à domicile ou le traitement par les poches, dans le langage courant de nos patients”, rapporte le praticien. Il estime que les 13.000 dialysés sont répartis, de façon inégale, entre les secteurs privé et le public. 8.500 patients (65% du nombre global) sont pris en charge dans 130 cliniques privées conventionnées par les caisses de la sécurité sociale. Les 4.500 autres (35%) sont traités dans les 200 unités d’hémodialyse chronique du secteur public. Pour des soins en la matière, notre interlocuteur rétorque nous sommes loin, encore des standards internationaux en matière d’organisation des soins en néphrologie. Il est recommandé pour la prise en charge des patients en insuffisance rénale chronique, la répartition suivante pour les 3 méthodes : 50% en transplantation rénale, 30% en hémodialyse et 20% en dialyse péritonéale”, indique-t-il.

Il y a lieu de passer de l’hémodialyse à la néphrologie en adoptant plan national, qui reposera essentiellement sur le dépistage et le diagnostic précoce de la maladie rénale chronique, la création d’un réseau thérapeutique chez les diabétiques et les hypertendus, la généralisation des traitements néphro-protecteurs, le développement des méthodes moins coûteuses comme la dialyse péritonéale et évidemment donner de l’essor au programme national de transplantation rénale. “Nous devons, à tout prix, rationaliser les dépenses de santé et réduire fortement le poids économique du traitement par hémodialyse, en nous rapprochant des standards internationaux”, estime le Pr Haddoum.

Il n’a pas manqué de mettre en exergue. «Le rôle de l’Agence nationale de greffe d’organes qui peut, dans le cas du rein, jouer un rôle très important dans le développement et la régulation du don de celui-ci.»

Selon notre spécialiste cette agence, une fois opérationnelle, aura pour mission, outre le développement et la régulation du don d’organe, l’autorisation, l’organisation et le contrôle de celui-ci et sa transplantation. Cette agence, poursuit-il, assurera également la sécurité sanitaire et la qualité de la greffe ainsi que l’attribution et la répartition des organes à greffer. Des cadeaux symboliques ont été remis aux enfants malades, une manière de leur rendre le sourire et de leur faire oublier leurs souffrances.

Sarah SOFI EL MOUDJAHID 06-03-2012

La Journée Mondiale du Rein célébrée au Centre de presse d’El Moudjahid : 70 % des donneurs sont des femmes

La Société Algérienne de Néphrologie Dialyse et Transplantation ( SANDT) et la fédération nationale des Insuffisants rénaux ont choisi le Centre de Presse d’ElMoudjahid pour marquer la célébration de la journée Mondiale du Rein commémorée , depuis 2006, le 8 mars de chaque année.

La Société Algérienne de Néphrologie Dialyse et Transplantation ( SANDT) et la fédération nationale des Insuffisants rénaux ont choisi le Centre de Presse d’ElMoudjahid pour marquer la célébration de la journée Mondiale du Rein commémorée , depuis 2006, le 8 mars de chaque année. Cette journée a pour objectif d’informer le public sur les maladies rénales et leur prévention. Dans notre pays, selon le professeur Tahar Rayane , président de la SANDT , elles sont quelque 6 millions de personnes potentiellement atteintes d’une pathologie rénale chronique. Près de 15.932 ont atteint le stade d’insuffisance rénale terminale, nécessitant une dialyse. Ceux qui attendent une greffe de rein sont prés de 7000 dont 300 enfants. Quant aux donneurs,

70 % sont des femmes.

Le professeur Tahar Rayane, spécialiste en Néphrologie n’est plus à présenter. Ses sorties médiatiques, très multiples, sont surtout consacrées à son combat pour la promotion du don d’organes. D’ailleurs, le projet de création d’une association nationale de promotion d’organes fait partie des ambitions de la SANDT. Hier, au centre de Presse d’El Moudjahid, en compagnie du doyen des néphrologues algériens, le professeur Benarbadji, du président de la fédération nationale des insuffisants rénaux ; et de parents d’enfant malades le professeur a avancé des chiffres qui en disent long sur le déficit du nombre de transplantation. Ils sont quelques 7000 patients, dont 300 enfants en liste d’attente. Et 70 % n’ont pas de donneurs. Mais l’espoir est permis avec la création de l’agence nationale de transplantation d’organes et de tissus et prochainement de l’Institut National du Rein. De ce fait le coté organisationnel est pris en charge. En abordant le sujet, M.Rayane parle carrément de pénurie d’organe même si l’année 2011 a été une bonne année concernant le nombre de greffes effectuées. En tout 133 transplantations ont été réalisées à partir de donneurs vivant et 2 à partir d’un donneur en mort céphalique. Faut-il rappeler, cependant que le nombre total de greffes rénales depuis 1986 est de 850. Mais pour le professeur la priorité doit être accordée aux enfants. Justement le thème retenu cette année pour célébrer la journée mondiale du Rein est « donner, recevoir un Rein pour redonner la Vie ». Dans notre pays, le don d’organes ne fait pas partie de notre culture, et encore plus le prélèvement à partir de morts. Les Hommes de Culte ont une grande tache à accomplir dans ce sens pour sensibiliser les citoyens et écarter tous les préjugés qui entourent la question. La pénurie d’organe trouve aussi son explication dans le fait que l’Algérie possède une loi restrictive dans le domaine du don et de la greffe. Le législateur, selon M.Rayane, ne s’investit pas pour promouvoir l’accès à la greffe d’organe. Pour le professeur il faudrait réfléchir à élargir le cercle des donneurs vivants. En évoquant les causes de la maladie rénale chronique en Algérie en 2012, le professeur Rayane dira qu’en raison de l’allongement de l’espérance de vie , de l’augmentation de la prévalence du diabète et de l’hypertension artérielle, et de l’absence de mesures préventives , le nombre de patients nécessitant une thérapeutique de substitution ( dialyse et greffe) atteindrait le chiffre de 20.000, dans les cinq prochaines années . Quant au cout inhérent à la prise en charge en hémodialyse seulement atteindraient 20 milliards de dinars par an. Le président de la SANDT, a dénoncé tous ceux qui font de la détresse des malades un fonds de commerce et crient sur les toits que le nombre de malades pris en charge par le secteur privé est plus important que dans le secteur public. En réponse il donnera des chiffres qui montrent que 8013 patients sont pris en charge des structures sanitaires du secteur public , et 7219 sont suivis dans les cloniques privés , et le remboursement des frais est assuré par la CNAS.. il faut savoir que le cout de la hémodialyse s’élève à 91 millions de centimes par an par malade. En ce qui concerne la dialyse péritonéale, les frais de soins sont de l’ordre de 110 millions de centimes par an et par malade. Pour le président de la fédération des insuffisants rénaux, le plus grand combat est de prendre en charge les enfants qui suivent des séances de dialyse trois fois par semaine ce qui les empêchent de suivent normalement leur cursus scolaire. De son coté le professeur Benarbadji, a estimé que si la greffe intervient en aval ; il faut mettre l’accent sur le diagnostic précoce et le dépistage pour éviter d’en arriver à la transplantation surtout lorsqu’il s’agit des enfants.

Nora Chergui EL MOUDJAHID 06-03-2012

PRISE EN CHARGE DES INSUFFISANTS RÉNAUX

La Cnas rassure les patients

Plus de 500 personnes souffrent de cette pathologie

«La Caisse continuera de prendre en charge les malades atteints d'insuffisance rénale jusqu'à ce qu'ils bénéficient d'une greffe.»

La sécurité sociale accorde de l'importance à la prise en charge des insuffisants rénaux en les considérant comme des malades chroniques bénéficiant du système de prise en charge du tiers-payant. Ainsi, la Caisse nationale de sécurité sociale, Cnas, prendra encore en charge des insuffisants rénaux à travers le pays.

En effet, c'est ce qu'a affirmé le Dr Mustapha Ghanmi, responsable de la cellule de conventionnement à la direction générale de la Cnas indiquant que «la Caisse continuera de prendre en charge les malades atteints d'insuffisance rénale jusqu'à ce qu'ils bénéficient d'une greffe rénale». De même, la Cnas assure le financement de la greffe rénal, qui est pour le moment la solution définitive aux problèmes des malades, sachant que ce genre d'interventions chirurgicales est beaucoup moins coûteux quand il est effectué en Algérie. C'est pour cela que depuis 2009, le transfert des malades à l'étranger a été suspendu sauf dans des cas vraiment particuliers. Par ailleurs, il est à noter qu'actuellement plus de 500 personnes souffrent d'insuffisance rénale. De même, selon les spécialistes, environ 3000 nouveaux cas sont enregistrés annuellement en Algérie. De plus, selon la Fédération nationale des insuffisants rénaux (Fnir), la situation de prise en charge des malades ainsi que l'état des centres de dialyse à travers le pays sont alarmants en raison de la cherté des séances d'hémodialyse et du flagrant manque d'infrastructures spécialisées pour ce genre de traitement. A titre d'exemple, une seule séance d'hémodialyse coûte entre 7000 et 10.000 DA. Etant donné que chaque malade a besoin d'une séance tous les deux jours, les pouvoirs publics sont invités à investir dans la prévention contre l'insuffisance rénale au lieu de consacrer des sommes colossales au traitement. Les conditions sont désormais favorables pour développer la transplantation d'organes en Algérie, donc, la création de l'Agence nationale de greffe et de transplantation d'organes constitue un nouveau jalon dans l'extension du champ des donneurs limité actuellement aux proches cercles familiaux. De son côté, le chef du service de néphrologie de l'hôpital Nafissa-Hamoud, Ex-Parnet, le Pr. Farid Haddoum, organisateur d'une journée de sensibilisation sur la greffe d'organes, a fait savoir «que son service a été le premier à avoir réalisé une transplantation rénale pour les enfants dont le poids est de 15 kg ou plus».

Dans ce sens, le président de l'Association nationale de donneurs d'organes, Dr Makhlouf Louni, a estimé que «cette association créée en 2009 compte 600 donneurs issus de la wilaya de Boumerdès et que des efforts sont en cours pour son élargissement à d'autres wilayas dans les prochaines années». Et d'ajouter: «Certes, avec la création de cette association et la mise en place d'une réglementation propre au don d'organes, les malades pourront bénéficier d'une transplantation de 13 organes après les avoir récupérés des personnes qui en ont exprimé le souhait après leur décès».

En effet, l'objectif prioritaire de cette Agence nationale est de contribuer à une meilleure organisation territoriale du prélèvement et de la greffe en Algérie. De même, le don de rein du donneur encore vivant est actuellement possible et il est encouragé en tant que moyen supplémentaire de développer la greffe, parallèlement au don post mortem. A titre d'exemple, en 2010 près de 9,8% des greffes de rein ont été réalisées en France grâce à un don du vivant.

De plus, depuis 2011 les dons croisés d'organes sont autorisés. Pour le moment, le renforcement de l'information sur le don d'organes et de tissus pour sauver d'autres vies est d'une importance capitale, tant que ce n'est pas tout à fait nouveau dans la société algérienne mais très peu connu auparavant. Comme il n'y a pas d'âge limite pour le don d'organes, tous les âges sont concernés. Tout le monde peut donner son accord au prélèvement d'organes et de tissus sur son corps après la mort.

De plus, aucun problème de santé ne constitue non plus un obstacle, a priori, au don.

Wafia Adouane 12 Mars 2012 L’Expression