Actualités Maladie des Reins 2013

Les insuffisances rénales peuvent cacher des cancers des voies urinaires (néphrologue)

Les insuffisances rénales peuvent cacher d’autres pathologies sous-jacentes, telles que le cancer de l’appareil excrétoire, d’où la nécessité de faire des explorations poussées chez ces patients, a suggéré, dimanche à Alger, le Pr Mohamed Benabadji, chef de service néphrologie au CHU de Beni Messous.

"L’insuffisance rénale peut être due à un cancer des voies excrétrices et il est nécessaire de faire des examens cliniques et des bilans biologiques, pour déterminer l’origine de cette pathologie chez ces malades", a précisé le Pr Benabadji à l’APS, lors d’une journée de formation médicale continue sur le thème "cancers en néphrologie".

Les cancers sont de plus en plus "fréquents" en Algérie et le cancer en néphrologie inquiète "tout particulièrement" les spécialistes, a indiqué le Pr Benabadji, soulignant que le rein est un organe "vital" et qu’il fallait préserver son capital néphrologique.

Le spécialiste a expliqué que les tumeurs des voies excrétrices telles que la vessie, la prostate, l’urètre ou bien l’ovaire ou l’utérus, peuvent comprimer les reins, qui fonctionneront de moins en moins bien au fur et à mesure de l’évolution de la maladie et conduiront à une insuffisance rénale.

Les catégories de personnes à risque sont les individus de sexe masculin, âgés de plus de 60 ans, présentant une surcharge pondérale, des calculs rénaux et des infections génitales à répétition.

Les cancers en néphrologie peuvent être, également, dus, selon le même spécialiste, à une transplantation, de durée variant entre 10 à 15 ans, et il est important de surveiller le patient greffé par des bilans réguliers, a conseillé le Pr Benabadji.

Pour sa part, le Dr K.Toumi du même CHU a abordé l’épidémiologie du cancer en Algérie, dont l’incidence est de plus de 40.000 cas par an, a-t-elle relevé.

Les cancers les plus fréquents, selon la même intervenante, est le cancer du sein avec une fréquence de 54%, suivi de celui du poumon avec 16,5% et le cancer colorectal avec 14%.

La moyenne d’âge des malades est de 51 ans pour les femmes et 59 ans pour les hommes, a précisé le Dr Toumi, ajoutant que les facteurs de risques les plus importants étaient le tabagisme, l’augmentation de l’espérance de vie et les femmes qui n’allaitent pas leurs enfants.

De son côté, le Pr Abdelaziz Chibane, du CHU de Mustapha Bacha, a axé son intervention sur le cancer de la prostate dont les symptômes sont liés à des douleurs abdominales, des troubles de la miction et l’incontinence.

Le Dr Chibane a souligné qu’un important arsenal thérapeutique s’offrait au clinicien dans le traitement de cette affection et que le type de soin dépendait de l’espérance de vie des patients.

Chez les patients dont l’espérance de vie est inférieure à dix ans, le médecin doit surveiller l’évolution de la tumeur, sans recourir à la chirurgie ou à la médication.

Lorsque le patient a un pronostic vital de plus de dix ans, le clinicien peut pratiquer la prostatectomie, voire la radiothérapie ou l’hormonothérapie, selon l’indication thérapeutique.

(APS) dimanche 24 mars 2013

6ème journée du rein au C H U Nedir Mohamed de Tizi-Ouzou / Information et sensibilisation sur l’insuffisance rénale chronique

« La greffe rénale à partir des personnes décédées est très attendue par les spécialistes qui encouragent cette forme!» Le C H U Nedir Mohamed a abrité lundi 18 Mars 2013, la 6eme journée du rein pour l’information et la sensibilisation sur l’insuffisance rénale chronique. Une journée qui s’est déroulée en présence des spécialistes en la matière venus des quatre coins du pays. Les nombreux intervenants ont longuement insisté et encourager les greffes rénales à partir des personnes décédées . Pour le moment , cette forme ne dépasse pas 1% des donneurs . Pour ces spécialistes, c’est la meilleure façon d’atténuer les souffrances des malades qui se font de plus en plus nombreux , à travers tout le territoire national. « Un travail de fond s’impose dans notre société afin d’aboutir à l’objectif tracé, mais cela sera, sans doute ,entamé par la sensibilisation et la vulgarisation «, indique le Pr Ziri., DG du CHU de Tizi-Ouzou. Il dira aussi que pas moins de 700 hémodialyses sont recensées par le service de néphrologie du CHU de Tizi Ouzou qui nécessitent une greffe rénale,» et de s’interroger :» Cela serait-il possible si la greffe rénale se ferait toujours de la même façon, c’est à dire à partir de personnes vivantes ?» Aujourd’hui, le service en question et celui d’urologie ont effectué 70 greffes rénales depuis 2006 , mais les donneurs sont principalement des personnes vivantes (proches) . Pour cette année, nous avons fait deux interventions de la greffe rénale , c’est tout ! «. Mme Rahal, directrice générale de l’agence nationale de greffe d’organe souligne que plus de 90% des personnes dialysées ont besoin de greffes rénales. Si dans la wilaya de Tizi Ouzou , les statistiques donnent un nombre de 700 d’hémodialyses, alors que le service de néphrologie accueille encore 80 cas nouveaux, en Algérie il s’agit de 970 greffes qui ont pu être effectuées dans les différentes centres spécialisés .» Selon l’intervenante, cela revient à 9 millions de dollars, chaque année «. La prise en charge de ces malades revient très cher pour la famille, comme pour l’établissement du fait que le malade doit se rendre trois fois par semaine et pendant trois heures il est à la merci de la machine». Il faut trouver autre chose , d’autres mécanismes qui atténueraient les souffrances des malades !».Le Dr Badaoui, fera remarquer que cette maladie touche toutes les catégories de la société . Les maladies du rein se propagent dans notre pays et il est urgent que les greffes se fassent à partir des cadavres». Depuis 1994 , selon une étude effectuée au service de néphrologie , 14 cas de décès sont enregistrés par la maladie au CHU sur 229 enfants diagnostiqués. Alors que 10 d’entre eux ont bénéficié d’une transplantation rénale» . Ce qui est très insuffisant .D’autres spécialistes ont intervenu pour inciter sur la nécessité d’une greffe à partir des cadavres. Pour l’heure, nous sommes toujours à l’étape de la sensibilisation des populations afin qu’elles acceptent cette forme de greffe rénale à partir des cadavres, une forme jugée salutaire et pour les malades et pour l’ Etat qui aurait à injecter tout cet argent dans d’autres projets aussi utiles qu’importants pour le pays!

19 mars 2013 Le Citoyen

Clinique Daksi: Reprise des greffes rénales

« C'est la reprise des greffes rénales au niveau de la clinique Daksi», nous a confirmé, jeudi matin 11 avril, le professeur Abderrezak Dahdouh, président du conseil médical de l'EHS Daksi, en précisant que la première opération de transplantation a été effectuée par son équipe la veille (ndlr, mercredi). Prévoyant dans ce sens «une douzaine d'autres greffes au courant de l'année 2013». Interrompues depuis plusieurs mois, la reprise des opérations de greffe rénale à la clinique de Daksi va sûrement réjouir plus d'un patient candidat à une transplantation. «A cause de certaines difficultés survenues au niveau du service néphrologie, donc hors de la compétence chirurgicale, les transplantations avaient été interrompues, mais il faut quand même signaler que durant l'année 2O12, nous avons réalisé trois greffes. Maintenant, un climat de confiance s'est instauré entre le soignant et le soigné au niveau de la néphrologie, service qui a été pris en main par la jeune doctoresse Zimouchi Souheïla, et cela va nous permettre de relever tous les défis», a considéré le professeur Dahdouh.

«Comme vous le savez, a-t-il expliqué, la greffe rénale est une opération pluridisciplinaire qui réunit plusieurs spécialistes et chaque maillon de la chaîne revêt une responsabilité, une tâche précise à accomplir avec soin et compétence pour assurer les plus grandes chances de réussite à l'opération dans son ensemble». Ce scientifique a rappelé que les blocages survenus au niveau de la néphrologie où s'effectuait le recrutement des malades avaient trait à la gestion des dossiers à transmettre à la chirurgie qui procède à la greffe. Mais aujourd'hui, la greffe rénale a redémarré avec une nouvelle équipe de néphrologie «qui est engagée et qui nous donne beaucoup d'espoirs de continuité», a souligné notre interlocuteur. Selon lui, «tous les autres maillons de la chaîne sont en place, fonctionnels, toujours disponibles et engagés pour la réussite de la greffe rénale. Il ne reste plus qu'à organiser l'opération de dons et pour cela il est indispensable d'avoir de bonnes relations avec toutes les structures et centres d'hémodialyse à travers la région. Et c'est le néphrologue qui doit lier cette relation en étant en contact avec ses confrères pour recruter les couples de donneurs. Le travail de base se fait au départ par les néphrologues. Ensuite, il y a un bilan à faire et le dossier à préparer pour la chirurgie afin que le couple donneur- receveur soit opéré et que la greffe se fasse avec le maximum de réussite. Une fois que le malade est opéré et rétabli, il est remis à la disposition du néphrologue pour le suivi à long terme qui se fait sur la base de suppresseurs et de contrôle de la fonction rénale». Et la Dr. Zimouchi est en train de suivre le recrutement des malades. «Nous nous sommes engagés, si les choses continuent positivement dans la stabilité et la bonne ambiance de travail, à réaliser 12 greffes cette année et à revoir à la hausse ce chiffre dès l'année prochaine», affirme le professeur Dahdouh. En terminant, celui-ci note que «les malades opérés à Daksi viennent de toutes les régions du pays».

Contacté, hier, le directeur de l'Etablissement hospitalier spécialisé (EHS) du rein de Daksi, M. Bentouati Amar, a assuré, pour sa part, qu'il n'existe à présent aucun problème d'ordre administratif ou autre. «Tout est bon et la logistique garantie par l'Etat est là», a-t-il souligné, ajoutant que la clinique dispose maintenant de quatre blocs opératoires, équipés d'un matériel sophistiqué, dont deux ont été créés récemment. «Le consommable est disponible aussi», indique-t-il. Concluant l'entretien, le directeur dira, confiant, que «selon les moyens dont nous disposons, nous pouvons réaliser une greffe par semaine et nous nous sommes engagés auprès du ministère de la Santé pour réaliser douze cette année».

A. Mallem Le Quotidien d’Oran le 13 avril 2013

Institut du rein à Blida : ouverture au mois de septembre

Inscrit en 2005 et lancé en 2006, l’Institut du rein qui a théoriquement une capacité d’accueil de 200 lits devrait ouvrir ses portes au mois de septembre prochain. L’information a été donnée dimanche par le professeur en néphrologie Rayane, s’exprimant à l’occasion de la visite de Abdelaziz Ziari, ministre de la santé, de la population et de la réforme hospitalière. «On nous a alloué une enveloppe budgétaire de 150 milliards de centimes pour l’achat des équipements. L’institut ne sera pas seulement dévoué au seul aspect de traitement des maladies reliées au rein, mais il sera aussi une institution de recherche et développement dans tous ce qui attrait au domaine de l’urologie et de la néphrologie», explique t-il. Le professeur Rayane a assuré que cette nouvelle structure venant se greffer au Chu Frantz Fanon va permettre une prise en charge complète des malades sans que ces derniers ne soient obligés de passer par plusieurs entités externes (laboratoires d’analyse, radiographie…) pour subir une opération chirurgicale ou un quelconque autre traitement. En l’état actuel, l’Institut du rein reste une structure sans âme puisqu’aucun équipement n’a encore été installé dans cette bâtisse encore vacante de toute activité hospitalo-universitaire alors que l’ouverture promise : « ne sera que partielle », a-t-on encore précisé.

Les Echos d’Algérie 25.03.13

Régions : UNIVERSITÉ DE KHEMIS MILIANA

Le rein au cœur de toutes les préoccupations de la recherche médicale

Samedi dernier, l’université de Khemis Miliana a abrité une journée médicale consacrée aux néphropathies, leurs causes et leurs incidences sur la santé des patients, organisée à l’initiative de l’Association des paramédicaux de la wilaya de Aïn Defla et destinée principalement, à la sensibilisation des médecins praticiens qui sont à l’avant-garde de la lutte pour l’amélioration de la prise en charge de la santé du citoyen.

C’est le doyen des néphrologues algériens, le Professeur Benabadji, chef du service de néphrologie de l’hôpital de Beni Messous qui a animé la journée et mis l’accent, sur la nécessité absolue de la prévention notamment des sujets à risques, à l’instar des diabétiques et autres hypertendus. Il a souligné une nette différence entre les maladies du rein qu’on peut traiter, en agissant sur les causes et les facteurs à l’origine de ces maladies d’une part, et sur l’insuffisance rénale qui peut conduire à la dialyse, ou dans le meilleur des cas à la greffe d’un rein, d’autre part. Il a fait preuve aussi d’un très grand optimisme en affirmant que dans quelques décennies, quand on aura vaincu les fléaux comme le diabète et son corolaire l’hypertension artérielle, l’homme peut vivre jusqu'à 120 ans voire même plus, optimiste non exempt d’humour puisqu’il dira à l’assistance ; «ils se sont fait avoir ceux qui sont morts ou ceux qui meurent avant cela». A propos des néphropathies, il a exhorté ses confrères à rechercher les maladies du rein et à agir sur les facteurs qui les induisent. Le professeur Zerdoumi, néphrologue au CHU de l’hôpital Maillot quant à elle, a fait part au corps médical présent qu’elle a réalisé une étude durant l’année 2010 qui a porté sur 42 patients suivis pour insuffisance rénale chronique (IRC) en poursuivant 2 objectifs principaux, savoir d’une part, la progression en s’appuyant sur 17 marqueurs indicateurs de la progression (créatinine plasmatique clairance de la réatinine endogène) et d’autre part, l’étude des causes de l’hypertension artérielle chronique (HTAC) avec une observation des résultats des différentes interventions, pour contrôler la pression artérielle à visée «néphroprotectrice ». Par ailleurs, l’intervenante, a rapporté qu’environ 6 millions d’Algériens souffrent de néphropathies à des degrés de gravité variables, maladies induites par l’influence de la tension artérielle élevée et du diabète, tout comme elle constaté que la population algérienne est en train de vieillir et la pyramide des âges en train de s’inverser. La mission première de la néphrologie est de prévenir et de retarder le plus possible, l’arrivée du patient au stade de la dialyse précise-t-elle, en ajoutant que le traitement des atteintes rénales ne relève pas du ressort du néphrologue seul, mais qu’il s’agit d’un travail pluridisciplinaire surtout qu’à l’heure actuelle, on dénombre en Algérie déjà 12 000 patients au stade de la dialyse, chacun nécessitant une prise en charge estimée à 120 000 DA par an. Chaque année, on registre 4 000 nouveaux cas dont la vie est désormais dépendante du rein artificiel. A ce titre, assure le Pr Zedoumi, il est plus que recommandé de mobiliser tout le potentiel thérapeutique pour éviter le traitement lourd et coûteux qu’est la dialyse, qui indique-ton, n’est pas un traitement curatif mais un palliatif qui permet de rallonger la durée de vie du sujet atteint. L’idéal, affirme le Pr Benabadji, reste la transplantation rénale. On rapporte a ce sujet que la mise en place d’un greffon a commencé en 1986 au CHU Mustapha Bacha d’Alger et qu’à l’heure actuelle, 500 personnes ont déjà reçu un greffon compatible donné par un membre de la famille. Pour donner une idée des ravages causés par la néphropathie chronique, le Pr a parlé d’un véritable séisme qui est plus grave que celui qui a ravagé Chlef en 1980 et dont les conséquences ont été moindres que celles induites par ce type de maladie si on ne se mobilise pour la retarder voire la juguler. Le professeur Hammouche du CHU de Beni Messous, un autre intervenant, recommande quant à lui un dépistage systématique des néphropathies chez la population à risque au moins, faute de pouvoir procéder à un dépistage étendu a toute la population, trop coûteux, en précisant que c’est à ce stade que se situe la mission du médecin généraliste : «C’est le seul moyen d’anticiper sur la maladie rénale chronique» dira-t-il Le Pr Benziane du CHU de Beni Messous aussi, se dit désolé qu’en Algérie il n’existe pas de registre national ayant trait à la néphropathie, un registre qui consisterait en une base de données qui serait très utile pour la recherche scientifique et qui permettrait d’asseoir les plus efficaces dans le système de santé. «Les données en notre possession sont loin d’être exhaustives ; elles sont parcellaires», dira-t-il. Et d’ajouter «la stratégie thérapeutique n’est pas un standard, mais est spécifique à chaque cas. Il évoque par exemple le cas de la dialyse péritonéale qui permet au sujet atteint, de mener une vie quasi normale, de ne pas être esclave de la machine qui possède l’inconvénient de ne pas être remboursée par la sécurité sociale. Il précise aussi que le taux de réussite de la greffe a atteint les 80% Les chiffres présentés par le Dr Hamoutène Mazouzi, endocrinologue installée à Aïn Defla, font peur. Elle parle d’une pandémie diabétique, à savoir que 6,6% de la population mondiale soit quelques 300 millions d’individus sont atteints du diabète du type 2, un chiffre en augmentation de 7 millions par an. Sur la liste des pays arabo-africains touchés par le fléau, c’est l’Arabie Saoudite qui vient en tête, avec un taux de 16,8% de la population et en dernier, le Soudan qui détient le taux de prévalence le plus faible avec seulement 4,2% de sa population. Après avoir expliqué l’étiologie du diabète, son évolution, les complications inhérentes à la maladie, elle a insisté sur le suivi et la prise en charge médicale de la maladie et note que statistiquement, la diminution de 1% du taux de l’hémoglobine cliquée HbA1c (une sorte de tracé de la glycémie sur 3 mois) peut avoir un effet très bénéfique, à savoir une réduction de 21% du taux de mortalité liée aux complications du diabète, une diminution de 14% des cas de crises cardiaques, 37% des cas de complications micro vasculaires et une régression de 43% des cas d’atteintes vasculaires périphériques.

Karim O. Le soir d’Algérie 16 Avril 2013

Santé à Biskra

Une clinique d’hémodialyse à l’arrêt

Une décision du ministère de la Santé et de la Reforme hospitalière, gèle la signature de conventions entre la CNAS et les cliniques privées.

Réalisé sur des fonds privés s’élevant à plusieurs millions de dinars, le centre médical Zia Eddine, situé sur la route de Batna, à la sortie nord de Biskra, fonctionne au ralenti depuis l’ouverture de ses portes, peut-on constater. Il est doté de matériels sophistiqués d’hémodialyse, acquis à prix d’or, pas encore déballés, ses lits restent désespérément vides, car les patients ne se bousculent pas à son portillon. La cause de cette désaffection est une simple décision du ministère de la Santé et de la Reforme hospitalière, qui gèle la signature de conventions entre la CNAS et les cliniques privées. «Aucun diabétique ne peut se permettre des soins médicaux atteignant 150 ou 200 000 DA par mois. Tant que la tutelle ne reviendra pas sur cette décision de bloquer les conventions, nous sommes voués à n’être qu’un simple cabinet médical incapable de répondre aux besoins des malades.», se désole le Dr Saâdeddine Othmani, directeur de cette clinique.

Elles seraient plus de 80 unités de soins privées disséminées à travers le territoire national à endurer la même situation. Interpellés à maintes reprises sur cette question, les responsables de la direction locale de la santé et de la CNAS comprennent parfaitement le désarroi et les inquiétudes du Dr Othmani mais ils ne font qu’appliquer les instructions du ministère de la Santé seul habilité à permettre la signature de conventions avec les nouvelles structures de santé du secteur privé, ont-ils répondu à notre interlocuteur, qui ne sait plus à quelles portes frappées pour que le centre médical Zia Eddine joue pleinement son rôle. En attendant une issue à ses difficultés administratives, le centre est déserté et ses médecins, paramédicaux et employés, sont astreints à un cruel et inacceptable chômage technique.

El watan 18.11.13 H. Moussaoui

Conférence-débat, hier, au forum de DK News sur l’insuffisance rénale :1.5 million d’Algériens souffrent d’insuffisance rénale

L'institut national du rein, implanté à Blida, sera opérationnel à partir de juillet prochain avec pour mission la prise en charge des maladies uronéphrologiques, a annoncé hier le Pr Tahar Rayane, chef de service néphrologie au CHU de Blida.

«Le nouvel institut du rein est au stade des équipements et sera ouvert en juillet 2013. Il aura pour mission de prendre en charge les maladies néphrologiques et encourager la greffe et le don d'organes en Algérie», a affirmé le Pr Rayane lors d'une conférence-débat sur l'état des lieux de la greffe du rein en Algérie, organisée au forum du journal DK New.

Insuffisance rénale, greffe rénale et don d’organes, sur ce thème, ce sont le Professeur Tahar Rayane, chef de projet de l’Institut du Rein à Blida et président du Comité pédagogique de Néphrologie et le Professeur Benabadji Mohamed, chef du service Néphrologie au CHU de Béni-Messous qui sont intervenus hier au Centre de presse de DK News.

La discipline a connu une évolution certaine confirmée par les deux éminents spécialistes, mais de grandes difficultés demeurent qui nécessitent pour leur traitement, une lutte acharnée contre la bureaucratie et un changement dans les mentalités.

Une pathologie coûteuse

Le Professeur Tahar Rayane a rappelé que la maladie rénale en Algérie est une pathologie fréquente. On compte environ 1.5 million d’Algériens porteurs de cette pathologie. Elle touche le rein. Elle est aussi chronique. C’est aussi une pathologie coûteuse. 16 000 patients sont dyalisés. Le coût de chaque séance et par individu revient à 13 millions de centimes.

L’évolution réside dans le fait qu’aujourd’hui l’on peut sauver le malade. Le problème qui demeure posé, c’est que 50 % de ces malades ignorent qu’ils sont porteurs de la maladie par faute de bilans très souvent. Il y a bien sûr le dépistage qui reste néanmoins une opération très lourde sans compter que l’on ne peut pas faire du dépistage sur 36 millions d’Algériens. C’est donc les populations à risque qui sont alors ciblées (diabétiques, hypertendus notamment).

14 mars, Journée mondiale du Rein

Le Professeur Rayane en profite pour rappeler que la Journée du 14 mars de chaque année est consacrée Journée mondiale du Rein. L’émient orateur lance alors un appel en direction des laboratoires pour que, lors de cette journée, ils fassent gratuitement des bilans. L’Algérie pourra ainsi marquer la commémoration de cette journée. L’orateur relève que la maladie rénale chronique, tout en étant fréquente, est aussi une maladie silencieuse d’où une vigilance accrue à observer.

Le Professeur Rayane évoque aussi le don d’organes. Comment sauver son rein et faire en sorte de le conserver sain en évitant ce qui peut l’agresser. Il faut faire attention de ce point de vue, dit-il, à l’automédication, faire aussi régulièrement contrôles et bilans (tension artérielle etc.), proscrire l’usage du tabac, éviter le surpoids. Pratiquement, ce sont les mêmes dispositions que celles prises par les diabétiques. On évalue en termes de prévalence, 460 personnes pour 1000 habitants, celles atteintes d’une maladie rénale chronique.

460 personnes pour 1 000 habitants atteints d’une maladie rénale

Le Professeur Rayane évalue à l’année 78, la prise en charge réelle. Il s’agit, dit-il, d’un combat. En 1980, il y avait deux centres d’hémodialyse, l’un à Alger, l’autre à Constantine. Aujourd’hui, il en existe 300 à travers le territoire national. En 2013, très peu d’Algériens meurent d’une insuffisance rénale chronique. Dans le passé, les gens allaient à l’étranger pour une greffe, en France notamment. Puis les Français ont bloqué la liste d’attente pour les Algériens.

Les pouvoirs publics n’avaient plus d’autre alternative que de prendre en charge et développer la transplantation rénale. Ce qui s’est fait peut servir d’exemple pour la prise en charge du cancer, relève le Professeur Rayane, c’est lorsque les centres d’hémodialyse commencèrent à se multiplier que les hôpitaux ont été déchargés et que la prise en charge des dialysés est devenue plus aisée.

300 centres d’hémodialyse à travers le pays

S’agissant des greffes, l’évolution est plus lente. Démarrée en 1985, on ne compte depuis que 950 greffes. 1500 personnes vivent avec une greffe. Pour certains, cette greffe a été faite à l’étranger. Il y a aussi des filières qui se sont créées. En Jordanie, en Turquie, certains ont tout simplement acheté des reins. Mais l’on dispose de peu d’informations à ce sujet. En Jordanie, la greffe revient entre 15 et 20 000 dollars. En Turquie, 20 à 25 000 dollars.

En France 50 000 dollars environ. Les candidats à la greffe sont accompagnés de leurs donneurs. En Algérie, il y a réellement pénurie d’organes. La liste d’attente est de 7 000 patients. Mais c’est une liste virtuelle, note le Pr Rayane, parce qu’ils n’ont pas de donneurs. On est en train de donner de faux espoirs à nos malades. Il faut donc revoir la démarche, suggère l’orateur. On n’a tout simplement pas le droit d’ouvrir des listes d’attente sans donneurs correspondants. On est à 10 greffes rénales depuis janvier.

7 000 malades en liste d’attente

Le Pr Rayane a évoqué aussi le prélèvement d’organes à partir de cadavres. Cela pose d’immenses problèmes encore parce que l’opinion n’est pas bien préparée à cela. Les parents de personnes décédées sont généralement hostiles à un prélèvement d’organes sur leurs proches. Le Professeur Benabadji, intervenant dans le débat, a rappelé combien les négligences et le mauvais accueil, la mauvaise prise en charge des malades ont contribué à la méfiance entre parents et personnel médical.

Quand on souhaite prélever un organe chez une personne décédée à l’hôpital, les parents rappellent la mauvaise prise en charge de leur malade dont on veut prélever des organes. Il y a donc une fin de non-recevoir à la demande. A Blida, il y a une coordination qui se met en place à ce sujet parce que le problème vient surtout de ce côté-là dans la prise en charge. Dans un mois, un local ouvrira donc à Blida. Il y aura un espace fonctionnel réservé aux parents de morts encéphaliques, avec comme vis-à-vis une équipe médicale pluridisciplinaire chargée de les convaincre.

Agir sur les mentalités et les pratiques bureaucratiques

Le Pr Rayane espère que l’exemple de Blida fera tâche d’huile. Il faut savoir, dit-il, que lorsqu’il n’y a pas de donneur, il ne peut y avoir de greffe. Il faut alors de la sensibilisation. 7 000 personnes attendent. Le Pr Rayane fait observer qu’après chaque greffe, c’est le branle-bas de combat à l’hôpital.

Il relève que les hôpitaux ne se prêtent pas à de telles interventions. C’est surtout les mentalités qu’il faut changer, les pratiques qui consistent à agir aveuglément (non disponibilité du matériel spécialisé après les heures de travail par exemple). Or, un travail de cette importance comme celui de la greffe, c’est une présence H 24.

L’Institut du rein : l’ouverture dans six mois, en étant optimiste

La greffe se fait obligatoirement en hôpital. Le Pr Rayane évoque la prochaine ouverture de l’Institut du Rein à Blida, dans six mois, dit-il en étant optimiste, ajoute-t-il. L’institution est en phase d’équipement. La décision de création de cet institut avait été décidée en 2006 par les autorités de tutelle.

La mission est de prendre en charge la pathologie et booster aussi la transplantation. Pour le rein, on connaît les besoins, ce n’est pas le cas pour le foie, ni pour le cœur, le pancréas aussi. S’agissant de la transplantation cardiaque, il n’existe rien, pas de formation de personnel. Il y a aussi le problème du donneur. Tant qu’on n’a pas la greffe par mort encéphalique, le problème restera posé.

Dialyse et greffe ne posent plus de problème

Intervenant à son tour, le Professeur Benabadji Mohamed relève que pour notre spécialité, dialyse et greffe ne posent pas de problème. Pour le néphrologue, le rein est un organe central dans la mesure où toutes les maladies transitent par le rein. Nous travaillons avec toutes les pathologies (diabétologues, pédiatres, neurologues, etc.).

Aujourd’hui, le véritable problème c’est l’oncologie. La greffe du rein est un problème médical. En Jordanie, cela exige trois jours seulement. Aujourd’hui, c’est l’Espagne qui est en pointe dans ce domaine. On peut s’inspirer de cette expérience pour régler nos problèmes.

40 000 cas nouveaux par an

Dans le débat, les orateurs rappellent que 40 000 cas nouveaux se présentent tous les ans. Les deux orateurs se plaignent des lourdeurs bureaucratiques, des problèmes d’accueil au niveau des structures hospitalières qui empêchent le bon déroulement du travail. M. Benabadji confirme dans le débat, suite à des questions, que la prise en charge de la pathologie rénale a néanmoins beaucoup avancé dans notre pays.

Il fut un temps, dit-il, on ne prenait que les moins de 50 ans. Aujourd’hui, on dialyse tout le monde. On greffe tout le monde aussi. Autrefois, la vésicule tuait, la césarienne tuait. On ne meurt plus de cela aujourd’hui. Le cancer continue lui de faire peur. En cas de prélèvement du cœur à la suite d’un décès par accident par exemple, le prélèvement doit se faire 15 minutes maximum après. La prise en charge immédiate est vitale, fait alors remarquer le Pr Rayane qui ajoute qu’en Algérie, on n’est pas prêt dans ce domaine.

Le don d’organe, une cause nationale Le Pr Rayane insiste à dire qu’il ne faut pas donner de faux espoirs aux gens en l’absence de donneurs. Il faut axer nos efforts sur la sensibilisation. Des journées comme la commémoration de la Journée mondiale du rein devrait voir l’intervention des plus hautes autorités du pays. C’est ce qui se passe ailleurs. En profiter pour sensibiliser davantage sur le don du rein. Il faut décréter le don d’organes comme relevant d’une cause nationale.

Or, on constate que le plan concernant l’insuffisance rénale 2011-2014, s’est arrêté brutalement sans qu’on connaisse les raisons. Pour le Pr Benabadji, il faut impérativement rétablir la confiance entre le corps médical et le citoyen pour pouvoir avancer. L’accueil, la prise en charge sont des actes primordiaux.

En Espagne, il y a une structure chargée d’accueillir les parents d’accidentés et les sensibiliser sur le don d’organes. La bureaucratie doit être vigoureusement dénoncée. Pour une prise de tension, le soir, le malade est obligé de payer, alors que l’acte est gratuit. Les gens ne doivent pas se taire pour faire cesser toutes ces pratiques, relèvent les deux orateurs.

Plus de 40 % de patients arrivent en urgence en dialyse

Autre anomalie dans les hôpitaux, il arrive que les passations de consignes ne se font pas, parce que la relève n’est pas présente à l’heure indiquée, note le Pr Benabadji. Or, le temps est précieux. Plus de 40 % de malades arrivent en urgence en dialyse, note le Pr Rayane. Il y a un problème d’hygiène dans les hôpitaux, cause de beaucoup d’infections.

Il y a aussi des protocoles qui ne sont pas respectés. S’agissant d’une question sur le trafic d’organes, surtout celui consécutif aux enlèvements de personnes, les deux orateurs relèvent qu’il n’y a que de la rumeur et de la propagande dans tout cela. Ils rappellent que le prélèvement d'organes est une intervention particulièrement lourde qui se fait toujours en un endroit sécurisé. Le prélèvement est toujours précédé d’une programmation. Il faut aussi des bilans.

M. Benabadji relève que lorsqu’on pratique une greffe, l’opération est portée à la connaissance du procureur de la République. Le Professeur Benabadji Mohamed annonce que le 24 mars prochain, il y aura une Journée consacrée au cancer dans les maladies rénales au CHU de Béni Messous de 9h à 14 heures.

Dk news 6 février 2013 Tahar Mohamed Al Anouar

Blida : L’institut national du rein opérationnel à partir de juillet prochain

L’institut national du rein, implanté à Blida, sera opérationnel à partir de juillet prochain avec pour mission la prise en charge des maladies uro-néphrologiques, a annoncé le Pr. Tahar Rayane, chef de service néphrologie au CHU de Blida.

“Le nouvel institut du rein est au stade des équipements et sera ouvert en juillet 2013. Il aura pour mission de prendre en charge les maladies néphrologiques et encourager la greffe et le don d’organes en Algérie”, a affirmé le Pr. Rayane lors d’une conférence-débat sur l’état des lieux de la greffe du rein en Algérie, organisée au forum du journal DK News.

Le rôle de cet établissement est d’autant plus important que le nombre de personnes atteintes de maladies rénales est estimé actuellement à 1,5 million en Algérie, a souligné le Pr Rayane, qui a été désigné à la tête de cet institut.

Il a incité, dans ce sens, les laboratoires à faire “occasionnellement” des dépistages ciblés pour identifier les malades souffrant de cette pathologie, qui évolue silencieusement et ne présente pas de symptômes à son début.

La prise en charge médicale d’un patient souffrant de cette maladie nécessite une dialyse régulière, a-t-il indiqué, ajoutant que la thérapeutique revient à 13 millions de centimes par malade annuellement.

L’Algérie compte actuellement 360 centres d’hémodialyses.

Pour le même spécialiste, l’hémodialyse n’est pas une solution curative définitive, plaidant plutôt pour la greffe du rein sur des personnes décédées

Il a décidé, à ce propos, de tenter une expérience pilote au CHU de Blida pour initier des opérations liées au don d’organes.

De son côté, le chef de service néphrologie au CHU de Beni Messous, le Pr. Mohamed Benabadji, a estimé que l’Algérie avait des “potentialités humaines et matérielles pour pouvoir réaliser des greffes sur des morts encéphaliques, voire même cardiaques”. Selon lui, il est “inadmissible” que des insuffisants rénaux “aillent débourser des milliers de dollars en Jordanie et en Turquie pour une transplantation rénale, alors que cela peut se faire

Par Agence APS 10/02/2013

Bouira : Les insuffisants rénaux protestent à l’EPH Mohamed Boudiaf

La situation se corse davantage au centre d’hémodialyse de l’EPH Mohamed Boudiaf de Bouira. Plusieurs insuffisants rénaux ont observé ce mardi 15 janvier une grève à l’intérieur de la structure et refusent d’effectuer leurs séances de dialyse. Leur revendication ? Le départ du médecin néphrologue.

«Tous les malades revendiquent le départ de la néphrologue tout simplement parce qu’elle ne fait pas son travail correctement. Elle ne fait pas de garde, elle ne voit même pas les malades dialysés de la journée », a affirmé Izem Rabah, président de l’association des insuffisants rénaux de Bouira, rencontré sur les lieux de la protestation.

Ce dernier indique la prise en charge des dialysés laisse à désirer. « Les malades viennent faire leur séance de dialyse et repartent sans être consultés par le médecin néphrologue. Elle demande des bilans médicaux aux malades sans pour autant assurer le suivi », souligne-t-il.

La direction de l’hôpital et la direction de la santé (DSP) ont été interpellées depuis plusieurs jours, selon le président de l’association, et leur réponse était de donner une autre chance à la néphrologue qui, il faut le rappeler, est la seule spécialiste en néphrologie que compte l’hôpital Mohamed Boudiaf de Bouira.

La situation était très tendue. Un autre malade dit avoir été traité de voyou par la néphrologue. «Le médecin qui te traite de voyou, est-ce que tu accepteras ses ordonnances. On a perdu toute confiance », enchaîne un autre dialysé, visiblement très en colère. Le président de l’association est allé jusqu’à responsabiliser la néphrologue de la mort d’un insuffisant rénal, il y a quelques jours.

De son côté, le médecin néphrologue a rejeté en bloc tout ce que les malades protestataires lui reprochent, notamment la non prise en charge ou d’avoir traité un malade de voyou. En revanche, la néphrologue affirme qu’elle de tout son mieux pour satisfaire tout le monde. «J’ai des urgences et plusieurs malades à voir. Je fais de mon mieux pour satisfaire tout le monde. On m’appelle jour et nuit et j’ai toujours répondu à l’appel », a-t-elle affirmé.

«Je leur demande de faire des analyses et des bilans médicaux mais ils refusent de les faire exprès », poursuit-elle. Cependant, il faut souligner que le seul problème qui puisse se poser au niveau du centre d’hémodialyse de l’EPH de Bouira c’est le manque flagrant de médecins spécialistes, que ce soit en néphrologie ou dans d’autres spécialités.

Pour répondre aux besoins de tous les malades dialysés en matière de prise en charge, le directeur de l’hôpital tient à souligner qu’« il faut au moins quatre médecins néphrologues» pour le seul centre d’hémodialyse de Bouira. Le même responsable reconnaît l’état de déchéance dans lequel se trouve son établissement et a fait appel à la presse de l’aider « pour remettre les choses à leur place ».

le 15.01.13 El Watan Ali Cherarak

Clinique rénale de Daksi : Un établissement saturé

L’établissement hospitalier spécialisé Abdelkader Boucherit, plus connu par la clinique rénale de Daksi, connaît ces dernières années une réelle saturation avec un nombre croissant de malades, face à un staff médical débordé.

Il n’y a qu’à faire un tour du côté des consultations externes qui connaissent un rush au quotidien, de malades venant même des autres wilayas du pays. Du côté des autres services, le nombre de lits n’est plus en mesure de satisfaire une demande accrue, et plusieurs patients sont sur la liste d’attente pour être opérés. La situation au service d’hémodialyse n’est guère reluisante en dépit des efforts fournis par le staff médical, et les travaux d’extension réalisés. «La clinique a largement dépassé ses capacité d’accueil, car conçue pour recevoir 90 malades en hémodialyse ; elle accueille aujourd’hui plus de 120 malades en plus des patients admis en urgence», révèle un médecin. Une situation qui influe négativement sur les malades, dont la plupart sont appelés à faire leurs dialyses tard dans la nuit, avec les désagréments causés pour leur santé.

Lors d’une rencontre organisée à l’occasion de la journée mondiale du rein, célébrée le 14 mars de chaque année, des praticiens ont lancé un appel aux pouvoirs publics afin de songer à alléger la tension sur cette clinique, notamment en matière d’hémodialyse, en programmant la réalisation d’autres centres dans les villes à forte densité de population comme El Khroub, la nouvelle ville Ali Mendjeli ou Ain Smara, alors que d’autres ont appelé à ouvrir d’autres structures à l’hôpital El Bir ou à Didouche Mourad. «Des malades habitant les communes éloignées trouvent parfois des difficultés pour se rendre à cette clinique trois fois par semaine pour dialyser pendant quatre heures ; ce qui les contraint à ne pas respecter les séances et exposer de ce fait leur vie au danger», notera un spécialiste au service de néphrologie. Notons, par ailleurs, que les greffes rénales qui ont repris il y a quelques années, ne se font pas à un rythme régulier. Leur nombre se trouve complètement réduit, en dépit des moyens importants mis à la disposition de cette clinique.

le 14.03.13 El Watan S. A.

Actualités : TRANSPLANTATION D’ORGANES

Le long combat des insuffisants rénaux

L’Algérie enregistre entre 3 000 et 4 000 nouveaux cas d’insuffisants rénaux par an. 7 000 malades sont sur une liste d’attente pour une transplantation rénale et 16 000 traités par hémodialyse. Ces patients ont une chance sur 10 000 pour être greffés, selon le président de la Société algérienne de néphrologie dialyse.

En raison d’une pénurie d’organes, l’accès à la transplantation rénale reste le grand combat des insuffisants rénaux. L’Algérie réalise 150 greffes par an. Or pour satisfaire le nombre de patients en attente d’une greffe, soit 7000, 500 transplantations rénales doivent être réalisées annuellement. Le professeur Tahar Rayane, président de la Société algérienne de néphrologie, dialyse et transplantation qui s’exprimait, hier, lors de la célébration de la Journée mondiale du rein, est formel : «On ne meurt pas du problème d’insuffisance rénale en 2013». La seule chance pour ces patients pour survivre, c’est de trouver des donneurs. Pour le professeur Rayane qui souligne que le taux de décès des insuffisants rénaux est de 10% «le don d’organes doit être une cause nationale». La lutte des spécialistes de la santé est d’élargir le cercle des donneurs hors milieu familial, mais surtout de sensibiliser sur le don d’organes. C’est d’ailleurs le rôle de l’Agence nationale de greffe d’organes et de tissus qui a ouvert ses portes le mois d’août dernier. En septembre prochain, c’est l’Institut national du rein qui sera également opérationnel. La prise en charge des maladies néphrologiques ne peut que s’améliorer, estime le professeur Rayane. L’insuffisance rénale touche également les enfants. Environ 80 à 100 enfants nécessitent une transplantation annuellement. Les spécialistes expliquent que les maladies responsables d’une insuffisance rénale terminale au cours de l’enfance et de l’adolescence sont congénitales dans la moitié des cas et dans 20%, c’est héréditaire. Le dépistage et la prise en charge des enfants se font dans 80% des cas à un stade terminal. C’est pourquoi les spécialistes de la santé appellent au développement du dépistage échographique anténatal qui permet d’identifier les enfants à risque. Selon les professionnels de la santé, «au cours de ces dix dernières années, des progrès majeurs ont pu être réalisés dans le traitement des maladies rénales, mais aussi dans la prise en charge de l’insuffisance rénale chronique chez l’enfant en termes de dialyse miniaturisée ou de transplantation par donneur vivant apparenté». Le problème, soulèvent-ils, reste en termes de prévention. A ce sujet, le professeur Rayane appelle les personnes à risque (diabétiques, hypertendus, personnes souffrant d’infections, enfants nés avec un poids inférieur à la moyenne) à faire des bilans réguliers. «Plus tôt on diagnostique plus tôt on peut ralentir la maladie et réduire le nombre de personnes à greffer» a-t-il indiqué.

Le 120313 Salima Akkouche - (Le Soir)

Don d'organes : un geste pour sauver des vies

Sensibiliser sur le don d’organes, notamment le rein, et informer sur toutes les dispositions réglementaires, religieuses et médicales, permettent ce geste», est l’un des thèmes débattus hier à l’INSP lors des portes ouvertes organisées par l’association don d’organes, Biloba, présidée par le Dr Kraïba Radhia, responsable du service cytologie au centre Pierre et Marie Curie (CPMC) du CHU Mustapha Pacha.

L’objectif de l’association, a tenu à souligner son vice-président, Zeboudj Abderrezak, étudiant en post-graduation en biologie à l’USTHB, est d’informer la population sur le don d’organes et encourager cet acte qui peut sauver des vies. «Il faut donner toutes les informations relatives à cet acte afin d’évacuer tous les préjugés, créer le débat autour du sujet au sein de la famille et de la société, surtout que la greffe d’organes est devenue aujourd’hui une pratique médicale bien maîtrisée chez nous en Algérie», a-t-il déclaré avant de souligner qu’il est aussi important de sensibiliser les gens et encourager les prélèvements sur les morts encéphaliques.

Il s’agit d’un débat de société, a-t-il ajouté. Les résultats préliminaires d’un sondage qui a concerné seulement la capitale a révélé, selon lui, une prise de conscience au sein de la population algéroise. Sur un échantillon de 300 personnes interrogées pour établir un état des lieux sur les connaissances sur le don, 85% sont favorables au don et seulement 53% ont donné leur accord pour être inscrits sur une éventuelle liste de donneurs. Le sondage a également montré que 83% savent qu’on peut donner un organe de son vivant et 73% sont informés que la législation et la religion permettent le don d’organes.

«Cette première mini-enquête menée depuis la création de l’association ‘‘Biloba’’ il y a une année, nous a permis d’avoir une idée sur le sujet au niveau de l’Algérois. Nous envisageons d’élargir le champ d’action dans les différentes régions du pays pour sensibiliser de plus en plus au don d’organes», a-t-il indiqué. Et de souligner que «l’association compte multiplier ses actions à travers des portes ouvertes, le passage dans des émissions radio et dans la presse. Un travail qui nécessite aussi beaucoup de soutien et de moyens de communication, car il faut dire que la pratique du don d’organes n’est pas ancrée dans notre société. Ils sont près de 16 000 insuffisants rénaux en hémodialyse et en attente d’une greffe. Outre les appréhensions vis-à-vis de ce geste et le manque d’informations, la législation algérienne est un des obstacles pour le développement du don d’organes», ont souligné les participants à cette journée portes ouvertes.

Selon le Pr Zerhouni, chef de service réanimation au CNMS à Alger, «il est important d’élever l’inhibition de l’appréhension du donneur et faire un travail de sensibilisation des familles avant d’arriver à la mort encéphalique». Les spécialistes ont également noté qu’il est important de faire le grand pas vers le prélèvement sur les morts encéphaliques et tenter d’abandonner petit à petit le donneur vivant qui, selon le Pr Chachoua, ophtalmologue et chef de service à l’hôpital Parnet, «est une spécificité au Maghreb. L’idéal, aujourd’hui, est de ne pas prélever sur les donneurs vivants», a-t-elle indiqué. Il faut rappeler que cela fait plus d’une dizaine d’années que l’on parle d’encourager des prélèvements à partir de donneurs en mort encéphalique.

Un moyen de booster l’activité de la greffe rénale qui est en ce moment en deçà des attentes des spécialistes, en l’occurrence les néphrologues et les chirurgiens. Il est clair qu’aucun service d’urgence des hôpitaux n’est actuellement en mesure d’assurer une telle activité, lorsqu’on sait que les moyens les plus élémentaires pour préserver des organes sont inexistants. La création de l’Agence nationale de biomédecine et la réalisation d’un institut du rein, deux acquis considérables pour l’amélioration de la prise en charge des malades, seraient salutaires ; mais il demeure que des dizaines d’insuffisants rénaux meurent sans avoir goûté un jour au plaisir d’être détachés de la «machine».

Agence nationale de prélèvement d'organes : des groupes de travail à pied d’œuvre

Une année après la promulgation du décret exécutif sur la création de l’Agence nationale de transplantation d’organes et son installation, le conseil scientifique vient tout juste d’être mis en place. Présidé par le Pr Zerhouni, chef du service de réanimation de l’hôpital Mohand Amokrane Maouche (CNMS) et installé le 7 février dernier, ce comité est composé de 29 membres, toutes spécialités confondues, des professeurs en médecine et maîtres assistants des différents centres hospitaliers à travers le pays, selon Mme Rahal, présidente de l’Agence nationale de transplantation d’organes, rencontrée en marge de la journée portes ouvertes sur le don d’organes.

Une première réunion a eu lieu le 27 février dernier et une feuille de route a été adoptée, a-t-elle déclaré, avant de souligner qu’un projet de coopération est en cours avec l’Agence française de biomédecine, axée principalement sur la formation. Par ailleurs, des groupes de travail liés aux différents organes, à savoir cornée, reins, tissus, foie... ont été constitués afin de faire un travail exhaustif sur la réalité du terrain. Il est question de faire un état des lieux qui permettra de donner une nouvelle dynamique à la transplantation d’organes en Algérie tant prônée par les spécialistes.

Une activité qui semble avoir pris du retard alors que la demande est en forte progression. Il faut rappeler que cette agence a pour but de veiller à réunir toutes les conditions pour le développement de l’activité de greffe d’organes, en assurant la disponibilité des greffons au profit de tous les services de santé publics et libéraux. Le prélèvement de cornée sur cadavre est une des priorités des pouvoirs publics.

le 10.03.13 El Watan Djamila Kourta

IL PERMETTRA DE BOOSTER LA TRANSPLANTATION RÉNALE

L’Institut du rein sera opérationnel en juillet

La transplantation rénale accuse un retard important selon le professeur Rayane qui mettra encore une fois l’accent sur l’absence de dons et de possibilités de prélèvements d’organes sur des personnes décédées.

Selon le professeur en néphrologie, Rayane Tahar 1,5 million d’Algériens souffrent d’une maladie rénale chronique et la plupart d’entre eux présentent une insuffisance rénale. Pour le spécialiste, il s’agit d’une pathologie coûteuse, d’autant qu’il y a 16 000 patients dialysés. Toutefois, les spécialistes s’inquiètent parce que parmi le nombre important de personnes atteintes, 50% ignorent leur pathologie du fait qu’ils n’ont jamais fait de bilan dans le but de se faire dépister. «Le dépistage est primordial même si on ne peut pas le faire à tous les Algériens. Il est donc primordial de cibler la population à risque ; il s’agit notamment des diabétiques, des hypertendus ou des personnes ayant été atteintes de maladies rénales qui doivent faire un bilan annuel», a expliqué le spécialiste. Il dira ainsi que lors de la Journée mondiale du rein et à partir du 14 mars prochain, les laboratoires sont sollicités pour faire un bilan rénal gratuit. Ceci d’autant qu’il s’agit d’une maladie silencieuse, a-t-il précisé. Ainsi, 460 Algériens sur un million de personnes ont une insuffisance rénale terminale traitée, ceci alors qu’il existe 300 centres d’hémodialyse. En 2013, très peu d’Algériens n’ont pas accès au traitement parce qu’il y a une décentralisation des centres de traitement, ont précisé les intervenants notant qu’il y a 70% de prises en charge de l’insuffisance rénale chronique. Le problème réside toutefois dans la greffe rénale. Depuis le début des interventions de greffes dans les années 1980, 950 greffes ont été réalisées tandis que les spécialistes espèrent arriver à 1 000 greffes, alors que 1 500 Algériens vivent avec un rein greffé, ayant bénéficié de cette transplantation aussi bien en Algérie qu’à l’étranger. La liste d’attente est toutefois longue pour une éventuelle greffe, à cause de la rareté des dons et des prélèvements sur des personnes décédées. Actuellement, annonce le professeur Rayane, il y a une liste d’attente virtuelle de 7 000 personnes. Ces dernières sont jeunes dialysées et n’ont pas de donneurs. «A Blida, nous avons commencé à faire une liste d’attente en vue de prélever par la suite, des organes sur des personnes décédées. Nous avons 200 personnes sur cette liste dans la région de Blida. Nous n’avons pas le droit de faire des listes alors que nous n’avons pas de donneurs, ceci d’autant qu’il y a eu 10 greffes seulement depuis l’année 85, grâce à des prélèvements sur des personnes mortes cliniquement. Ceci alors que nous n’avons réalisé aucune greffe depuis deux ans», a déclaré le professeur Rayane. Il annoncera aussi qu’en vue d’encourager les familles des personnes décédées à accepter un prélèvement d’organes, une coordination a été créée en vue d’accueillir ces familles dans les meilleures conditions pour les sensibiliser sur l’importance du don. Cet espace est important selon le professeur par rapport à la situation délicate que vivent les familles en cas de perte d’un proche, ceci d’autant qu’il n’y a pas de sensibilisation au don d’organes. Toutefois et selon l’intervenant, l’Institut du rein en voie de réalisation à Blida, d’une capacité de 200 lits sera opérationnel dans six mois et permettra de booster la transplantation rénale. Pour sa part, le professeur Benabadji du service néphrologie du CHU de Beni Messous, a insisté sur l’importance de la prévention et mettra en évidence, les obstacles qui entravent l’avancée des opérations de transplantation rénale. Il annoncera aussi 4 000 nouveaux patients par an en Algérie, alors que 30% des diabétiques feront une insuffisance rénale chronique. Les spécialistes noteront enfin qu’en dépit de tous les efforts, le don d’organes n’est pas devenu une cause nationale.

Le 07 02 13 F.-Zohra B. - (Le Soir)

Bouira : Le calvaire des insuffisants rénaux

Les malades qui souffrent d'insuffisance rénale et nécessitant des séances d'hémodialyse, dans la wilaya de Bouira, ne sont pas prêts de voir leurs déboires cesser définitivement. Ceux-ci commencent par un manque de personnel paramédical, à savoir infirmiers notamment au service d'hémodialyse du Centre hospitalier ‘Mohamed Boudiaf' de Bouira. En conséquence, les malades ressentent et vivent mal ces problèmes au quotidien. Avant-hier, le personnel paramédical chargé de la prise en charge des malades au centre d'hémodialyse qui comporte 22 appareils, a observé une journée de grève. Ces derniers ont réclamé l'affectation de plus de personnel à ce service, car le centre nécessite au moins la présence de 6 infirmiers, alors qu'ils ne sont que 3, seulement, pour assurer son fonctionnement, selon eux. Ce qui est très peu et pas évident du tout pour prendre en charge la dialyse de 22 malades qui nécessitent des soins et une surveillance permanente qui peut durer 4 heures sans discontinuité. Nonobstant, les cas des malades urgents qui requièrent d'autres soins à prodiguer, dans l'immédiat.

Voyant la situation leur échappait carrément, les 3 infirmiers du service d'hémodialyse ont arrêté le travail afin d'exiger plus de moyens humains. Mais entre temps, les malades venus passer leurs séances de dialyse hebdomadaires se sont retrouvés sans assistance.

Le directeur de l'hôpital a décidé de prendre des mesures urgentes, notamment pour les malades qui ne peuvent différer leurs traitements vitaux pour leur existence, en renforçant le service avec d'autres anciens infirmiers qualifiés et bien qu'exerçant dans d'autres services, ils rejoindront le service d'hémodialyse pour pallier au manque d'agents, ne serait-ce qu'en attendant le recrutement d'autres prévu, selon ce responsable, vers le mois de septembre. Pour M. Izem, président de l'Association des insuffisants rénaux de la wilaya de Bouira, il évoquera « la station d'épuration alimentant les équipements, qui serait défectueuse et aurait besoin d'être remplacée. Plusieurs écrits ont été formulés dans ce but». Malheureusement, le manque de moyens financiers a été évoqué par les services concernés. Et bien que ces derniers aient annoncé avoir remis à neuf les pompes et les membranes de la station d'épuration d'eau, procédé à son entretien et sa maintenance, à l'analyse bactériologique de l'eau, les malades restent cependant sceptiques.

Quotidien d’Oran 28 juillet 2013 Farid Haddouche

Un centre d’hémodialyse en attente de convention avec la Cnas (BISKRA)

Une ancienne décision du ministère du Travail a suspendu la signature de convention avec les nouveaux établissements du même type depuis plusieurs mois.

Le centre d’hémodialyse Zia Eddine a ouvert ses portes à Biskra, à la cité 520-Logements (route de Batna). C'est un établissement de santé spécialisé dans le traitement de l’insuffisance rénale chronique par hémodialyse. Cette structure sanitaire est bloquée par un interdit bureaucratique. Une ancienne décision du ministère du Travail a suspendu la signature de convention avec les nouveaux établissements du même type depuis plusieurs mois.

Ainsi, les malades assurés sociaux ne sont reçus, aujourd’hui, que pour des consultations externes dans ce centre. Peu de malades peuvent, en effet, assumer la lourde facture des soins prodigués, et de ce fait se trouvent contraints de voyager à travers plusieurs centres conventionnés pour se trouver une place après une longue attente.

Les promoteurs de ce centre, qui ont investi plus de 7 milliards de centimes, espèrent prendre une place prépondérante dans le système de santé local et participer à l’amélioration de la qualité des soins et de prise en charge des patients dans un cadre sain.

Le centre est équipé d’un matériel moderne flambant neuf, des chambres de 3 lits avec tout le confort et une autre pour VIP, trois postes de néphrologues ouverts, des générateurs, des dialyseurs individualisés et des consommables encore sous emballage. La direction du centre se dit “disponible à adhérer aux conventions des caisses d’assurance officielles (Cnas, Casnos) et se porte garante de mettre tout en œuvre pour permettre aux patients dialysés de vivre leur séjour au centre dans des conditions idéales”. Pour l’heure, le centre d’hémodialyse Zia Eddine ne fonctionne qu’à un taux réduit de ses capacités réelles, et selon une source du secteur de la santé, près de soixante centres similaires, implantés dans le pays, sont en stand-by. Un nouveau regard sur ce dossier par le nouveau patron du secteur du travail et de la sécurité sociale pourrait, selon la direction de ce centre, “assurer à la fois le plein emploi aux personnels médicaux et réduire les dépenses et les déplacements aux malades de la wilaya”.

Liberté 19 oct 2013 H. L.

ألف قتيل سنوياً بسبب عدم الخضوع لعمليات تصفية الدم

المرضى يستنجدون بالبرلمان لكنه لم يكترث بمعاناتهم

يضطر مرضى القصور الكلوي إلى إجراء ثلاث حصص في الأسبوع لتصفية الدم، مدة الحصة الواحدة لا تقل عن أربع ساعات، مقابل مبلغ 5600 دج في العيادات الخاصة التي تستقطب 80 بالمائة من المرضى، وهذا ما يعني دفع كل مريض 7 ملايين للشهر، من المفروض أن يتم تعويضه من طرف مصالح الضمان الاجتماعي، وهذا مالا يتم العملُ به في أغلب ولايات الوطن، حيث يضطر المرضى إلى دفع تكاليف العلاج الخيالية حتى لا يموتوا، وهذا بسبب الحرب الباردة التي اندلعت منذ سنوات بين وزارتي الصحة والعمل والضمان الاجتماعي والتي تخلف سنويا أزيد من 1000 ضحية لمرضى لم يتسن لهم الاستفادة من مجانية تصفية الدم بسبب البيروقراطية الإدارية التي تشجع بطريقة غير مباشرة العيادات الخاصة على المتاجرة بدماء الجزائريين.

لأول مرة يبعث مرضى القصور الكلوي في الجزائر مراسلة عاجلة إلى الرئيس بوتفليقة يفضحون من خلالها الفساد الصحي والإداري، ويطالبونه بإنقاذهم من الموت، بعدما رفضت مصالح الضمان الاجتماعي تعويضهم وهم الذين يضطرون إلى دفع أزيد من 7 مليون شهريا من أجل تصفية دمائهم وتحمُّل آلام وأوجاع لا يعلمها إلا من جربها، وهذا ما دفعهم إلى اللجوء للمحكمة التي أنصفتهم بالحكم بتعويضهم غير أن "الوساطة" تدخلت ليتغير الحكمُ ضدهم بتعويض حصة علاجية قيمتها 5600 دج بـ220 دج فقط من مصالح الضمان الاجتماعي، وهذا ما دفع المرضى الذين يقطنون في ولاية البيض إلى تغيير المحكمة واللجوء إلى قضاء ولاية سعيدة الذي أنصفهم للمرة الثانية، غير أن النفوذ تدخل من جديد وانقلب الحكمُ ضدهم مما جعلهم يستسلمون للأمر الواقع وهو "الموت" بعدما رفض الضمان الاجتماعي تعويضهم .

والغريب في الأمر أن ولاية البيض تحتوي على مصلحة واحدة لتصفية الدم طاقة استيعابها 80 مريضاً، أما بقية المرضى فيضطرون إلى الذهاب إلى العيادة الخاصة الوحيدة على مستوى الولاية لتصفية الدم والتي رفضت مصالح الضمان الاجتماعي التعاقد معها "لحاجة في نفس يعقوب" كما قال المرضى، مما أجبرهم على إنفاق أموال طائلة تصل إلى 100 مليون في السنة لا يتم تعويضُها وهذا ما جعل الكثير منهم يفارقون الحياة بعد عجزهم عن تغطية تكاليف العلاج.

وفي هذا الإطار يقول رئيس جمعية مرضى القصور الكلوي لولاية البيض السيد سياد نور الدين لـ"الشروق اليومي" إن مراسلة الرئيس بوتفليقة جاءت كحلٍّ أخير بعد رفض مصالح الضمان الاجتماعي تعويض المرضى لأسباب غامضة، خاصة وأن المصلحة العمومية الوحيدة في الولاية عجزت عن استقبالهم مما أرغمهم على الالتحاق بالعيادة الخاصة الوحيدة المتوفرة في الولاية.

والغريب في الأمر حسب المتحدث أن مصالح الضمان الاجتماعي لا تريد التعاقد مع هذه العيادة الوحيدة التي تعتبر الملجأ الأخير للمرضى، وهذا ما يُعتبر خرقاً للقانون الذي يعطي لمرضى القصور الكلوي الحق الكامل في التعويض باعتبارهم من أصحاب الأمراض المزمنة، وهذا ما تنص عليه المادة 60 ومن القانون 83 .11 المعدَّل والمتمَّم، وأضاف السيد سياد نور الدين أن المرضى يدفعون لهذه العيادة الخاصة مبلغ 5600 دج للحصة الواحدة وهو المبلغ الذي يدفعه المرضى في مختلف ولايات الوطن والذي تعوِّضه مصالح الضمان الاجتماعي. وتساءل المتحدث لماذا تريد ذات المصالح تعويض المرضى ب220 دج فقط بدل 5600 دج؟ والسؤال حسب مصدرنا يبقى مطروحا في انتظار رد رئيس الجمهورية.

قوانين ساهمت في قتل المرضى

إلى ذلك، أكد الناطق الرسمي باسم الفيدرالية الوطنية لمرضى العجز الكلوي السيد محمد بوخرص لـ"الشروق اليومي" أن ما وصفه بـ"استقالة" وزارة الصحة من مهمتها في التكفل بالمرضى ومتابعة علاجهم في القطاع الخاص فتح المجال لإجراءات تعسفية لصندوق الضمان الاجتماعي، الذي أصدر قوانينَ غير منطقية حرمت آلاف المرضى من التعويض وساهمت في هجرة أطباء الكلى من المستشفيات العمومية إلى العيادات الخاصة التي تربح أموالا طائلة على حساب المرضى، وأول إجراء أقدمت عليه هذه المصالح هو إلغاء التعاقد مع العيادات الجوارية الخاصة التي اعتمدتها وزارة الصحة إثر تعليمة وزارية تحمل رقم 1388 مؤرخة سنة 2006، وهذا ما وصفه المرضى بـ"الكارثة" خاصة في الولايات الداخلية والجنوبية التي تقل فيها العيادات المتخصصة، وثاني إجراء اتخذته وزارة العمل والضمان الاجتماعي هو شرط وجود طبيب كلى في العيادة الخاصة من أجل اعتمادها، وهذا ما ساهم في هجرة الأطباء من المستشفيات إلى العيادات الخاصة التي تربح الملايير على حساب المرضى، واستغرب المتحدث لماذا يشترط صندوق الضمان الاجتماعي وجود طبيب كلى في العيادة الخاصة وعشرات المستشفيات تقوم بعملية تصفية الدم دون وجود هؤلاء الأطباء الذين نزحوا إلى القطاع الخاص بسبب قوانين غير مدروسة؟ ويضيف بوخرص أن ثالث إجراء اتخذته صندوق الضمان الاجتماعي هو عدم التعاقد مع العيادات تحتوي على أقل من 15 آلة لتصفية الدم، وهذا ما ساهم في إفلاس عدد كبير من العيادات التي استثمرت الملايير من أجل استيراد 10أجهزة أو أقل، وبالنسبة للعيادات التي تعمل بأقل من 15 جهازاً وهي الأكثر تواجدا في أغلب ولايات الوطن الداخلية والجنوبية، والمرضى الذين يتجهون إليها لا يُعوّضون، وهذا ما حصل في ولاية البيّض التي لجأ فيها المرضى إلى العدالة وراسلوا رئيس الجمهورية من أجل فضح البيروقراطية الإدارية للضمان الاجتماعي، وتصلّبه في هذه المسألة برغم أنها تهدد حياة مرضى القصور الكلوي النهائي العاجزين عن الدفع، وكذا غياب وزارة الصحة التي تهتم بكل شيئ إلا المرضى.

أجهزة غير معقمة وغش في مدة العلاج

علاوة على ما سبق، كشف السيد محمد بوخرص عن فظائع وتجاوزات في العيادات الخاصة التي سلطت سيف الحجاج على المرضى المغلوب على أمرهم، فمدة العلاج القانونية والصحية يجب ألا تقل عن أربع ساعات لتصفية دم المريض في الحصة الواحدة، غير أن أغلب العيادات الخاصة لا تحترم هذه المدة وتسرق منها من 30 دقيقة إلى ساعة، مما يؤثر في دم المريض الذي لا يُصفى جيدا مما ينجم عنه أمراضٌ ومضاعفات صحية خطيرة، ويضيف المتحدث أن مدة تعقيم أجهزة تصفية الدم تقدر بـ35 دقيقة وهي المدة التي تختصر في العيادات بـ 10 دقائق مما يجعل هذه الأجهزة ضارة وتنقل الأمراض المعدية، وقال محدثنا أن العيادات الخاصة تتاجر بصحة المرضى بالتواطؤ مع الجهات الوصية التي لا تقوم بدور المراقبة، وأكد المتحدث أنه عرض جميع هذه المشاكل على البرلمان لكنه لم يكترث ولم يحرك ساكنا لإنقاذ حياة المرضى، خاصة إذا تعلق الأمر بتأجيل عملية تصفية الدم التي قد تكلف المريض حياته، وفي هذا الإطار أكد بوخرص أنه يوجد 1000 مريض في قائمة الانتظار لم يجدوا مكانا، لا في المستشفيات ولا في العيادات الخاصة، وكشف بحكم تجربته في الميدان أن أسبوعا واحدا دون إجراء عملية تصفية الدم تسبِّب الوفاة الحتمية للمريض.

طردٌ ممنهج للمرضى نحو العيادات الخاصة

وبهذا الصدد، أكد عددٌ من مرضى القصور الكلوي الذين تحدثت إليهم "الشروق اليومي" أنهم يعانون سوء المعاملة والإهانة في مصالح الغسيل الكلوي بالمستشفيات والتي تفتقر حسبهم إلى أدنى شروط السلامة الصحية في ظل الأجهزة غير المعقمة وغياب أهل الاختصاص حيث يتولى الممرض عملية تصفية الدم وفحص المريض، وهذا ما اعتبروه "طردا ممنهجا" لهم من المستشفيات نحو العيادات الخاصة.

عيادات تنقل الأمراض المعدية لعدم احترامها مدة التعقيم الضرورية للأجهزة

وتحدث بعض المرضى عن تجاوزات خطيرة تتعلق بتأجيل عمليات تصفية الدم وغياب العتاد الطبي اللازم مما قد يسبب الموت للمصاب بالقصور الكلوي، ويبقى المرضى المقيمون في المناطق المعزولة من أكثر ضحايا هذا المرض، حيث أكد لنا أحدهم، وهو من أدرار أنه يتنقل أزيد من 4000 كلم لإجراء عملية تصفية الدم في إحدى العيادات الخاصة وهذا ثلاثة مرات في الأسبوع، والغريب في الأمر أن هذا المريض لا يتم تعويضه لأن العيادة التي يعالج فيها غير متعاقدة مع الضمان الاجتماعي مما يضطره أحيانا إلى قطع مسافة إضافية تزيد عن 200 إضافية كلم لإجراء عملية التصفية في مستشفى أو عيادة متخصصة، وطالب المرضى بضرورة تشجيع عمليات زرع الكلى التي تبقى السبيل الوحيد للتخفيف من معاناة مرضى القصور الكلوي الذين يعيشون على حافة الموت، وهذا من خلال الإقبال على التبرع لهم بإحدى الكليتين.

وتجدر الإشارة أن هناك قرابة 16 ألف مريض يخضعون لعمليات تصفية الدم ثلاث مرات في الأسبوع، أغلبهم يخضع لها في العيادات الخاصة التي تبقى بعيدة عن المراقبة.

Source :Echourouk 2013/05/18