Vannes

VANNES 

Quartier Foch/Delestraint

Les casernes vannetaises actuelles portent les noms de Foch et Delestraint, dénominations attribuées après le seconde guerre mondiale. Au XIXème siècle, ces constructions militaires destinées à héberger des régiments d'artillerie, reçurent les noms de deux officiers généraux de cette arme.

Caserne Foucher de Careil devenue Quartier Foch

Caserne Sénarmont devenue Quartier Delestraint

Quartier Foch à gauche et quartier Delestraint à droite. Au fond l'étang au Duc. Vers 1965.

Quartier Foch à gauche et quartier Delestraint à droite. Au fond l'étang au Duc. Vers 1998

Caserne Foucher de Careil

Général Louis François Foucher de Careil.

Louis François Foucher, comte de Careil est né le 18 décembre 1762 à Guérande. Son père qui porte les mêmes prénoms est qualifié de chevalier, seigneur de Careil, conseiller au parlement de Bretagne. Sa mère est dame Jeanne Anne de Brumel. Le château de Careil existe encore de nos jours, entre Guérande et La Baule. Il n’a pas dix-huit ans, le 1er septembre 1781, quand il est admis au service en qualité d’aspirant d’artillerie. Lieutenant le 1er septembre 1784, il se destine probablement à faire une carrière courte, comme beaucoup d’officiers nobles de l’ancien régime qui partent en retraite avec le grade de capitaine, quand survint la révolution. Louis François Foucher de Careil n’émigre pas, contrairement à beaucoup de cadres de l’époque ; bien au contraire, il gravit rapidement les échelons de la hiérarchie : capitaine le 1er avril 1791, il combat avec l’armée du Rhin, puis en Vendée en 1792 et 1793, ce qui lui vaut le grade de chef de bataillon (et non d’escadron ?) le 5 juin 1793. Le 13 prairial an 2 (1er juin 1794) il est nommé colonel, commandant le 6ème régiment d’artillerie à cheval, en pleine période de la Terreur, et sert dans les Pyrénées-Orientales, puis à l’armée de Sambre et Meuse, de la fin de l’an 2 à l’an 5 (1797-1798), pour employer la terminologie du calendrier révolutionnaire. Les années suivantes, il est affecté à l’armée du Rhin et au camp de Saint-Omer. Le 11 fructidor an 11 (29 septembre 1802), il est nommé général de brigade et, le 22 novembre 1803, il commande l’école d’artillerie de Metz pendant une période de deux ans. De la fin de 1805 à 1807, il fait partie de la Grande armée et, en 1808, subit une affectation peut appréciée à l’époque : l’armée d’Espagne.  Il obtient une compensation puisque, le 30 mars 1807  il est nommé général de division. Il passe l’année 1809 en Allemagne et retourne combattre en Espagne pendant deux ans, de 1810 au début de 1812. Dans le courant de cette même année, il rejoint la Grande Armée en Russie et revient avec celle-ci en Saxe et finalement en France. Au cours de cette retraite désastreuse pour les armées françaises, il retrouve le général Eblé, le héros du passage de la Bérézina, avec qui Louis François Foucher avait des difficultés en 1800 : "A cette époque, le colonel Foucher commande l’artillerie de l’aile gauche de l’armée du Rhin. Le général Eblé son supérieur, donne l’ordre à ses adjoints de réunir en un seul lieu tous les ouvriers chargés des réparations, ainsi que des voitures de munitions qui dépendent de leur corps d’armée ; il leur demande également de se tenir eux-mêmes auprès de ces ateliers pour surveiller travaux et instruction des personnels. Le colonel Foucher installe son parc d’artillerie à Donauworth, à environ quarante kilomètres d’Augsbourg. De passage dans cette ville, le général Eblé a la surprise de rencontrer le colonel qui était venu sans sa permission. Il lui donne l’ordre de retourner à Donauworth immédiatement. Quelques jours plus tard, le général se rend lui-même à Donauworth et apprend que le colonel Foucher n’y a fait qu’une apparition. Aussitôt, le général Eblé fait un rapport qu’il adresse au ministre de la Guerre par l’intermédiaire du général Moreau, commandant de l’armée du Rhin ; celui-ci donne immédiatement l’ordre au commandant d’armes de la citadelle de Strasbourg d’y mettre aux arrêts le colonel Foucher. Heureusement celui-ci réussit à rencontrer de nouveau le général Eblé et donne toutes les explications sur sa conduite ; l’artillerie, dont le commandement lui a été confié, est éparpillée entre vingt et trente lieues de Donauworth, jusqu’à Ingolstadt, et c’est sur l’ordre écrit du lieutenant-général commandant le corps d’armée qu’il a inspecté ses troupes et s’est ensuite rendu à Ratisbonne pour le rencontrer. Suite à cet entretien, le général Eblé accepte de réviser son jugement et en informe le ministre". Cet incident n’a pas eu de suite sur la carrière du général Foucher. Rallié à Louis XVIII à la Restauration, il est nommé le 6 octobre 1815 au commandement de la place de Lille. Grand officier de la légion d’honneur, il a été fait baron par l’empereur en mai 1808 et chevalier de Saint-Louis par le roi le 8 juillet 1814. Il est admis à la retraite le 1er janvier 1819 et décède le 22 août 1835 à Garches.

                                                               

                                                                      Caserne Foucher Careil.

                                        

                                        Quartier Foch

                                                    Colonel Foch commandant le 35ème RA de Vannes.

Ferdinand Foch naît à Tarbes le 2 octobre 1851, dans le Comminges, cet ancien pays de France entre l’Armagnac et les Pyrénées.  Son père Napoléon Foch (1803-1880) était secrétaire général du département des Hautes-Pyrénées. Après de brillantes études, Ferdinand Foch sort de l’école polytechnique puis de l’école d’application d’artillerie de Fontainebleau en 1874. Il sera affecté au 24ème régiment d’artillerie à Tarbes, sa ville natale. Il a un premier contact avec la Bretagne quand il est nommé à rennes en qualité de capitaine au 10ème régiment d’artillerie en 1878. Mais c’est son mariage le 5 novembre 

1883 avec Julie Bienvenue de Saint-Brieuc qui va orienter son attachement à la province. En 1895, il est chef d’escadron et professeur à l’école de guerre quand le couple se décide à acquérir le domaine de Trofeunteuniou, près de Morlaix, 66 hectares, grosse maison appelée château et quatre métairies. Mr et Mme Foch apprécie énormément leur nouvelle maison, ce sera le point d’ancrage de la famille. En mai 1903 il est affecté à Vannes en qualité de chef de corps du 35ème régiment d’artillerie à la caserne Foucher de Careil. Il trouve une maison à louer au n°2 de la rue Louis pasteur. Cette maison existe toujours, une plaque y a été apposée le 11 novembre 1946, à l’initiative de l’association des officiers de réserve de Vannes. Le colonel Foch s’installe avec son épouse et ses trois enfants : marie 18 ans, Anne 16 ans et son fils Germain  14 ans. Ce dernier devenu aspirant devait être tué le 22 août 1914 le même jour que le gendre du maréchal le capitaine Paul Bécourt. Après les soubresauts de l’affaire Dreyfus, l’année 1903 est une période difficile pour beaucoup d’officiers. C’est l’époque du ministère Combes et le très 

sectaire général André est ministre de la guerre. La séparation des églises et de l’état occasionne beaucoup de remous dans la nation et dans l’armée. Foch est catholique, il a un frère jésuite. Son avancement a été retardé pour ces raisons. Il est resté plus de douze ans capitaine ! Il profite de son séjour vannetais pour tenter de sortir du lot et publie deux ouvrages : Principes de la guerre en 1903 et Conduite de la guerre en 1904. Ces livres ont un certain retentissement ; l’arrivée sur les bords du golfe du Morbihan va constituer un tournant dans la carrière du colonel. Il a la réputation de faire bouger son régiment, y compris les officiers et soldats des bureaux et des services ; l’unité est très souvent en manœuvres : à Coëtquidan, en Bourgogne, dans le Poitou, en Touraine ; tirs et écoles à feu se succèdent. Quand il quitte Vannes, il n’abandonne pas la Bretagne, puisqu’il est affecté en qualité de directeur adjoint à l’état-major particulier de Brest le 26 septembre 1905. Il va encore attendre près de deux ans avant d’être promu général de brigade le 20 juin 1907. Au début de la guerre il est général de division depuis le 21 septembre 1911. A l’époque le grade de général de division est le plus élevé de l‘armée française. A chaque possibilité, Foch et sa famille se rendent dans leur propriété de Trofeunteniou "Le val des fontaines". Le domaine qui était à l’abandon est nettoyé, mis en culture, les arbres fruitiers sont taillés ; des rosiers grimpent de chaque côté du portail ; ce sont des moments de bonheur pour la famille qui compte sept petits-enfants. La retraite venue, les voisins aperçoivent de nombreux visiteurs de marque venus rendre visite au célèbre maréchal de France, ancien commandant en chef des armées alliées. Car après les soucis du commandement et les drames familiaux à la suite du décès de son fils et de son gendre, arrive une période glorieuse ; en effet, non seulement Foch est maréchal de France et grand-croix de la légion d’honneur, mais fait unique, il est également maréchal de Grande-Bretagne et maréchal de Pologne ! Il s’éteint dans sa propriété de Trofeunteniou le 20 mars 1929, il a 77 ans. Des funérailles nationales sont célébrées ; l’inhumation a lieu à Paris, aux Invalides, puis en 1937  ses restes sont transférés  sous la coupole, dans une chapelle près de celle où repose son ami le maréchal Lyautey.

                                                         Mât des couleurs du quartier Foch en 1965.

        Quartier Foch.

                                                                                   Quartier Foch.

                                                                                  Quartier Foch.

                                                                                  Quartier Foch.

Quartier Foch

Quartier Sénarmont

Général Charles Antoine Hureau Sénarmont.

Alexandre Antoine Hureau de Sénarmont naît à Strasbourg le 21 avril 1769. Il est le fils de Alexandre François Hureau de Sénarmont, général de division et inspecteur de l’artillerie au ministère de la guerre. Aspirant à l’école d’artillerie de Metz, le 1er août 1784, il en sort lieutenant en second, affecté au régiment d’artillerie de Besançon, qui devient en 1791 le 3ème 

régiment d’artillerie à pied. Nommé capitaine le 1er avril 1791, il sert en 1792 aux armées du centre, puis du nord ; il participe au siège d’Anvers et se trouve à Lille en mars 1793. En juin 1794, il commande un équipage de pont sur la Sambre. La distinction entre artillerie et arme du génie commence tout juste à cette époque, puisque c’est seulement en octobre 1793 que six compagnies de mineurs sont affectées à la nouvelle arme. De 1794 à 1797, il est à l’armée de Sambre et Meuse. Nommé à titre provisoire chef de bataillon le 14 octobre 1794, il est confirmé dans son grade par le comité de salut public et nommé directeur de l’artillerie à Douai le 23 novembre 1794. De 1797 à 1799, il est affecté aux armées d’Allemagne, puis du Rhin, avant d’être nommé chef d’état-major de l’artillerie de réserve, commandée par le général Marmont, en avril 1800. Le 14 juin de la même année, il est à Marengo. Il est promu chef de brigade d’artillerie le 6 septembre 1800, c'est-à-dire colonel. Sa carrière se poursuit en Bretagne. Le 21 janvier 1802, il est nommé chef de corps du 6ème régiment d’artillerie à pied, en garnison à Rennes, puis chef d’état-major de l’artillerie du camp à Brest, le 8 décembre 1803, avant d’être affecté à la même fonction de l’armée des côtes de l’océan. En mai 1805, il rejoint la Grande Armée, en qualité de sous-chef d’état-major général et participe le 2 décembre 1805 à la bataille d’Austerlitz. Il sert ensuite en Autriche, en Prusse et en Pologne. Le 10 mai 1806, il est nommé général de brigade d’artillerie, il n’a que 37 ans ! Et le 15 août suivant, commandant de l’école d’artillerie de Metz, son ancienne école, pour un temps très court, car le 21 novembre 1806, il est chargé du commandement de l’artillerie du 7ème corps sous le commandement du maréchal Augereau. Fait commandeur de la légion d’honneur le 3 mars 1807, il se signale à Friedland le 14 juin. La bataille débute par une chaleur accablante, le maréchal Ney, qui commande l’aile droite de l’armée française, a caché ses troupes dans les bois de Sortlack, dont il doit sortir pour pénétrer dans Friedland. Au début de l’après-midi, vingt-cinq batteries commandées par le général de Sénarmont tirent ensemble sur ordre de l’empereur pour engager la bataille. Les troupes de Ney sortent des bois et marchent à découvert en subissant de fortes pertes dues à l’artillerie russe placée derrière la rivière l’Alle. Le général Sénarmont a alors un trait de génie ; il fait venir rapidement cinquante canons supplémentaires provenant des artilleries divisionnaires et les place sur la rive gauche de l’Alle, d’où il fait pleuvoir sur les batteries russes une pluie de boulets qui ne tarde pas à les détruire. Les russes repassent les ponts, poursuivis par l’infanterie française. Mais le général Sénarmont ayant approché ses canons de la ville, prend les ponts de flanc sous leurs tirs, les détruit et tue un grand nombre de fuyards russes, entraînant ainsi la victoire. Est-ce le résultat de ce fait d’armes ? Le général de Sénarmont est fait baron d’empire le 2 juillet 1808. Après un court séjour en France comme inspecteur des directions d’artillerie, il rejoint l’Espagne et se signale à Somo-Sierra. Il est promu général de division le 7 décembre 1808. Il commande l’artillerie au siège de Cadix, lorsqu’il est tué devant cette ville le 26 octobre 1810. Son nom est inscrit au côté ouest de l’Arc de Triomphe et son cœur fut porté au Panthéon le 5 juin 1811.                                                                    

Quartier Delestraint

Général Charles Delestraint

Charles Delestraint est né le 12 mars 1879 à Biache Saint-Vaast (Pas-de-Calais). Son père était comptable dans les fonderies.Il fait ses études secondaires chez les Maristes à Haubourdin les Lille jusqu'en 1896, où il obtient brillamment le baccalauréat. Il entre ensuite à l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr en 1897 et en sort parmi les premiers, trois ans plus tard. Le 1er octobre 1900, il est nommé sous-lieutenant au 16ème bataillon de chasseurs à pied, où il reste pendant treize ans. Capitaine en décembre 1913, il est reçu à l'Ecole supérieure de Guerre le 18 mars 1914. Le 25 août 1914, chargé d'une mission spéciale sur la Meuse à hauteur de Haybes (Belgique), il bouscule un important détachement ennemi, retarde la progression allemande et permet ainsi la liaison des 4ème et 5ème Armées françaises ; il est alors fait chevalier de la légion d'honneur, reçoit la croix de guerre avec palme et la croix de Guerre belge. Le 30 août, il tombe dans une embuscade allemande lors de l'attaque de Chesnoy-Auboncourt ; il est fait prisonnier et détenu au camp de Plassemburg jusqu'en 1918.

Rapatrié en décembre 1918, il est ensuite affecté à l'état-major du G.Q.G., Section du Personnel et nommé chef de bataillon en juin 1919. Dépendant du 104ème RI puis de l'état-major de l'Armée, il est affecté à l'école supérieure de Guerre où il avait été reçu en 1914. Le 3 octobre 1923, ayant demandé à servir dans les chars, il est affecté au 517ème régiment de chars de combat (517ème RCC) à Düren, en zone d'occupation. En avril 1927, il est nommé commandant en second de l'école d'application des chars de Versailles sous la direction du général Frère. Il est promu lieutenant-colonel en décembre 1927. En 1932, il prend le commandement du 505ème RCC à Vannes et est promu colonel. En 1936, il commande la 3ème brigade de chars à Metz et, le 23 décembre de la même année, reçoit ses étoiles de général de brigade ; il a alors comme subordonné le colonel de Gaulle qui commande le 505ème RCC. Ils luttent tous deux pour une utilisation différente et plus importante des blindés. Atteint par la limite d'âge en mars 1939, il est rappelé le 1er septembre et reçoit le commandement des chars de combat de la 7ème Armée. En avril 1940, il est nommé adjoint à l'inspection des chars, puis on lui confie, dans une situation désespérée, le 2 juin 1940, le commandement du groupement cuirassé qui ne comprend plus que deux divisions. Malgré la médiocrité de son équipement, il parvient à couvrir le repli de deux armées, sauvant ainsi des centaines d'unités de toutes armes, après avoir réduit la poche d'Abbeville. Dès l'armistice, il n'accepte pas la défaite, et décide de regrouper les "Anciens des Chars". A partir de 1941, il accentue son activité de résistant ce qui lui vaut un rappel à l'ordre de Vichy le 27 février 1942. A l'été 1942, sur l'avis d' Henri Fresnay, Jean Moulin propose le nom de Delestraint au général de Gaulle pour organiser, d'abord en zone sud, l'armée secrète (AS) qui doit voir fusionner les groupes paramilitaires des mouvements de Résistance Combat, Libération et Franc-Tireur. Le 4 août 1942 parvient de Londres à Jean Moulin le message confirmant ce choix : "Charles à Charles, d'accord". Le 11 novembre 1942, après avoir rencontré Jean Moulin, il est confirmé dans sa mission par une lettre manuscrite du général de Gaulle. Chef de l'armée secrète, il prend pour pseudonyme "Vidal". Dès lors, il collabore étroitement avec Jean Moulin pour organiser la Résistance au plus haut niveau en rencontrant les principaux responsables des mouvements. C'est ainsi qu'ils sont tous deux convoqués par le général de Gaulle à Londres le 13 février 1943. Charles Delestraint est alors chargé d'étendre la structure de l'armée secrète en zone nord.

Vidal rentre en France le 20 mars 1943 en compagnie de "Max" (Jean Moulin) et de Christian Pineau. Il est promu général de corps d'armée par le général de Gaulle. Il visite début avril, le plateau du Vercors et les premiers maquis. Ensuite, à Paris, il participe aux réunions visant à regrouper les grands mouvements de zone nord. Le 9 juin 1943, au métro La Muette, alors qu'il a rendez-vous avec René Hardy un des responsables de Résistance-Fer, Vidal est arrêté par la Gestapo, douze jours avant l'arrestation de Jean Moulin à Caluire. Il est interrogé à Neuilly puis avenue Foch par la Gestapo. En juillet, il est incarcéré à Fresnes. Après une instruction de neuf mois, il est envoyé au camp de Natzwiller-Struthof, en Alsace, et devient un déporté "Nacht und Nebel", de la catégorie de ceux que l'on doit faire disparaître dans "la nuit et le brouillard". Il y est tout de suite considéré comme le chef, le conseiller porteur de l'espoir que nombre de ses compagnons ont perdu. Les alliés approchant, il est transféré au début du mois de septembre 1944 à Dachau, près de Munich. Mais un ordre, probablement signé Kaltenbrünner, le condamne à disparaître avant l'arrivée des alliés. Le 19 avril 1945, dix jours seulement avant l'arrivée des américains, il est lâchement abattu d'une balle dans la nuque avant d'être incinéré au crématoire du camp. Le 10 novembre 1989, en hommage de la Nation, le nom de Charles Delestraint était officiellement gravé en lettres de bronze au Panthéon à Paris. Son nom sera donné à une promotion de Saint-Cyr en 1990.• Commandeur de la Légion d'Honneur • Compagnon de la Libération, décret du 17 novembre 1945 • Croix de Guerre 14-18 avec palme • Croix de Guerre 39-45 • Croix de Guerre Belge

La caserne de La Bourdonnaye 

Seule la caserne d´infanterie de La Bourdonnaye se situe dans la quartier de la gare. Son installation en 1883 après le pont de la gare n´est pas le point de départ de l´occupation de cet espace, certes encore vierge de constructions non rurales mais parsemés des ilôts fermes de Saint-Guen, Kerquer, Bilaire et de la maison dite du Barh, du nom de son propriétaire. Dès 1867, l´Administration des Ponts et Chaussées instruit en effet des demandes d´alignement pour de futures constructions le long de la route impériale, aujourd´hui l´avenue Wilson et le long de la rue du Polygone percée en 1861 pour créer un nouvel accès à la route de Josselin et desservir en même temps la gare de marchandises. 

Ainsi Louis Morio, fabricant de chaux s´installe en 1867 près du pont de la gare à l´angle de la rue de Metz et de l´avenue Wilson près de la maison de monsieur Barh. La caserne de la Bourdonnaye dont l´auteur reste à identifier voit le jour après la construction des deux casernes d'artillerie de 1875 à 1881 route de Rennes. Comme les autres casernes construites par l´état, c´est un édifice normalisé réalisé suivant un plan type. Le bâtiment principal comportait 31 travées sur deux étages carrés et comble habitables. Incendiée en 1944 le 4 août lors du départ des allemands, la caserne est rachetée par la ville 5 ans plus tard et cédée à l'OPCHLM qui en fait sa première opération concrète. La première réalisation concerne la transformation de l'ancienne infirmerie en logements, suivant les plans de l´architecte Yves Guillou, datés de 1950. La seconde opération, projet conjoint des architectes vannetais Yves Guillou, Robert Lamourec et Edmond Gemain, voit la construction de 128 logements édifiés à la place des anciens bâtiments militaires. Le projet de réhabilitation des lieux a fait le choix de conserver quelques bâtiments : le premier est le bâtiment de l'infirmerie transformée en logements, le second est le bâtiment du mess, situé au nord de la caserne, et enfin les deux pavillons d'entrée sur l'avenue Wilson, privatisés et transformés en commerce. Enfin, plusieurs bâtiments, dont le hangar mentionnés dans l'acte de cession à la ville du chemin de ronde en 1951, conservés à l'extérieur du périmètre de la caserne semblent avoir un rapport de fonctionnement avec cette dernière.

Caserne La Bourdonnaye 116ème régiment d'infanterie.

116ème régiment d'infanterie de ligne.

                                                           116ème régiment d'infanterie de ligne.

                                                            116ème régiment d'infanterie de ligne.

                                                                     65ème régiment d'infanterie.

La caserne des Trente

Avant d'être implanté sur le site de l'étang au duc (vers la fin des années 1970), le mess de garnison de Vannes était installé dans la caserne des Trente, située en pleine agglomération, derrière l'hôtel de ville. Cette caserne avait hébergé des unités d'infanterie et notamment le 116ème RI. A cet emplacement se trouve maintenant un parking public, le parking des Trente, fermé sur deux côtés par de vieilles arcades en pierres de taille, classées monument historique, seuls vestiges de cette ancienne infrastructure. Elle tire son origine d'un combat épique survenu en 1351: préférant l'honneur chevaleresque à la boucherie des batailles de la guerre de Cents Ans, trente bretons défièrent l'anglais en combat singulier.

Quartier Le Troadec

"L'Arsenal"

Ingénieur en chef militaire Jean Le Troadec

(Né le 27 décembre 1896 à Saint-Brieuc. Décédé en 1977).

Directeur adjoint du service du matériel de la 1ère armée française  de 1944 à 1945.

Directeur du matériel des troupes d'occupation en Allemagne de 1945 à 1947.

La création à Vannes d'une école d'artillerie, par décret du 20 janvier 1874 conduit à l'installation de deux régiments d'artillerie, le 28ème et le 35ème commandés respectivement par le colonel Delatte et le lieutenant-colonel de Noüe, dans les casernes contiguës, route de Rennes. L'état-major et le général responsable de l'arsenal s'installent au centre-ville dans l'hôtel de l'Hermine, sur les remparts.  Le raccordement à la voie ferrée représente un préalable à l'arrivée de ces deux unités, et l'installation de hangars et ateliers sur un terrain acheté par la mairie devient vite une priorité. D'abord prévue sur 2 hectares, la superficie grimpe rapidement à 4,44 hectares en mars 1874, soit 3 hectares de surface utile pour les édifices et 0,4 hectare réservés à la construction de l'embranchement particulier de voie ferrée. Malgré la rapide mise à disposition de ces terrains, le manque de place conduit l'administration à de nouvelles expropriations en 1881. L'extension se fait le long de la voie ferrée, sur 1,42 hectare, transformant cet ensemble carré en une forme plus complexe. Ce total de six hectares se voit ultérieurement augmenté pour atteindre de nos jours la superficie de 12 hectares. Dans cette période, il convient de distinguer les différentes fonctions de l'arsenal, et par la même, la fonction des différents bâtiments construits. En premier lieu, la préparation des obus et munitions diverses pour les deux régiments d'artillerie voisins, en vue des exercices de tir effectués sur les polygones proches, et ceux de Coëtquidan. Ceci explique la présence de différentes poudrières, isolées du reste des autres ateliers, et de nombreuses citernes. Sur le plan de 1889, le magasin à poudre est parfaitement localisé, partie intégrante du mur de clôture: il est toujours visible de nos jours. Le service des munitions, d'abord localisé dans la grande halle centrale, se voit alors déplacé dans le fond de l'arsenal avec trois salles d'artifices et une citerne circulaire. Le grand incendie du bâtiment à deux étages (bâtiment B), survenu le 22 février 1877 n'est certainement pas étranger à ces transferts du service des munitions, le feu menaçant alors la grande halle centrale toute proche. Mais cette fonction principale de l'arsenal, au point de faire dénommer le site "cartoucherie" dans les documents officiels, ne doit pas occulter les autres missions des lieux et notamment la réparation des différents matériels utilisés par les deux régiments d'artillerie. Un certain nombre de locaux sont ainsi affectés à cet entretien: le bâtiment M est consacré à la réparation des mortiers de 75mm; un atelier d'embattage se spécialise dans l'entretien des roues des nombreux attelages et caissons; un atelier d'hanarchement répare les selles et diverses pièces de cuir des chevaux (entre 1800 et 2000). Il y a tout lieu également de considérer l'arsenal comme un lieu de dépôt de nombreux matériels par les régiments de réserves en cas de mobilisation. Les hangars sont nombreux: la grande halle centrale devient lieu de stockage après 1877 et figure comme "hangar au matériel" sur le plan de 1889; un hangar plus éloigné est édifié entre la poudrière et les trois salles d'artifices; ce entre 1885 et 1889. Ainsi, l'arsenal remplit-il trois fonctions principales dans cette période allant de 1875 à 1940: la fabrication de munitions, l'entretien des armes et des différents matériels des régiments locaux, le stockage de nombreux équipements nécessaires aux unités de réserves en cas de mobilisation. Certes, avec les circonstances, l'une ou l'autre des trois missions peut devenir prépondérante. Pendant la grande guerre, la fabrication d'obus, et notamment l'atelier des gargousses, emploie plusieurs centaines de femmes, et dans les années vingt la présence d'un régiment de chars à Vannes oblige à une reconversion de certains équipements. Mais, dans l'ensemble, l'arsenal atteint un équilibre, employant un nombre de personnels civils très proche de celui de 1999: 123 ouvriers travaillent ainsi au parc régional d'entretien du matériel d'artillerie et de chars de combat en octobre 1940. 

Sous différentes dénomination, l'Arsenal quitte l'artillerie et passe sous l'autorité d'un nouveau service, créé en 1943: le service du matériel de l'armée de terre. L'arsenal prend la dénomination de l'Entrepôt de Réserve Générale au Matériel/Engin Blindés (ERGM). Durant ces premières années, de nouveaux bâtiments sont édifiés au nord du raccordement de voie ferrée. De 1946 à 1965, la mission essentielle de l'ERGM/EB est la rénovation des engins semi-chenillés de type"halftrack"américain. 

En 1959, le dépôt de munitions de Saint-Avé, situé à 6 km de Vannes est mis en service. 

En 1965, l'ERGM/EB devient Etablissement régional du Matériel (ERM) et à ce titre ses fonctions évoluent: il doit soutenir les formations de l'armée de terre implantées dans le sud de la Bretagne et en Vendée. 

En 1968, l'Etablissement de Matériel du Génie (EMG) de Nantes prend le nom de Magasin Atelier du Matériel, il est rattaché à l'ERM de Vannes. 

En 1971, le dépôt de munitions de Châteauneuf est rattaché à l'ERM de Vannes après avoir appartenu de 1944 à 1954 à l'ERM de Rennes, puis de 1954 à 1971 à l'ERGM/DCA de Bruz. 

Le 19 mars 1979, est créé un détachement technique de la 311ème CMT à Châteaulin. Ce détachement a pour mission le soutien des matériels auto et engins du 41ème RI. Il est placé, pour emploi sous les ordres du directeur de l'ERM de Vannes. 

Le 4 mai 1984, le dépôt de munitions de Châteauneuf cesse ses activités.

Le 1er avril 1988, le dépôt de munitions de Coëtquidan est créé. la mise en charge commence le 16 mai. Le fonctionnement du dépôt devient effectif le 20 juin 1988.

Le 1er juillet 1988, le dépôt de munitions de Saint-Avé est dissous.

Le 1er janvier 1994, l'établissement prend l'appellation d'Etablissement du Matériel (ETAMAT) de Vannes.

A partir de juin 1995, les missions de l'établissement sont: 

- au plan central: une mission de rénovation profonde des VLRA (Véhicule Léger de Reconnaissance et d'Appui), une mission de reconstruction d'ensembles (boîte de vitesses, boîtes de transfert, ponts,...) et de réfection de rechanges, une mission d'intégration d'abris techniques mobiles. Ces travaux sont réalisés au profit de la direction du matériel qui assure la gestion pour maintenir au niveau le plus élevé le potentiel des formations de l'armée de terre.

- au plan régional: une mission de réparation NTI 2 des matériels Auto Engin Blindé, équipement-outillage et survie pour les formations territoriales du sud-ouest de la circonscription militaire de défense de Rennes pour les formations de la 9ème DIMa au titre du renforcement du soutien direct, au profit de la maintenance régionale. Une mission d'approvisionnement en rechange pour toutes les unités citées précédemment. Une mission de ravitaillement en munitions d'une partie des formations de la CMD de la 9ème DIMa et des légions de gendarmerie de Bretagne et Pays de Loire.

Le 1er juillet 1999 l'ETAMAT est remplacé par un détachement du 2ème RMAT de Bruz.

Le 31 décembre 2008 fermeture définitive de l'établissement. 

Une partie de la superficie de l'enceinte appartient maintenant à la ville de Vannes. 

Caserne Systermans

Situé sur la route de Nantes, ancien parc à fourrage construit sur 3,5 hectares en même temps que les casernes de l'avenue de Verdun. L'expropriation a lieu le 29 septembre 1875. Il deviendra par la suite les subsistances, un dépôt de matériel puis un garde meuble militaire avant de fermer définitivement en 2010. Cette enceinte est en cours d'aliénation.

Marie Philippe Systermans donnera son nom à cette caserne. Né le 5 mars 1901 à Rouen (Seine-Maritime). Intendant, directeur du Ravitaillement Général du Morbihan, il est arrêté pour avoir facilité le ravitaillement de la Résistance. Incarcéré à la prison Jacques Cartier de Rennes, il est torturé au siège de la police allemande, rue Jules Ferry. Il fait partie du dernier convoi de déportés qui quitte Rennes début août 1944 à destination de l’Allemagne. Couvert de plaies, il se trouve dans le même wagon que Mr Heurtier de Tours à Belfort. A Belfort, il est transféré vers Neuengamme le 29 août 1944 (matricule : 43957). Il décède le 3 mai 1945, en baie de Lübeck Neustadt (Allemagne) dans le naufrage après son bombardement du Cap Arcona. Il repose au Struthof, Natzwiller (67) (tombe I-2-24) - Cité dans le "Livre Mémorial des Déportés de France" de la F.M.D. Tome 3 p 289. Source : Le Struthof, Natzwiller (67). Référence n° : D-34095.

Caserne Systermans, ancien parc à fourrage et ancienne subsistances.

Délégation Militaire Départementale

Inauguré le 15 avril 1955, place Nazareth ce bâtiment a abrité les bureaux de la Délégation Militaire Départementale et un Centre de Documentation et d'Accueil pour les jeunes recrues. Depuis 2013 la délégation a déménagé à l'entrée du quartier Delestraint et le Centre d'Information des Forces Armées dans l'enceinte du cercle-mess de l'Etang au Duc avenue de Verdun. Le bâtiment est en cours d'aliénation.

Bâtiment de la Délégation Militaire Départementale (1955 à 2013).

HISTORIQUE DE LA GARNISON DE VANNES

Très ancienne place forte, qui trouve ses origines à l'époque gallo-romaine. Vannes a vu se confirmer au fil des siècles sa vocation de ville de garnison. 

Jusqu'en 1870 elle abrite environ 700 hommes d'armes. Mais a partir de là et après la défaite de 1870, il est nécessaire de trouver de nouveaux lieux de garnisons pour les bataillons de l'Est. La municipalité vannetaise voit l'occasion de relancer une économie sur le déclin depuis une vingtaine d'années. L'implantation de régiments est négociée et la ville s'engage en 1873 à mettre à disposition de l'armée des terrains nécessaires à l'installation de casernes et de champs de manœuvres. Le 19 septembre 1873, la municipalité décide de l'apport de 28 hectares de terrain avec un emprunt de 2 millions de francs. Le 7 octobre 1873, à peine trois semaines plus tard, il est créé le 35ème régiment d'artillerie.

En 1874, l'école d'artillerie du XIème corps d'armée, issue de celle de Metz, prend ses quartiers au château de l'Hermine. Plus tard en 1876, un ensemble de bâtiments, qui formeront l'Arsenal (quartier Le Troadec), est construit au nord-est de la ville sur la route de Rennes. Sur cette même route, des casernes de régiments d'artillerie sont construites. Un quartier d'infanterie situé route de Pontivy (caserne La Bourdonnaye) derrière la gare, complète le tout en 1880. En 1877, est créé le camp de Meucon, un camp d'exercice à une dizaine de kilomètres au nord de la ville. Le Polygone, un champ de manœuvre et de tir de 52 hectares, était dans le même temps, créé entre la ville et Saint-Avé.

Grâce à l'implantation de ces régiments, Vannes voit sa population passer de 17500 habitants en 1880 à 23000 en 1901. Au début du XXème siècle la garnison vannetaise, fait partie de la XIème région militaire et compte environ 4000 hommes et 2300 chevaux. 

Les principales unités à s'y être succédées ont été les suivantes :

Avant 1914. la garnison comporte simultanément :

- Les états-majors de la 22ème division, de la 43ème brigade d'infanterie et de la 11ème brigade d'artillerie.

- Le 116ème régiment d'infanterie.

- Les 28ème et 35ème RA (ce dernier fut commandé de 1903 à 1905 par celui qui devait devenir le Maréchal Foch) .

- Le camp de Meucon est alors camp d'instruction du XIème corps d'armée.

- Pendant la guerre le 85ème RIT tient également garnison à Vannes.

Entre 1918 et 1946 :

- Les régiments d'artillerie sont dissous et remplacés dans les années 20 par un bataillon du 65ème régiment d'infanterie et le 505ème régiment de chars de combat.

- Vannes est par ailleurs siège d'une subdivision (où se trouvait le siège de la délégation militaire départemental, place Nazareth).

De 1946 à 1963 :

- Retour des artilleurs avec le 10ème RA (dissous en 1962), et des fantassins avec les 32ème et 71ème régiments d'infanterie.

- En 1946 est également créé le "camp léger de Meucon" qui abrite une école de cadres. Celle-ci laissera sa place en 1947   à la 1ère demi-brigade coloniale de commandos parachutistes (lère DBCCP), véritable creuset des bataillons paras         colos à destination de l’Indochine.

- C'est là que prend naissance la vocation coloniale de la garnison de Vannes.

- En 1954, la 1ère DBCCP est transférée à Bayonne.

- L'année suivante arrive le 5ème régiment de cuirassiers, qui sera lui-même transféré en Allemagne, en 1962.

- 1963: C'est l'année de consécration de la vocation coloniale de Vannes avec la recréation du 3ème RIMa (précédemment       éclaté entre la Tunisie, le Maroc et l'Algérie, durant la période des événements d'Afrique du Nord ), l'installation du RICM, à     son retour d'Algérie.

Depuis 1996:

Date de transfert du RICM à Poitiers, le 3ème RIMa est le seul régiment à tenir garnison à Vannes.

Fière de ses anciens régiments, Vannes les a honorés en donnant leurs noms à plusieurs rues de la ville : rues des 10ème,28ème et 35èmeRA, des 65ème et 116ème RI, des 5ème RC et 505ème RCC, la rue des paras de la 1ère DBCCP, la rue du RICM.

1873 à 1939

35ème régiment d'artillerie divisionnaire créé à Vannes le 7 octobre 1873 et reste dans cette ville jusqu'à 1939 à la caserne                                                                                      Foucher-Careil.

1873 à 1914

                                                       28ème régiment d'artillerie au quartier Sénarmont.

1918 à 1929

509ème régiment de chars de combat au quartier Sénarmont.

1929 à 1939

505ème régiment de chars de combat au quartier Sénarmont.

1898 à 1914

116ème régiment d'infanterie à la caserne de Bourdonnaye (derrière la gare) et une partie à la caserne des Trente (derrière                                                                              l'hôtel de ville).

1918 à 1946

65ème régiment d'infanterie (un bataillon à Vannes à la caserne La Bourdonnaye).

1946 à 1962

10ème régiment d'artillerie.

1958 à 1962

5ème régiment de cuirassiers au quartier Foch.

1946

Ecole de cadres (Effort, Exemple, Empire) du 1er avril au 1er novembre 1946 à Meucon.

1947 à 1954

1ère demi brigade colonial commando parachutiste au camp de Meucon.

1960 à 1980

Centre Mobilisateur 116.

1965 à 1994

Etablissement régional du matériel (ERM) au quartier Le Troadec (Arsenal)

1963

1er régiment blindé d'infanterie de marine (RBIMa)

1963 à 1996. Ancien régiment colonial de chasseurs de chars (RCCC), arrivé d'Algérie en janvier et devenu le 1er mars le 1er bataillon du 3ème RIMa.

1963 à 1996

Régiment d'infanterie et chars de marine au quartier Delestraint et à Meucon.