Premières rencontres et découverte du plaisir en couches

Mes premières rencontres:

   Durant les trente premières années de ma vie, les seuls moyens de communication étaient le téléphone, primitif et coûteux au début (oui, même en banlieue parisienne j'ai connu l'époque de l'opérateur qu'il fallait appeler pour obtenir la connection à certains numéros de la campagne) et le support papier, revues et autres magazines achetés sur abonnement ou chez les revendeurs de presse, livres et guides spécialisés achetés dans les librairies ou, pour les domaines plus "coquins" dans les sex shops. Compte tenu de mon éducation et de ma timidité, je n'aurai jamais pensé à ni osé entrer dans un sex shop non plus qu' à acheter une de ces revues "osées" hétéro comme gay qui depuis quelques années avait commencé à apparaître chez les revendeurs de presse.

   C'est en 1986, j'avais 33 ans, que le Minitel, cette nouveauté à l'époque ancêtre d'internet de création française, est arrivé chez nous. Les sites roses faisaient de la publicité sauvage dans le métro dont "GAY". Ma curiosité m'a poussé à me connecter sur GAY et quelle ne fut pas ma surprise, un choc pour moi, de voir un pseudo, "aime porter des couches". Ne serais je donc pas le seul? J'en restais saisi, avide d'en découvrir d'autres avec la même attirance mais à la fois terriblement timide et bloqué faces à ces nouvelles possibilités qui s'ouvraient à moi. Aveugle de ma sexualité réelle, je restais convaincu être hétéro, en ne recherchant à rencontrer que des hommes je me donnais le prétexte d'être moins infidèle à mon épouse. Mais à aucun moment ne m'est venu à l'esprit de m'interroger sur la vrai raison pour laquelle je ne recherchais pas à rencontrer des femmes. Je sais maintenant, avec le recul, qu'elles ne m'attiraient pas du tout. 

    Il faudra plus d'un ans pour une première rencontre, brève, à la gare Saint Lazare, avec Jérôme, un grand gars de 29 ans, très peu poilu et mince, qui ne m'a pas caché son homosexualité. Ce n'est que deux ans plus tard que nous nous sommes revus pour une soirée en couche. Nous nous étions langés mutuellement, avions bien rempli nos couches respectives appréciant de nous voir ainsi, mais sans aller plus loin. Pourtant, j'ai toujours gardé en mémoire cette belle image de lui, allongé, son corps mince et pratiquement imberbe, revêtu uniquement d'un change complet adulte jaune que je venais de lui mettre sur son long sexe en forte érection. Celui-ci, que j'avais laissé pointer vers le haut de son ventre, faisait une belle forme bien visible sous sa couche serrée, mon bas ventre, également enfermé dans une couche, n'était lui même pas resté insensible. Je suis certain qu'il aurait aimé que je masse le devant de sa couche jusqu'à le faire jouir. Je sais, maintenant, que j'aurais aimé le faire et, qu'il en fasse de même avec moi. Mais j'étais encore totalement bloqué sur ce point. 

  J'ai fait d'autres rencontres sympathiques durant ces années, souvent à l'occasion de mes déplacements professionnels. Nous nous langions et changions mutuellement, avec douceur et insistance, ce qui générait d'importantes excitations, mais sans aller plus loin. Bien sûr nous urinions abondamment dans nos couches et parfois y faisions caca. Ces rencontres me laissaient, cependant, toujours un goût d’inachevé, quelque chose d'important manquait. 

   J'ai participé aux rencontres en région parisiennes des membres de l'association Baby Cocooning. J'ai pu acheter des culottes imperméables plus bébé que celles que je trouvait en pharmacie et aussi quelques vêtements bébés à ma taille dont mon premier body et une très belle barboteuse blanche, à laquelle je rêvais depuis longtemps. Premiers pas vers la petite partie bébé adulte de mon être.

  Je recherchais également des garçons aimant, comme moi, porter des culottes courtes sur des couches pour des rencontres et des balades en vélo ou à pied en forêt. Moins courant que les diaper lovers, j'en ai rencontré plusieurs, dont un qui changera complètement mes relations avec les couches et avec les autres ABDL.

Eté 1988

Je venais de recevoir ce dont j'avais rêvé depuis très longtemps, une belle barboteuse faite sur mesure par la couturière de l'Association Baby Cocooning. Cette partie de moi qui n'avait jamais grandie refaisait surface m'apportant une grande paix et un équilibre.

Rencontre dans le Nord vers 1989

Sympathique rencontre d'un soir dans le nord de la France avec Pascal, en 1989. Des heures passées trop rapidement à partager cet amour des couches et cette partie petit garçon de nos êtres. Beaucoup de douceur, de câlins  et d’excitation dans nos couches, sans aller au plaisir physique. Lui et moi étions encore bloqués sur ce point

Découverte du plaisir en couche à deux, 1991:

    François et moi nous étions déjà rencontré une fois, chez lui dans l'Est de la France. Nous nous étions langés mutuellement pour la nuit, couches que nous avions copieusement mouillées. Comme moi, ancien scout, il aimait porter des culottes courtes mais nous avions reçu la même éducation, bloquante, qui nous interdisait d'aller plus loin.

    Un de mes déplacements professionnels en Loraine correspondait avec un retour de François chez lui depuis Paris. Je l'avais pris en voiture à la Gare de Lyon. Une fois sortis de Paris, nous nous étions, dès que possible, arrêtés dans une forêt pour nous mettre en couche, enfiler une culotte imperméable par sécurité et revêtir chacun une des culottes courtes de peau allemande que j'avais apportées. Nous faisions la même taille avec les mêmes mensurations. Une fois arrivé à mon hotel, plusieurs heures plus tard, nos couches étaient passablement mouillées. 

Dans la chambre, instinctivement je me suis placé derrière lui, son mignon derrière rembourré, dans l'une de mes culottes courtes préférées,  plaqué contre mon bas ventre. Nous nous serrions l'un contre l'autre. 

    Nous étions très bien ainsi, comme dans un rêve, savourant ces moments de douceur et de partage de ce que nous aimions le plus. Sans réfléchir, je caressais doucement le devant de sa culotte pour tâter l'épaisseur de sa couche mouillée tandis que mon autre main caressait son ventre et sa poitrine. Combien j'aimais cette douceur du cuir et l'épaisseur humide qu'elle cachait, la fermeté de son corps, sa poitrine, ses côtes me troublaient agréablement, je sentais qu'il avait les yeux fermés et savourait comme moi la proximité de nos corps. J'ai vite senti, qu'en réponse aux frottements, il poussait son corps contre ma main en se dandinant. Je sentais son sexe, tendu sous les épaisseurs, qu'il frottait avec de plus en plus d'insistance. Cela fut un déclic pour moi, toutes mes inhibitions venues de mon enfance semblaient s'être envolées. Mon propre pénis s'était durcit. Je serrais fortement François contre moi, le devant de ma culotte contre ses fesses rembourrées. Nos corps ondulaient en opposition, ma main frictionnait avec insistance le devant de sa culotte. Nos respirations se sont accélérées tandis que nos oreilles bourdonnaient de plus en plus fort. Rapidement il a poussé un grand râle suivi de plusieurs contractions alors que mon mon corps et mon esprit explosait d'un orgasme le plus intense que j'avais jamais ressenti jusque là, tandis que notre sperme se répendait en de nombreux jets puissants dans nos couches. Nous nous sommes écroulés l'un contre l'autre, surpris et épuisés, émerveillés par ce qui venait de nous arriver. Pour lui, comme pour moi, c'était une première et une découverte extraordinaire. Était-il homosexuel, je n'en sais rien, je n'ai jamais imaginé lui poser la question mais nous avions tellement en commun.

Premier club français ABDL 

L'Association Baby Cocooning de Petit Pierre

   Aux Etats Unis existait déjà depuis le début des années 1980, DPF Diaper Pail Fraternity, créé par Tommy de San Francisco, renommé plus tard Diaper Pail Friends. Une lettre mensuelle était envoyée par la poste à ses membres, qui comportait une liste des membres avec précisions sur leurs tendances sexuelles, leurs goûts en matières de couches, leurs adresses (optionnel) et un court profil. DPF avait aussi un catalogue assez fourni de couches, culottes et vêtements ABDL et organisait des activités rassemblant les membres, principalement en Californie.

   En France, vers la fin des années 80, s'inspirant de DPF, un groupe d'ABDL courageux dirigé par Petit Pierre a fondé association Baby Coccooning. Même principe, lettre trimestrielle " Le petit journal de bébé" avec de nombreux articles, récits écrits par les membres, photos, annonces de rencontres, infos sur les produits disponibles, etc...  (Aujourd'hui disponibles sous format électronique sur ABKIngdom), catalogues de produits ABDL, activités et rencontres. Une véritable ouverture du monde ABDL en France. C'était avant Internet.

ABC a été d'une grande aide pour moi. Vivre tout cela clandestinement, à l'insu de ma vie familiale, était difficile. J'ai moi même eu le courage d'organiser un week-end chez moi. 

Lorsqu’internet est apparu et s'est démocratisé en France, à la fin des années 1990, Patrick a lancé le site ABKingdom, qui fête en cette année 2020 ses 21 ans. j'ai été l'un des tous premiers membres du site en 1999. Je me suis désinscrit lors des crises que j'ai traversé, pour me réinscrire pour de bon en 2007.

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Rencontre en Alsace en 1995 organisée par Petit Pierre et Patrick, deux pionniers des premières années du développement des ABDL en France. Patrick décédé depuis, bien trop jeune, fut à l'origine du site ABKingdom.

Je me tiens debout à gauche en couche jaune

Dans la photo de gauche, je me tiens debout à gauche, le visage masqué, en couche jaune. Dans la photo de droite je suis assis en arrière plan tout à droite, les jambes repliées. Quelques jours extraordinaires pour moi. Que de découvertes en dix ans! De me considérer comme la seule tare de la terre pendant si longtemps pour arriver à rencontrer un groupe d'amis avec qui partager ouvertement mon côté petit garçon amoureux des couches.  

AUTRES RENCONTRES APRES 1991

J'ai pu, à de nombreuses reprises, grâce à ABKIngdom rencontrer d'autres ABDL, ces rencontres étaient enfin complètes car intégrant la don du plaisir réciproque dans nos couches. Chaque Diaper Lover, recherchant donc le plaisir sexuel associé aux couches, l'atteint de façon différente. Pour moi, c'est dans une couche mouillée que la jouissance de l'orgasme est maximale, pour d'autre c'est la masturbation dans ou à l'extérieur de la couche. Cela a cependant classé, dans ce registre très particulier, ma sexualité déjà très perturbée, mais, depuis, elle m'a toujours apporté une plénitude. Paraphilie, déviance, oui mais pas perversité. La vie m'a fait ainsi, je ne l'ai pas choisi.

Avec ou sans culotte courte, dans des vêtements de petit garçon, avec seulement une couche, les rencontres ont été multiples et gratifiantes, toujours avec des personnes de qualité. J'étais quand même, avant tout, resté "petit garçon" et préférait les rencontres avec d'autres "petits garçons", pas trop grands, plutôt minces, sans poils sur le corps, câlins et doux. 

Rencontre avec mon petit frère Louis au début des années 2000 Beaucoup de câlins et de plaisirs en couche et culotte de peau

De bons moments à partager ce que nous aimons

Douceur et exploration sous nos culottes courtes

Que d'explosions de jouissance absolue nous nous sommes donnés mutuellement dans nos couches mouillées et nos culottes courtes !

Que se cache-t-il sous cette culotte courte qui à l'air bien rembourée?

RAFAËL

   Parmi mes souvenirs, demeure, aussi fort que celui de ma soirée avec François, cette rencontre avec Rafaël, un jeune de 20 ans vers le milieu des années 1990, il aimait porter des culottes courtes et était intéressé d'essayer les couches culottes. C'était sa première rencontre, il avait osé faire un premier pas avec moi après plusieurs échanges téléphoniques. J'ai pris soin de venir avec tout mon équipement bébé, comprenant des lingettes, du talc, de la crème, un biberon, une totote, des changes complets et des culottes imperméables.

   Je lui ai suggéré de se laisser complètement guider mais de m'arrêter dès que sa zone de confort était dépassée. Avec douceur j'ai dégrafé la culotte courte en velours côtelé marine qu'il avait mise  et l'ai fait allonger sur son lit. Je lui ai ensuite, lentement, retiré son slip et son T shirt, quelle belle image que ce corps fin, sans poil. 

   Pour qu'il se détende totalement je lui ai fermé les yeux et lui ai longuement caressé la poitrine, le ventre, le visage et les jambes remontant des pieds vers son entre jambes. Je voulais absolument qu'il soit bien pour que cette première expérience soit belle. Il semblait frémir de plaisir et son sexe s'est tendu de plus en plus, ce que je prenais pour un signe d'appréciation. 

   Après de longues minutes j'ai très doucement commencé à nettoyer son bas ventre, entre ses cuisses et ses fesses avec des lingettes, je faisais très attention, soucieux de ne pas dépasser sa zone de confort, mais il se laissait faire. J'ai insisté sur son sexe dressé et sur ses bourses. Pour bien protéger la peau de mon petit bonhomme avant de lui mettre sa première couche, je l'ai copieusement enduit de cette odorante crème pour bébé, massant bien pour qu'elle pénètre dans sa peau. Lorsque j'ai approché la couche pour la passer sous ses fesses, il les a instinctivement levées, comme s'il n'avait jamais arrêté d'en porter. Après l'avoir saupoudré d'une bonne dose de talc, j'ai refermé la couche sur son bas ventre, insistant doucement pour y faire rentre son membre tendu à l’extrême. Un grand soupir de bien être est sorti de ses lèvres alors que je caressais avec douceur et tendresse la bosse qui déformait le devant se sa couche. 

   Après l'avoir rhabillé de son T shirt et de sa culotte courte, les heures suivantes ont été remplies de câlins, de plusieurs biberons de jus de fruits et de lait tiède. Je me laissais guider par lui, espérant que ces moments soient pour lui ceux d'une très belle expérience et de la découverte du plaisir de porter des couches. Soudainement, à ma grande surprise, il a pris ma mains et l'a lentement dirigée vers le devant de sa culotte "tu ne vas pas vérifier l'état de ma couche?" me dit-il d'une petit voie. Une fois sa ceinture et sa braguette dégrafées il m'a encore une fois pris la main pour la guider à l'intérieur de sa couche, qu'il avait bien mouillée, et l'a placée sur son sexe tout dur. Tout son corps frémissait de plaisir tandis que je retenais ma respiration ne sachant pas jusqu'où il voulait aller. Par de petits va et viens de  son bas ventre, sans un mot, il m'a fait comprendre ce qu'il attendait. Mon propre corps et mon bas ventre enserré dans ma couche également mouillée, étaient en émois. Mon cœur battait à un rythme effréné. Ma main caressait doucement ce sexe qui semblait en demander plus, accélérant petit à petit la cadence, jusqu’à ce que sortent, au même moment de ses lèvres, un long râle de plaisir et de son sexe, dans sa couche et sur ma main, jets après jets de sperme. Je me demandais si je n'avais pas fait la gaffe la plus monumentale de ma vie et je regardais son visage, aux yeux fermés, avec appréhension. Mais ses yeux se sont ouverts et l'un des plus merveilleux sourires que j'ai jamais vu est apparu sur ses lèvres. "Waou, c'est extraordinaire" m'a-t-il dit,"jamais je n'avais ressenti un plaisir aussi intense","merci, merci mille fois". 

   Avant même que je ne réagisse ni ne puisse dire quoi que ce soit, sa main a dégrafé ma propre culotte courte et s'est insérée dans ma couche enserrant mon sexe avec la même douceur que j'avais enserré le siens. Il ne m'a pas fallu longtemps pour atteindre un niveau de jouissance extraordinaire et laisser gicler dans ma couche et sur sa main, jets après jets de mon propre sperme. 

   Épuisés mais pleinement heureux, il nous a fallu un bon moment, allongés l'un à côté de l'autre pour récupérer ce ces moments exceptionnels. Je lui ai laissé toutes les couches que j'avais apportées et nous nous sommes revus une fois, nouvelle rencontre merveilleuse. Je sais qu'il a vraiment pris goût au port des couches mais n'ai plus eu de contact avec lui depuis. La différence d'âge et les crises douloureuses que j'ai traversées après y sont certainement pour beaucoup. Je lui souhaite seulement d'avoir rencontré dans sa vie, celle ou celui, que ce beau petit bonhomme à l'âme belle, méritait et qui l'accepterait tel qu'il est.

Il était un Ange envoyé pour partager avec moi ces moments si précieux

Angelino, une merveilleuse rencontre et une profonde amitié qui aura duré 13 ans. 

 Le cancer l'a emporté le 26 avril 2022, mon cœur est triste, d'une tristesse profonde qui me déchire.

   En octobre 2009, un message est apparu dans ma boîte sur le site ABK, il venait d'un petit Alf69002, "salut c'est cool de porter  des culotte courte je porte culotte courte aussi et couche je cherche un copain pour jouer". Ce message va-t-être le début d'une belle histoire qui a duré jusqu'à ce jour et se prolongera le reste de nos vies. Les premiers mois, les premières années ont été celles de la découverte, il nous a fallu nous apprivoiser, apprendre à nous connaître, le début d'une très forte amitié entre deux êtres malmenés par la vie, dont les chemins se sont croisés pour ne plus se séparer.

Ce merveilleux petit bonhomme, mon petit "Angelino", au cœur physiquement abimé, mais émotionnellement rempli d'une générosité sans limite, a gardé un corps d'adolescent de 14 ans, fin, sans aucun poils à l'exception d'une chevelure toujours fine et brune. Asexué, sans doute le résultat d'une enfance déchirée, de parents séparés, et de l'écrasement d'une mère incapable d'affection et dominatrice, ce petit être est la joie de vivre même, volontaire malgré son handicape, qui ne pense qu'aux autres. Nous avons passé de très nombreux moments et de merveilleuses vacances ensemble de 2012 à 2021, qui auront, malheureusement, été les dernières. 

La maladie devait couvrir depuis quelques temps mais les premiers symptômes ne sont apparus qu'en juin 2021. Il s'est battu avec tant de courage et de détermination! Le cancer qui le rongeait s'était étendu aux os, aux poumons, à la peau. Mon merveilleux petit ange a quitté ce monde le 26 avril 2022 vers 9h30. 

Mon coeur est si triste malgré les années qui passent, je ne t'oublierai jamais.


Ballade en forêt durant les vacances dans la Somme en août 2021 

La maladie était déjà à l'oeuvre, que de merveilleux moments nous avons passés ensemble. Nous ne savions pas que ce seraient les dernières vacances que nous partagions.