Mon retour aux couches

C’est au tout début de juillet 1964, j’ai alors 11 ans.

Je partage la chambre avec mon jeune frère, plus jeune de huit ans et qui portera des couches la nuit jusqu’à l'age de cinq ans.

Pour composer sa couche, maman découpe des longueurs d’ouate de cellulose dans des rouleaux d’environ 20 centimètres de large. Cette ouate est pliée en trois ou quatre épaisseurs et placée dans une couche en épais coton attachée avec des épingles à nourrice, le port d’une culotte imperméable est bien sur indispensable.

Combien de fois le dimanche matin ai-je fait venir mon frère dans mon lit pour pouvoir toucher, à travers sa culotte, sa couche mouillée et encore tiède de la chaleur de la nuit, mourant d’envie d’en porter une comme lui.

Le stock de couches, d’ouate de cellulose et de culottes plastique est conservé dans un grand sac en tissus attaché à la porte de notre chambre, les épingles à nourrices sont enfilées les unes dans les autres et épinglées au sac.

C’est le samedi après midi de la fin de l’année scolaire, mes parents sont, avec mon petit frère à la cérémonie de remise des prix à l’école de mes sœurs. Je suis seul à la maison pour plusieurs heures, ce qui arrive très rarement. Rentrant dans ma chambre pour y prendre mes voitures mon regard tombe sur le sac ou se trouve le nécessaire à langer de mon frère.

Une force irrésistible m’attire vers ce sac ma main touchant machinalement les épingles qui pendent à l’extérieur. «Je ne risque rien de toucher les couches à l’intérieur, me dis-je» et je sens ma main, tremblante, effleurer, à l’intérieur du sac, les culottes en plastiques pliées sur le dessus puis les couches en cotons et enfin les épaisseurs prédécoupées d’ouate de cellulose alors que mon corps est comme tétanisé par ce simple contact.

Fébrilement je sors tous ces objets qui me font réagir si violemment et les pose sur mon lit pour mieux les contempler, les caresser et les humer. Bien que systématiquement lavées au savon après chaque usage, les culottes sont légèrement jaunies sur le devant et à l’entre jambe et ont une légère odeur acre.

« quelle taille fait cette couche en coton, si je l’étale sur le lit je verrai mieux ? »

«  jusqu’où remonte la ouate de cellulose par rapport à la couche ? » « cela doit bien recouvrir mon pipi et mes fesses ».

Presque sans m’en rendre compte j’ai préparé la couche sur le lit et réalise tout à coup qu’elle est prête à être utilisée. Mon petit oiseau se tend comme il ne l’a jamais fait.

« aller, je vais juste voir quelle sensation cela fait !»

Je porte ma belle culotte courte en cuir vert brillant, que mes parents m’ont achetée l’année précédente lors de nos vacances en Bavière et que j’aime tant.

J'ouvre en tremblant les deux fermetures éclair, dégrafe la ceinture et fait glisser les bretelles sur mes épaules laissant ma culotte tomber sur le sol. Mon slip blanc suit et me voilà plaçant mes fesses sur l’épaisseur de la ouate qui les appelle depuis si longtemps sans qu’elles l’entendent.

 « Je me demande ce que mon frère ressent quand maman lui met du talc ? » et me voilà entrain de saupoudrer mon petit membre tendu. Une bonne odeur d’enfance se répand.

« Et si je remontais la ouate sur le devant ? » « ooooh, comme c’est doux et bon ! »

Mes doigts tremblants remontent maintenant la couche en coton et tant bien que mal, en s’y reprenant à plusieurs fois, la ferme autour de mon bassin avec les épingles à nourrice.

Sans me relever je passe mes pieds dans les trous des jambes d’une culotte plastique et, soulevant les fesses, la remonte sur « ma » couche, elle est un peu juste, serrée aux cuisses et laisse dépasser la couche à l’arrière. Mes pensées se sont évadées de ma chambre ; mes doigts caressent, à travers le plastique, cette merveilleuse épaisseur douce qui enserre mon bas ventre. Je porte enfin une couche « ma couche » comme une petit garçon, un bébé, le pouce de ma main droite retrouve sa place dans ma bouche, qu’il avait quittée depuis si longtemps, je me retrouve sur le côté en position fœtale, avec une sensation de merveilleusement sécurité, loin de toutes les pressions de la vie.

Le temps s’écoule tout doucement.

« Les petits garçons font pipi dans leur couche » me dis-je tout d’un coup « et si je buvais un grand verre d’eau, je pourrais voir ce que cela fait de mouiller ma couche ?». Passant devant le grand miroir de l'armoire de ma chambre, je m'arrête pour admirer ce petit garçon en couche qui me regarde.

Après avoir bu, je me rallonge sur mon lit et reprends ma position fœtale, le pouce dans la bouche.

Le temps s’écoule sans que je m’en rende compte et la pression monte dans ma vessie. Bientôt celle-ci est pleine et je n’arrive plus à me retenir. Je me mets sur le dos et quelques goûtes d’urine commencent à sortir qui se transforment rapidement en un ruisseau chaud, immédiatement absorbé par l’épaisseur d’ouate. Je suis en extase totale, cette douce chaleur humide s’étend rapidement sur mon bas ventre, entre mes cuisses et sur les côtés, absorbée aussi par la couche en coton et contenue par la culotte imperméable, jusqu’à ce que la source se tarisse. Me doigts tâtent le plastique tout chaud de la culotte et le dessus de lit sous moi, pas une goûte ne s’est échappée de « ma couche ». Bébé est en sécurité dans son lit et n’a plus à se lever pour faire ses besoins, mes pensées continuent à vagabonder

« Je me demande si ma couche tiendrait sous ma culotte de cuir ? »

Je me lève et l’ enfile sans difficulté. Il est vrais qu’à cette époque les culottes courtes étaient achetées plusieurs tailles au dessus pour pouvoir durer plusieurs années de croissance corporelle et ce n’est qu’à l’âge de 14 ans qu’il faudra m’en acheter une autre.

Je tends les brettelles au maximum pour renforcer la pression sublime de ma couche mouillée sur mon bas ventre et je caresse machinalement dans un rêve éveillé le cuir de ma culotte sur le devant et sur les fesses.

Mais le temps est vite passé et ma famille va bientôt rentrer. Avec déchirement je retire ma couche, mets la couche en coton à tremper dans le seau à couches de la salle de bain, jette la ouate pleine d’urine dans la poubelle et range avec précaution dans le sac tout ce que j’avais sorti.