Jean Monnet, le “batisseur” de l'Europe
Sa vie et son expérience politique et sociale
Jean Monet appartient à une famille de négociants de cognac, il quitte l'école à l'âge de 16 ans pour travailler avec son père, qui lui donne la responsabilité du marché extérieur. Pour cela, il voyage en Grande-Bretagne et en Amérique du Nord, à la recherche de nouveaux clients.
Pendant la Première Guerre mondiale, Monnet devient délégué au ministère français du Ravitaillement, puis fait partie du comité chargé de la répartition des ressources communes. Secrétaire général adjoint de la Société des Nations (SDN) de 1919 à 1923, il prend conscience de l'impuissance de cette organisation.
Commencent les pérégrinations d'un globe-trotter de la finance internationale : expert financier d'une banque américaine dès 1926, Monnet assainit les finances de la Pologne en 1927, puis redresse l'économie roumaine un an plus tard.
Jean Monnet en 1940 refuse la capitulation française. Après avoir tenté de réaliser l'union politique et militaire entre la France et la Grande-Bretagne, il se met à la disposition du gouvernement américain. Conseiller du président Roosevelt de 1940 à 1943, il est associé à l'élaboration du Victory Program, qui fait des États-Unis l'arsenal des démocraties. Il fait partie du Comité français de libération nationale lorsqu'il se constitue à Alger, en juin 1943. En conséquence Monnet lance le « plan de modernisation et d'équipement » de l'économie française, appelé « plan Monnet ».
Il fixe les trois conditions nécessaires à la réalisation de ce vaste chantier : la réconciliation franco-allemande, la création d'une fédération et la reconnaissance du principe de supranationalité. Il crée le plan Schuman du 9 mai 1950, de laquelle naît la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) qui voit le jour le 18 avril 1951.
Après le début du marché commun, l'union militaire est le stade suivant qui doit mener à l'union politique. Ensuite Monnet avait proposé la création d'une Communauté européenne de défense (CED). Le « plan Pleven », c’est un projet qui suppose la constitution d'une armée européenne avec les forces allemandes. Mais les députés gaullistes et communistes ne sont pas d'accord , l'Assemblée nationale refuse de ratifier le traité instituant la CED. Après cela, Monnet démissionne de la Haute Autorité de la CECA en 1955, mais ses efforts sont récompensés par la signature du traité de Rome de 1957, qui constitue la naissance de la Communauté économique européenne (CEE).
La guerre et les crises économiques et sociales
Jean Monnet était une figure très importante au cours d'une période caractérisée par des guerres et des crises économiques. Il a travaillé pour promouvoir l'intégration européenne, créant les bases fondamentales pour la création de l'union politique. Monnet a fait face aux dures conséquences des deux guerres mondiales et de la Grande Dépression, en reconnaissant l'importance de la coopération économique pour faire face aux difficultés. Il a favorisé l'intégration économique grâce à des organisations supranationales telles que la CECA et la CEE, qui ont jeté les bases de la stabilité et de la croissance économique. Sa vision de la coopération et de l'intégration internationales a contribué à créer une période de paix et de prospérité en Europe.
Les rapports avec les autres “bâtisseurs”
Jean Monnet n’a jamais occupé de poste en tant qu’homme politique. De toute façon, il a travaillé dans les institutions et pour la création de l’Europe politique que nous connaissons.
Cela lui a permis de nouer des liens avec d’autres personnalités clés, grâce à sa capacité d’attirer l’attention des dirigeants occidentaux tels que :
● Robert Marjolin grand architecte de l’intégration européenne;
● Charles de Gaulle grand militaire et orateur habile, un homme de l’État-Nation qui
avait trouvé brillante sa façon de gérer la crise. Les deux personnalités étaient différentes mais complémentaire: si le Général de Gaulle voulait reconstruire la France et l’Europe après le désastre de la Seconde Guerre Mondiale, Monnet se concentrait dans la construction d’un idéal de l’évolution de l’État-nation ;
Sa vision de l’Europe et notre Europe
Jean Monnet voulait une collaboration et une coopération des États européens pour garantir les objectifs de paix et de liberté, de stabilité économique et d’égalité économique et sociale. Pour concrétiser tous les objectifs de l’UE, Monnet voulait utiliser une méthode graduelle à petits pas. Le fédéraliste a fondé son idée sur la répartition totale des ressources entre les deux puissances les plus importantes (Angleterre et France). Cette idée devait être concrétisée pour prévenir et éviter de futures guerres qui auraient pu survenir.
L’Europe d’aujourd’hui, grâce à Jean Monnet, est effectivement un marché unique où la libre circulation des marchandises, des personnes, des services et des capitaux sont assurés.
a cura della 3BAFM