Normand BRODEUR

Conférence préparée avec

Valérie ROY

Titre de l'intervention :

Quel cadre pour penser la responsabilisation des conjoints aux comportements violents ?

Résumé :

Sous l'impulsion du mouvement féministe, la responsabilisation des conjoints ayant des comportements violents (CCV) est devenue l'un des principes clés des actions pour contrer la violence conjugale (VC). Elle inclut une dimension systémique qui comprend une réponse judiciaire dissuasive, un travail concerté entre les acteurs impliqués dans le domaine et des mesures pour lutter contre les inégalités qui sous-tendent la violence. Elle comprend aussi une dimension personnelle qui est définie comme le fait, pour les CCV, de reconnaître les actes posés et leurs conséquences, ainsi que de cesser leurs comportements violents. Y a-t-il des limites à cette conceptualisation de la responsabilisation? Peut-on la penser autrement? Jusqu'à quel point? Nous tenterons de répondre à ces questions à partir de quelques recherches récentes menées auprès des organismes qui interviennent auprès des conjoints aux comportements violents au Québec.

Normand BRODEUR

Professeur à l’École de travail social et de criminologie de l’Université Laval, Québec, Canada.

Chercheur membre du RAIV (Recherches Appliquées et Interdisciplinaires sur les Violences intimes, familiales et structurelles) et du Pôle d’expertise et de recherche en santé et bienêtre des hommes (PERSBEH).

Valérie ROY

Professeure à l’École de travail social et de criminologie de l’Université Laval, Québec, Canada.

Chercheure membre du RAIV (Recherches Appliquées et Interdisciplinaires sur les Violences intimes, familiales et structurelles) et du Pôle d’expertise et de recherche en santé et bien-être des hommes (PERSBEH).

Publications :


Brodeur, N., Lesieux, É., Rinfret-Raynor, M., & Pépin-Gagné, J. (2014). Portrait des programmes québécois d’aide aux conjoints ayant des comportements violents. Service Social, 60(1), 1-14.

Roy, V., Brodeur, N., Labarre, M., Bousquet, M.-A. & Sanhueza Morales, T. A. (2019). How Do Practitioners and Program Managers Working with Male Perpetrators View IPV? A Quebec Study. Journal of Family Violence. Doi : 10.1007/s10896-019-00104-9 .

Rondeau, G. , Brodeur, N., Nadeau, J., Lindsay, J., Lemire, G., Brochu, S. (2002). Les situations de violence conjugale comportant un haut risque de létalité : éléments de réflexion et d'analyse sur l'intervention. Collection Études et Analyses N°24 – CRIVIFF – Québec.

Roy, V., Labarre, M. et Drouin, M.-E. (2015). Les stratégies pour favoriser l’engagement au sein des groupes visant à contrer la violence conjugale. Service social, 65(1), 77-92.

Roy, V., (2014). La coanimation mixte dans les groupes de thérapie pour conjoints violents: Une expérience de socialisation aux rôles d’un homme et d’une femme. Cahiers Internationaux de Psychologie Sociale, 4(104), 671-696.

Roy, V. (2010). Être femme, être un homme et intervenir auprès des clientèles masculines: Les points de vue de conjoints qui ont des comportements violents. In Deslauriers, J.-M., Tremblay, G., Genest-Dufault, S., Blanchette, D. & Desgagnés, J.-Y. (Eds.) Regards sur les hommes et les masculinités: Comprendre et intervenir (177-197). Québec: Les Presses de l’Université Laval.