Sampaix Simone

Simone SAMPAIX   (1924-1998,  matricule 31758 auschwitz)   

infoslilas201907

Militante et Résistante

Retour en France

Le 4 août 1944, Simone et les 51 survivantes du groupe des 230 femmes sont transférées au camp de Ravensbrück.

Enfin, le 23 avril 1945, elle est évacuée de Ravensbrück par la Croix Rouge Suédoise jusqu’à Malmö, elle pèse 23 kilos! Elle est rapatriée en France le 10 juin 1945.

La guerre finie, elle se marie avec Robert Lambotte, lui aussi rescapé d’Auschwitz (convoi des 45000) et grand reporter au journal "l’Humanité". Il se sépareront quelques années plus tard.

Simone s’installe à Lurcy-Levis dans l'Allier, en 1964 où elle fonde une famille avec Maurice Blanc, lui aussi résistant. Son état de santé, marqué par les séquelles de la déportation, reste précaire mais elle continue à lutter farouchement et aucunes des épreuves qu’elle a endurées ne lui font perdre espoir ou masquer son sourire généreux.

Simone décède le 28 août 1998. 

Elle repose au cimetière de Lurcy-Levis aux côtés de Maurice parti quelques semaines après elle le 3 décembre 1998.

Sur leur tombe sont inscrites deux épitaphes: "Ceux qui vivent sont ceux qui luttent!" (Victor Hugo); "Liberté, j’écris ton nom"  (Paul Eluard)

Simone naît le 14 juin 1924 à Sedan, aînée de trois enfants. Leur père, Lucien Sampaix, est secrétaire général de l'Humanité. Il est arrêté par les autorités françaises, pendant la drôle de guerre de 1939. Il connait plusieurs camps et prisons françaises et finit par être traduit devant le tristement célèbre tribunal de "La Section Spéciale" composé de juges français. Il est fusillé par les allemands à Caen le 15 décembre 1941.

L’arrestation et la déportationLes 10 et 11 mai 1942, aucun de ses 2 compagnons n’est présent au rendez-vous clandestin, au cimetière du Père-Lachaise.  En pareil cas, un lieu de repêchage est prévu et c'est au 16 rue de la Goutte d'Or qu'elle se rend. Elle tombe, hélas, dans une souricière tendue par des inspecteurs français de la sinistre Brigade Poinsot. Longuement interrogée, elle ne livre aucun des précieux renseignements, malgré les sévices. Elle est alors conduite au dépôt de la Préfecture de Police, puis successivement emprisonnée à la Santé et à Fresnes. Le 27 août 1942, sans jugement, comme la majorité de ses camarades, elle est livrée aux Allemands du fort de Romainville.

Leurs actes de résistance contre l'occupant nazi avaient déjà signé leur condamnation. Simone et ses camarades sont conduites à Compiègne, au matin du 24 janvier 1943. De là un train les transporte vers Auschwitz en Pologne, le convoi des 31000. A son arrivée, elle est enregistrée et tatouée sous le matricule 31758.

Simone a 18 ans lorsqu’elle pose le pied dans l’enfer de Birkenau, le centre de mise à mort d’Auschwitz. Elle y "vit" une vie de bagnard, dans le froid terrible avec la faim et des conditions morales et physiques inhumaines. Elle est affectée au commando de construction de la voie ferrée, puis à celui de "bûcheronnage". Souvent malade, au seuil de la mort, elle réussit à survivre grâce à une incroyable volonté et à l’indéfectible solidarité de ses camarades, caractéristique singulière de ce groupe de résistantes.

Simone s’éveille très tôt à l’engagement de ses parents, en particulier de son père Lucien,auquel elle voue une profonde admiration. En 1932, elle fait la connaissance de son voisin André Biver, dans le 19e arrondissement de Paris, là où la famille vient de s'installer.

Après la défaite et l'occupation, dès octobre 1940, elle rejoint, avec André, les "Bataillons de la Jeunesse", petit groupe de jeunes combattants communistes du 19ème. On les surnomme "les moufflés".  En 1942, suite à l'entrée en guerre de l 'URSS, ces combattants de "l’Organisation Spéciale" du parti communiste deviennent des FTP.  

Simone y est agent de liaison. Elle transporte des journaux, des tracts, des messages. Le jour vient où ce sont des armes qu'elle transporte dans ses paquets. Elle participe à des opérations. Sous la direction de "Frédo", le colonel Fabien, elle est de ceux qui organisent le "coup de feu de Barbès" le 21 août 1941.

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