Politzer Marie  -  Marie POLITZER, dite "Maï"   

(1906-1943,  matricule 31680 auschwitz)    infoslilas201907

Jeunesse

Maï Politzer est la fille d'un cuisinier, ancien chef à la cour d'Espagne, installé à Biarritz après la chute d'Alphonse 13. Seule fille (elle a deux frères, l'un plus jeune, l'autre plus âgé), elle est une enfant "choyée" au sein d'une famille catholique pratiquante. Après avoir fait ses études secondaires dans un couvent de Biarritz, elle suit une formation de sténo-dactylo à Bayonne, puis fait des études de commerce par correspondance.

Elle part ensuite à Paris pour entrer dans une école de sage-femme. Elle est diplômée de la Pitié-Salpétrière en 1929 et ses parents lui donnent leurs économies pour acheter une clinique située dans le 20° arrondissement. Elle rencontre Georges Politzer, son futur mari, dans un train en rentrant pour les vacances, en 1929. Il divorce pour l'épouser et le couple se marie le 5 mars 1931.

Résistance

Suite à l'occupation, ils entrent tous deux en clandestinité en août 1940, après avoir confié leur fils de 7 ans à ses parents. 

Maï partage pleinement les idéaux de son mari communiste. 

Georges écrit des articles pour des journaux de résistants. Elle prend en charge le transport des textes aux imprimeries clandestines.  Alors qu'elle est blonde, elle se teint les cheveux en brun pour être moins reconnaissable.

Arrestation, Internement, Déportation

Georges et Marie sont arrêtés par les brigades spéciales, à leur domicile parisien clandestin du 18°, le 14 février 1942 .  Elle reste au Dépôt jusqu’au 23 mars, puis est détenue au secret à la Prison de la Santé. Elle y revoit une dernière fois son mari, avant qu'il ne soit fusillé le 23 mai 1942.  Elle est ensuite transférée au Fort de Romainville, puis déportée à Auschwitz par le convoi des 31000, le 24 janvier 1943. A son arrivée, elle est tatouée du numéro 31680. 

Avec l’aide de Danielle Casanova, arrivée par le même convoi, et qui a pris une fonction de dentiste, elle obtient un poste de médecin dans le quartier des malades, bien qu’elle ne soit que sage-femme.

Les conditions de vie sont difficiles mais un peu moins mauvaises que dans le reste du camp : les médecins n’ont pas à subir l’appel, sont à l’abri du froid et mangent correctement. 

Pourtant, affaiblie, Maï Politzer attrape le typhus. Elle en meurt le 6 mars 1943. C’est par Marie-Claude Vaillant-Couturier, déportée du même convoi des 31000, que sa famille apprendra son décès. 

La mention "mort pour la France" fut accordée à Maï Politzer le 18 mai 1946. Les titres d’interné et déporté résistant lui furent reconnus le 5 juin 1956.

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