Odru Madeleine

Madeleine DISSOUBRAY, dite"Jacqueline", épouse ODRU    (1917-2012,  matricule 31660 auschwitz)   

infoslilas201907

Dans la France occupée par les Nazis, elle adhère au Parti communiste clandestin de Rouen en 1940, avec sa sœur et son frère. 

Madeleine Dissoubray, fille d'un ingénieur agronome, naît le 25 novembre 1917 à Ste-Marguerite-les-Aumale, en Seine-Maritime.   Elle suit des études à l’École normale d'institutrice de Rouen en 1934. Elle prépare un professorat de gym et exerce son métier dans plusieurs établissements, se rapprochant des idées communistes.

Institutrice & Communiste

Madeleine est arrêtée le 20 février 1942 par la Brigade spéciale, puis livrée à la Gestapo qui l'emprisonne pendant 6 mois dans la division des otages, à la prison de la Santé. En août, on l'interne au fort de Romainville. 

Auschwitz, Raïsko, Ravensbrück, Mauthausen

Internement, Déportation

Après sa Libération, Madeleine reprend son activité militante : au secrétariat départemental de l’Union des femmes françaises et au bureau fédéral du parti communiste en Seine-Maritime, mais ne reprend pas son poste d'institutrice.

Son frère a été déporté et est revenu. Son père a été mis à la retraite d’office. Sa sœur a été arrêtée, puis relâchée.

Elle a été nommée "déportée résistante" et sous-lieutenant FFI.  En 1948, Madeleine épouse Louis Odru (1918-2004), instituteur communiste et futur député de Montreuil. Elle en aura deux enfants, Annick et Pierre.  Elle milite dans le syndicalisme enseignant. Au PC, ils rejoignent ensemble le mouvement des reconstructeurs, à la fin des années 80'.  

Son engagement pour le travail de mémoire

Ayant survécu à l'horreur et à la folie criminelle des Nazis, elle témoigne ensuite inlassablement pour que cela ne recommence jamais. Aux jeunes, elle dit: " l'histoire peut se répéter.. cela peut arriver à nouveau; vous êtes responsables de votre avenir et de l'avenir de l'humanité". 

Madeleine Odru décède le 17 janvier 2012, à Montreuil sous Bois, à l'âge de 94 ans.

Libérée par la Croix-Rouge

Le 22 avril 1945, Madeleine Dissoubray fait partie des trente “31000” prises en charge par la Croix-Rouge internationale et acheminées en camion à Saint-Gall en Suisse. De là, elles gagnent Paris par le train où elles arrivent le 30 avril. C’est le groupe le plus important de ce groupe libérées ensemble.

L'après-guerre

En 1941 elle laisse son métier de côté, pour se mettre à la disposition de la résistance. Elle fait partie des premières organisations spéciales de sabotage, issues du secrétariat de la section communiste de Rouen. Ce sont les bases des futures F.T.P.

Le 24 janvier 1943, elle est déportée à Auschwitz-Birkenau, avec le convoi des 31000. Son groupe de femmes résistantes entre dans le camp en chantant La Marseillaise. On tatoue le numéro 31660 sur le bras de Madeleine Dissoubray à son arrivée au camp.  En février 1943, elle quitte Birkenau pour être affectée au laboratoire de Raïsko. Ses connaissances scientifiques sont suffisantes pour que Danielle Casanova l'y fasse muter, en qualité de botaniste.

Le débarquement a eu lieu mais la guerre continue pour Madeleine. Fin août 1944. Elle est transférée au camp de Ravensbrück, et finalement, en janvier 1945 au camp de Mauthausen. 

l'essentiel >>  Lilasiens de A à Z   /   Patrimoine de A à Z   /   sur la Carte   /   Histoires   /   Écouter   /   Regarder   /   Accueil   /   facebook

Mentions légales en page d'accueil : racinesdu93.fr