Helengeli : la plongée avec palme, masque et tuba

Aucune hésitation pour se glisser dans l’eau, 30 à 32° aussi bien dans l’air que dans l’eau, voire jusqu’à 35° en surface dans les zones très peu profondes. Mais n’oublions pas d’enfiler un tee-shirt car le soleil est traître !

Quelques brasses et nous voilà au bord du tombant. L’eau est d’une clarté exceptionnelle (25 mètres) et les poissons se bousculent autour de nous !

Une multitude de petits balistes bleus forment une ronde serrée tout autour du récif. Par endroits, des bagnards et des cochers se mêlent à eux, donnant lieu à un véritable feu d’artifice de poissons.

Des Lutjans évoluent en troupeau !

De temps à autre, l’approche d’un prédateur, un petit requin à pointe blanche, accélère ce ballet !

Les tortues broutent les éponges du jardin de corail. Si je le voulais, je pourrais les toucher, tellement elles se laissent approcher.

Les murènes ondulent en pleine eau… ou se recroquevillent dans les trous d’où leur long corps dépasse et trahit leur présence.

Le mérou en habit de camouflage tente de se faire discret mais notre œil exercé finit par le débusquer.

Vous le voyez ?

Le Napoléon batifole en compagnie d’une carangue à qui il se montre sous toutes les coutures.

Les poissons porc-épic ne sont jamais loin de leur abri et dès que je m’approche, ils battent en retraite.

Le spectacle est ô combien reposant… mais pas silencieux pour autant !

Chut ! Prêtons l’oreille !

J’entends les petits balistes qui frétillent en surface, on dirait autant de gouttes de pluie qui frappent l’océan.

J’entends les perroquets qui croquent le corail !

Le récif d’Helengeli est vraiment un bel aquarium !

La seule espèce que je regrettais de ne pas voir était la raie jusqu’à ce que, assise au bord de la plage devant notre bungalow, j’en aperçoive une (pastenague noire) par transparence, dans quelques centimètres d’eau, venue jusqu’à mes pieds. Le lendemain, à la même heure, elle aura encore rendez-vous avec moi ! Jolie rencontre !

Finalement, il n’y avait que les poissons clowns, me disais-je, qui manquaient à l’appel : pas du tout ! C’est qu’à force de poissons, je ne savais plus où donner de la tête et je n’y avais pas prêté attention… Mais oui, ils sont bien là, à jouer à cache-cache dans les anémones.

J’ai exploré le récif de long en large et dans les deux sens des aiguilles d’une montre, je me suis régalée avec les couleurs des poissons, j’ai attendu une nouvelle rencontre à chaque coup de palme, j’ai sursauté parfois devant l’apparition d’un requin… j’ai palmé, beaucoup palmé (entre deux et trois heures par jour)… pour découvrir à chaque fois un nouveau décor et être au spectacle en permanence !

Bref, un voyage à la surface de l’eau très excitant !

Et quelques mètres plus bas, me direz-vous, comment est-ce ?

Pour cela, laissons la parole au plongeur !