Autres danses

Par ordre alphabétique

AHIDOUS (Maroc)

L’ahidous est une danse traditionnelle pratiquée par les tribus berbères du Moyen Atlas au Maroc — les Zayanes —, dans laquelle hommes et femmes, coude à coude, forment des rondes souples et ondulantes, accompagnées de chants (en berbère izli, izlan) rythmés par le bendir.

L'ahidous est connu pour être le divertissement préféré des Amazighs du Maroc central et leur moyen d'expression le plus complet et le plus vivant. On le danse à l'occasion des moindres fêtes et même, l'été, après la moisson, presque tous les soirs dans les villages.

Les danseurs se mettent en cercle, en demi-cercle, ou sur deux rangs se faisant face, hommes seuls, femmes seules, ou, hommes et femmes alternés, étroitement serrés, épaule contre épaule, ils forment bloc. La danse est rythmée au tambourin et par des battements de mains. Les mouvements sont collectifs ; c'est un piétinement, un tremblement qui se propage, entrecoupé d'ondulations larges, coups de vent sur les blés. Par leur aisance et leur ensemble, ils témoignent d'un sens du rythme remarquable. Toutefois, tous faisant presque toujours le même geste en même temps, c'est surtout un ensemble de juxtaposition que l'ahidous présente. En ce sens, il est très caractéristique de la mentalité des Amazighs. L'ahwach dansé par les Chleuhs de l'Atlas occidental est déjà fort différent.

ALLEMANDE

L'allemande est une danse en couple qui apparaît dans les répertoires de bal du XVIe siècle, devient une danse de théâtre au siècle suivant.

En 1589, Thoinot Arbeau la décrit comme une danse lente de cortège à 4 temps, composée de trois parties musicales, dont la troisième est plus légère et plus sautillante. C'est « une danse pleine de médiocre gravité, familière aux Allemands [...] ; en dansant l’allemande, les jeunes hommes quelquefois dérobent les damoiselles, les ostant de la main de ceulx qui les meynent, et celui qui est spolié se travaille d’en r’avoir une aultre ».

L'allemande disparaît du bal au début du XVIIe siècle, d’où le caractère peu dansé des allemandes dans la musique de clavier.

Au XVIIIe siècle, Raoul-Auger Feuillet et Louis Pécour la décrivent comme une danse complexe, où interviennent de nombreux « tours d'allemande », auxquels elle doit son nom. Noverre qualifie les danses allemandes de son époque de « morceaux brillants et difficiles ». Elle est aussi une des figures de la contredanse.

Après 1750, l'allemande revient en force dans les bals de la fin du XVIIIe siècle, où elle influence fortement la contredanse. Issue du ländler (3/4 ou 3/2), elle peut alors être à deux ou à trois temps. Elle devient une danse à la mode dans les salons parisiens et ses entrelacs et « tours de bras » avec le partenaire bousculent les habitudes des adeptes du menuet. Guillaume a publié plusieurs éditions de son Almanach dansant ou Positions et attitudes de l'allemande (probablement de 1768 à 1772).

L'allemande assurera la transition entre le mythique menuet et la nouvelle valse romantique.

Guillaume, Almanach dansant pour 1770.

ALUNELUL (Roumanie) :

Alunelul est une danse traditionnelle roumaine originaire de la région d'Olténie, signifiant « la petite noisette ». Elle se danse en ligne, les danseurs se tenant par les épaules.

Il existe des variantes de l'alunelul, comme Alunelul copiilor (danse des enfants).

AN DRO (France – Bretagne)

L'an-dro (Breton: "le tour") est une danse bretonne originaire du pays vannetais.

Comme beaucoup de danses vannetaises (ridées, ...), c'est une danse de bras, contrairement aux danses de la montagne (gavotte et plus encore la dañs Fisel et la dañs Plinn où les danseurs sont fermement accrochés les uns aux autres, ...).

Le pas est similaire à celui d'une gavotte simple (i.e. sans petits pas) mais au contraire de la gavotte, les bras ne sont pas immobiles mais effectuent un mouvement d'enroulement puis de déroulement.

Comme le pilé-menu, l'an-dro dérive des branles doubles de la Renaissance qui, eux-mêmes, dérivent des ronds anciens.

Combiné à l'hanter-dro, l'an-dro a donné naissance à la Dañs Trikot.

Comme la plupart des danses anciennes, l'an-dro est une danse en rond, les danses en couples (dañs kof ha kof, « danses ventre contre ventre ») étant généralement considérée comme immodestes ou impudiques dans une société ou le clergé dictait les comportements.

À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, la mode et le style des danses suivirent l'évolution de la société qui passe progressivement de la vie en communauté à l'individualisme. Les rondes s'ouvrent en chaînes, les couples ont droit de cité dans la danse, les bals à 2, les danses en couples... se multiplient.

A la veille de la guerre de 1914-18, l'an-dro a vu apparaître des figures en couple (retournement l'un vers l'autre, saut de la cavalière, faire tournoyer sa cavalière...). Après la guerre, cette évolution avait abouti au Kas a-barh qui était devenue une danse distincte de l'an-dro.

BACCHANALE

La bacchanale est une danse française de la fin du XVIIIe siècle, particulièrement prisée sous le Directoire.

Elle fut ensuite introduite dans plusieurs opéras et ballets.

BAILE DE LAS TIJERAS (Pérou) :

Le Baile de las tijeras (en français: Danse des ciseaux) est une danse mystique originaire de Huancavelica, d'Apurimac et d'Arequipa, au Pérou. Moquerie envers les vassaux du roi, mais surtout acte de fidélité envers les dieux andins, elle est une résistance culturelle. Actuellement, elle est une fusion des deux cultures: hispanique et andine.

Il existe des festivals de danse des ciseaux qui durent une semaine complète, les danseurs se reposant trois ou quatre heures par jour. Chaque danse est un combat entre village ou communauté, représenté par le danseur. C'est pour cela que celui-ci est reçu en héros s'il revient vainqueur.

Les danseurs sont choisis de générations en générations, héritant de la vigueur du sang de leurs ancêtres. Il sont entraînés dès l'âge de cinq ans. La tradition dit que leurs pouvoirs augmentent et qu'ils possèdent la faculté de guérir et de voir l'avenir. Les danseurs de tijeras font aussi souvent un "pacte" avec les diables pour obtenir de la force et des habiletés. En réalité, ces "diables" sont plutôt des dieux andins comme les Apus (esprits de montagnes) que les Religieux en mission ont identifié au diable car hérétiques.

Quand un danseur meurt, il est enterré la bouche dirigée vers le bas, afin de l'aider à retourner à la terre-mère, ou Pachamama.

La dualité du monde andin se reflète dans les ciseaux puisque la partie inférieure se nomme femelle et la partie supérieure mâle.

L'affrontement se fait généralement sous la forme d'un défi de danse entre deux danseurs ou plus. Généralement chaque camp de danseurs a ses propres musiciens (généralement un joueur de Harpe andine et un joueur de Violon. Chaque danseur passe chacun son tour pour montrer ses habiletés dans la danse, qui inclut généralement des mouvements plus ou moins accrobatiques, mais aussi parfois des animaux dressés. Ces mouvements sont éxécutés pendant que le danseur tient ses ciseaux dans une de ses mains en les agitant en rythme.

BAILECITO (Argentine)

La bailecito est une danse traditionnelle d'Argentine en couple. C'est une danse qui se fait avec des foulard en pas de valse.

BAION (Brésil) :

D'origine brésilienne, le baion est apparu au début des années 1960. Son rythme est lent et comporte un temps long, un temps bref et encore un temps long.

BALADI ou DANSE DU VENTRE ou DANSE ORIENTALE :

La danse orientale, (en arabe raqs al sharqi) comprenant le baladi (la populaire), le sharqi (l'orientale) et le saidi, est aussi appelée danse du ventre, bien que ce terme réducteur soit souvent mal vu par les danseuses orientales professionnelles. C'est un art ancestral, une danse à la gloire des femmes.

La danse du ventre (danse du ventre est une terme péjoratif car en réalité c'est surtout le bassin qui travaille et le ventre ne fait que suivre) ou Baladi est une danse originaire du Moyen-Orient et des pays arabes, dansée essentiellement par des femmes.

En arabe, elle est appelée Raqs al sharqi (littéralement :danse orientale) et en turc Oryantal dansı, qui a donné le terme de danse orientale. Elle est reconnue comme l'une des plus anciennes danses du monde surtout dans les pays du Moyen-Orient et du Maghreb (Égypte, Liban, Irak, Turquie, Maroc, Algérie…).

On pense que l'origine de cette danse remonte aux anciens rites de fertilité, associés à la fois à la religion et à l'ésotérisme.

Au sens strict, il s'agit de danses savantes, exécutées par des danseuses ou des ballets, dans les cours princières du Moyen-Orient. C'est la danse classique orientale.

Au sens large, le terme désigne la danse orientale sous toutes les formes qu'elle connaît aujourd'hui.

Les Français ont découvert la danse orientale lorsque les soldats de Bonaparte débarquèrent pendant la campagne d'Égypte. Venant d'une société relativement puritaine, la moindre nudité leur était alors perçue comme un puissant aphrodisiaque. En voyant ces bassins de femmes se déhancher langoureusement -alors que l'Église de l'époque considérait la danse comme une marque du démon- ils firent une erreur d'appréciation et assimilèrent naturellement la danse orientale à une invitation à la prostitution. C'est cette interprétation, élevée au niveau du fantasme, qui est encore associée de nos jours à la danse orientale, et qui lui a valu le nom de « danse du ventre ».

La danse orientale est traditionnellement dansé par les femmes, dont cet art exprime à la fois toute la féminité, la vitalité et la sensualité. La danse du ventre est unique en son genre. Il en existe plusieurs styles, dépendant du pays d'origine (comme la danse du foulard). De façon générale, cette danse se caractérise par la souplesse et la sensualité des mouvements. De plus, cet art compose aussi bien avec les rythmes saccadés que lascifs. Le plus souvent, elle est pratiquée par des professionnelles. Les femmes « amatrices » de la danse du ventre devraient s'entraîner 4h sur une piste de danse pour atteindre un bon niveau.

La pratique de la danse orientale, qui nous vient du Moyen-Orient, a fait son entrée en Europe et en Amérique dans les cabarets au milieu des années 1930 et années 1940. Depuis ce temps, mais surtout depuis les années 1990, cette danse connaît un essor fulgurant partout dans le monde.

La danse du ventre est particulièrement adaptée au corps de la femme, car elle sollicite souplesse et tonicité du buste, des épaules, des bras, des mains et du bassin, mais surtout du ventre, car les abdominaux travaillant en profondeur, galbent la ligne, gainent les viscères et améliorent le transit intestinal. Elle permet de tonifier les cuisses, d'assouplir les articulations et de lutter contre l'ostéoporose. Mais la danseuse orientale a le droit d'être pulpeuse — c'est d'ailleurs même très apprécié — elle peut afficher ses formes, idéalement comme celle d'une statue de Maillol. Ce qui est important ce n'est pas la rondeur mais la souplesse, la grâce et la sensualité qu'elle peut apporter.

BAMBA :

Danse populaire et les paroles commencent ainsi : "Para bailar la bamba se necesita una poca de gracia" ("Pour danser la bamba il faut avoir un peu de grâce").

Le "clou" de cette danse réside dans le fait que l’écharpe (rouge en général) d’un des danseurs est jetée sur la piste de danse et transformée avec grâce en nœud par un jeu de pieds du danseur. Comme apothéose, ce nœud est jeté en l’air. En général, il y a une compétition entre les danseurs pour savoir lequel a noué et lancé l'écharpe avec le plus d'agilité et de grâce

BASSE DANSE (Europe – début 15ème siècle à début 17ème siècle)

La basse danse est une danse de bal de couple, lente et majestueuse, d'où son nom de danse basse, par opposition à la danse haute, plus vive et sautillante. La basse danse apparaît dans les cours européennes au début du XVe siècle et cesse d'être à la mode à la fin du XVIe siècle ou au début du XVIIe siècle.

Décrite vers 1455 par Domenico da Piacenza et par ses successeurs Guglielmo Ebreo et Antonio Cornazzano, la basse danse devient populaire en France quelques années plus tard et est abondamment décrite dans deux ouvrages principaux : le Manuscrit des basses danses dit de Marie de Bourgogne (vers 1495) et l'Art et instruction de bien danser de Michel Toulouse (vers 1496).

BERGAMASQUE (Bergame - Italie - 16ème siècle)

La bergamasque est une danse traditionnelle provenant de la ville de Bergame dans le nord de l'Italie. Son existence est attestée depuis le début du XVIe siècle. Danse de couples disposés en cercle jusqu'au XVIIe siècle, vive et sautillante, elle est souvent utilisée dans la commedia dell'arte.Parfois associée à la chaconne et à la passacaille dans la suite de danses baroque, elle a inspiré de nombreux compositeurs jusqu'au début du XXe siècle.

BHARATA NATYAM (INDE)

Le bharata natyam est une forme de danse classique indienne originaire du sud de l' Inde. L'origine du nom Bharata natyam provient de Bharata, le nom indien de l'Inde et de natyam, le mot tamoul pour danse. C'est l'une des plus anciennes danses indiennes. Elle était entièrement réservée aux hommes et était liée aux pratiques religieuses dès son origine. Avec le temps, elle fut interdite aux hommes sous la domination anglaise, mais autorisée dans les comptoirs français (Sud du pays).

Elle a été sauvée, au début du XXe siècle, d'un oubli presque total. Rukmini Devi Arundale (1904-1986), qui lança en 1936 la Fondation Kalakshetra près de Chennai, a ainsi joué un rôle majeur dans la sauvegarde de cet art millénaire.

Le bharata natyam est une danse de soliste dont l'apprentissage est très difficile et très long. Souvent enseignée aujourd'hui aux jeunes filles, elle est restée ouverte aux garçons.

BLACK BOTTOM (Amérique-19ème siècle)

Le black bottom est un type de danse de société américaine qui prend racine au XIXe siècle mais se popularise dans les années 1920. Cette danse est similaire au charleston et possède la même rythmique binaire et syncopée.

Un des pas favoris consiste à faire des pas sautillés en avant et en arrière, en solo, à deux ou en groupe.

Ma Rainey a fait un enregistrement faisant clairement allusion à cette danse dans Ma Rainey's Black Bottom.

BOMBA :

La bomba est un genre musical et une danse qui s'est développée à la fin du XVIIe siècle à Porto Rico, dans des régions où des esclaves de l'Afrique occidentale et leurs descendants ont vécu et travaillé, typiquement sur les plantations coloniales qui étaient courantes le long des plaines côtières, et en particulier la ville de Loiza.

Il était interdit à ces communautés africaines d'adorer leurs dieux africains, ils ont donc fusionné leur culte à celui de Saint James.

La musique de la bomba était jouée lors des cérémonies dédiées à Saint James où l'on portait le masque traditionnel, appelé vejigante en espagnol, pour faire peur aux mauvais esprits et aux pirates.

La bomba a été une forme d'expression très importante pour les esclaves, leur force spirituelle. C'est une famille de rythmes et des danses mentionnées par leurs noms qui reflètent une origine africaine : babú, belén, cunyá, yubá et d'autres.

La Bomba est plutôt un événement : il implique le chant, la danse et la musique. Typiquement une bomba commence par un solo de voix féminine appelée laina qui chante une expression évoquant un appel primitif. Le chœur fait une réponse antiphonale à cet appel, soutenu par les musiciens qui fournissent le rythme 2/4 ou 6/8 avec divers instruments de percussion. En attendant, les danseurs continuent leurs mouvements, par deux (mais pas en couple). Les chants reposent sur la mélodie, l'harmonie n'est pas utilisée. Les paroles improvisées parlent des événements de la communauté.

Les danseurs sont essentiels à la bomba : ils défient les tambours, et leur mouvement crée un dialogue avec le solo des percussions ; le chanteur principal et le chœur répondent suivant un modèle d'appel et réponse.

Typiquement, un des danseurs s'approche des musiciens et danse une série de pas rapides appelés floretea piquetes auquel un tambour répond, d'autres danseurs, à leur tour, feront de même.

Les instruments utilisés dans la bomba sont des tambours; typiquement le buleador (grave) fournit le soutien rythmique, et le subidor (aigu) dialogue avec les danseurs et fournit la base du rythme. Il y a en outre des bâtons (palitos), appelés cuá, et une maraca (pas une paire) souvent jouée par un des chanteurs, généralement une femme.

Source : Wikipédia

BOURREE

À l'origine, la bourrée est une danse traditionnelle par couple.

Originaire du centre de la France, elle apparaît au XVIe siècle et se distingue en deux variétés : la bourrée d'Auvergne et du Bourbonnais, et celle d'Anjou.

Au XVIe siècle, la bourrée est découverte par Margot de Valois lors de ses séjours en Auvergne, et c'est elle qui la rapporte à Paris pour en faire une danse de cour.

Au XVIIe siècle, la bourrée développe une forme savante qui sera présente dans les bals et au théâtre : de Lully à Rameau, de nombreux opéras et ballets contiennent des bourrées.

Sa grande vogue sera surtout due à l'intégration du pas de bourrée dans les contredanses du XVIIIe siècle.

Au XIXe siècle, le pas de bourrée se codifie et devient l'un des principaux pas du ballet classique.

Dans la suite de danses, à l'époque baroque, la bourrée fait partie des « galanteries » : danses d'allure populaire pouvant prendre place entre la sarabande et la gigue. Elle est fréquemment associée à la gavotte, au menuet ou au passepied.

On danse généralement les bourrées à deux temps. Pour les bourrées à trois temps, les pieds sont posés régulièrement, sur les trois temps de la mesure.

BRANLE (15ème siècle)

Au XVe siècle, le branle est l'un des pas constitutifs de la basse danse, ainsi que le nom d'une famille de danses dont l'origine remonte aux rondes du Moyen Âge.

Aux XVIe et XVIIe siècles, les branles se diversifient et désignent un ensemble de danses collectives en chaîne ouverte ou fermée, progressant latéralement à gauche, de mesure binaire ou ternaire. Ils utilisent principalement deux « pas de base » : le double et le simple.

De nombreux éditeurs tels Pierre Attaingnant, Tielman Susato, Jacques Moderne ou Jean d'Estrée publièrent durant le XVIe siècle des recueils dans lesquels sont retranscrits de nombreux branles harmonisés à quatre ou cinq instruments. Plusieurs de ces recueils ont été réédités à partir des années 1970.

Il existe autres branles, tous forgés sur le modèle du double et du simple, sont décrits par Arbeau : Branles coupés (Cassandre, Pinagay, Charlotte, Branle de la guerre, Aridan) , Branle de Poitou, Branle d'Écosse, Triory de Bretagne, Branle de Malte, Branles morgués (Branle des lavandières, Branle des pois, Branle des hermites, Branle de la torche, Branle des sabots, Branle des chevaux, Branle de la montarde, Branle de la haie).

BRîUL (Roumanie)

Danse d'homme à l'origine, elle est aujourd'hui devenue une danse mixte. La prise des mains à la ceinture des voisins a été abandonnée au profit de la position des mains directement posées sur les épaules. Comme dans la plupart des danses roumaines, les danseurs utilisent des strigături pour s'encourager ou bien pour annoncer un changement de pas.

Différents styles :

    • Brîul carpatique : le brîul des Carpates se danse de façon vigoureuse et alerte. Il comprend de nombreuses figures de virtuosité composées de pas complexes : battus, talonnés, pointés, sautés, entrecoupés de coup d'éperon. Il s'exécute sur place, en alternance avec des promenades tressées rapidement dans l'espace, généralement exécutées par commandement (strigături). Il se développe sur 3 ou 4 mesures binaires, simples et syncopées, l'accent souvent porté sur le contre-temps.

    • Brîul d'Olténie : le brîul d'Olténie est joué sur un rythme binaire et sur des mélodies aussi diverses que variées. Les mouvements sont rapides, composés de petits pas croisés combinés avec des pas battus, exécutés soit sur place soit latéralement ou en avant et en arrière.

    • Brîul du Banat : le brîul du Banat a un rythme binaire mais peut être aussi asymétrique (7/16). Les mouvements sont rapides, les petits pas sont souvent croisés, combinés avec des agenouillements, des petits sauts, des sursauts et des rotations rapides de la jambe libre dans un sens ou dans l'autre. Il a la particularité de se danser à contre-temps.

BUTO (Japon - 20ème siècle)

Le butô est une danse née au Japon dans les années 60. Cette "danse du corps obscur" s'inscrit en rupture avec les arts vivants traditionnels du nô et du kabuki, qui semblent impuissantes pour exprimer des problématiques nouvelles. Né en réaction aux traumatismes laissés par la Seconde Guerre mondiale, le butô est fondé par Tatsumi Hijikata (1928-1986) avec lequel collabora Kazuo Ohno (1906-2010). Le terme japonais Butô (舞踏) est composé de deux idéogrammes ; le premier bu signifie "danser" et le second, tô, "taper au sol". Il désigne depuis le 19e siècle les danses étrangères importées au sein de l'archipel. À sa naissance, le butô a été nourri par les avant-gardes artistiques européennes (parmi lesquelles l'expressionnisme allemand, le surréalisme, la littérature des écrivains maudits d'Occident, etc.).

Le butô est imprégné de bouddhisme et de croyances shintô. Cette danse, proche de la performance, n'est pas spectaculaire au sens où elle relève d'une introspection, d'une disponibilité au monde. Explorant les spécificités du corps japonais, le butô aborde des thématiques universelles. Né dans un contexte sociopolitique d'après-guerre, cette danse subversive se caractérise par la lenteur, la poésie, le minimalisme... Il évoque une imagerie grotesque, l'évocation de sujets tabous, des environnements extrêmes, absurdes. Il est couramment dansé avec le corps quasi-nu, peint en blanc et le crâne rasé. Il existe autant de formes de butô qu'il existe de danseuses et de danseurs. Ici, l'artiste sonde les instances de son esprit, sa relation au cosmos et l'inscription de son être au coeur de l'univers.

Naissance du Butô : Sous son pseudonyme, Tatsumi Hijikata conçoit en 1959, une brève performance, véritable acte de naissance de la danse butô. Intitulée Kinjiki, cette action radicale fût la source d'un scandale retentissant. Cette performance sans musique, est seulement précédée et suivie d'un air de blues à l'accordéon. La mise en scène est dépouillée à l'extrême. Ni décor, ni effet artistique. Cette performance, d'une durée de dix minutes, est proche des happenings nés aux Etats-Unis et crées par des artistes plasticiens à la même période.

CACHUCHA (Espagne - 19ème siècle)

La cachucha est une danse espagnole du XIXe siècle, exécutée en solo par un homme ou une femme, sur un rythme 3/8, accompagnée à la guitare et aux castagnettes, parfois chantée.Probablement issue du milieu gitan de Cadix, elle devient, vers 1830, la plus célèbre des danses espagnoles et entre à l'escuela bolera. Elle doit sa renommée internationale à l'interprétation personnelle qu'en donne Fanny Elssler en 1836, dans Le Diable boiteux, peu de temps après que Pauline Duvernay l'eut dansée à Londres.La cachucha inaugure la vogue des danses de caractère dans le ballet européen du XIXe siècle.Friedrich Albert Zorn donnera une description de la cachucha d'Elssler 50 ans plus tard, permettant à plusieurs chorégraphes, dont Pierre Lacotte, de la reconstituer au XXe siècle.


CLOWN WALK - C WALK (USA)

Le Clown-Walk est une adaptation du Crip-Walk, des pas de danse qu'un membre du gang américain des Crips exécutait lorsque qu'il tuait un membre des Bloods, un gang rival, pour l'arrivée d'un nouveau membre dans le gang, pour avertir de l'arrivée des forces de l'ordre ou pour témoigner son respect. Ces pas se popularisèrent rapidement, dépassèrent le cadre du gang et finirent par se retrouver dans les cours de récréation... Le Clown-Walk apparut, loin des histoires de gangs. Pourtant, ils sont souvent confondus sous le terme de C-Walk, car ils commencent tous les deux par C.

Le Clown-Walk est souvent plus rapide et plus libre que le Crip-Walk, ce qui lui permet d'être plus varié. Cependant, les mouvements de base sont communs.Le Crip-Walk est plus lent avec des pas plus appuyés, il respecte le beat. Ils se dansent généralement sur de la musique hip-hop.

Les mouvements de base sont essentiellement des mouvements de jambes, de nombreuses variations sont possibles et le style est propre à chaque danseur.

CAKE WALK (USA - 19ème siècle)

Le cake-walk ou cake walk est une danse populaire née parmi les Noirs de Virginie. Apparu vers 1870, il fut importé en Europe vers 1900 via le music-hall.Le rythme du cake-walk fut repris par le ragtime.Dans le sud des États-Unis, les esclaves disposaient de rares moments de détente. Le dimanche, ils profitaient parfois de l'absence des maîtres pour faire vivre ce qui leur restait de tradition africaine. Ces moments si rares comptaient beaucoup pour eux. Parfois, les colons conciliants assistaient à ces rendez-vous et récompensaient les meilleurs danseurs par un gâteau, d'où le nom de cake-walk (« marche du gâteau ») donné à ce type de danse syncopée, en forme de marche.Claude Debussy composa en 1908 Golliwogg's cake-walk, pour piano, dans son Children's Corner. L'un de ses Préludes, titré Général Lavine - excentrique, est également dans le style et le mouvement d'un cake-walk.

CALYPSO (Jamaïque)

Danse de carnaval et chant populaire au texte souvent improvisé, originaires de la Jamaïque. Le calypso est devenu une danse de salon, à deux temps, de tempo modéré, où la danseuse tourne le dos à son cavalier ; celui-ci prend la main droite de sa partenaire et les deux bras se lèvent en arc de cercle au-dessus de la tête de cette dernière. La main gauche de l'homme est posée sur la hanche gauche de la femme, qui garde le bras libre.

CANARIE (Iles Canaries - 16ème siècle)

Danse d'origine espagnole (îles Canaries), qui fut adoptée en France et connut une très grande vogue au xvie siècle. Le rythme ternaire (3/8, 6/8, 6/16, 3/4) de la canarie s'apparente à celui de la gigue, dans un tempo très rapide ; la première note de chaque mesure est accentuée (rythme pointé « à la française »). Cervantès nous apprend que le canario est dansé par une seule personne ; mais, en France, la canarie fut une danse de couple. T. Arbeau en donne une savoureuse description (Orchésographie..., 1589), tout en soulignant son origine étrangère et son caractère osé ( !) : « ... et noterez que les dits passages [c'est-à-dire les pas] sont gaillards et néanmoins étranges, bizarres et ressentent fort le sauvage à voir le plaisir qu'y prennent les spectateurs ».

CANDOMBE

Le candombe est un genre musical développé en Uruguay et dans la zone du Rio de la Plata, qui trouve son origine dans les rythmes de l'Afrique Bantoue. Il se joue traditionnellement sur trois tambours, en formation déambulatoire, pouvant aller de 3 musiciens(la Cuerda) à près d'une centaine (Comparsa). En 2009, le Candombe est inscrit sur la liste du patrimoine culturel immatériel de UNESCO. Le Candombe est basé sur des rythmes originaires de l'actuel Angola, transmis à partir du XVIIe siècle par les esclaves arrivés en Amérique Latine.

Les danseurs sont des personnages très particuliers. Il y a l'homosexuel, sorte de reine de sa Comparsa (on peut y voir une similitude avec la reine du carnaval brésilien qui fut parfois un homme transexuel, dédié à Shango, dieu Yoruba qui peut être bisexuelen Afrique au moins), le vieillard "Gramijero" médecin-herboriste (peut-on y voir une référence au peuple Ewe, ou à la divinité Osain, maîtrisant la sorcellerie des plantes?) et la grand-mère, maternelle et toute puissante (sorte de divinité comme la Yemanja des Yoruba).

CARMAGNOLE

Pendant la Révolution française, la danse de La Carmagnole, une sorte de ronde, se chantait en même temps qu'elle se dansait. On tournait très lentement pendant le couplet, en frappant fortement du pied à terre; au refrain, on accélérait le mouvement de ronde aussi vite que possible. On la dansait aussi parfois en chaîne ou encore, les danseurs disposés sur deux files, femmes et hommes alternés dans chaque file, comme une sorte de contredanse vivace avec des figures qui étaient principalement des rondes à quatre ou à huit finissant par une seule ronde générale. On la dansa, hélas, autour des guillotines, mais aussi devant l'Assemblée de la Convention et autour des 60 000 arbres de la Liberté que la République fit planter en France. On la dansa dans les rues jusqu'au Consulat et chaque fois que survint un soulèvement populaire. Dans le Supplément au Dictionnaire de l'Académie, on trouve cette définition: Faire danser la carmagnole à quelqu'un : Au figuré, signifiait, dans les troubles de la révolution, le guillotiner, le mettre à mort par tous les supplices de ce temps. D'ailleurs, durant la Terreur, une pratique populaire courante - une forme d'insulte et de menace - consistait à obliger les ennemis de la Révolution à danser et à chanter une Carmagnole dans la rue. Les journaux comme Le Père Duchêne et La Mère Duchêne incitaient les sans-culottes à ce comportement qui parfois entraîna l'arrestation et la mort des infortunés danseurs.

CAROLE

La carole est certainement la forme de danse la plus répandue au Moyen Âge, tellement bien inscrite dans les mœurs que personne ne prend la peine de la décrire. Tout le monde danse la carole, jeunes et moins jeunes. Elle est pratique courante chez les bacheliers, occupe une place importante dans les noces, les tournois, bref toutes les occasions importantes. Une ville accueille-t-elle un visiteur de marque ? La population se répand en caroles dans les rues.

La carole se présente généralement sous forme de chaîne ouverte ou fermée, ce en quoi elle est liée, parfois confondue (même dans les textes anciens) avec la « tresque ». On y trouve danseurs et danseuses, même si les femmes y occupent une place prépondérante. L'initiative de commencer la carole leur appartient, et ce sont elles qui chantent pour mener la danse. Les caroles accompagnées aux instruments de musique sont plus rarement attestées.

Si le terme apparaît dès le XIIe siècle dans les textes, nous ne disposons par contre d'aucune information sur les aspects moteurs et extrapoler sur la base des danses postérieures comme le branle reste très hypothétique voire sans fondement.

CERCLE CIRCASSIEN (Ecosse - fin 19ème siècle)

Le cercle circassien (en anglais Circassian Circle) est une danse originaire d'Écosse (comté de Lanarkshire), apparue à la fin du XIXe siècle et que l'on danse aujourd'hui dans les bals folk sur un air de gigue. On ignore l'origine du nom et pourquoi il fait référence à la Circassie.

La danse s'exécute sur une musique comportant 32 mesures 2/4 ou, mieux, 6/8. Au commencement, les danseurs forment un grand cercle et se donnent la main en alternant garçon et fille.

* mesures 1-8 (16 temps) : tout le monde avance vers le centre du cercle en 4 pas et recule à sa place d'origine en 4 pas (le tout 2 fois)

* mesures 9-16 (16 temps) : les filles avancent seules vers le centre et reculent (pendant que les garçons frappent des mains en mesure), puis les garçons seuls et se retournent en revenant pour faire face à la partenaire qui était à leur gauche (les filles pendant ce temps ne frappent pas des mains).

* mesures 17-24 (16 temps) : les couples formés tournent sur place en « pas de patinette » (ou « swing »)

* mesures 25-32 (16 temps) : promenade en couples sur le cercle, dans le sens anti-horaire, partenaires côte-à-côte, la fille à droite du garçon (soit à l'extérieur du cercle).

Sur la dernière mesure, les couples reforment un seul cercle pour recommencer la danse. Le système de danse fait que si un garçon avait une fille donnée à sa gauche au début d'un cycle, elle passe à sa droite au début du cycle suivant. Le garçon a donc une nouvelle fille à sa gauche, et c'est avec elle qu'il dansera le cycle suivant. Cet aspect fait du cercle circassien une danse collective et ludique, à la manière de la chapelloise.

La danse sera entièrement accomplie lorsque chaque garçon aura dansé avec chaque fille (ou avant s'il y a trop de danseurs).

CHACONNE (Espagne - 17ème sièle)

La chaconne, ou plus rarement chacone (on trouve aussi le nom italien ciaccona) est un genre musical pratiqué aux XVIIe et XVIIIe siècles.

Initialement, la chaconne est une danse populaire d'origine hispanique ou hispano-américaine et la pièce musicale chantée qui l'accompagne. Transplantée ensuite dans d'autres pays d'Europe, elle y devient une danse de caractère noble puis est abordée par les instruments, en orchestre ou solistes. C'est alors une pièce de grandes proportions, en mesure binaire ou ternaire, lente et solennelle, basée sur la répétition et la variation d'un thème comprenant en général 4 ou 8 mesures avec reprise. Elle est généralement construite sur une basse qui est un tétracorde descendant. L'origine en serait la forme « rondeau » (autre danse) avec refrain et couplets, ces derniers réalisant des variations du refrain, d'où l'impression de répétition.

À ce stade de son évolution, elle devient indiscernable de la passacaille, car les noms semblent interchangeables selon les compositeurs : Louis Couperin intitule une de ses pièces « chaconne ou passacaille » ; François Couperin fait de même dans sa première suite pour viole (passacaille ou chaconne) et semble éviter le problème en nommant une de ses compositions pour clavecin L'amphibie ; selon Mattheson, la chaconne est plus lente que la passacaille mais d'Alembert dit le contraire, etc. Cependant, la chaconne commence fréquemment en anacrouse sur le deuxième temps, contrairement à la passacaille dans laquelle le procédé est plus rare[1].

Ces deux pièces sont construites selon trois procédés qui peuvent se combiner :

* le rondeau (un refrain répété entre des couplets variés) ;

* la variation mélodique ou rythmique ;

* la basse obstinée (motif thématique répété à la basse).

La chaconne est utilisée de façon occasionnelle dans la suite de danses, dont elle est presque toujours la pièce finale. Elle est également souvent utilisée, en France, comme morceau final des pièces lyriques importantes : tragédies lyriques, opéras-ballets.

MATELOTE :

La matelote est une danse qui trouve son origine parmi les marins français. L'air de la matelote apparaît pour la première fois dans l'opéra Alcyone de Marin Marais en 1706. La même année, Raoul-Auger Feuillet publie son Recueil de contredanses dans lequel il décrit la chorégraphie de la matelote.Il s'agit d'une contredanse « en colonne », les partenaires étant disposés en deux lignes vis-à-vis. Elle s'exécute en pas sautillés (demi-contretemps de gavotte).L'opéra de Marin Marais sera représenté à Paris et en province jusqu'en 1771 au moins et la contredanse se répand à travers toute la France et au-delà. Ainsi, on trouve des matelotes dans le répertoire traditionnel provençal, gascon et jusqu'au répertoire hollandais. Jean-Michel Guilcher confirme sa forte implantation dans le Midi et le Sud-Ouest de la France, comme ancienne danse de caractère passée de la scène aux milieux populaires1.Dans les Pays-Bas autrichiens et dans la Principauté de Liège, plusieurs maîtres de danse inscrivent la matelote à leur répertoire : on en a conservé la trace dans les manuscrits de Vandembrile (Namur, 1778), de Fernand Comhaire (Liège, 1805) et de Jean-Guillaume Houssa (Soy, 1845).Passée dans le répertoire traditionnel wallon, la matelote est progressivement devenue la maclote et le pas typique qu'elle emploie s'appelle d'ailleurs « pas de maclote ».

MENUET :

Le menuet est une danse traditionnelle de la musique baroque, à trois temps et à mouvement modéré, gracieuse et noble. D'un point de vue formel, le menuet comporte deux sections avec reprise chacune. C'était une des danses préférées de Louis XIV et de sa cour.

Le menuet est intégré par Jean-Baptiste Lully à ses opéras, depuis Cadmus et Hermione en 1673.

C'est une des danses facultatives de la suite : elle s'insère dans ce cas après la sarabande et avant la gigue. Elle est le plus souvent doublée avec répétition du premier menuet, sans reprise après le second menuet, les thèmes des deux étant souvent apparentés. Le deuxième menuet, écrit à trois voix, porte alors l’indication « trio » (que suit généralement la reprise du premier menuet), nommé ainsi car Lully confiait cette partie à trois instruments (en général 2 hautbois et un basson). Dans les sonates et les symphonies, l’appellation abusive de « trio » désigne quelquefois, même si ce n’est pas écrit à trois voix, l’épisode central remplaçant ce deuxième menuet.

C'est la seule danse de la suite à avoir été conservée dans la sonate : il y aura encore des menuets dans les symphonies de Haydn, de Beethoven, de Stamitz, mais il disparaît ensuite, remplacé par le scherzo.

La danse : La littérature chorégraphique nous a laissé de nombreux écrits relatifs à cette danse de société par excellence qui devint la reine des danses, tant à la ville qu'à la scène. Le menuet est attesté pour la première fois en 1664 par Guillaume Dumanoir dans son traité polémique contre les maîtres de danse de l'Académie royale de danse. Il fit son apparition peu de temps après dans les opéras de Lully et sa vogue s'amplifia rapidement. Mais ce n'est qu'en 1706 que Raoul-Auger Feuillet en donna la première description précise, dans son Vme Recueil de danses de bal pour l'année 1707. Durant tout le XVIIIe siècle, les maîtres de danse tentèrent, par leurs écrits et leurs enseignements, de lui conserver sa pureté primitive et de le préserver des contaminations, des simplifications et des « popularisations » excessives, dues à la pratique généralisée dans les salons. Le rôle de ces maîtres fut, une fois de plus, de rappeler aux élèves, réguliers ou occasionnels, les règles de la danse noble, par opposition à la contredanse baladine.

Parmi les ouvrages les plus significatifs du XVIIIe siècle, Le Maître à danser de Pierre Rameau (Paris 1725) fut sans conteste le meilleur et le plus complet sur le sujet.

L'importance du livre de Rameau ne doit cependant pas conduire à penser que le menuet se présentait sous une forme unique et inaltérable. Les maîtres de danse de la cour pouvaient certes faire valoir leur titre pour imprimer à la danse un style choisi et une exécution plus séante en société que d'obscurs petits maîtres n'auraient pu le faire. Par contre, là où la cour et la ville s'ingéniaient à régler une pratique, la province fit souvent montre d'originalité et d'invention. Lorsque Rameau écrit que « le plus court qu'on peut le faire c'est le meilleur. Mais lorsque l'on est parvenu au point de le bien danser, on peut de tems à autre y faire quelque agrément », la voie est ouverte à la concision en même temps qu'à l'improvisation.

L'un des plus populaires fut le « menuet d'Exaudet » composé par le violoniste André-Joseph Exaudet et chorégraphié en 1765 par Claude Magny. Il est extrait des six sonates en trio à deux violons et basse opus 2 publiées à Paris en 1751. L'air a servi de timbre à plus de 200 chansons de tous styles et la danse était encore pratiquée au début du XXe siècle.

Après une longue éclipse, le menuet originel fut remis à l'honneur vers les années 1880 sous une forme inspirée du quadrille. Malgré l'engouement du public et l'imagination des maîtres de danse, il ne survécut qu'une quinzaine d'années, même si sa théorie était encore enseignée jusqu'à la Première Guerre mondiale.

Le pas du menuet : Le menuet a une métrique ternaire et se joue en mesure 3/4. Un pas de menuet s'accomplit en deux mesures et les quatre appuis sont répartis sur les six temps de manière variable

MORRIS DANCE :

La tradition des Morris Dancers existe depuis plusieurs centaines d'années en Angleterre (certains affirment que l'on rencontrait déjà des Morris Dancers en Angleterre en 1448 !). Ces danses sont notamment pratiquées dans les rues anglaises le dimanche de Pâques, par des danseurs vêtus de chemises blanches, de chapeaux et de petites clochettes. Les danseurs exécutent des figures chorégraphiques basées sur une musique rythmée.

Il existe plusieurs styles de Morris Dances, dont les plus importants sont :

Cotswold Morris ;

North West Morris ;

Border Morris ;

Longsword dancing ;

Short sword dancing (Rapper) ;

Molly Dancing.

RAGGA JAM :

Le Ragga Jam est une danse de rue afro-jamaïcaine enrichie de mouvements hip-hop, et reprenant certaines attitudes des danses afro et jazz. La danse ragga (dont on peut apercevoir quelques pas dans les clips de Sean Paul par exemple) se caractérise par les ondulations (et/ou rebondissements) du bassins et du torse. La danse de rue y ajoute les attitudes, avec un côté sensuel et chaleureux. Ces pas, mouvements et attitudes riches et variés ont été codifiés dans des chorégraphies dansées sur de la musique raggamuffin. Un brevet pour cette danse a été déposée en 1996 par Laure Courtellemont, sa créatrice.

La naissance du Ragga Jam

Laure Courtellemont s’est intéressée à la danse après avoir regardé un concert de Madonna. Elle commence en pratiquant le cardio funk. Ensuite, elle danse le Hip hop entre autres dans la troupe de Steffi Session (une autre danseuse chorégraphe hip hop d’origine américaine et installée à Paris) et remporte ensuite le titre de championne de France de hip hop avec sa propre troupe. Elle se distingue entre autres par sa pédagogie originale qu’elle met en pratique lors d’un remplacement de Sophie Sultan, une professeur de fitness. Elle réalise ensuite de nombreux shows pour les marques Nike et Reebok. Le Ragga Jam est présenté lors de nombreuses conventions de fitness à travers le monde entier. De fil en aiguilles, elle décide d’aller plus loin dans son travail en créant Ragga Jam®. Son projet lui vaut de remporter le concours « Talent des Cités » organisé en 2003 par la RATP. En 2004, elle crée la première compagnie de danseuses Ragga Jam. Le mouvement Ragga Jam est bien accueilli dès ses débuts et sa créatrice exporte le concept en Espagne, Italie, ainsi qu’aux Antilles et en Russie. Aujourd’hui, Laure Courtellemont travaille aux USA où elle introduit son concept de danse.lk

Originalité du Ragga Jam

Le Ragga Jam se distingue des autres danses car il allie le côté artistique de la danse aux valeurs du sport : tolérance, construction, respect, solidarité. Un cours de Ragga Jam est « une séance de sport collectif » et a pour but de recréer une petite société –le temps d’un cours- où les valeurs d’entraide, d’encouragement et de solidarité sont mises à l’honneur.

Les cours de Ragga Jam

Moment de détente en musique tout en sollicitant l’appareil cardio-vasculaire, le Ragga Jam est enseigné selon une pédagogie originale majoritairement dans les centres de fitness. Une chorégraphie simple est enseignée par le professeur d’une manière ludique. Le cours est fait de telle sorte qu’il n’y a pas de temps mort mais que les élèves puissent néanmoins récupérer. Une séance d’entraînement au Ragga Jam est d’autre part ponctuée de démonstrations de chorégraphies réalisées par le professeur seul ou accompagné d’élèves expérimentés, et se finit généralement par l’exécution de la chorégraphie par petits groupes. Les professeurs, recrutés par la Team Ragga Jam, sont formés lors de Masterclass, sur le côté technique mais également sur la pédagogie.

SARDANE :

La sardane (en catalan Sardana) est une danse traditionnelle catalane où les danseurs en cercle se tiennent par la main, accompagnés par la musique d'un ensemble instrumental appelé cobla. Le terme désigne également la musique qui accompagne la danse.

Origines

Le géographe grec Strabon (Ier siècle) cite une danse en rond en tant que danse d'offrande à la Lune, pratiquée par les Ibères qui occupaient la partie occidentale du littoral Roussillonnais, sans toutefois qu'aucune filliation ne puisse être établie, tant le nombre de danses en rond de la méditerranée antique étaient nombreuses.

Dès le XVIe siècle, les Catalans dansaient le « contrapàs », avec beaucoup d'analogie avec les pas courts et les pas longs de l'actuelle sardane. La plupart des contrepas s'enchainaient avec une sardane courte.

La sardane actuelle descend de cette sardane courte dont elle ne se différencie que par l'augmentation du nombre des mesures et la présence d'un plus grand nombre d'instruments dans la cobla. Il faut aussi préciser que les pas courts et les pas longs entre les deux types historiques de la sardane diffèrent notablement. La sardana actuelle est née, au milieu du XIXe siècle, sous l'impulsion d'un musicien de Figueres nommé Pep Ventura et du chorégraphe de Toroella de Montgri, Miquel PARDAS.

La sardane se danse en cercle fermé, alternant si possible un homme et une femme, la femme à droite de son partenaire. Mais ce principe n'exclue en aucune manière des rondes impaires. Précisons aussi que les sardanes des dimanches midi d'entant étaient dansées quasi-exclusivement pas les hommes pendant que leurs épouses étaient appelées à d'autres taches. (Autres temps, autres moeurs)

Cette ronde traditionnelle a été introduite en Vallespir par les cobles de la Garotxa voisine venant animer les fêtes de villages vers 1905 et dans le reste des Pyrénées-Orientales par les exilés républicains de 1939. On notera que la première indication de la sardana dans une partition musicale nord catalane figure dans une cantate de Deodat de Severac en 1911: EL CANT DEL VALLESPIR.

Aujourd'hui, on la danse en habits de tous les jours, à la moindre occasion festive, car c'est une danse populaire vivante mais aussi en costumes folkloriques lors d'exhibitions.

Elle était interdite en Espagne durant le franquisme comme beaucoup d'expressions de l'identité catalane.

Costumes traditionnels

Pour les exhibitions folkloriques, les costumes traditionnels de la sardane sont bien sur ceux des Catalans : la barretina (chapeau pour les hommes, noir et rouge) et la coiffe pour les femmes, la faixa' (ceinture pour les hommes), les vigatanes (espadrilles avec lacets). Les couleurs principales des costumes sont le rouge et le noir.

SCOTTISH :

La scottish est une danse de bal et de salon qui se danse en couple, de mesure binaire (2/4), sans rapport avec l'Écosse. Elle est introduite en Grande-Bretagne en 1848 sous le nom de German polka et apparaît dans les salons parisiens deux ans plus tard sous le nom de shottish. Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, elle est renommée scottish du fait des forts sentiments anti-allemands.

Elle s'exécute en couples tournant sur eux-mêmes dans le sens des aiguilles de la montre, tandis que le cortège de couples, disposés librement dans la salle, évolue dans le sens contraire. La danse est complète en quatre mesures :

    • mes. 1 : un pas de polka du pied gauche pour l'homme (du pied droit pour la femme)

    • mes. 2 : un pas de polka du pied droit pour l'homme (du pied gauche pour la femme)

    • mes. 3-4 : quatre pas sautillés en tournant

Comme beaucoup d'autres danses de salon, la scottish est entrée dans le répertoire des danses traditionnelles au XIXe siècle. Elle est également utilisée dans certaines figures du quadrille.

Dans le répertoire folk, elle connaît de nombreuses variations, surtout sur les 4 temps du tourné : pastourelle(s), figures diverses,... Il existe également des variantes à deux couples.

SHIM SHAM :

Le Shim Sham est une danse en ligne de groupe née au début des années 1930, contemporaine du Lindy hop, qui est inclus dans les danses Jazz roots.

Il reste pratiqué dans les soirées Swing et Lindy Hop, même si sa complexité ne facilite pas sa réintroduction plus étendue.

Le Shim Sham serait né en 1932 dans le Connie's Inn à New York. Le Connie's était un établissement qui proposait un spectacle de danses swing. Pour le final, l'ensemble des artistes et les serveuses (qui devaient savoir danser) se retrouvait sur scène et exécutait un mix de pas de swing et de claquettes, chorégraphie simplifiée du Goofus.

La paternité du Shim Sham est attribuée aux danseurs de claquettes Willie Bryant et Leonard Reed.

Outre la version claquette, il existe plusieurs versions du Shim Sham : on peut citer celles chorégraphiées par Dean Collins, Leon James (le Savoy Shim Sham) ou Frankie Manning.

TUMBA FRANCESA:

La Tumba Francesa est un type de danse, chant et de jeu de tambour cubain. La tumba francesa se distingue d'autres danses africaines par les vêtements que portent les danseurs (châles fins, mouchoirs de soie, colliers...) et par le style de danse, dont les mouvements suivent ceux des danses de salon, où la femme et l'homme se déplacent avec cadence, douceur et élégance, sans lever les pieds du sol.Les représentations s’ouvrent généralement par un solo en patois espagnol ou français (ou créole) interprété par le chanteur principal, le composé. À son signal le catá, un grand idiophone en bois, entame un rythme endiablé repris par trois tambours appelés tumbas. Ces instruments frappés à la main, ressemblant aux congas modernes avec un diamètre plus large, sont fabriqués dans un morceau de bois creux d’un seul tenant et ornés de motifs gravés et peints.Les trois tambours sont nommées tambú ou bulá :

    • tambour premier (mamier ou premier bulá ou redublé) est le tambour principal au son aigu ; joué par le momamier

    • le second bulá (secondier, bébé, catá cantora, ou maruga), de taille plus petite, est joué par le bulayé

    • la Tambora ou requinto joue les rythmes mazón, et tahona ou tajona (ancienne forme du défilé carnavalesque d'oriente).

Les danses sont exécutées sous la direction du Mayor de Plaza. Des pas de cette danse ont pour nom babú, grasimá, jubá, masón.

Danseurs et chanteurs, principalement des femmes, portent de longues robes de style colonial avec sur la tête des foulards africains et dans la main des écharpes colorées. Les chanteurs soutiennent le rythme avec des hochets en métal (chachás). Les représentations consistent en des séquences de chansons et de danses de 30 minutes, se prolongeant généralement tard dans la nuit. Aujourd’hui, seuls deux des nombreux styles de danse de Tumba Francesa sont encore régulièrement exécutés : le masón, parodie espiègle des danses de salon françaises et la yubá, danse improvisée sur des rythmes de tambour frénétiques. La popularité de la Tumba Francesa a atteint son apogée à la fin du XIXe siècle. Jusqu’à aujourd’hui, cette tradition culturelle a su préserver ses valeurs fondamentales et trois ensembles continuent à la maintenir vivante.

Source : Wikipédia