Fred ASTAIRE

ASTAIRE Fred

Danseur, chorégraphe, acteur et chanteur américain

Biographie :

Frederick Austerlitz, dit Fred Astaire, né le 10 mai 1899 à Omaha dans l'État du Nebraska et mort le 22 juin 1987 à Los Angeles dans l'État de la Californie d'une pneumonie, est un danseur, compositeur de cinéma, acteur et chanteur américain. Il a gagné un Oscar d'honneur pour son talent artistique unique, et sa contribution à l'association de l'image et de la musique. Il a son étoile sur l'avenue Walk of Fame à Hollywood.

Friedrich E. Austerlitz, le père de Fred Astaire, originaire de Linz, émigre d'Autriche vers les États-Unis en 1892, où il épouse Johanne Geilus, d'ascendance alsacienne, en 1894 dans le Nebraska. La famille déménage à New York en 1905. Fred prend des leçons de danse à l'école Alvienne, et c'est en 1905, lors d'une interprétation dans une petite pièce avec sa sœur Adele, qu'il adopte le nom « Astaire » ; ce nom a été choisi car un de ses oncles avait été nommé dans son village « l'Astaire du Village ». Cette pièce marque le début de leur carrière ; plébiscités par la presse locale, ils entament une série de nombreuses tournées. Fred et Adele effectuent leur première performance à Broadway en 1917, dans la comédie musicale Over The Top. Le spectacle est un échec relatif, mais la carrière des Astaire est lancée : Fred et Adele se produiront ensemble tout au long des années 1920, à Broadway et en Angleterre. Ils se séparent en 1932, après le très acclamé The Band Wagon, au New Amsterdam Theatre, lorsque Adele épouse Lord Charles Cavendish, fils du duc du Devonshire.

Carrière solo

Fred Astaire fait la connaissance de George et Ira Gershwin en 1922, lors de la production de For Goodness Sake, un spectacle dont les Gershwin ont écrit quelques chansons - une rencontre qui donnera lieu à de nombreuses collaborations.

Fort de nombreuses performances acclamées par la critique, Fred Astaire se taille une réputation de chorégraphe et metteur en scène à Broadway. En 1930, Alfred Aarons lui demande de revoir le morceau Embraceable You, dans sa comédie musicale Girl Crazy. Cette même année, Astaire rencontre Ginger Rogers, avec laquelle il tournera plusieurs films.

Lorsque The Band Wagon s'arrête, après 260 représentations, Fred incarne le rôle principal de la comédie musicale The Gay Divorcee, écrite par Cole Porter, spectacle qui durera 248 représentations. C'est alors que le cinéma commence à s'intéresser à lui. Le producteur Mervyn LeRoy aborde Astaire pour faire un film de The Gay Divorcee. Intéressé par le grand écran, Astaire se présente aux studios de la RKO, où il effectue un bout d'essai en janvier 1933. Malgré le retour laconique d'un anonyme du studio sur sa performance : « Can't act. Slightly bald. Also dances. » (« Ne sait pas jouer la comédie. Un peu chauve. Danse aussi. »), David O. Selznick l'engage pour Carioca (Flying Down to Rio). Il entame alors une carrière cinématographique sans précédent.

Le 12 juillet 1933, il épouse Phyllis Potter, rencontrée un an auparavant.

Cinéma

Suite à des délais dans la production de Carioca, Fred Astaire débute dans Le Tourbillon de la danse (Dancing Lady), aux côtés de Joan Crawford et Clark Gable.

Carioca, 1933, est son premier film avec Ginger Rogers. La critique acclame ses talents de danseur et Astaire fait la connaissance dans les studios du chorégraphe Hermes Pan, avec qui il collaborera de nombreuses années. RKO l'engage pour le tournage de La Joyeuse Divorcée (The Gay Divorcee), pour lequel Astaire obtient un pourcentage sur les recettes, clause jusque-là extrêmement rare dans les mœurs hollywoodiennes. Ce film consacre le couple Astaire-Rogers, parrainé par Hermes Pan. Le trio et ses succès sont à l'origine de l'importance que prendront les numéros dansés dans les comédies musicales hollywoodiennes.

Astaire accepte une offre de la part de NBC pour une émission de radio (Your Hit Parade), pour les cigarettes Lucky Strike, visant ainsi à diversifier sa carrière. Son film suivant, En suivant la flotte (Follow the Fleet), tourné en 1936, est à nouveau un grand succès, confortant le couple Astaire-Rogers au sommet des hit-parades. L'Entreprenant Monsieur Petrov (Shall we dance) et Amanda n'ont cependant pas le succès escompté et la collaboration de Fred Astaire avec Ginger Rogers s'achève avec le tournage de La Grande Farandole (The Story of Vernon and Irene Castle) en 1939.

Fred Astaire eut pour partenaire Eleanor Powell dans Broadway qui danse, ainsi que Rita Hayworth dans L'Amour vient en dansant et dans Ô toi ma charmante, qui, toutes deux et comme ses partenaires suivantes, furent comparées par la critique à Ginger Rogers ; mais on ne retrouvait pas avec elles l'alchimie du couple mythique.

En 1946, après le tournage de La Mélodie du bonheur, Fred Astaire annonce à la presse qu'il se retire du monde du cinéma. Le film est annoncé comme étant son dernier et des milliers de lettres de protestation lui parviennent, le public ne se résignant pas à sa disparition de l'affiche.

Sa retraite est de courte durée. En octobre 1947, alors que Judy Garland et Gene Kelly sont en répétition pour Parade de printemps, Kelly se casse la cheville et appelle Astaire pour le remplacer. Conscient du potentiel Astaire-Garland sur une même affiche, le studio les reconduit pour un second film. Judy Garland en est évincée, suite à ses retards constants et à son comportement erratique, remplacée au pied levé par Ginger Rogers. Dix ans plus tard, faute d'affiche Astaire-Garland, Arthur Freed s'offre le retour du couple Astaire-Rogers. Entrons dans la danse est un succès et ravit les fans du couple dansant. La carrière de Fred Astaire prend un nouvel essor, et il tourne certains de ses plus grands films, jusqu'à la fin des années 1950, période à laquelle les offres se font plus rares.

Il tournera une série d'émissions spéciales pour la télévision, jusqu'au début des années 1960. L'un de ces programmes, Une soirée avec Fred Astaire (An Evening with Fred Astaire), remporte 9 Emmy Awards en 1958.

Astaire continue sa carrière cinématographique de façon sporadique jusque dans les années 1980, apparaissant dans des films tels La Vallée du bonheur en 1968 (sa dernière comédie musicale) et La Tour infernale en 1974, pour lequel il reçoit sa seule nomination aux Oscars dans la catégorie meilleur second rôle masculin. Il apparaît dans le documentaire That's Entertainment!, au milieu des années 1970, dans un numéro de danse avec Gene Kelly. Il participe aussi en 1978 à la série télévisée de science-fiction Galactica, et tourne son dernier film, Le Fantôme de Milburn (Ghost Story) en 1981.Il reçoit un Oscar d'honneur en 1950 « pour son talent artistique exceptionnel et sa contribution à la technique des comédies musicales ». L'American Film Institute lui remet un « Lifetime Achievement Award » en 1981. Il le classera cinquième acteur de légende.Son corps est inhumé à Chatsworth en Californie.

Filmographie

1933 : Le Tourbillon de la danse (Dancing Lady) de Robert Z. Leonard : Fred Ayres

1933 : Carioca (Flying Down to Rio) de Thornton Freeland

1934 : La Joyeuse Divorcée (The Gay Divorcee) de Mark Sandrich

1935 : Roberta de William A. Seiter

1935 : Le Danseur du dessus (Top Hat) de Mark Sandrich : Jerry Travers

1936 : En suivant la flotte (Follow the Fleet) de Mark Sandrich

1936 : Sur les ailes de la danse (Swing Time) de George Stevens

1937 : Une demoiselle en détresse (Damsel in Distress) de George Stevens

1937 : L'Entreprenant Monsieur Petrov (Shall We Dance) de Mark Sandrich

1938 : Amanda (Carefree) de Mark Sandrich

1939 : La Grande Farandole (The Story of Vernon and Irene Castle) de Henry C. Potter

1940 : Broadway qui danse (Broadway Melody of 1940) de Norman Taurog : Johnny Brett

1940 : Swing Romance (Second Chorus) de Henry C. Potter : Danny O'Neill

1941 : L'amour vient en dansant (You'll Never Get Rich) de Sidney Lanfield

1942 : L'amour chante et danse (Holiday Inn) de Mark Sandrich

1942 : Ô toi ma charmante (You Were Never Lovelier) de William A. Seiter

1943 : L'Aventure inoubliable (The Sky's the Limit) de Edward Griffith

1945 : Yolanda et le Voleur (Yolanda and the Thief) de Vincente Minnelli : Johnny Parkson Riggs

1946 : Ziegfeld Follies de Vincente Minnelli, rôles de Raffles/Tai Long/Un gentleman

1946 : La Mélodie du bonheur (Blue Skies) de Stuart Heisler

1948 : Parade de printemps (Easter Parade) de Charles Walters : Don Hewes

1949 : Entrons dans la danse (The Barkleys of Broadway) de Charles Walters : Josh Barkley

1950 : Trois Petits Mots (Three Little Words) de Richard Thorpe : Bert Kalmar

1950 : Maman est à la page (Let's Dance) de Norman Z. McLeod

1951 : Mariage Royal (Royal Wedding) de Stanley Donen : Tom Bowen

1952 : La Belle de New York (The Belle of New York) de Charles Walters : Charlie Hill

1953 : Tous en scène (The Band Wagon) de Vincente Minnelli

1955 : Papa longues jambes (Daddy Long Legs) de Jean Negulesco

1957 : Drôle de frimousse (Funny Face) de Stanley Donen : Dick Avery

1957 : La Belle de Moscou3 (Silk Stockings) de Rouben Mamoulian : Steve Canfield

1959 : Le Dernier Rivage (On the Beach) de Stanley Kramer : Julian Osborne

1961 : Mon séducteur de père (The Pleasure of his company) de G.Seaton

1962 : L'Inquiétante dame en noir (The Notorious Landlady) de Richard Quine : Franklyn Ambruster

1968 : La Vallée du bonheur (Finian's rainbow) de Francis Ford Coppola : Finian McLonergan

1968 : Une combine en or (Midas Run) de A.Kjellin

1972 : Imagine de John Lennon et Yoko Ono

1974 : La Tour infernale (Towering Inferno) de John Guillermin : Harlee Clairborne

1974 : Il était une fois Hollywood (That entertainment Part I) - Film documentaire de Jack Haley Jr : Lui-même

1976 : Hollywood, Hollywood (That's entertainement Part II) - Film documentaire de Gene Kelly : Lui-même

1977 : Un taxi mauve d'Yves Boisset : Docteur Scully

1978 : Battlestar Galactica, ep17,La voie du sang (The man with nine lives) - Série de Glen A. Larson : Caméléon

1981 : Le Fantôme de Milburn (Ghost Story) de John Irvin : Ricky Hawthorne

Source : Wikipédia

Extrait de l'Atlas des Stars d'Hollywood "Les acteurs de l'âge d'or"

De Balanchine à Barychnikov, les plus grands danseurs du monde ont salué le génie de Fred Astaire. Grâce à lui, la comédie musicale américaine a atteint des sommets. Avec un « simple » numéro de claquettes, il personnifiait à l’écran une idée supérieure de l’élégance humaine, au physique comme au moral.

Au sommet de sa gloire, Fred Astaire recevait quelques 70 000 lettres d’admiratrices chaque mois. Lui qui a tenu dans ses bras les plus belles femmes d’Hollywood, Ginger Rogers, Cyd Charisse, Leslie Caron, Audrey Hepburn, Judy Garland…

Là où Gene Kelly se distingue par sa danse athlétique, Astaire est davantage aérien, tout en décontraction. Tellement aérien qu'on se demande si ces pieds touchent toujours le sol. Ce style relâché et "à la cool" était le fruit d'heures d'entraînement, car oui, Fred Astaire était un infatigable travailleur, ne disait-il pas que "la danse est un travail de sueur". Indéniablement, il restera à jamais le roi des claquettes et de l'American smooth. Son style inspirera notamment Michaël Jackson (Smooth Criminal est d'ailleurs inspiré du film Band Wagon). Lui que Gene Kelly surnommait "le béni des Dieux" , restera donc sans égal et son style, éternel.