PIETRAGALLA Marie-Claude
Danseuse et chorégraphe française
Biographie :
Née le 2 février 1963 à Paris d’un père corse originaire de Calvi et d’une mère bordelaise, Marie-Claude Georgette Yvonne Pietragalla commence la danse sur les conseils de sa mère qui souhaite canaliser son énergie. Son père lui enseigne le goût de l'effort.
À la suite d'un spectacle de Maurice Béjart auquel elle assiste avec ses parents, elle réussit, à 10 ans, le concours d’entrée de l’école de danse du ballet de l'Opéra national de Paris. Claude Bessy qui dirigeait alors l'école de danse, la décrira comme une élève très déterminée avec un fort caractère.
À 16 ans, elle intègre le corps de ballet de l'Opéra. Elle est nommée quadrille en 1980, puis coryphée en 1981 et sujet en 1982. Elle devient première danseuse en 1988, à 25 ans, sous la direction de Rudolf Noureev.
Marie-Claude Pietragalla est nommée étoile le 22 décembre 1990, par Patrick Dupond, à l'issue de la représentation de Don Quichotte où elle interprète le rôle de Kitri.
Durant cette période, la danseuse va interpréter tous les grands rôles du répertoire comme Odette/Odile dans Le Lac des cygnes, Giselle, La Sylphide, Carmen, La Bayadère et danser avec les plus grands partenaires comme Nicolas Le Riche, Patrick Dupond ou Manuel Legris. Mais en parallèle « Pietra », comme on l’appelle depuis ses débuts à l’école de danse de l’Opéra, s’illustre en danse contemporaine en interprétant les ballets des plus grands chorégraphes comme Maurice Béjart (Le Sacre du printemps, Boléro, Arépo) , Roland Petit (Carmen, Notre-Dame de Paris, Le Jeune Homme et la Mort), Mats Ek (Giselle), Serge Lifar, George Balanchine, Merce Cunningham ou encore Jiří Kylián.
En 1998, à 35 ans et en pleine gloire, Marie-Claude Pietragalla quitte prématurément l'Opéra de Paris pour remplacer Roland Petit à la direction du ballet national de Marseille où elle signe neuf chorégraphies. Elle approfondit alors son travail de chorégraphe, déjà débuté lorsqu'elle était étoile à l'Opéra de Paris où elle avait créé Triangle infernal et Corsica (1996). Elle y reste cinq ans jusqu'à un conflit avec les danseurs de la compagnie qui obtiennent sa démission.
En 2005, elle fonde sa propre compagnie avec le danseur et chorégraphe Julien Derouault, « le Théâtre du corps Pietragalla–Derouault », d’abord installée à Bagnolet. Ensemble, ils créent de nombreux spectacles souvent inspirés de la littérature. La compagnie est un lieu de rencontre entre danse classique, contemporaine et influences hip-hop comme en témoigne le ballet Marco Polo (2008). Les ballets de Marie-Claude Pietragalla sont souvent décrits comme de grands spectacles populaires. « Associant la danse, les arts du cirque, le théâtre, la poésie, la vidéo, les musiques actuelles, ses créations s'inscrivent dans une démarche contemporaine prenant en compte la complémentarité des disciplines artistiques. »
Marie-Claude Pietragalla entretient un rapport privilégié avec la chorégraphe Carolyn Carlson, qui crée pour elle les ballets Signes en 1997 (dansé à l'Opéra de Paris) et Don't Look Back en 2000. Elle devient la première danseuse à se produire seule sur la scène de l’Olympia.
Elle souhaite rendre la danse accessible au plus grand nombre. Ainsi, elle déclare «J'essaie de la faire connaître et de la faire aimer. C'est très important pour moi de sortir la danse de son carcan, pour qu'elle ne soit pas réservée à une élite. Le mouvement est le premier langage de l'homme».
En 2015, sa compagnie « Le Théâtre du corps » quitte Bagnolet pour Alfortville.
En 2018, toujours avec le danseur Julien Derouault, elle ouvre l'école du Théâtre du corps Pietragalla–Derouault toujours à Alfortville, école de danse accessible aux amateurs comme aux professionnels.
Marie-Claude Pietragalla et Julien Derouault dirigent les chorégraphies du clip de Beau Malheur dans lequel Emmanuel Moire, vainqueur de l'émission Danse avec les stars en 2012, chante et danse.
Répertoire à l'Opéra de Paris
Concerto pour violon
Capriccio, 1996
Crystal Palace
Agon, 1989
Maurice Béjart
Le Sacre du printemps, 1986
Boléro, 1986
Life
Juan y Teresa
Carolyn Carlson
Signes, 1997
Don't Look Back, 2000
Mats Ek
Giselle, rôle de Moyna en 1985 et de Giselle en 1991, 1993, 1995, 1996, 1998
William Forsythe
In the Middle Somewhat Elevated, 1991 et 1993
John Neumeier
Songe d'une nuit d'été
Vaslaw, 1992 et 1998
Casse-Noisette, 1982, 1985, 1987 et 1994
Rudolf Noureev
Le Lac des cygnes, 1983, 1984, 1985, 1987 et 1988 — Odette/Odile en 1992
La Bayadère, 1996 — Nikiya
Raymonda, 1997 — Raymonda
Don Quichotte, 1990, 1991, 1998 — Kitri
Roméo et Juliette, 1995, 1998 — Juliette
Cendrillon, 2000 — Cendrillon
Roland Petit
Camera obscura, 1996 — Margot
Le Jeune Homme et la Mort, 1990, 1993, 1995 et 1996 — La Mort
Le Rendez-vous — La Mort
Carmen, 1990, 1992 — Carmen
Notre-Drame de Paris, 1991 et 1996 — Esmeralda
Serge Lifar
Suite en blanc
Mirage
Vaslav Nijinski
Le Sacre du printemps
Till Eulenspiegel
Jerome Robbins
Dancing Party
In the Night, 1989, 1991, 1992, 1994.
Dances at a Gathering
The Four Seasons
Glass Pieces
Chorégraphies
Marie-Claude Pietragalla est également l'interprète dans la quasi-totalité des œuvres qu'elle crée en tant que chorégraphe.
Le Théâtre du corps Pietragalla-Derouault
Avec le spectacle La Femme qui danse crée en 2019, Marie-Claude Pietragalla fête ses 40 ans de scène au théâtre de la Madeleine à Paris.
Lorenzaccio, 2017
Vivant, 2016
Je t'ai rencontré par hasard, 2014
Être ou paraître, 20145
Mr & Mme Rêve est une création expérimentale et conceptuelle de 2013, inspirée de l'oeuvre d'Eugène Ionesco, où la danse et les technologies 3D se rencontrent sur scène, sur une bande-son du DJ Laurent Garnier
Clowns, 2012
Les Chaises ?, 2012
Variations poétiques, 2012
La Nuit des poètes, 2011
Le temps brûle, 2010
La Tentation d'Ève, scène du Palace de Paris, 2010
Sade ou le Théâtre des fous, 2007
Marco Polo est un spectacle musical et chorégraphique créé en 2008 et présenté en première mondiale aux Jeux olympiques de Pékin. C'est Pierre Cardin qui propose à Marie-Claude Pietragalla l'idée de cette comédie musicale. Cette création est présentée en France en 2009, au Palais des Congrès.
Conditions humaines, 2006.
Souviens-toi... est la première création du Théâtre du corps en 2005.
Ivresse, 2005
Les Noces, 2005
Le Sacre du printemps, 2005
Ballet national de Marseille
Vita, 1999
L'Âme perdue, 1999
Sakountala, 2000
Fleurs d'automne, 2000
Raymonda (3e acte), 2000
Giselle, 2000
Ivresse, 2001
Illusions d'éternité, 2002
Don Quichotte, 2003
Métamorphoses, pour l'école de danse de Marseille, 2003
Ni Dieu ni maître, 2003
Opéra de Paris
Triangle infernal, 1996
Corsica, 1996
Boromobile, 1988
Autres créations
Enzo, duo créé pour le spectacle du chanteur Christophe lors des Victoires de la musique, 2002.
Chorégraphie du clip Beau Malheur d'Emmanuel Moire (duo avec Fauve Hautot).
Télévision
En 2012, Marie-Claude Piertragalla rejoint le jury de la troisième saison de l'émission Danse avec les stars (DALS) sur TF1. Elle est le quatrième membre du jury avec Jean-Marc Généreux, Chris Marques et Shy'm (gagnante de la deuxième saison de 2011).
La danseuse étoile remarque et félicite le chanteur Loïc Nottet en tweetant un commentaire positif alors qu'il représente la Belgique à l'Eurovision 2015 avec son titre Rhythm Inside. À la suite de ce commentaire, TF1 sélectionne le chanteur pour l'émission Danse avec les stars. Pendant la demi-finale, Loïc Nottet et Denitsa Ikonomova dansent avec Marie-Claude Pietragalla Le Lac des cygnes de Tchaïkovski en version danse contemporaine.
2012-2016 : Danse avec les stars (membre du jury)
2016 : Mongeville (épisode Légende vivante) de René Manzor
2018-2020 : Prodiges (membre du jury)
2020 : Les bracelets rouges (saison 3)
Cinéma
1987 : Une étoile pour l'exemple de Dominique Delouche.
1997 : À Constantin de Laurent Blin
2003 : Quand je vois le soleil de Jacques Cortal avec Florent Pagny
2011 : Livide de Julien Maury et Alexandre Bustillo – rôle de Jessel
2017 : Sahara de Pierre Coré – rôle de Pierta
En 2014, elle est membre du jury du 40e Festival du cinéma américain de Deauville, sous la présidence de Costa-Gavras.
Théâtre
2015 : L'Élixir d'amour d'Éric-Emmanuel Schmitt, mise en scène Steve Suissa, théâtre Rive gauche
Distinctions
Prix
1984 : premier prix du Concours international de Paris (en duo avec Wilfried Romoli).
1989 : prix de l'AROP.
1998 : entrée au musée Grévin avec Nicolas Le Riche.
1998 : prix Benois de la danse.
1998 : prix Paul-Belmondo.
1999 : entrée dans Le Petit Larousse, édition 2000.
2011 : médaille de la ville d’Ajaccio
Décorations
Commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres Commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres par l’arrêté du 31 août 2018 (officier de 2011 ; chevalier en 1994).
Officier de l'ordre national du Mérite Officier de l'ordre national du Mérite, chevalier par décret du 15 novembre 1997 pour ses 16 ans d'activités artistiques.
Officier de la Légion d'honneur Officier de la Légion d'honneur en 2019, chevalier par décret du 30 janvier 2008 pour ses 28 ans d'activités artistiques et culturelles.
Ouvrages
La Légende de la danse, éditions Flammarion, 1999 (ISBN 9782080356086)
Écrire la danse : de Ronsard à Antonin Artaud, éditions Atlantica, 2001 (ISBN 2840492059)
La Femme qui danse, avec Dominique Simonnet, éditions du Seuil, (ISBN 978-2-02-068670-9)
Mademoiselle Rêve et le Pays lumineux, éditions Limonade, 2014 (ISBN 9782940520091)
Le Théâtre du corps, avec Soisic Belin, éditions Plon, 2015 (ISBN 9782750908768)
Étoile, éditions Michel Lafon, avec la contribution de Olivia de Dieuleveult et de Kidi Bebey, 2018 (ISBN 9782749935775)
Source : Wikipédia