La planification commence souvent par le découpage du curriculum en compétences. Si c'est pour une année, c'est souvent un énorme travail. Il y en a beaucoup et ce n'est pas toujours simple de savoir si telle compétence doit être découpée en plus petites unités.
En contrepartie, une fois ce travail réalisé, vous pouvez vous dire qu'une grande part de préparation a été faite et qu'elle ne sera plus à faire le reste de l'année.
Si vous êtes plusieurs, le travail peut être réparti et rediscuté. Ça permet de gagner du temps et d'avoir une communauté mieux structurée. J'ai créé de pendant dix ans des communautés pour mes classes de maths. Chaque année, je modifiais et arrangeais ce que je pensais pouvoir améliorer. Puis nous avons collaboré entre quatre collègues. La communauté n'a jamais été aussi bien organisée!
Pour en revenir aux unités, il s'agit d'éviter d'avoir trop de compétences, car chacune demande du temps pour valider les défis. Et s'il y a 50 compétences, l'arbre commence à être difficile à lire ou faire peur aux élèves qui arrivent. Mais si vous avez une compétence qui contient trop d'éléments à vérifier dans le défi, c'est aussi problématique pour l'élève qui a compris une partie, mais pas l'autre.
Une fois les compétences créées (et liées), le contenu doit être ajouté. Il faut impérativement un défi. Là aussi, il faut réfléchir à son contenu. Pour ma part, je reprends souvent un exercice avancé (qui contient les éléments). Ça évite aux élèves un sentiment de faire quelque chose en plus. Si c'est un défi que je propose, je m'arrange pour qu'il soit réalisable en 15-20 minutes maximum. Je donne cette information aux élèves aussi en leur précisant que si ça leur prend plus de temps, c'est qu'ils ne sont pas prêts. Je leur précise aussi qu'ils doivent le faire seuls. A ce propos, il faut bien prendre en compte le temps nécessaire pour ces défis. Il faut y répondre, parfois discuter avec l'expert et corriger, puis en tant qu'expert, corriger les autres.
En préparant les exercices d'entrainement, je prends en considération ces éléments supplémentaires autour du défi. Je vais donc diminuer au maximum les exercices donnés. Souvent, on minimise le temps nécessaire pour bien faire et cela apporte du stress d'avoir trop de travail, ce qui se solde souvent par un travail en surface. Lorsqu'un élève est plus lent ou plus rapide, il est possible de donner un exercice supplémentaire ou en moins. Ces exercices sont mis dans la liste de tâche de Sqily.
L'aide peut paraître moins utile lorsqu'on est en classe, car ils ont leurs manuels de référence. Ajouter une petite vidéo tutoriel ou une formule peut être un ajout intéressant. Mais il n'est pas nécessaire de tout y mettre. Le maître pourra toujours demander aux élèves de partager leurs trouvailles dans le fil de discussion.
Le matériel propre à l'usage de Sqily est principalement composé des outils numériques (les tablettes fonctionnent très bien pour ça). Il faudra penser à leur accès et leur gestion, tout comme la gestion des utilisateurs (invitation, mail, etc.).
Les règles d'usage et les attentes de comportements devraient être clairement définies (charte). Cela ne diffère pas de nombreuses pratiques, mais il est important de le préciser pour un dispositif nouveau.
La classe en elle-même peut tout à fait rester telle quelle. C'est le principe de la VMC que de pouvoir s'intégrer facilement dans la configuration du mobilier. Cela peut aussi être l'occasion de réfléchir à quelques aménagements (un tableau blanc, une table supplémentaire pour des échanges, etc.).