Travailler une compétence, puis réussir un défi, c'est valorisant. Une fois expert, l'apprenant a la confirmation qu'il maîtrise (dans une certaine mesure) la matière. S'il n'y a pas d'impact tant que le défi n'est pas réussi, il en va tout autrement une fois réussi.
Devenir expert, c'est se sentir plus compétent. Et ce statut est visible pour tous les membres. La reconnaissance augmente le sentiment d'efficacité personnelle. Les travaux de Bandura ont montré l'importance du sentiment d'efficacité personnelle (SEP) sur la motivation intrinsèque. Plus on réussi, plus on se sent compétent et plus on a envie d'en apprendre d'avantage.
L'arbre donne une vision méta sur les compétences acquises et en cours d'apprentissage. Cela permet de se situer par rapport au curriculum. Je peux alors me concentrer sur les compétences restantes et me sentir rassuré par rapport à ce que je sais déjà.
Avant toute évaluation sommative (un test noté), l'élève peut se situer et arriver plus serein. S'il est expert, c'est qu'il a les capacités et le test devrait bien se passer.
Il est à noter qu'en principe, les compétences travaillées dans l'arbre sont souvent bien délimitées alors que dans un test, elles sont mélangées. L'enseignant insistera sur le côté "boîte à outils" de l'arbre. C'est-à-dire que le plus souvent, un élève qui a aquis les compétences est comme le professionnel qui a aquis l'aptitude à utiliser les techiques de tel ou tel instrument, mais qu'il sera testé en situation complexe nécessitant l'usage de plusieurs techiques pour arriver à résoudre le problème. (bien sûr, il est possible d'ajouter ce type de problème complexe comme nouvelle compétence dans l'arbre, mais c'est rarement le cas dans les faits.