Plusieurs chercheurs (Quiamazade, Mugny et Butera, 2014; Quiamzade, Mugny et Butera, 2014) ont montré les bienfaits d'une pédagogie axée sur les buts de maîtise (confronter ses doutes, effort, progression) face aux buts de performance (faire juste, réussite, classement).
Une classe qui travaille d'abord pour faire de bonne notes, va imacablement viser le résultat. C'est souvent le cas dans nos écoles qui visent l'excellence. Malheureusement, les stratégies vont alors chercher la performance pour éviter l'échec et avoir les meilleures notes. A l'extrème, on verra appraître de la tricherie.
En l'absence de compétition, les échanges se font sans crainte d'un jugement et chacun fait partie d'une équipe qui se développe ensemble. Les élèves ont alors du plaisir à apprendre de nouvelles choses avant tout. Ils sont motivés à apprendre pour progresser.
La théorie de l'autodétermination (Deci et Ryan, 2002) a montré toute l'importance du choix dans l'investissement dans une tâche. Ainsi, l'apprenant qui doit prendre la responsabilité d'enseigner et de faire avancer la classe aura un intérêt personnel à apprendre. Il s'attend à devoir aider ses camarades, valider leurs compétences. Comme le prof qui veut faire progresser sa classe, l'élève qui doit faire progresser ses camarades va s'engager naturellement dans son apprentissage.
Lorsqu'un apprenant devenu expert prépare un défi, il doit se mettre dans le rôle de l'interrogateur. Quelle question vais-je poser pour tester telle compétence? Il s'agira alors de changer de posture et préciser ce qui est attendu pour préparer les questions relatives.