Petite histoire de la vaccination
Act 7 : histoire de la vaccination
Histoire de la vaccination en 2 min 30
Pasteur et la vaccination (mudée Pasteur de Dole)
Vidéos sur la grippe et la spécificité de son vaccin (à refaire tous les ans) :
L’analyse de la composition des vaccins nous montre que la vaccination consiste à inoculer à un individu des antigènes d’un agent infectieux sous une forme non pathogène (elle ne provoque pas la maladie) = déclenchement de la réaction inflammatoire innée puis adaptative pour fabriquer les cellules mémoire spécifiques de l’Ag injecté.
La réaction provoquée permet de produire des lymphocytes et des plasmocytes mémoires spécifiques de l’agent infectieux.
Ainsi, quand l’individu vacciné rencontre l’agent infectieux, c’est la réponse secondaire qui se met en place.
La vaccination repose en fait sur une série d’injections ayant pour objectif de produire une quantité suffisante d’anticorps pour être immunisé.
Il existe plusieurs types de vaccins :
- Les vaccins « vivants » qui contiennent une forme vivante mais peu ou pas virulente de l’agent infectieux. (BCG, ROR, Varicelle)
- Les vaccins inactivés contiennent soit l’agent infectieux tués soit des antigènes purifiés (Poliomyélite, Choléra)
- Les Anatoxines (Diphtérie, Tétanos)
- Les antigènes (Hépatite B, Grippe)
Les vaccins contiennent des adjuvants qui déclenchent la réaction inflammatoire innée indispensable à l’installation de la réaction adaptative.
Dans le cas de la grippe, les antigènes changent tous les ans, il est donc impossible de mettre en place des lymphocytes mémoire spécifiques. C’est également pourquoi les vaccins contre la grippe contiennent plusieurs formes de virus grippaux (dont celui de la grippe A).
Dans d’autres cas, les pathogènes sont capables de muter rapidement et d’échapper au système immunitaire (cas du paludisme).
B. La vaccination : une pratique qui doit être collective
Act 7
Dans une population quand le pourcentage de personnes vaccinées contre une maladie est suffisamment élevé, le risque de propagation de cette maladie devient très faible. Le taux de vaccination à partir duquel l’ensemble de la population est protégé s’appelle taux de couverture vaccinale.
En plus de son intérêt individuel qui est bien supérieur au risque encouru, la vaccination apporte un bénéfice collectif permettant de protéger les personnes immunodéprimées qui souvent ne peuvent pas se faire vacciner car leur système immunitaire est défaillant et de maîtriser les épidémies. Selon l’OMS, les vaccinations sauvent la vie de 2 millions de personnes chaque année dans le monde. Des campagnes internationales ont permis l'éradication de la variole et la maîtrise d'autres maladies graves comme la poliomyélite ou le tétanos.
Act 8 : immunothérapie contre le cancer
Les cellules cancéreuses présentent à leur surface des Ag tumoraux. Les LT cytotoxiques les prennent en charge et tentent de les détruire mais d’autres molécules présentes sur la membrane des cellules cancéreuses bloquent cette action.
Différentes stratégies sont mises en œuvre pour lutter contre le cancer :
- Des vaccins préventifs sont développés pour protéger les individus des infections virales à l'origine de certains cancers (exemple vaccin contre l'hépatite B pour prévenir le cancer du foie ou contre le papillomavirus HPV pour prévenir le cancer du col de l'utérus).
- Il existe aussi des vaccins thérapeutiques à base d'antigènes des tumeurs ou de cellules dendritiques spécifiques, utilisés une fois que la maladie est installée. Les LB seront activés par les Ag ou les CPA présents dans le vaccin, ils se transforment alors en plasmocytes et des Ac sont sécrétés en grand nombre contre les cellules cancéreuses.
- Actuellement, l'utilisation d'anticorps monoclonaux, c'est-à-dire d'anticorps identiques dirigés contre les Ag tumoraux, permet de lutter contre les cellules tumorales.
Ces traitements d'immunothérapie deviennent encore plus efficaces lorsqu'ils sont associés à un traitement par radiothérapie ou chimiothérapie.
1. La cellule cancéreuse présente à sa surface des molécules particulières : des Ag tumoraux
2. Les LTc reconnaissent la cellule cancéreuse comme une cellule anormale et essaie de la détruire.
3. La cellule cancéreuse étant une cellule de l'organisme elle possède aussi des protéines membranaires de l'individu. Ces protéines inhibent l'action des LTc
4. Les vaccins constitués de CPA présentant des Ag tumoraux vont activer chez le malade la multiplication des LT CD8 et leur différenciation en LTc. l'action des LTc va donc être améliorées.
5. Le corps sécrètent aussi des Ac dirigés contre les Ag de la cellule tumorale afin de former un complexe immun qui sera phagocyté.
6. Les vaccins contenant des Ag tumoraux vont activer la multiplication et la différenciation des LB en plasmocytes sécréteurs d'Ac dirigés contre les cellules cancéreuses.
7. L'injection d'Ac monoclonaux (tous identiques) et spécifiques à l'Ag tumoral va permettre de limiter le nombre de cellules tumorales.
Informations complémentaires pour comprendre comment sont obtenus les Ac monoclonaux
On fait fusionner des cellules cancéreuses avec des LB spécifiques à l'Ag tumoral. les cellules hybrides obtenues ont à la fois les caractéristqiues des LB (elles seront capables de se transformer en plasmocytes et de sécréter des Ac anti-tumeur) et des cellules cancéreuses (ces cellules sont immortelles).
On laisse se multiplier ces cellules sur des milieux de culture adaptés et on va soit :
en injecter directement chez l'individu malade
Obtenir des Ac produits in vitro et les injecter aux patients.
Ces traitements, encore à l'étude, ne semblent pas fonctionner sur tous les patients (les raisons en sont encore inconnues) mais lorsqu'elles fonctionnent elles sont très efficaces.